(+ Mina) à travers le Bayou

« Je ne connais pas ta grand-mère mais je pense que ça doit être bien radical aussi dans le genre » pouffa-t-elle, fière de leur délire proprement ahurissant. « D’accord, je me tais ! Mais si jamais tu es en peine, tu sais que tu peux me faire signe » embrassa-t-elle la tempe de Mina pour l’encourager et lui faire comprendre qu’envers et contre tout, elles formaient une équipe du tonnerre de Zeus… ou de Thor, c’est selon. « On peut le faire au summer camp, désolée si j’ai dit une connerie… »

« Raaaah cara mia… Tu sais très bien que je ne vais pas arrêter d’y penser si je me retrouve toute nue et toi aussi… Tu te mettras à côté de moi hein ? » lui demandais-je avant de déposer un baiser au coin de ses lèvres. « Tu n’as pas dit de bêtises, c’est juste que depuis que je sais la vérité, j’ai juste pas envie de me marier dans ce pays… Je ne veux pas entacher notre mariage qui sera le deuxième plus beau jour de ma vie après la naissance de notre fils… Euh pour le bodypainting, on se met comment ? Nue aussi ? »

« Rectifions ce qui a besoin d’être rectifié : personne d’autre ne se mettra à côté de toi ! » Bambi voulait bien museler sa jalousie pour le jeu le temps d’une soirée mais il ne fallait tout de même pas pousser mémé dans de la lave en fusion. « Soit on le fait au summer camp, soit on peut faire aussi une cérémonie au Monténégro, mon pays natal. Je ne pense pas que tu connaisses… tu veux faire un voyage de noces où au fait trésor ? Pour le body painting heu… au cas où il y ait des spectateurs, sous-vêtements ! »

« J’aime quand t’es jalouse, tu le sais ? » susurrais-je avant de lui sourire. « J’ai une idée. Nous pourrions faire le mariage au Summer Camp et profiter de la présence de tous nos amis et faire un voyage de noces au Monténégro pour que tu me fasses visiter car tu as raison, je ne l’ai jamais visité » lui proposais-je avant de sortir une culote de mon sac à main. « Alors je change de culotte car veux pas rester avec une toute humide… Vi j’ai des culottes de rechange dans mon sac »pouffais-je de rire.

« Tout comme j’aime quand tu montres les griffes ! » avoua aussitôt Bambi du tac au tac. C’était tellement évident ! « Je suis pour le voyage de noces au Monténégro, je sais d’ors et déjà où t’emmener. Puis j’ai une maison de campagne là bas, héritage de ma mère… on pourrait y séjourner qu’en penses-tu ? » proposa la jolie Mather, plus que ravie de lui faire connaître ses racines. « Tu as carrément des culottes de rechange dans ton sac ?? »

« J’en pense que c’est une merveilleuse idée cara mia. Je vais pouvoir découvrir ton pays natal alors je vraiment hâte » m’exclamais-je en toute sincérité car plus notre relation avancée et plus j’avais l’impression de redécouvrir celle qui avait été ma meilleure amie. Bambi s’ouvrait de plus en plus à moi et j’étais tout simplement heureuse. « Ouiiii parce que j’en ai marre de rester avec des culottes toutes trempées.. C’est désagréable je te jure ! Tu connais pas ça mais dis-toi qu’avant que j’ai une vie sexuelle régulière avec toi, il m’arrivait limite de fantasmer sur un pauvre poteau tout ça parce qu’il ressemblait de trèèèèèèès loin à un sexe masculin »soupirais-je.

« Fais gaffe sinon je risque de me réincarner en guide touristique absolument barbant sur les bords et au milieu ! » pouffa-t-elle doucement avant d’écouter Mina lui expliquer son fameux stratagème de petites culottes. C’est que son idée n’était pas idiote, loin de là… « Oula ! Ah ouais quand même je n’imaginais pas qu’un objet droit puisse te faire cet effet… rassure-moi, t’as jamais essayé de faire l’amour à un lampadaire ? »

« Le jour où tu seras ennuyante et barbante, je me ferais nonne cara mia » plaisantais-je avant d’éclater de rire à sa question. Oh god, si elle savait seulement. « Non je te promets, j’ai jamais essayé par contre euh… le petit vieux qui passait avec son chien, lui, je me le suis fait »haussais-je les épaules. Bambi avait souvent été témoin de mes crises, elle savait donc bien que je ne pouvais pas y résister très longtemps. « Mais ça… c’était avant ! » singeais-je une publicité en me mettant en sous-vêtement pour le bodypainting. « Je me demande ce que je fais te dessiner dessus »

« Effectivement ce n’est pas crédible pour toi non plus » haussa-t-elle les épaules avant de lui lancer un air faussement horrifié qui termina en éclat de rire ainsi que par une étreinte tandis qu’elle fourrageait ses cheveux. « Heureusement que tu n’es plus si désespérée sinon j’aurais du souci à me faire vu le nombre de petits vieux que l’on croise à Cambridge ! » s’exclama-t-elle avant de se mettre à son tour en sous vêtements. « Explique-moi le principe et après perso j’ai pas mal d’imagination en peinture ! C’est mon dada. »

« Aucun risque, je suis Bambisexuelle »soufflais-je avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres. « Je n’ai plus d’aussi grande crise puisque tu me combles sexuellement… c’est plutôt toi qui risque d’en avoir marre que je te saute dessus à longueur de journée » rigolais-je avant de l’amener dans une salle vide où tout le matériel nous attendait. « Le but du jeu c’est de peindre sur l’autre grâce à une peinture spécifique… En général, beaucoup jouent sur le trompe l’œil. Tu as entendu cette nana qui s’était trimballée en string dans une ville française ? On lui avait peint un jean et elle avait marché comme ça pour voir la réaction des passants »