(+ Mallory) Devenir père est une mission à haut risque...

« Mais bien sûr, comme si tu connaissais pas la suite mais je vais être magnanime et éclairer ta lanterne »commençais-je en levant les yeux au ciel, les bras croisés contre mon torse. « SI je t’attrape, je te baise… ça te parle un peu plus madame le super trophée ? » rigolais-je doucement avant de secouer la tête et partir à sa poursuite pour mieux lui choper une cheville et la tirer vers moi. « C’est malin, tu as bu la tasse ! Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi hein ? »

Mallory n’avait pas eu le temps de répliquer avant de boire la tasse et d’être par conséquent ramenée près de Declan lorsque ce dernier lui eut chopé la cheville. Mais autant dire qu’elle lui cogna l’épaule de désapprobation. « Ouais bah des fois je suis pas douée ! » haussa-t-elle les épaules avant de souffler et de grogner une nouvelle fois. « Quant à toi, même pas en rêve tu me « baises » espèce de sale mufle de bas étage !! »

« Je vois ça ! » rigolais-je en la serrant dans mes bras ne voulant la voir repartir dans l’autre sens. « Comment ça mufle ? Qu’est-ce que j’ai encore dit ?! Et puis je n’ai pas l’intention de te baiser comme tu dis mais de te faire l’amour mais bon… t’es pas d’humeur alors je vais prendre mon mal en patience » plaisantais-je tandis que mes mains se glissaient dans son dos pour mieux venir se perdre sur sa chute de reins.

Mouais… pas mufle, pas mufle, c’était vite dit et le visage quasiment fermé de Mallory le laissait très clairement entendre. « En attendant tu as dit « baiser » pas « faire l’amour », rembobine parce que je suis pas sourde jusqu’à preuve du contraire ! » fit-elle remarquer en haussant les épaules tout en sentant les mains se perdre dans son dos puis contre sa chute de reins. « Si tu cherches à déclencher ce que tu sais je suis totalement insensible là tout de suite ! » chercha-t-elle à lui faire croire.

« Raaaah mais bordel, c’est l’expression qui veut ça, j’y peux rien ! Depuis quand tu es aussi coincée bébé ?! » râlais-je avant de soupirer. « Très bien, boude, si c’est ce que tu veux mais là pour le coup, tu fais une montagne d’un grain de riz »marmonnais-je non sans me venger l’instant d’après en l’embrassant passionnément pour mieux m’éloigner faire quelques brasses. Tant qu’à faire, autant nager pour passer l’envie.

Mallory n’était pas coincer, elle avait du mal avec l’expression « baiser » grosse nuance. En attendant c’est lui qui l’avait allumée avec son foutu baiser, au point qu’elle ne manque pas de le rattraper en deux coups de cuillère à pot pour mieux lui enfoncer une seconde la tête sous l’eau. « Pourquoi tu te barres ?! J’aime pas l’expression baiser, elle est vulgaire et ça ressemble pas à nous ! Je l’ai trop entendue par ceux qui voulaient me faire mon affaire tu vois. M’en fous d’être tatillon, ça nous ressemble pas, c’est tout ! »

C’est moi où elle m’avait coulé ?! Je sortis la tête de l’eau, toussant car à mon tour, j’avais pris la tasse pour la regarder, désespéré. « Pour la énième fois, c’est l’expression et je te signale que justement, je n’étais pas allé jusqu’au bout mais c’est madame qui a joué à la fausse ingénue alors hein ! » rétorquais-je avant de l’attirer dans mes bras. « J’ai jamais eu envie de te baiser comme tu dis et ça ne va pas changer maintenant. Tu sais faire la différence non ? C’est juste une foutue expression à la con »

Au moins, il savait ce que cela faisait de boire la tasse non ? Il fallait voir le bon côté des choses ! En attendant, elle se laissa attirer dans les bras de Declan et s’empara fougueusement de ses lèvres pour se faire pardonner son ridicule coup de sang. Il allait devoir être patient avec elle. « Je suis pas une fausse ingénue je te signale que tu m’as déflorée il n’y a pas si longtemps ! Donc heu… bah je sais pas faire la différence mais aussi vrai que je commence à avoir des tonnes d’envies débiles, bah j’ai les hormones qui me travaillent, faut pas faire attention ! » Mallory embrassa le bout de son nez avant de lui mettre une petite claque sur le fessier. « Tu m’en veux pas trop amour de ma vie ? »

Le moins qu’on puisse dire c’est que Mallory savait faire preuve de passion dans ses baisers, ce qui calma un peu ma propre colère car je voulais bien être chieur de temps en temps, je n’avais pas mérité non plus cette scène. « Ouais mais quand même, elle est connue cette expression » marmonnais-je car ce n’est pas parce qu’aucun loup n’était entré dans sa tanière qu’elle ne connaissait rien aux contes pour adultes. « Non je t’en veux pas trop mais quand même, je ne t’ai jamais baisé, ça aurait du jouer en ma faveur… Je suis pas l’homme parfait mais je suis pas un mufle non plus avec toi » grognais-je un peu car elle avait titillé ma fierté pour la peine.

« Bah pour toi elle est peut-être connue mais pas forcément pour moi… » se défendit-elle sans violence car Mallory ne venait pas non plus d’un milieu où ce genre de vocabulaire était souvent usité, au contraire. Même si elle allait à bonne école dans son club, cela ne faisait pas tout. « Tu ne m’en veux pas trop mais tu m’en veux… il faut que je fasse quoi pour que tu arrêtes de m’en vouloir parce que je trouve cette expression graveleuse et que je n’ai pas la même connaissance que toi en la matière ? » souffla-t-elle en s’écartant et en croisant les bras.