Thaïs manqua de s’étouffer en avalant sa salive rien qu’à imaginer Caleb avec le tablier de sa mère. Pour le coup, ça vaudrait très certainement son pesant de cacahuètes en plomb. « Mission d’avant weekend : te trouver un tablier ultra sexy qui te mettras vachement en valeur ! Ça te va mon ange ? » lui proposa-t-elle avant de se rendre compte qu’elle avait un mal fou à quitter également ses lèvres. Mais une fois dans la chambre, ils se sustentèrent joyeusement jusqu’à se glisser sous la couette, toujours seuls dans la chambre. « Je confirme ça va être très dur de rester sage… »
« Cela me va ! Je sens que je vais pas aller en cours ces prochains jours »rigolais-je car cette mission était de la plus haute importance, il ne fallait pas plaisanter avec le choix d’un tablier –surtout pour ne pas paraitre ridicule avec une inscription : j’ai la plus grosse saucisse du monde. Au moins, dîner en sa compagnie me permit de penser à autre chose sauf que lorsque vint l’heure du couché, nous étions bien d’accord sur un point : cela allait être dur. « T’imagine même pas à quel point ! » soupirais-je avant de l’embrasser passionnément mais Eventine et Aidan ne tardèrent pas à entrer et après une courte discussion tout le monde se mit au lit. A deux heures du matin, n’y tenant plus, je murmurais à l’oreille de Jen un « Tu dors ? »
« Hey il ne faut pas sécher juste pour un tablier ! » le gronda-t-elle faussement avant de passer un premier début de soirée tendre et léger pour mieux ne pas réussir à fermer l’œil une fois qu’il y eut un concert de ronflement chez Aidan et Eventine. Nom d’un chien mais ils s’étaient donné le mot ?! Par chance, Caleb finit par lui demander si elle était en train de dormir et elle soupira d’aise. « Non je n’y arrive pas… et toi non plus ? »
« Oh mais je ne vais pas sécher uniquement pour un tablier mais pour mon week-end avec toi »rétorquais-je fier de moi pour le coup. Malheureusement notre intimité fut de courte durée si bien que je m’endormis en grognant sous les moqueries sympathiques de mes deux colocataires qui savaient très bien que j’allais être frustré toute la nuit –seulement, n’arrivant pas à dormir, je tentais ma chance. « Non plus… Impossible de m’endormir sans mon câlin du soir » plaisantais-je doucement alors que je glissais une main sur son ventre plat.
« T’es trop mignon et j’ai encore plus hâte d’y être ! » s’était-elle exclamée avant de connaître un début de nuit on ne peut plus mouvementée, dissimulant son rire face aux paroles de Caleb. « Sans ton câlin du soir ? Oula doucement sinon je vais frissonner ! » avoua-t-elle non sans s’emparer de ses lèvres avec passion pour mieux le serrer contre elle en caressant doucement sa chevelure. « Mieux comme ça ? »
« Qui te dit que ce n’est pas le but recherché ? » lui posais-je la question en glissant ma main sous son T-shirt pour venir caresser son ventre à même la peau, laissant le baiser gagner en passion jusqu’à ce que le manque de souffle ne nous fasse nous reculer. « Cela commence à être bon » répondis-je toujours dans un murmure pour éviter de nous griller auprès des deux autres hommes de la pièce. « J’ai envie de toi » murmurais-je à son oreille.
« C’est le but recherché ? » demanda-t-elle d’un petit ton amusé, toujours en murmurant pour ne surtout pas être captée par les deux autres damoiseaux dormant du sommeil du juste pas très loin d’eux. « Quoi ici, maintenant ?! Mais Caleb ils sont juste à côté ils vont nous entendre ! » fit-elle toujours à voix basse, paniquant légèrement avant de se mordiller la lèvre. « Comment tu te débrouilles pour enflammer mes sens rien qu’avec quatre mots… »
J’hochais la tête à sa première question. Je voulais qu’elle frisonne, je voulais qu’elle me désire, qu’elle veuille de moi autant que je ne cessais de vouloir d’elle. Je me fichais bien que deux hommes dormaient non loin de nous. Nous étions protégés de leurs regards par une imposante couette et puis, il y avait toujours moyen de faire l’amour dans le plus grand silence. « Suffit de rester silencieux » répondis-je dans un premier temps avant de déposer de légers baisers au creux de son cou tandis que ma main remontait pour venir cueillir un de ses seins qu’elle se mit à masser sensuellement.
De toute façon, dès que Caleb avait le malheur de la toucher, Thaïs se cambrait déjà et le rythme de ses soupirs changeait radicalement. Il lui faisait un effet indescriptible et la façon qu’avait son corps de réagir le lui prouvait bien. « Tu peux rester silencieux toi ? » murmura-t-elle contre ses lèvres avant de les embrasser sans lui laisser le temps de répondre, caressant son corps offert en descendant doucement mais sûrement vers sa chute de reins puis vers son fessier musclé qu’elle ne manqua pas de caresser.