TG1 ✿ Soirée Vésuvius

Et j'en suis fière ! Il est né avec une cuillière en argent à la bouche, moi une clope. Chacun son monde. Je n'avais pas honte de dire qui j'étais. Je détestais les gosses de riches, leur façon d'être et de faire. Jorden était une exception. Je fronçais les sourcils en tirant une nouvelle taffe lorsque je le vis monter sur le bar. Parfois, je me demandais ce qui lui passait par la tête. T'as vraiment un problème Klein ! Je soupirais désespérément en regardant autour de moi. Hawaii. Ouais, on était à Hawaii, il y avait un tas de trucs à faire à Hawaii comme... Bon aller je te laisse cinq minutes, je vais parler business. Je lui fis un clin d'oeil, m'éloignais et remarquais Prudence un peu plus loin. Je la rejoignis, commandais une vodka avant de le tourner légèrement vers elle et de lui demander naturellement : Tu consommes ? Bien entendu, je parlais plutôt de drogue que d'alcool là mais, elle devait s'en douter.

« Je préfère que ce soit moi, que tu sois rien qu'à moi. » Je rougis. Merde, fallait que j'arrête de rougir. J'rougissais jamais. Quand on me complimentait, je rougissais pas. Quand on m'offrait quelque chose, je rougissais pas. Quand on regardait mon corps, je rougissais pas non plus. Jamais! Mais avec Charlie, tout était différent, de toute façon. J'saurais même pas expliquer ce qui était différent, ce l'était juste, comme ça, naturellement, tout simplement. Alors ses mots me firent rougir, parce que c'était comme un aveu, un pas en avant, petit mais là quand même, vers l'autre étape. J'étais contre lui, alors sans même m'apercevoir de mon geste, ma main se glissa contre son bras, jusqu'à atteindre la sienne. Je ne glissai pas mes doigts entre les siens, puisque bien rapidement, je fus comme électrifiée et je reculai ma main immédiatement, mais voilà, seul ce contact doux et bien banal me donna un frisson. Je lui souris timidement, sans rien lui répondre pourtant. Je ne savais pas quoi répondre. « Je crois que je vais rentrer.. Tu me rejoins dans ma chambre plus tard ? » J'ouvris la bouche, puis la refermai immédiatement : un peu plus et je lui disais que je le rejoignais tout de suite, mais je ne pouvais pas. En fait, je n'allais nul part en particulier, je voulais juste le faire attendre, le faire languir un peu, même si je ne sais pas quel effet cela aurait sur lui. Je tentais l'expérience tout de même. J'hochai alors la tête en souriant : « Oui, j'te rejoins plus tard. Ne t'avise pas de prendre toute la place dans le lit, ein... Sinon j'vais devoir dormir sur toi. » Je lui fis un clin d'oeil, et restai sur place. Après tout, s'il partait, j'irais voir quelques amis qui étaient présents avant de partir, marcher un peu, et de le retrouver dans notre chambre d'hôtel.

Ayant quitté Andrew pour le laisser profiter de sa cavalière, je me dirigeais vers le bar pour aller boire un coup. C’est alors, qu’une personne plutôt inattendu, s’approchait de moi : « Tu consommes ? » Prenant mon verre, je me tournais vers Alexys, la jeune femme qui faisait tourner la tête de Jorden. « Pas ce que tu crois. L’alcool me convient » Pour moi, il n’y avait pas de doute, elle parlait de drogue et je n’avais pas envie d’être mêlé à ce genre de chose. C’était une mather et cela ne m’étonnait pas vraiment. Ils avaient la réputation de ce drogué. Dans le fond, j’espérais que mon meilleur ami ne touchait pas à ce genre de chose sous l’influence de cette jeune femme. Je n’avais rien contre elle. J’avais même envie de la connaitre un peu plus et tant qu’elle ne soumettait pas Jorden à la drogue, cela me convenait.  

J'étais incapable de privilégier la colère à cette peine qui m'avait envahie en un rien de temps. Il me désarmait, quelque soit la situation, j'étais trop submergée par l'amour pour le bâcler de ma vie sans aucun regret. J'étais désormais faible, et même si l'idée de l'être ne me plaisait pas, je ne pouvais aller à l'encontre de ce que je ressentais pour lui à l'heure actuelle. C'est sous une embuscade de mots que ces trois mots que je redoutais tant s'étaient glissés, presque tout naturellement. Je ne réalisais qu'après les avoir prononcer l'ampleur qu'ils avaient, et j'étais désormais certaine de leur véracité. Je le sentais, au plus profond de moi-même, je ne pouvais y échapper et le garder plus longtemps aurait été qu'un lourd fardeau. Je m'en étais libéré, en une brève hésitation, mais je me sentais à présent plus légère. Je les lui avais dit, j'y étais parvenue même si j'aurai préféré les dire dans un autre concept. Ce n'était pas tout à fait ce à quoi je rêvais, mais je m'en satisfaisais tout de même. « Tais toi je t’en prie. » J'avais l'impression d'avoir été trop sincère. Je me sentais gênée, embarrassée de lui avoir avouer mon ressenti redoutant presque sa réaction. Peut-être avais-je été trop brutale? Je n'étais pas du tout douée pour ce genre d'avoeux, voir même pas du tout. J'étais condamnée et ne plus rien ajouter de plus, comme si je venais de dire quelque chose de mal. Sa main venait se posée délicatement sur mes lèvres s'assurant que plus aucunes notes ne sortent de ma boîte verbale. Je lui obéissais, ne cherchant pas à me défaire de son emprise alors que mon regard suivait instantanément le sien attendant une autre réaction. Je ne me sentais pas très rassurée, à vrai dire j'étais toujours envahie par cette peur accrochée à l'amour, même si je ne la vivais plus de la même manière qu'au tout début. Mon coeur se soulagea lorsqu'un sourire vint pour la première fois de la soirée raviver son visage. Je me laissais attirée vers lui, sans un mot, mon regard toujours plongé dans le sien. Il n'y avait pas plus belle poésie que de le sentir au plus près de moi. « Dois-je en conclure que tu me libères ainsi de mes fonctions d’esclaves? » Enfin, ces mots brisaient ce silence mélodieux. Je sentais son air venir me chatouiller l'oreille, ses lèvres y laisser leur empreinte alors que mes lèvres se pinçaient à ce doux contact. « Pas du tout. Tu vas devoir assumer les conséquences de tes actes. » lui soufflais-je d'un murmure en haussant la tête d'un léger mouvement négatif. « Ca serait trop facile ou sinon. » ajoutais-je par après, laissant un sourire s'étirer aux coins de mes lèvres. Je lui réservais de beaux châtiments.

Moi en tout cas, je comptais suivre les conseils de Jelena et ne pas agir comme Sally qui prouvait une fois de plus qu'elle était plus faible que Nork. Ralala, elle et sa jalousie, ça me faisait sourire mais il fallait vraiment que je lui apprenne quelques trucs. Jorden, quant à lui, semblait déçu que je ne sois pas venue le libérer de sa belle danseuse mais, c'était le but et puis, je lui prouvais que j'avais un minimum confiance en lui par la même occasion. On était pas un couple pourtant, on en avait l'air et c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il fallait vraiment que je lui parle à ce sujet un peu plus tard. Pour le moment, on était à Hawaï et, c'était l'un des endroits rêvés pour faire marcher le commerce. Je me dirigeais vers Prudence, lui demandant naturellement si elle consommait or apparemment son trip, c'était l'alcool. Bon bah pas grave, il fallait de tout pour faire le monde. Je lui adressais un léger sourire, haussant les épaules avant de tirer une nouvelle fois sur ma cigarette. Oh... T'es une Dunster non ?! Si oui, ça expliquait beaucoup de choses à son sujet. Mon verre finit par arriver et je le laissais traîner sur le comptoir le temps de terminer ma clope.

Je n'aimais pas ne pas savoir son programme, mais si j'étais logique, je n'avais aucun droit sur elle. Je n'étais pas son copain et encore moins son père pour me permettre d'en savoir plus sur son détour. J'étais tout simplement frustré de ne pas savoir. Peut être rejoignait-elle un autre mec avec qui terminer la soirée de manière torride. Je sentais déjà que j'allais faire la gueule toute la soirée devant la télé avant de m'endormir subitement. Oui, comme un vieux. J'avais peur qu'elle rejoigne un autre mec, étant donné que je ne m'étais pas gêné avec Calypso. D'ailleurs, je ressentais de plus en plus le besoin de rendre des comptes à la jeune femme alors que je ne devrai pas. Je changeais peu à peu, malgré moi, et je n'aimais pas ça. De toute manière en entrant dans ma vie, je savais pertinemment que les choses allaient mal tourné. Le soir où je l'avais rencontré, je l'avais sauvé et compris très vite qu'elle était aveugle. Une contrariété avait déjà persisté à ce moment et il continuait. « Oui, j'te rejoins plus tard. Ne t'avise pas de prendre toute la place dans le lit, ein... Sinon j'vais devoir dormir sur toi. » Je me forçais à sourire afin qu'elle ne se doute pas de ce que je ressentais. Je n'avais pas envie qu'elle me trouve lourd ou je ne sais quoi encore. « Ne t'inquiète pas. Je te garde la place au chaud. » Dis-je en hochant la tête avant d'embrasser son front puis de prendre le chemin afin de rejoindre l'hôtel qui nous hébergeait durant ses trois jours.  

OUT

J'étais assez espiègle alors ce genre de petits coups camouflés à l'improviste je savais y faire et la preuve, Nikolaï ne s'était douté de rien. Je venais de lui couler la tête en premier avant de reculer me protégeant d'une éventuelle attaque. Mais bien avant de m'éloigner, je lui répondis. « Normal, j'sais parfaitement bien préparer mes coups t'sais !. ». Le winthrop ne se vengea pas du tout par une contre attaque, chose étonnante, mais plutôt il sortit petit à petit de l'eau, je fronçais d'ailleurs les sourcils avant de le regarder s'éloigner. Etais-ce un piège pour me choper en m'invitant dans sa chambre ? Si j'acceptais et m'approchais de lui, peut-être qu'il allait riposter à ce moment là, non ? Arffff, je ne savais plus quoi penser là, y aller ou pas ? Me faire avoir en beauté ou pas ?. Sauf qu'à trop y penser et à trop bouger dans l'eau, je sentis une crampe s'emparer de ma jambe droite. Je regardais Niko s'éloigner de la plage et moi j'arrivais plus à bouger et l'eau m'emportait de plus en plus, je réussis simplement à crier « Nikolaï à l'aide !!!!!. » Avant de couler petit à petit, fort heureusement pour moi, je n'étais pas très loin de la plage et que si on se pressait, on pourrait me repêcher rapidement. Gniarkkkkk ! Quoi vous avez cru vraiment que je me noyais ? Non pas du tout ! je faisais semblant pour qu'il vienne me sauver et que ce soit moi qui le chope. Évidemment que j'avais envie de passer le reste de la soirée avec lui, mais ça, je ne lui dirais que lorsqu'il viendra à ma rescousse. Je ne me savais pas si bonne comédienne, j'arrivais parfaitement à jouer la fille qui se noyait. Ce n'était pas une simple petite crampe qui allait me faire couler voyons et puis les crampes je savais les dompter moi. Quoi qu'il en soit, j'attendais de voir Nikolaï en mode sauveteur d'alerte à Malibu avec ses supra sexy muscles courant sur la plage rien que pour venir me sauver, alalalalalala, voilà un mini fantasme qui se réalisera, j'en bavais d'avance. Ouai, j'étais bien décidée à assouvir tous mes fantasmes avec l'homme que j'aimais. Sayez vous avez saisi maintenant pour qui mon cœur chavirait hein, je ne vais pas vous faire un dessin.

J’étais bien ainsi, blottis au fond de ses bras, tout près de son coeur qu’elle venait de m’offrir sur un plateau d’argent. J’aimais à croire que nous formions désormais un couple aux yeux de tous, que c’était à ce point évident pour elle, comme pour moi. Je me donnais volontier, bien prêt à exécuter ces moindres désirs le temps qu’il faudrait pour me faire pardonner. Il y avait trop longtemps que je m’étais sentie ainsi, que j’avais trouvé une appartenance à travers les yeux d’une femme, c’était rafraîchissant et effrayant à la fois. « Pas du tout. Tu vas devoir assumer les conséquences de tes actes. Ca serait trop facile ou sinon. » Un sourire s’étira sur mon visage alors qu’elle se plaisait dans son rôle. Je devais l’avouer… l’idée de lui obéir n’était pas pour me déplaire, je la trouvait même plutôt aguichante. Je me défis avec mal de notre étreinte, un sourcils déjà arqué, joueur. «Et bien, je suis tout disposé à vous obéir mademoiselle Joyce-Bianca, je ne voudrais pas que ce soit simple...» Je lâchant un faux soupire, essayant comme je le pouvais de jouer l’innocente tragédie alors que tout en moi me criait d’en mourir de joie. «Je dois savoir d’abord si vous… si nous… enfin, ai-je le bonheur d’être vôtre?» L’idée de former un couple me ravissait déjà, mais étais-ce aussi le cas pour elle? Je plongeai mes yeux piteux dans les siens, même si elle me donnait une réponse négative, j’étais bien motivé à lui faire changer d’avis. Il me fallait d’abord sagement lui obéir, ça j’en convenait.

OUT