(+ Mallory) Devenir père est une mission à haut risque...

« Désolé » bougonnais-je « C’est juste que y a cette putain de tension entre nous et du coup, j’ai du mal à savoir quand tu blagues ou quand tu te flingues »haussais-je les épaules comme si ça excusait tout. Heureusement que je pouvais la toucher sans quoi, pour la peine, je me serais bien noyé dans l’océan ou offert sur un plateau d’argent au premier requin passant dans le coin. « Je suis réaliste… je suis un dieu… Dieu du plumard, dieu de la guerre, dieu de la picole, dieu de la mort etc.. Pour faire simple, appelle moi Dieu tout simplement » rétorquais-je sur un ton amusé tout en massant ses épaules et sa nuque.

Mallory esquissa une petite moue. Effectivement, il persistait une tension des plus désagréables entre eux et fatalement, l’humour dont elle faisait preuve ne pouvait que tomber à l’eau. Ce fut sans doute ce qui la fit se relever pour lui offrir un baiser d’anthologie, mélange de tendresse, de passion et de fureur pour définitivement mettre de côté toute tension. « Fin officielle de la tension, okay ? Et je t’interdis de ne pas me parler de ce qui te tracasse sinon crois-moi t’auras du mal à t’asseoir pendant des semaines borné d’irlandais de mon cœur ! » le menaça-t-elle non sans esquisser un petit clin d’œil pour mieux se rallonger docilement la seconde qui suivit. « Si tu es dieu, je suis ta déesse ? »

« Avec un baiser pareil, tu pouvais très bien te passer de menace »avouais-je avec un sourire niais car le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle venait de me retourner le cœur dans le bon sens du terme. « Je te signale au passage madame l’irlandaise que tu es toute aussi bornée que moi alors balle au centre et c’est bibi qui gagne »bombais-je le torse avant d’enduire sa magnifique poitrine de crème solaire, profitant bassement de ce moment pour la caresser au passage. « T’es ma Venus »

« On sait jamais avec toi je préfère prévenir que guérir » avoua-t-elle d’un petit air cabotin non sans fermer les yeux au passage pour mieux éclater de rire sans même les rouvrir. « Si c’est un partout, Bibi ne gagne pas, au risque de t’enlever toute illusion amour » plaisanta Mallory, particulièrement fière avant de s’emparer des poignets de Declan. « Tututu… encore un peu et tu déclenchais l’apocalypse alors que y’a des tonnes de gens autour de nous ! Mais j’aime être ta Venus… »

« C’est marqué dans la convention de Genève, annexe 1-A. En cas d’égalité, la victoire me revient, il faudrait vraiment que tu étudies bien plus ton droit bébé, y a du relâchement dans tes études tsss »déclarais-je avec tout le sérieux que ma mauvaise foi me permettait avant de grogner de frustration. « Quoi ?! Je passe la crème, je fais rien de mal… pour l’instant » rétorquais-je avant de masser une de ses cuisses, m’amusant à frôler toujours le plus innocemment du monde, sa couture de son bikini.

« Elle me fait officiellement chier ta convention de cacatouille là ! Si tu gagnes tout le temps, c’est même plus la peine de parier dans la vie, et pour info je suis tout à fait à jour dans mes études espèce de médisant ! » fit-elle en relâchant ses poignets, esquissant un sourire amusé alors qu’il semblait grogner de frustration pour mieux sentir sa cuisse se contracter. Bordel, pourquoi était-il aussi doué de ses mains ? « Il y a toujours du monde autour ! » soupira-t-elle sans réussir à l’arrêter il était trop loin.

« Je gagne pas toujours… Simplement quand je gagne ou quand il y a match nul… Cela te laisse encore une chance bébé » rigolais-je doucement « Et c’est pas une convention de cacatouille ! C’est mon père qui l’a mise au point cette convention et crois-moi dans la lignée O’Connor / O’Malley, on y tieeeeent… surtout nos juniors respectifs » souriais-je non sans poursuivre mon massage, faisant mine d’être étonné. « Je ne fais rien de mal bébé » répondis-je tandis que cette fois-ci, mes doigts la frôlèrent réellement mais je faisais toujours semblant d’être absorbé par mon massage.

« Mouais tu parles… je perds quand même tu ne me l’ôteras pas de l’idée » fit Mallory en haussant les épaules avant de pousser un gémissement dont elle atténua le bruit en plaquant sa main contre ses lèvres, se redressant en position assise pour mieux arquer un sourcil. « Tu essayes de tout mettre en œuvre pour que j’ai des orgasmes à répétition ici mais hors de question que je me donne en spectacle ! Arrête de me frôler là où tu sais et de me masser !! »

« C’est qu’une impression bébé mais ça a du bon de perdre face à moi non ?! » répondis-je sur le ton de l’humour avant d’arquer un sourcil en la voyant se redresser. « Mais pourquoi ? Je ne fais absolument et réellement rien de mal mais si tu veux, nous pouvons retourner à notre chambre pour continuer tout ça ?! »lui proposais-je avec un petit air canaille qui me rendait si irrésistible. On utilise les armes que l’on a hein ?!

« Décris-moi exactement le bon que tu entends par là ? » lui demanda-t-elle avant d’esquisser une expression des plus amusées tandis qu’elle secouait négativement la tête de droite à gauche. « Tu es au courant que si tu n’existais pas ce n’est pas sûr qu’il faille t’inventer ? Ou en tout cas tout de suite… par contre… tu porterais ta future femme fatiguée comme une princesse ? Vends-moi du rêve ! »