(+ Jax) Ce soir on vous met le feuuuuu !

Jax était son bichon, normal qu’elle veuille lui donne tous les coups de main du monde ! Qu’il choisisse de les accepter ou pas c’était une autre paire de manche mais cela n’empêchait pas la Thaïs de désirer que le frère et la sœur Von Leiser soient enfin heureux… « Oh tu sais je crois qu’on est tous logés à la même enseigne… on tombe sur moins bien pour trouver mieux après ! » tenta-t-elle de positiver la chose même s’il fallait être honnête que sans l’aide de Jax, l’histoire avec Caleb aurait sûrement mis des plombes à se mettre en place… « Est-ce que tu crois qu’il faudrait que je sorte un peu ta sœur ? Entre filles, ça pourrait être sympa puis elle ne risque pas grand-chose avec moi, je ne drague pas tout ce qui bouge, Caleb me couperait la tête ! »

« Ah quand on aime on ne contrôle pas… tu imagines si tu me demandais d’oublier Caleb ? Impossible. » Thaïs était la première à en avoir conscience, même si l’allemand se mettait à faire de la merde et à la blesser, la blondinette resterait toujours plus accrochée à lui qu’avec de la super glue, à croire qu’elle ait pris des actions chez UHU. Lorsque l’on aime… c’est total, incontrôlable, aussi fabuleux que destructeur. Mais Thaïs voulait bien donner un coup de main à Jax en proposant de sortir Amy, ce serait même avec grand plaisir, depuis le temps qu’elle voulait faire sa connaissance ! « On pourrait même faire une soirée tous les trois ? Caleb est plutôt occupé en ce moment avec ses partiels donc en prime il sera rassuré que je ne sois pas toute seule à l’appartement. Enfin si tu penses que c’est possible bien sûr, je ne veux pas m’imposer non plus ! »

Cela faisait réellement plaisir à Thaïs d’entendre de la bouche de Jax qu’elle faisait partie de la famille. Cela lui arracha d’ailleurs un tendre sourire avant qu’elle ne se penche pour déposer un bisou contre la joue de son meilleur ami. « J’ai beau le savoir, tu sais très bien que ça me rassure de te l’entendre dire » avoua-t-elle en rougissant légèrement, pour mieux prendre une grande inspiration. Il est vrai que les dernières semaines n’avaient pas été évidentes pour Thaïs mais elle ne s’était plainte à personne, n’avait ennuyé aucun de ses plus proches amis tout en sachant qu’ils n’étaient pour la plupart pas présents à Cambridge. « Disons que ça va mieux. Pas mal d’inquiétude de mon côté, vu que Caleb avait été renversé par une voiture et a perdu la mémoire quelques jours… je suis contente que ce soit plus calme maintenant et je t’avoue que j’ai doublement hâte d’accoucher ! »

Ah, longue histoire que celle de l’amnésie de Caleb. Cela n’avait pas été une partie de plaisir, pour l’un comme pour l’autre, surtout que son mari se souvenait très bien de ses amis mais absolument pas de Thaïs et encore moins de leurs jumeaux à naître… de quoi paniquer la jolie irlandaise largement paniquée naturellement sans que l’on y rajoute une tragédie pareille ! « Si, il ne savait pas du tout qui j’étais ni que j’étais enceinte de lui et encore moins que nous étions mariés. Le plus triste, c’est qu’il se souvenait de la plupart de ses potes… ça n’a pas été évident et je t’avoue qu’il a fallut que je demande le divorce, pensant que c’était foutu, pour que ça lui fasse un choc suffisamment important pour qu’il retrouve la mémoire. Rien que d’y repenser j’en ai la nausée… »

En même temps, les histoires du couple Weyss étaient difficiles à suivre, on le disait souvent à Thaïs. Voilà pourquoi elle évitait bien souvent de s’appesantir dessus mais elle ne pouvait décemment pas mentir à son meilleur ami… elle lui devait la vérité. « Je ne savais pas quoi faire ! Imagine l’amour de ta vie ne te reconnait plus, te traite comme un étranger et fais tout pour que tu dégages… c’était l’horreur, je te jure. Alors j’ai pensé que ça lui ferait un choc… j’aurais été paumée si ça n’avait pas été le cas tu me diras mais il fallait que je tente le tout pour le tout. Même si j’aimerais bien un peu de paix juste pour une fois ! »