(+) Can we have our honeymoon sweety? w/Bambi

L’Afrique et son paysage sauvage aux mille et une couleurs. Sa chaleur, sa faune et sa flore. C’était magnifique et je n’en étais que plus amoureuse encore de ce continent libre et indomptable. Le plus idiot dans toute cette histoire, c’est que j’étais tombée amoureuse de ce continent en regardant les films d’Alan Quatermain dont j’avais dévoré les aventures en bonne fana qui se respecte. D’ailleurs mes préférées restaient celles avec l’acteur Richard Chamberlain. Qu’est-ce qu’il avait pu me faire rêver cet homme… D’ailleurs, ce n’était pas pour rien que le deuxième prénom de mon fils était Alan. Jonathan Alan Frost et bientôt Moneypenny-Frost –voire l’inverse, nous n’avions pas encore parlé réellement de ce genre de détail. En parlant de mariage, j’étais actuellement à la recherche de ma fiancée. Je n’osais pas trop me montrer trop amoureuse en sa compagnie : autre pays, autre mœurs. « Ah te voilàààà sweety, je te cherchais partout » m’exclamais-je avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres une fois assurée que nous étions seules. « Tu vas bien ? Je t’ai pas senti partir ce matin »

Au début, Bambi ne s’était pas attendue une seconde à ce que Mina puisse l’emmener dans ses valises pour l’Afrique mais la jolie Mather n’en n’était pas fâchée, bien au contraire. Cela lui permettait de découvrir un pays qu’elle n’avait jamais vu qu’en cartes postales tout en profitant d’une pré lune de miel largement méritée. « Hey, trésor ! » s’exclama la blondinette non sans lui rendre son baiser au passage. « Tu dormais du sommeil du juste et moi j’avais envie de me dégourdir les jambes alors je n’ai pas pu résister. Tu as bien dormi ? C’est magnifique par ici en tout cas… »

A la recherche de la grande blonde perdue. Cela pourrait faire un titre sympathique pour un film d’action à la Indiana Jones sauf que je n’avais pas l’intention de partager ladite blonde. Elle était à moi et rien qu’à moi comme l’attestait cette bague de fiançailles à mon doigt. Dieu que j’étais heureuse et je le fus d’autant plus quand je retrouvais ma fiancée. « Comme un bébé… Le décalage horaire ainsi que la chaleur ont eu raison de moi… et toi bien dormi ? » lui demandais-je en me blottissant dans ses bras. « Tu as raison, c’est magnifique ici et les enfants sont si attachants »

Bambi esquissa un petit sourire attendri non sans lui ébouriffer légèrement les cheveux avec douceur. « Je crois que tu n’es plus habituée au décalage horaire mais tu verras, on récupère vite ! » s’exclama-t-elle avant de continuer à s’émerveiller de la vue lui étant actuellement offerte. Et dire qu’elle n’aurait jamais pensé à venir de son propre chef au Kenya… « Tu as été au contact d’enfants ? Je suis allée faire une balade mais je n’en n’ai pas encore rencontré j’avoue. »

Je grognais légèrement lorsqu’elle m’ébouriffa les cheveux, lui tirant la langue. « J’aime pas les décalages horaires…ça promet pour les championnats d’Europe où je suis invitée » marmonnais-je tout en entourant la taille de Bambi de mes bras pour admirer la vue dans ses bras. J’avais envie de câlin et nous étions seules pour le moment pourquoi ne pas en profiter hein ?! « Voui je me suis même inscrite pour donner des cours dans leur petite école… tu crois qu’on peut ramener un petit frère ou une petite sœur à Jack ? » pouffais-je de rire.

Bambi ne manqua pas de l’entourer tendrement de ses bras, embrassant le sommet de son crâne en la berçant tout contre elle par la même occasion. « Hey, si ça se trouve, ça va passer comme une lettre à la poste ! Après tout c’est un peu moins loin… » l’encouragea-t-elle avant d’éclater de rire. « Moi je voudrais bien mais pas sûr que ce soit très légal… au fait, tu avais parlé au père de Jack à ce sujet ? »

Je ronronnais littéralement dans ses bras, me laissant bercer contre elle avec le sentiment que rien ne pouvait m’arriver dans ses bras. « Bah je vais passer mon temps dans l’avion… Il me semble que tu voulais qu’on rejoigne ta confrérie en cours de route non ? Dis toi que pour le retour, tu rentreras bien sagement à Cambridge et moi ben je filerais à Berlin »lui souriais-je avant de rigoler. « Mouais pas vraiment légal… Je me suis dit que nous pourrions lui en parler toutes les deux non ? Après tout, c’est toi qu’il va féconder »

« Tu vas devenir une vraie pro habituée du décalage horaire tu sais ! Allez, haut les cœurs c’est pour la bonne cause » avoua-t-elle avant de faire mine de réfléchir quelques instants. Le terme même de « fécondation » lui déplaisait car cela ne rendait pas grâce à la finalité de la chose… « Moi je ne suis pas contre, après tout ça me permettra aussi de le rencontrer parce que fondamentalement, je ne le connais pas du tout. C’est à peine si je sais à quoi il ressemble ! »

« Yep ! Je vais parcourir le monde t’imagine » lui dis-je toute excitée avant de redevenir sérieuse l’instant d’après lorsque le sujet de notre deuxième enfant fut abordé. Si elle savait combien j’aimerai pouvoir le lui donner mais hélas, je n’étais pas très équipé de ce côté-là. « J’ai une photo si tu veux mais oui, ça sera une bonne occasion pour toi de le rencontrer après tout, tu as ton mot à dire quant au choix du père pour notre enfant… Dès fois, j’aimerai être un homme »soupirais-je.

« Tu as intérêt à être sage, à m’appeler tous les soirs et à prendre des photos, ce n’est pas négociable ! » trancha-t-elle subitement avant d’hocher positivement la tête lorsque Mina lui proposa de voir la trombine de ce fameux jeune homme. Autant que Bambi puisse juger s’il était canon ou pas, déjà ! « Hey, ne te mets pas martel en tête, ce n’est pas parce que tu n’as pas la tuyauterie masculine que je t’aime moins. Ce n’est qu’un détail, okay ? »