Vente aux enchères Cabots | Ouvert à tous

En ce moment, j’aurais voulu être invisible. Si on me demandait, je ne pourrais pas justifier ma présence. Je ne sais pas, je devais simplement être ici, la voir pour m’en contenter et puis faire de beaux rêves ensuite. Je devais savoir comment elle se portait, comment elle survivait depuis notre récente séparation, une relation qui n’avait durée que deux beaux jours inoubliables. J’avais le regard rivé aux bouts de mes souliers, tapisser sur le mur pour me faire discret. « Tu viens faire des petites courses dis? » Je relevai la tête, mon coeur manquant déjà un battement. J’aurais pu reconnaître cette voix parmi mille, pour moi, c’était la plus belle. Valentine. Portant un peignoir pour me cacher le reste de son corps, mes yeux caressèrent un instant trop long son visage. Elle m’avait décidément manqué. «Comme tu sais, je suis déjà pris.» Soufflais-je incertain de savoir exactement ce que voulais dire mes mots. Évidemment j’étais en couple maintenant, mais c’était trop simple de l’oublier devant elle, devant tout ce qu’elle représentait pour moi. « Je suis heureuse de te voir, tu m'as...» J’aurais voulu tendre la main pour l’obliger de se taire, je ne voulais rien entendre de ses sentiments, de ses regrets, ça me ferait trop mal. J’avais trop peur de la toucher, de m’y perdre encore. « Manqué. Trop. » Je clos les yeux une seconde, impossible d’y échapper maintenant, ses mots resteraient prisonniers de mon esprit pour encore un moment. Je n’avais pas le droit d’encourager ses faux espoirs alors je me tue sur la réciproque, aussi réelle soit-elle dans mon coeur meurtis. Je vis son regard voyager de moi à la scène, elle trahissait déjà son rôle dans cet événement. « Je dois avouer que j'espérais ne pas te retrouver parmi les … tu es nerveuse? J’espère que ton acheteur te plaira.» Je plissais les yeux, déviant le regard pour ne plus me laisser tenter. J’étais submergé par la tristesse et la peur, la jalousie et la passion. Pourtant elle ne devrait pas, elle ne devrait rien me faire.

Je pouvais sentir mon coeur tomber en mille morceaux dans sa cage à la suite de ses mots. Déjà pris... Si je ne savais pas que rien n'était jamais acquis dans la vie, je crois que j'aurais abandonné mon voeux d'être avec lui, mais mon passé amoureux m'avait apprit le contraire et j'espérais pouvoir changer la situation amoureuse actuelle de Dexter. Il était pris, je savais par qui, cette fille que j'avais croisé un jour... arg, je la détestais, mais en même temps la comprenais, personne ne pourrait le rencontrer sans vouloir apprendre à le connaitre, et dès qu'on goutait un peu à Dexter, pouf, on ne pouvait plus s'en passer. Moi la première, mais je comptais bien être la dernière aussi. J'étais prête à tout pour le récupérer et de le voir devant moi aujourd'hui m'encourager d'avantage, je le voulais. Je l'aurais. Je haussais simplement des épaules pour lui répondre, comme ci ce n'était qu'un détail dans ma chasse au trésor, un petit cailloux sur mon chemin, un bout de bois tomber d'un arbre comme il y en avait des milliers d'autres, c'est ainsi que je comparais Orlane. Je reposais mon regard sur lui à la suite de ses dires, ne pouvant me retenir de fixer ses lèvres avec envie, soif et désir, arg.. je voulais tellement les sentir de nouveau sur les miennes. « Je me sens mieux maintenant que t'es là, je suis venue dans l'optique d'aider les Cabots mais... c'est un peu bizarre de me retrouver là. » Sans vraiment savoir expliquer le pourquoi du comment, j'étais moins nerveuse depuis que je l'avais vu, peut-être espérais - je repartir avec lui, évidemment, et j'allais lui faire comprendre. « Je suis sûre que je lui plairais au moins... mais... » Pas que je voulais directement titiller sa jalousie, mais un peu. Je finissais mes mots à son oreille, m'y glissant furtivement et venant chuchoter mes mots en son creux. « J'espère repartir avec un seul homme sur cette planète et je lui murmure actuellement à l'oreille. » On ne pouvait pas faire plus clair que ça. Je reprenais ma place initiale, mon sourire s'affichant au coin de mes lèvres tout en le dévorant des yeux, de la tête aux pieds, hum.

Elle abusait déjà de moi comme si notre amitié n’avait plus la moindre valeur à ses yeux. Je devais avouer qu’en sa position je n’avais guère été mieux, sans cesse tenté de la conquérir, de la faire craquer au bon endroit pour en récolter les bénéfices. Mais c’était plus difficile qu’escompté, ces yeux me perçaient la peau sans relâche, elle devait absolument dire à son regard de cesser leur caresser contre mes lèvres. « Je me sens mieux maintenant que t'es là, je suis venue dans l'optique d'aider les Cabots mais... c'est un peu bizarre de me retrouver là. » J’imagine, je ne l’aurais jamais prise pour le genre de femme à se vendre ainsi, à laisser quelqu’un d’autre choisir pour elle ce qu’elle allait faire le jour même. Pour une bonne cause je suppose que toutes les mœurs pouvaient être oubliées. «Qu’est-ce qu’il y a sous le peignoir?» Ne puis-je m’empêcher de demander, ma curiosité réellement piquée. En pensant au prix qu’elle pourrait remporter je m’étais mis à réfléchir aux moyens qu’elle aurait choisi pour faire fureur, soudainement j’avais peur de partager sa beauté. Elle se pencha ensuite vers moi, me paralysant sur place, je refusais de la toucher par peur de trop m’y plaire. « J'espère repartir avec un seul homme sur cette planète et je lui murmure actuellement à l'oreille. » Ses mots étaient suavement chuchotés sur ma peau déjà sensible. Arg! Elle m’énervait trop!  Elle accentua le tout d’un nouveau regard noir de désir dirigé sur toute ma grandeur. «Il ne faut pas prendre tes rêves pour des réalités, Valentine, je ne suis pas ici pour toi.» Comment justifier ma présence alors? Expliquer mon habit et la prédominance de mon parfum? Je ne connaissais aucune autre Cabot qu’elle, j’en étais ridicule de prétendre qu’elle ne le saurait pas, elle savait tout de moi. Je tournai la tête pour ne plus subir son regard inquisiteur, je n’en pouvais déjà plus. Je portai une main à mon collet, dénouant de quelques centimètres le noeud que je portait à la gorge, bon sang j’étouffe!  

Je lançai un regard sur mon peignoir l'ayant soudainement oublié, ainsi que ma tenue du dessous. Hum, j'étais étrangement gênée, me demandant maintenant si j'avais choisi le bon costume, si il lui plaira comme je l'avais espérer au fond en le choisissant, et je finissais pas me dire que le plus important était la personne qui le portait. « Tu verra peut-être plus tard si tu participes à la vente. » J'essayais de lui donner un léger prétexte pour assister à la suite de la soirée, attendre mon tour pour découvrir mon costume en était un bon d'après moi et j'étais presque sûre qu'il voulait répondre à certaines questions qui lui trottaient dans la tête. « Je passe en cinquième! » M'assurais - je de le renseigner. Je me redressais après lui avoir murmurer quelques mots à l'oreille et sa réponse ne se fit pas attendre. «Il ne faut pas prendre tes rêves pour des réalités, Valentine, je ne suis pas ici pour toi.» Je déglutis un instant, juste le temps d'encaisser ses mots et de me rendre compte que ça n'avait pas de sens. Pour qui était - il là alors? Je vérifiai une dernière fois autour de lui pour voir si il était accompagné mais non, je ne m'étais pas trompé, personne avec lui et d'après mes souvenirs personnes dans les loges non plus et... "il était déjà pris" de surplus. Et je n'avais pas loupé sa jolie tenue, son petit nœud autour du coup qu'il était entrain de desserrer. Hum. « Tu te trompes Dex, tu es là pour moi. Et tu veux que je te dise pourquoi? » Je n'allais pas attendre sa réponse, je déposais une main à la sienne pour m'en saisir et comme on l'avait une jolie fois, je portais nos mains à son cœur, lui faisant écouter sa fréquence et l'intensité de celui ci, et surtout, lui rappelant son secret, mon trésor. « Parce que tu es à moi. » Soufflais - je bien trop prêt de ses lèvres pour m'épargner son souffle brûlant.

Pour la deuxième demoiselle, ça avait bien commencé. Trois jeunes hommes avaient aussi voulu acheter la jeune femme. Quand le dernier proposa son offre de 250 $, le présentateur pris à nouveau la parole. "350 une fois, 350 deux fois, personne ne veut miser à nouveau ?" Il attendit quelques instants. "350 trois fois, monsieur vous remportez une soirée avec Camille". Le présentateur montra Andy du doigt pour indiquer le gagnant, tout en faisant signe à Camille de rejoindre celui qui avait réussi à avoir ce rendez vous. « Accueillons la suivante : Jasmine, aussi belle que la princesse que l'on connait tous, mais attention cette jolie blonde aux yeux bleus, a plus d'un tour dans son sac ! Etudiante en droit et en relation internationales elle est l'une des plus douées de sa classe. Elle se fera un plaisir de partager une soirée avec vous. Elle n'a pas de tapis volant mais peut très bien vous faire rêver, messieurs ! » Montrant à nouveau vers la scène pour que la jeune femme fasse son show, les enchères étaient une fois de plus ouvertes.

Et finalement après quelques minutes de suspens, ce fut Andy qui remporta le rendez-vous avec elle ! Trois cent cinquante dollars c'était plutôt pas mal, et Camille était contente d'avoir pu aider même un petit peu la Cabot House. Descendant les marches pour laisser la place à Jasmine, elle se dirigea vers Andy avec un sourire. Elle était contente de passer la soirée avec lui, bien qu'un peu déçue au fond de ne pas la partager avec Walter... Ils n'avaient pas vraiment eu le temps de se voir depuis leur retour de Punta Cana, et ce rendez-vous aurait été l'occasion idéale. Mais bon, elle n'allait pas se plaindre hein ! Andy pour elle toute seule, c'était quelque chose ! Mais malgré tout, elle redoutait un peu la réaction de Briony... c'est vrai quoi, elle était trop jeune pour mourir ! Arrivant à la hauteur d'Andy, elle lui fit un sourire en allant s'installer à ses côtés, mais aussi à Walter qui se tenait juste derrière lui. Alors comme ça Monsieur fait des infidélités à sa mather ? demanda-t'elle malicieuse à Andy, pour le taquiner.

Aw c'était pas vraiment c'que j'avais prévu. Je pinçai les lèvres en entendant le compte arrêté sur mes 350$ et Camille descendre de la scène pour me rejoindre... Pfff j'me suis fait enculer à sec avec du verre pilé, finalement c'est moi qui vais dépenser pour une soirée que j'passerai pas avec Camille, bien que l'envie y soit. Elle s'approcha de moi et je lui adressai un sourire, embrassant sa joue et rapprochant mes lèvres de son oreilles. Pas du tout. Parce que tu t'es planté d'cavalier pour ce soir, c'est le rang au-dessus qu'tu dois aller. Sur ces quelques mots, je me redressai pour me rasseoir correctement, croisant les bras en souriant légèrement. Azy j'mets mon honneur de côté pour tes beaux yeux, profites-en bien.

Comme à son habitude, elle ne me donna rien de gratuit. Son motif était bien clair, elle souhaitait attiser ma curiosité juste assez longuement pour me faire rester. Il n’y avait pas d’échappatoire simple, toutes mes options trahiraient d’une manière ou d’une autre le fond de mes pensées toujours courtoises à son égard. Elle me dit qu’elle passait en cinquième, avec tout ça j’avais perdu l’ordre des choses, oublié de calculer. J’haussai les épaules, feignant jusqu’au bout le désintérêt. Dans un dernier effort je lui avouai que je n’étais pas dans cette salle dans le but de la revoir, mais à l’observer tourner la tête dans tous les sens, il était assez facile de comprendre le cours de ses pensées. Elle ne me laissera pas m’en sortir aussi facilement. « Tu te trompes Dex, tu es là pour moi. Et tu veux que je te dise pourquoi? » J’avais peur d’entendre la suite, mon coeur manqua l’arrêt instantané quand elle me saisit la main. La chaleur qui émanait de ses pores me firent faiblir un court instant, juste assez pour me remettre en mémoire le souvenir de ces deux jours passés chair contre chair. Elle déposa ma paume contre mon torse, m’obligeant à entendre les battements frénétiques de mon coeur encore plus violemment. C’était injuste qu’elle me connaisse si bien. « Parce que tu es à moi. » Je sentis chaque mot s'écraser contre ma peau avec lenteur. Je devais avouer que ce regain de confiance lui allait bien, sans doute trop, mais je n’étais pas le genre d’homme à me plier à l'infidélité. J’étais investie et je le resterai jusqu’à nouvelle ordre. «C’est toi qui te trompe, je ne suis ici que pour moi-même et si tu ne me crois pas, tu en auras la preuve quand tu partiras d’ici avec un tout autre homme.» Je pris un pas de recul, encaissant mensonge par dessus mensonges. Je n’arrivais plus à la regarder trop directement, j’en venais à craindre de m’y perdre. «Et puis arrêtes de me toucher. Ne crois pas que j’ignore ce que tu essaie de faire, ça ne fonctionnera pas, tu sais?» Je laissai sa main retomber le long de son corps, relevant la tête cette fois pour appuyer mes mots à mi-chemin entre la provocation et le drapeau blanc. «Tu devrais garder tout ça pour ton acheteur.» Je commençais à prendre mon aise dans ce rôle que je jouais, il m’était arrivé si souvent d’emprunter des visages, simplement jamais devant cette femme en particulier, c’était étrange, mais non désagréable d’avoir pour une fois la main forte du jeu.

En voyant Jasmine arriver sur scène, Nicholas eut un sourire. Ce qu'elle est belle sa petite amie. Il lui lançait un petit regard, bien assis depuis où il était et lui faisait un petit signe de la main, discret quand même, histoire qu'elle le remarque mais que ce ne soit pas gênant non plus. Non, il ne comptait pas miser sur cette fille et se l'accaparer encore davantage. Ceci est un jeu pour une bonne cause, ce n'est pas le temps de jouer au mec possessif!