(+ Mina) when DNA is stressful

« Attention ou je te prendrais au mot, Léonard de Vinci de la culotte vibrante que je suis ! » fit-elle en feignant de regarder ses ongles en sifflotant discrètement. Décidément, il n’y en avait pas une pour rattraper l’autre à ce sujet. « Moi je ne suis pas contre le rencontrer… surtout que je ne le connais pas du tout et je pense que c’est important que je ne le connaisse. Mais bon même si c’est totalement égoïste de ma part… tant que je ne le connais pas, j’ai du mal à accepter l’idée de lui laisser notre fils en mode garde partagée ! Sinon oui, du tourisme, aller fleurir la tombe de notre mère, voir mes anciens amis d’enfance, la totale je pense, même si on va rester dans les environs de Podgorica, la capitale. »

« J’aime quand tu fais vibrer ma culotte… Faudra que tu en portes une un jour… Je te ferais vibrer pendant tes cours pour que tu penses à moi »pouffais-je de rire car ma Léonard de Vinci était bien trop appétissante pour que je m’en prive une seule seconde. « C’est quelqu’un de bien et puis, on pourrait en profiter pour lui parler de sa petite graine ? » tentais-je le coup en remettant ce sujet sur le tapis. « Vous allez passer une bonne semaine…Tu penseras un peu à moi dis ?? »

Bambi éclata de rire. « Rien ne t’empêche de m’offrir une culotte vibrante ! » Après tout, elle n’était jamais contre les expériences du genre et puis après tout, pour l’heure, elle s’emmerdait royal en archéologie alors cela mettrait sûrement un peu de « joyeuseté » dans ses cours assommants au possible. « Bah écoute tu nous organises un apéro dinatoire quand il est disponible et on lui parle de sa petite graine comme tu dis… ça me va comme deal ! Ceci dit, n’escompte pas que je ne t’appelle pas tous les soirs pour être sûre que tu es bien sage, mauvaise troupe ! »

« Je vais en commander en plusieurs exemplaires !! Cela fait longtemps que je n’ai pas fait une commande de jouets »m’exclamais-je des étoiles plein les yeux car j’adorais jouer avec ma chérie. « Cela marche, je nous ferais tout ça à mon retour des qualifs ! Je stresse déjà pas mal de pas réussir à faire les minimas pour obtenir mon sésame pour les championnats des Etats-Unis en aout alors si en prime, je rajoute ça… Je vais faire concurrence à Caleb côté cardiaque » plaisantais-je avant de lui sourire. « Je suis toujours sage… Et puis, je veux mon téléphone rose… »

Bambi éclata de rire mais se contenta de hocher la tête pour mieux prendre les mains de Mina histoire de la rassurer au sujet de son stress grandissant, pensant que c’était, pour le coup, le plus important. « Tu vas gérer comme une chef… il n’y a que toi qui n’en n’est pas persuadée, je n’arrête pas de te le dire ! Je ne serai pas là pour t’encourager mais avec Jack on t’enverra plein de bonnes ondes par la pensée, et puis… j’espère bien que tu vas m’appeler juste après sinon pu de téléphone rose ! Fi-ni ! »

Il n’y avait qu’elle pour trouver les mots pour m’encourager de la sorte et même avant que nous soyons devenues un couple. « Merci de toujours être là pour m’encourager. Je crois que sans toi, cela ferait longtemps que j’aurais abandonné Harvard et la natation. En fait, c’est idiot mais il y a un souvenir que j’ai gardé en mémoire sans que je n’arrive à me l’expliquer. Je sais que c’était à Rome et que j’étais enfant… mais je me souviens d’une jeune fille a qui j’ai confié mon rêve de devenir une grande nageuse et qui m’a encouragé à réaliser ce rêve. Je crois qu’elle a été mon premier amour »plaisantais-je avec une tendresse dans la voix. Je me rappelais de cette enfant mais pas du reste de ma vie. Etrange.

« Il n’y a pas à me remercier tu sais… je suis là pour tous les aspects de nos vies » avoua-t-elle pour mieux laisser son visage se marquer d’une surprise… particulièrement puissante. Sans savoir pourquoi, Bambi avait l’impression de visualiser ce fameux souvenir de Mina, et d’en avoir été une part. « Est-ce que cette petite fille portait des nœuds roses à pois blancs et une robe en satin ? Parce que j’ai l’impression que cette fillette que tu décris, c’était moi… c’est drôle hein, mais je suis allée à Rome avec mes parents, mon père étant sur des fouilles et je me souviens d’une enfant brune que j’ai rencontrée devant les arènes de Rome… »

« Je t’aime tellement si tu savais » murmurais-je le bonheur se lisant clairement sur mon visage d’ange avant que mes traits se transforment sous la surprise. « Ou…Ouii.. Oh my god, c’était toi alors ?! J’ai l’impression de rêver ou d’avoir fumé un truc pas net mais tu te rends compte ? Tu es celle qui m’a donné envie de tenir tête à mon paternel. Je ne comprenais pas ce souvenir mais maintenant que je sais toute l’histoire, j’additionne A+B.. C’est toi qui m’a sauvé en quelque sorte »lâchais-je émue en essuyant une larme qui s’écoulait sous ma joue. J’étais bien trop sensible mais là, c’était trop pour moi. « Désolée de pleurer comme une idiote »

« Moi aussi je t’aime trésor » avoua-t-elle de façon naturelle, sans hésitation, comme si ce restaurant marquait réellement le début d’une longue lignée de réflexes nettement plus publiques vis-à-vis de leur relation. « Je ne savais pas que je t’avais poussée à tenir tête à ton paternel mais pour le coup… c’est couillon mais j’en suis fière. Fière d’avoir pu te connaître avant Harvard, dans un autre pays, dans un autre décor. » Bambi avança sa main pour essuyer une nouvelle larme qui coulait actuellement sur sa joue. « Ne pleure pas, ça veut juste dire que toi et moi, c’était l’évidence depuis toujours. »

Un sourire des plus attendri se dessina sur mes lèvres. Si seulement elle savait combien ce simple geste, cette petite phrase me faisaient un bien fou. J’aimais les attentions en public, c’était peut-être idiot mais j’aimais cela. Le fait qu’elle puisse me clamer son amour en public rajouta d’autant plus à mon émotion du moment. « Oui, c’est grâce à toi. Tu es ma plus grande force… » lui avouais-je avant de sourire plus franchement. « Tu le penses vraiment ? Que nous deux, c’était écrit ? J’ai l’impression que je rêve et que je vais me réveiller dans notre lit »