(+ Caleb) Le jour se lève sur ma peine...

Sitôt que Caleb eut lié leurs corps, Thaïs en oubliait l’environnement dans lequel ils se trouvaient pour ne plus se concentrer que sur leur corps à corps des plus délicieux. La jouissance eut du mal à être étouffée d’ailleurs par le baiser passionné offert par l’allemand mais l’irlandaise s’abandonna littéralement dans ses bras jusqu’à être enfin en mesure de reprendre son souffle. Elle sentait son cœur battre violemment contre sa poitrine mais reposait paisiblement et délicieusement entre ses bras. « Rien ne nous empêche de rester un peu comme ça et d’aller ensuite dans ta chambre ? Tes colocataires n’y sont peut-être pas encore… puis ne t’en fais pas, ce weekend on pourra se rattraper, ta mère m’a dit qu’elle ne serait pas là. »

« Serait-ce une invitation à la débauche ? »la taquinais-je avant de prendre une serviette pour la sécher par des gestes tendres avant de la faire descendre de son perchoir et d’en faire de même. « Tiens chaton, je t’ai apporté un T-shirt ainsi qu’un caleçon, ça devrait faire l’affaires. Je vais demander à Mina de t’apporter des vêtements pour demain… Tu me rejoins dans la cuisine en bas ? » lui demandais-je une fois sec et habillé car nous n’allions pas nous coucher l’estomac vide et j’aurais ainsi tout loisir de lui montrer mes talents de cuisinier.

Thaïs rougit aussitôt. « Heu… et si je dis oui ? » murmura-t-elle prudemment avant de descendre de son perchoir grâce à l’aide de Caleb, qui venait de la sécher, pour mieux s’habiller avec les affaires qu’il venait de lui tendre. Ce n’est qu’une fois habillée et donc descente qu’elle le rejoignit dans la cuisine, lui faisant un petit bisou dans le cou au passage. « Alors, je suis sexy maintenant que l’on fait garde robe commune ? » rit-elle tout en s’asseyant en face de lui contre le plan de travail. « Qu’est-ce que tu vas nous préparer de beau ? »

Elle rougissait une fois de plus. J’allais finir par croire que je ne la taquinais que dans le but ultime de la voir rougir mais en même temps, elle était si attirante dans ces moments-là, pourquoi m’en priverais-je ?! « Eh bien si c’est effectivement une invitation, je l’accepte bien volontiers » répondis-je avant de l’embrasser avec tendresse non sans lui donner une petite claque sur son fessier. La vision qu’elle m’offrit dans la cuisine n’en était que plus sexy, je devais bien l’avouer. « Très voire même trop. Tu me donnes envie de te cacher pour que personne ne voit combien tu es sexy… Je pensais nous préparer un petit encas avec sandwich italien, tomates cerises et quelques bricoles. Cela te tente ? »

La petite claque sur le fessier n’avait pas manqué de faire rougir Thaïs une fois encore mais par chance, le temps qu’elle rejoigne Caleb aux cuisines, ses joues avaient à peu près repris une couleur plus normale. « Comment ça trop ? Oh je vois… mais n’aie crainte moi je n’ai d’yeux que pour toi ! Surtout que tu me fais la cuisine et que toi aussi tu es follement sexy derrière les fourneaux… j’adore ton programme, même que j’entends mon estomac d’ici » éclata-t-elle de rire alors que ce dernier gargouillait de façon on ne peut plus sonore. « Tu sais que je t'aime toi ? »

J’espère sincèrement qu’elle n’avait d’yeux que pour moi et à ce sujet, j’étais motivé à faire tout ce qui serait en mon pouvoir pour justement que cela continue. « C’est l’effet du tablier et encore, tu ne m’as pas vu nu et uniquement vêtu de ce bout de tissu »la taquinais-je pour la voir rougir à nouveau. « Tu m’aimes vraiment ? Cela tombe bien, je t’aime également princesse de ma vie »soufflais-je non sans lui voler un baiser alors que je m’efforçais à couper les tomates en carrés.

Thaïs éclata de rire face à la provocation évidente de Caleb, bien décidée à le suivre dans cette voie quitte à rougir des heures durant. « Mais tu ne peux pas rester uniquement vêtu d’un tablier dans cette cuisine, quelqu’un pourrait nous surprendre et te mater, il va falloir attendre ce weekend » fit-elle remarquer en sifflotant d’un air innocent. « Bien sûr que je t’aime ! Tu en doutes ? »

« J’attendrai ce week-end dans ce cas ! » lui dis-je en lui accordant un petit clin d’œil complice. Si seulement Jen’ savait que je n’étais pas pudique pour un sou, sûrement prendrait-elle peur. « On doute toujours de l’amour de l’autre mais j’aime t’entendre me dire que tu m’aimes autant que j’aime te dire que je t’aime » murmurais-je avant de planter un baiser sur ses lèvres. « Tu veux manger dans le salon ou on remonte dans ma chambre ? »

« Je suis sûre que ça va t’obséder jusqu’à ce fameux weekend ! » se moqua-t-elle gentiment avant de profiter à la fois de ses paroles mais aussi de son baiser. « J’ai envie de retourner dans ta chambre… peut-être que l’on pourra profiter du fait d’être seul pendant un petit moment avant que tes colocataires ne montent ? Sait-on jamais… » sourit Thaïs en picorant plusieurs baisers contre ses lèvres à son tour.

« Y a des chances ! Il faut que je trouve un tablier digne de ce nom également parce que ceux de ma mère, tu m’excuseras mais je n’ai pas forcément envie d’être sexy avec un écriteau affirmant : je suis la meilleure des cuisinières ! » singeais-je sur la fin en prenant une voix efféminée pour la faire rire. « Je te suis avec le plateau ma princesse ! » répondis-je par la suite en ayant un mal de chien à quitter ses lèvres. J’étais définitivement accro.