Torryat - Why don't we leave tonight and take off to a different place

Je m’étais à moitié assis sur le lit, en tenant fermement Torrey dans mes bras. Je ne voulais pas qu’elle se sente repoussé, même si c’était ce qu’elle devait certainement ressentir. Du bout des doigts, elle suivait les lignes de ma mâchoire, provocant malgré moi, de légers frissons. Doucement, je vis son visage se rapprocher du mien. Avant même que je ne puisse faire quelque chose, elle déposait ses lèvres sur les miennes. Son baiser se faisait de plus en plus profond. Je baissais ma garde, répondant avidement à ses attentes. Une de mes mains, étaient posé sur sa cuisse, remontant vers le haut. Du pouce, je venais caresser la barrière de sa petite culote, mais comme à chaque fois, je me débinais au dernier moment. Je n’y arrivais pas. Sans doute parce que j’avais peur de lui faire du mal. Reprenant mon souffle, je mettais fin à notre baiser. « Arrête Torrey… J’ai pas envie ce soir… » Valait mieux dire ça, que lui dire la vérité. Elle risquait de me prendre pour une tapette.

Wyatt semblait légèrement tétaniser sur le coup. Il ne bougeait pas vraiment, mais son corps fini par me répondre. Il prolongea notre baiser et sa main se posa sur ma cuisse pour remonter vers ma petite culotte. Je me sentis frémir sous ses doigts alors qu’une chaleur intense s’emparait de moi. Y étais-je enfin arrivé? Allait-il s’abandonner à mes caresses? J’y croyais. Fermement même. Jusqu’à ce qu’il rompe le contact et que je sente comme un vent glacial me fouetter toute entière. « Arrête Torrey… J’ai pas envie ce soir… » Je reculai brusquement pour le regarder. Il n’en avait pas envie? Je serai la mâchoire si fort que je l’entendis pratiquement craquer. « Pas envie?! Eh bien il faudrait peut-être le dire à ton corps parce qu’il ne semble pas d’accord avec toi. » Je faisais référence à son membre qui, malgré lui, avait pris légèrement plus de place dans son boxer au court de la dernière minute. Et puis, j’étais furieuse contre lui. Pas parce qu’il n’en avait pas envie. Si ça avait été la vérité, j’aurais très bien compris. Mais plutôt parce que je savais qu’il mentait et qu’il cachait quelque chose de bien plus gros. « Seigneur Wyatt vas-tu enfin me dire il est où le problème? » J’avais encore les yeux qui me piquaient de larme, mais je comptais bien les ravaler. Pas question que je pleure. Pas ce soir, non.

Comme j’aurais dû m’y attendre, sa réaction ne se fit pas attendre. Elle se braquait complètement. « Pas envie?! Eh bien il faudrait peut-être le dire à ton corps parce qu’il ne semble pas d’accord avec toi. » Merci Captain ! Elle me faisait toujours autant d’effet, mais j’avais peur de lui faire du mal. Comment lui faire comprendre cela sans rentrer dans les détails ? J’avais déjà eu un sérieux problème avec la peur de perdre mes proches ? A tel point que j’avais dû voir un psychologue. La savoir enceinte était encore pire et j’avais cette peur complètement irrationnelle, de lui faire du mal. Me raidissant, je laissais retomber ma main sur le lit. « Seigneur Wyatt vas-tu enfin me dire il est où le problème? » On dirait bien que mon heure venait de sonner. Je la forçais à se décaler pour s’assoir sur le lit. Puis, je me relevais, ouvrant la fenêtre pour prendre l’air. Il faisait beaucoup trop chaud dans cette pièce. « Laisse tomber. » Je me passais une main dans les cheveux, avant de reprendre. « T’es enceinte. Ça change tout » Je venais de cracher le morceau sans rentrer dans les détails. Me rendant compte de ma brusquerie, je me tournais vers elle, plongeant mes yeux saphir dans les siens. « J’sais pas comment…fin’ j’ai pas envie de provoquer une fausse couche ou je ne sais quoi… » On ne peut pas dire que j’étais du genre à être doux lorsque je faisais l’amour.

Wyatt me repoussa un peu et je ne me fis pas prier pour descendre de ses cuisses. Après tout, s’il n’en avait pas envie, autant bouger de là. Il se releva et je le suivis du regard, totalement impuissante. Il alla ouvrir la fenêtre et je refermai les bras sur ma poitrine, les croisant pour me protéger du froid. Non pas celui que la fenêtre laissait entrer, mais plutôt celui dans mon cœur qu’il créait petit à petit. « Laisse tomber. » S’il croyait que j’allais l’écouter sur ce point-là, il était loin du compte. « T’es enceinte. Ça change tout. » Je reçu ses paroles comme une gifle. Comment ça, tout? Qu’est-ce qu’il voulait dire? J’avais une petite bosse sur le ventre, une humeur changeante, la vessie toujours pleine et une envie folle de faire l’amour, mais en dehors de ça, qu’est-ce que ça changeait vraiment? Rien du tout! Alors de quoi est-ce qu’il parlait? Il se tourna vers moi avant que je n’ai le temps de poser la question. « J’sais pas comment…fin’ j’ai pas envie de provoquer une fausse couche ou je ne sais quoi… » Une fausse couche? Non, mais il trouverait vraiment n’importe quoi? À moins qu’il ne me pousse en bas de l’escalier de la Winthrop House, je ne voyais franchement pas comment il pourrait provoquer une fausse couche. Ce genre de chose arrive et c’est tout. Ce n’est certainement pas en faisant l’amour qu’il risquait même de s’en approcher. « Wyatt.. il n’y a aucun danger arrête de t’en faire.. » Pourquoi est-ce que j’avais l’impression qu’il y avait bien plus derrière tout ça? Il me cachait quelque chose, c’est certain, mais quoi? Si ce n’était que ça, alors pourquoi m’aurait-il autant éviter? Il savait que j’avais une envie ferme de m’envoyer en l’air ou quoi!? Je me relevai lentement du lit, voulant d’abord m’approcher de lui et me ravisant au dernier moment. Il ne devait certainement pas avoir envie que je le touche ou ne l’approche. « Parle-moi Wyatt… s’il te plait. »

Ok, j’étais complètement pathétique. Je venais de lui avouer à moitié mes craintes et j’avais l’impression de m’être mis à poil devant tout Harvard. « Wyatt.. il n’y a aucun danger arrête de t’en faire.. » C’est ce qu’elle disait, mais j’avais du mal à y croire. Puis, ce n’était pas correct de faire l’amour, alors qu’il dormait au chaud dans son ventre. Sérieusement, ça faisait flipper de faire l’amour avec un autre témoin indésirable. « C’est ça.. » Premièrement, je me sentais ridicule. Chose qui était extrêmement mauvais pour ma fierté. Deuxièmement, j’avais l’impression d’avoir une nana accro au cul. A croire qu’il n’y avait que ça qui lui manquait chez moi ! Torrey tentait de s’approcher de moi, mais ce ravisait au dernier moment. « Parle-moi Wyatt… s’il te plait. » C’était le pompon sur la Garonne ! Voilà qu’elle me prenait avec pitié. C’était quelque chose que je détestais. « Y a rien à dire. » Depuis plusieurs jours, j’étais constamment sur les nerfs. Entre l’organisation de la vente de charité, l’amnésie de Théo et la grossesse de Torrey, j’étais sur le point de craquer. Je devenais lunatique, changeant d’humeur et d’envie à tout instant. Agacer devant son regard, je me rembrunis. « Ok. » M’approchant d’elle d’un pas décidé, je crus pendant un instant qu’elle allait reculer. Posant mes mains sur sa taille, je la faisais décoller du sol. Elle voulait que je lui fasse l’amour. Très bien. L’amenant sous le lit, je l’allongeais en-dessous de moi. J’étais ferme dans mes gestes, mais je gardais tout de même une certaine douceur. Explorant son corps de mes mains expertes, je caressais sa poitrine tendu sous son t-shirt. De mes jambes, je l’incitais à écarter les jambes. Ma main arrivait en bas de son ventre et d’un seul coup, je déchirais sa culotte. A présent, elle gisait en morceau autours d’elle. Reculant, je plongeais mon visage vers son intimité, caressant son clitoris de ma langue.

« C’est ça.. » Wyatt était borné et je sentais que, quoi que je dise, il ne m’écouterait pas. Avait-il donc si peur? Ça me brisait le cœur de le voir comme ça et de ne rien pouvoir faire pour l’aider. Je ne comprenais pas et j’avais tout bonnement l’impression que tout était de ma faute. J’étais impuissante et je le faisais souffrir… c’était bien le bout du rouleau. Hésitante, j’avais décidé de garder mes distances. Il valait mieux qu’il revienne vers moi par lui-même. Je lui demandai donc de parler pour que je puisse au moins comprendre et il répondit sèchement : « Y a rien à dire. » Je ne le quittai pas des yeux. Allez savoir comment je gardais espoir, mais j’avais foi en lui, voilà tout. J’étais amoureuse, éperdument même et je voulais que les choses s’arrangent. Mais je ne pouvais pas avancer toute seule. J’avais besoin qu’il fasse un bout de chemin lui aussi. Et là, tout d’suite, ça me détruisais à petit feu de le voir comme il était. Si froid, brusque, cinglant comme un vent d’hiver. « Ok. » Ok? Il s’avança rapidement vers moi et me souleva pour me porter jusqu’au lit. Je retins un hoquet de surprise alors qu’il montait sur moi et m’arrachait ma culotte sans plus de cérémonie. Je commençais sérieusement à envisager de ne plus en porter. C’est qu’il me coûtait cher à force le Guerin! Ses mains étaient si rapide sur mon corps que je ne savais plus où donner de la tête. J’étais ensevelit sous une tonne d’émotions contradictoires et j’avais la peau en feu. Allez savoir pourquoi, mais j’adorais lorsqu’il était brusque et autoritaire avec moi. Là, c’était tout bonnement le comble. S’était-il donner le défi de me résister aussi longtemps que possible et c’était là, l’expression de sa défaite? Si tel était le cas, alors n’importe quand! J’allais prendre ses lèvres entre les miennes, mais il descendit aussi vite et avant que je ne cligne des yeux, son visage se trouvait entre mes cuisses, sa langue sur mon intimité. Je poussai un cri de surprise et de plaisir, me cambrant immédiatement de bonheur. Pourquoi ce revirement si soudain de situation? Je n’arrivais pas à comprendre et, disons franchement, il ne me laissait pas non plus le loisir de m’en inquiéter.

J’étais pris de sentiment contradictoire. Ma raison voulait arrêter tout ça, mais je ne l’écoutais pas. Maintenant fermement ses cuisses en place, je jouais avec son intimité. Son cri ne passait pas inaperçu, provoquant une pleine satisfaction. Mon membre s’endurcissait sous mon boxer, mais je tâchais de ne pas y prêter attention. Accélérant la cadence de mes coups de langues, je m’évertuais à la faire craquer. Au fond de moi, j’étais en colère contre elle. En colère d’avoir dû lui avouer ce que je ressentais. En colère qu’elle réussisse à deviner ce qui me torturait. Ne pouvait-elle donc pas être comme la plupart des petites amies ? Autrement dit, se taire et arrêter de me poser une tonne de questions. Ma main gauche glissait sous ses fesses, l’agrippant violement, tandis que je continuais de lui donner du plaisir. Puis, sans qu’elle s’y attende, je rentrais un doigt en elle. Au début, j’y allais doucement, ne voulant pas lui faire du mal, mais très vite je fus rattraper par la colère. Me redressant légèrement, je continuais de jouer avec mon doigt en elle. Mes yeux croisèrent les siens. Elle était belle à en coupe le souffle et même si elle portait ce t-shirt, je pouvais amplement deviner sa magnifique poitrine. Je l’observais sans venir l’embrasser, préférant rester hors de portée.

Wyatt agissait tellement sous l’impulsion que j’en avais pratiquement peur qu’il me fasse mal. Cependant, avec tout le plaisir qu’il me donnait, j’oubliais rapidement mes craintes. N’étais-je pas celle qui lui avait affirmé qu’il n’y avait aucun danger et qu’il pouvait bien faire ce qu’il voulait de moi? Enfin, cette dernière partie était plutôt implicite, mais elle n’en demeurait pas moins vraie. Agrippant ma fesse de sa main pour me tirer fermement vers lui, Wyatt m’obligea presque à relever la tête, curieuse de voir ce qu’il comptait faire. Sa langue s’agitait de plus belle sur mon intimité et je cru devenir folle lorsqu’il entra en plus un doigt en moi. Je rejetai la tête vers l’arrière et il se redressa, s’activant simplement de sa main, mais me procurant toujours autant de plaisir. J’ouvris à nouveau les yeux et croisai son regard. Je m’attendais à y voir un désir profond pour moi, comme d’habitude lorsque nous étions en plein ébat. Au lieu de quoi, je trouvai des sentiments confus et mélangés. Il semblait me vouloir profondément, mais il y avait autre chose. Quelque chose que je n’arrivais pas à comprendre. Est-ce qu’il était en colère? Ou alors il était toujours inquiet et tentait de faire taire ses craintes? J’aurais voulu l’embrasser pour l’aider à oublier tout ça, mais il se tenait à distance. Je portai une main vers sa nuque et l’attirai vers moi, tant pis s’il ne voulait pas, je voulais goûter ses lèvres. Et puis, encore heureux qu’il soit à distance parce que j’avais une envie folle de dévoiler son membre, de le sortir de son boxer et de le voir poindre vers le haut, grossir dans ma main… Merde, qu’est-ce que ça me faisait d’être enceinte!

La dominant de toute ma hauteur, j’observais ses réactions. Les joues de son visage avaient pris une couleur rosé, ses yeux étaient d’un doré doux et profond. La blancheur de sa peau faisait ressortir le bordeaux de ses lèvres. Cela me donnait envie de m’y abreuver. Pourtant, je n’avais pas envie de lui donner cette satisfaction. Inlassablement, je continuais mes vas-et-viens. Alors que je pensais avoir gagné, Torrey m’attirait à elle par la force. Elle plaquait ses lèvres contre les miennes avec une force toute nouvelle. Un sourire naissait sur mes lèvres, alors qu’elle tentait de m’embrasser une seconde fois. « Reste sage, tu veux » Mon sourire n’enlevait pas la menace qui résidait dans le ton de ma voix. J’arrêtais soudainement mes mouvements, remontant vers son clitoris. Je voulais qu’elle craque. Rien ne pourrait m’apporter plus grande satisfaction. De ma main libre, je relevais maladroitement son t-shirt, caressant sa poitrine. Puis, j’abaissais mon visage vers cette magnifique vision. De ma langue, je titillais ses tétons, tirant légèrement dessus. Malgré le désir que je ressentais pour elle, j’étais en colère et je comptais bien la punir, tout en faisant attention à ce bébé.

Il ne s’attendait pas à cette attaque sournoise. Ou alors il ne me croyait pas capable de le forcer à m’embrasser. Dans tous les cas, notre échange ne dura qu’un moment avant qu’il ne recule à nouveau, un sourire aux lèvres. J’étais heureuse de le voir enfin sourire, ça changeait de son air de tout à l’heure. « Reste sage, tu veux » Sa voix était ferme et j’eu envie de lui désobéir rien que pour voir sa réaction, rien que pour qu’il soit d’autant plus autoritaire. Je n’en fis rien, pas tout de suite en tout cas. Ses doigts glissèrent vers mon clitoris bien gonflé et j’échappai un nouveau cri de plaisir. Il le faisait exprès, je le voyais bien. Il voulait que je craque. Et puis, ça faisait si longtemps, c’était difficile de résister. J’étais tellement humide et prête pour lui, pourquoi est-ce qu’il n’allait pas plus loin? Je me mordis violemment la lèvre alors qu’il remontait le tee-shirt qu’il m’avait prêté. Ma poitrine dévoilé, il se pencha immédiatement sur mes seins, les prenant dans sa bouche et m’arrachant un nouveau soupir. C’en était trop, mais je ne pouvais pas céder. Mon corps se cambrait de plus en plus sous le plaisir qu’il m’offrait et j’agrippais fermement les couvertures entre mes doigts pour me contrôler au maximum. « Wyatt… » Ma voix s’éleva entre deux gémissements. Voulait-il m’entendre le supplier? Comme la fois où il m’avait attaché les poignets? « Prend moi… » lui intimai-je en plongeant mon regard avide dans le sien.