Bambi éclata de rire face au commentaire de Mina, preuve qu’elle avait bel et bien feint cette fameuse peur. « A ce point là ? » lui demanda-t-elle en se rapprochant plus encore de sa brune, si toutefois une telle chose était possible. « Je confirme pour toi ce n’était pas une bonne idée ? Tu veux qu’on sorte ? » lui proposa-t-elle, voyant bien que ce n’était pas l’attraction qu’il fallait à sa brunette chérie.
« Vouiii »répondis-je à sa question avant de secouer négativement la tête. J’avais peur oui mais j’adorais les maisons hantées. C’était comme regarder un film d’horreur derrière un coussin, j’aimais ce frisson. « Nooon on va finir ! Je ne suis pas une poule mouillée… » ajoutais-je à son attention avant de faire la fière à bras et la devancer pour mieux hurler en sentant une main se poser sur mon épaule, sautant presque dans les bras de ma Bambi. « Y a quelque chooooose qui m’a touchéééé l’épauleeee »
Pour Bambi, le plus délicat était surtout de se retenir de rire lorsque Mina sursautait au moindre petit truc. Par exemple, lorsqu’une main en plastique lui toucha l’épaule, ce fut une sorte de nouvelle fin du monde pour l’italienne jusqu’à ce que la jolie Mather lui montre que ce n’était du plastique. « Tu vois ? Il n’y a rien qui puisse te faire du mal, puis je veille au grain, ne t’en fais pas… on arrive bientôt au bout en plus ! »
« Je suis ridicule hein ?! »boudais-je mais c’était plus fort que moi, je m’effrayais pour pas grand-chose. Le pire, c’était les araignées. Je les supportais pas alors quand il fallut sortir de la maison en traversant des sortes de toiles d’araignées, je crois que je perdis au moins un mètre tant j’essayais de me faire toute petite pour pas les toucher. « Enfin le soleil, l’air libre ! »m’exclamais-je en sautant sur place avant de rougir en constatant que plusieurs personnes me regardaient comme si j’étais folle. « Euh… on file acheter ta barbe à papa hein » marmonnais-je en tirant Bambi la faisant presque courir.
« Mais non ! Tu sais que tu n’es pas la seule à crier là dedans ? » fit-elle une fois que les deux demoiselles furent sorties de la maison hantée. Mina faisait juste partie des gens sensibles à ce genre de choses mais en même temps, les forains ne gagneraient pas leur vie si elle n’existait pas ! « Hey doucement ! Tu sais qu’on peut aller l’acheter en marchant, pas la peine de courir si ? »
« Huuuum non pas la peine en effet » lui souriais-je ralentissant le rythme jusqu’à pouvoir étreindre sa taille de mon bras, me blottissant tout contre elle. « N’empêche, la pire des maisons hantées que j’ai faite, c’était à Halloween dernier. Heureusement que j’avais accouché sinon je peux te dire que Jack serait né là-bas » éclatais-je de rire en me souvenant de cette fête. « Dis, on ira au summer camp toutes les deux ? » lui demandais-je ne me rappelant plus si on en avait parlé. Je savais que j’avais mes mondiaux de natation en aout mais c’était tout ce dont je me souvenais.
« Je pense que tu aurais sûrement détesté le fait que Jack soit né en pleine maison hantée, je me trompe ? » se moqua-t-elle doucement non sans entourer les épaules de Mina de l’un de ses bras pour mieux sourire à sa question. Effectivement, Bambi n’en n’avait pas parlé encore avec sa tendre moitié et ma foi, c’était l’endroit rêvé pour le faire. « Avec plaisir ! Contrairement à toi qui a tes mondiaux moi je n’ai rien de prévu cet été… »
« Bah disons qu’il y a mieux que perdre les eaux dans une baraque de ce genre » pouffais-je de rire rien qu’en imaginant la scène. Le summer camp fut rapidement mis sur le tapis et j’en profitais pour parler de nos différents plans. « Et si nous allions ? Je sais que je vais devoir t’abandonner fin juillet tout le temps de ma compétition mais je reviendrais rapidement te retrouver avec qui sait, des médailles à mon cou » lui proposais-je non sans lever mon regard vers elle, attendant sa réponse. Je n’osais pas lui demander de m’accompagner au Qatar de peur qu’elle refuse.
« Déjà parce que bonjour l’hygiène, c’est pas pour dire… » fit remarquer le côté le plus maniaque de Bambi, ne pouvant décemment pas s’empêcher de remarquer ce genre de choseries. « Je suis sûre que des médailles, tu en auras tout plein, c’est obligé ! Mais moi je suis pour y aller… je n’ai jamais trop fait le summer camp, ce sera l’occasion ! »
« Tu sais, c’est pas mieux que de perdre les eaux dans le bus en allant à la fac ! » grimaçais-je. Ce jour-là, j’avais bien cru que la Terre s’ouvrait sous mes pieds mais quelle idée aussi d’aller à la fac à huit mois et demie de grossesse. « Alors, nous irons toutes les deux au summer camp ! Je sens qu’on va bien s’y amuser ! » m’exclamais-je avant de lui jeter un regard en biais. « Tu.. Enfin cela te dirait de m’accompagner les quinze jours au Qatar ? »
