« Oui c’est vrai, Punta Cana. Un endroit horrible. Effectivement, je vais avoir besoin de temps pour me reposer et donc m’en remettre. » Je ne parvenais pas à déceler s'il était sincère ou ironique. Je veux dire, ce n'était pas possible qu'il ait détesté Punta Cana. Et puis, il y avait quand même passé du bon temps... avec deux étudiantes. Rapidement, je chassais cette pensée pour ne pas me renfrogner. Je n'avais jamais aimé l'idée qu'Aaron puisse être un tel homme à femme mais je ne disais rien. Parce que je n'avais tout simplement pas mon mot à dire là-dessus. Après tout, je ne suis qu'une amie... Mais du coup, où allons-nous? Dans un parc ou quand même à la plage? Je décidais de ne pas poser la question, m'installant tout simplement sur le siège passager. Après quelques minutes, je compris qu'il n'avait pas l'intention de changer ses plans. La plage donc. Un sourire naquit sur mon visage. Ça faisait bien des mois que je n'y avais plus mis les pieds dans le sable fin et je savais que l'air maritime allait me faire le plus grand bien. Il ne fallu que quelques minutes pour que nous arrivions. Nous nous garâmes donc à un parking et sortîmes de la voiture. Tout de suite, Baggy se mit à aboyer toute sa joie et fila directement s'amuser. Je ris en voyant l'animal faire de grands bonds. Comme Aaron, je retirais mes chaussures et inspira un grand coup. « Ça fait du bien. » Je le suivis jusqu'à ce qu'il décide de s'installer. Je m'assis donc à ses côtés. « C’est mieux que Punta Cana. » Tout de suite, je fronçais les sourcils. Menteur va, la plage de Punta Cana devait être cent fois plus belle. Et surtout, la température devait être meilleure. « N'importe quoi, comment est-ce que ça pourrait être mieux qu'en République Dominicaine? »
Je pensais réellement le fait que cet endroit soit mieux que Punta Cana. Enfin, disons surtout que ça l’était car cette fois-ci, Ana était à mes côtés et c’est ce qui m’avait réellement manqué en République Dominicaine. Donc effectivement, la température n’était pas la même, ni le côté paradisiaque. Mais je me sentais mieux, ici, à ses côtés. Chose qu’elle ne semblait d’ailleurs pas saisir puisqu’elle me prit pour un menteur. Amusé, je tournais la tête vers elle en arquant un sourcil comme j’avais l’habitude de le faire lorsqu’elle ne me croyait pas. C’était ma tête de « T’es sérieuse là ? Je n’ose pas croire que tu ne me crois pas ! ». Finalement je reposais mon regard sur les vagues qui déferlaient tranquillement sur la plage à plusieurs mètres de nous, en formant de l’écume.
- Parce que tu n’y étais pas.
Clair, net et précis. Soudain, je me rendis compte de ce que je venais de dire. Ca me paraissait tellement évident que j’avais pensé à voix haute, sans même le vouloir. Je me raclais nerveusement la gorge, gêné qu’elle ait pu entendre la véritable raison qui m’avait poussé à dire que je préférais être ici, plutôt que sur la plage de Punta Cana. Je fis d’ailleurs comme si je n’avais rien dit, pour reprendre la parole, tournant la tête vers elle afin de planter mon regard dans le sien.
- Il fait trop chaud à Punta Cana. Et je te rappelle que je suis roux. J’ai une peau de roux. Autant dire que le soleil d’ici me donne moins l’impression d’être un vampire.
Comme pour prouver mes dires, je pointais ma barbe naissante avec mon index. Et si j’étais davantage châtain aux reflets cuivrés, aucun doute que les poils drus sur mes joues étaient roux. Un véritable cliché lorsque l’on est irlandais. Ah oui, et je porte une chemise verte en ce moment. Ca craint ! Il manque un arc en ciel avec un chaudron rempli de pièce d’or à sa base et une bière dans ma main pour que le cliché soit complet !
Sincèrement, je ne comprenais vraiment pas comment il pouvait préférer la plage de Boston à celle de Punta Cana. Parce que, soyons honnête. Déjà ici, il ne faisait pas si chaud, en plus, le sable n'était pas aussi fin et l'eau ne donnait pas toujours envie de s'y baigner. Et puis, il n'y a personne non plus! Pas de filles aux corps de rêve en bikini, par exemple. Rien qu'en y pensant, je sentais mon coeur se serrer. Là-bas, il en avait sûrement profité, et pas qu'avec des inconnues en plus. Je ne savais pas ce qui faisait le plus mal. Qu'il use de ses charmes avec n'importe qui ou qu'il en ait profité avec des étudiantes. Parce que, clairement, les jeunettes, ça attirait les hommes de tout âge. Et moi, je ne suis plus toute jeune. « Parce que tu n’y étais pas » Tout de suite, je tournais ma tête vers lui. Que... Quoi? Il était sincère là? Je baissais la tête, cachant le sourire qui s'était formé sur mes lèvres. « Il fait trop chaud à Punta Cana. Et je te rappelle que je suis roux. J’ai une peau de roux. Autant dire que le soleil d’ici me donne moins l’impression d’être un vampire. » Là, à ses mots, je tournais mes yeux vers lui, pouffant légèrement. C'est vrai que parfois, j'avais tendance à oublier qu'il était roux, et non pas châtain. Comme pour confirmer ses dires, il montrait sa barbe naissante. Et sans que je ne m'en rende compte, mes doigts vinrent d'ailleurs caresser sa mâchoire de tout son long, mais rapidement, je laissais retomber ma main. « Dans ce cas, il aurait peut-être mieux fallu rester ici. » Et au moins, il m'aurait tenu compagnie. Au même moment, le petit bouvier bernois revint vers nous en trottant et aboyant. Et bien, il s'était bien amusé dans le sable. Je rigolais alors, le voyant recouvert. « Bon et bien je crois qu'il va falloir lui donner un bon bain. » Je me levais alors, tendant la main à Aaron. « On y va? »
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« Oui c’est vrai, Punta Cana. Un endroit horrible. Effectivement, je vais avoir besoin de temps pour me reposer et donc m’en remettre. » Je ne parvenais pas à déceler s'il était sincère ou ironique. Je veux dire, ce n'était pas possible qu'il ait détesté Punta Cana. Et puis, il y avait quand même passé du bon temps... avec deux étudiantes. Rapidement, je chassais cette pensée pour ne pas me renfrogner. Je n'avais jamais aimé l'idée qu'Aaron puisse être un tel homme à femme mais je ne disais rien. Parce que je n'avais tout simplement pas mon mot à dire là-dessus. Après tout, je ne suis qu'une amie... Mais du coup, où allons-nous? Dans un parc ou quand même à la plage? Je décidais de ne pas poser la question, m'installant tout simplement sur le siège passager. Après quelques minutes, je compris qu'il n'avait pas l'intention de changer ses plans. La plage donc. Un sourire naquit sur mon visage. Ça faisait bien des mois que je n'y avais plus mis les pieds dans le sable fin et je savais que l'air maritime allait me faire le plus grand bien. Il ne fallu que quelques minutes pour que nous arrivions. Nous nous garâmes donc à un parking et sortîmes de la voiture. Tout de suite, Baggy se mit à aboyer toute sa joie et fila directement s'amuser. Je ris en voyant l'animal faire de grands bonds. Comme Aaron, je retirais mes chaussures et inspira un grand coup. « Ça fait du bien. » Je le suivis jusqu'à ce qu'il décide de s'installer. Je m'assis donc à ses côtés. « C’est mieux que Punta Cana. » Tout de suite, je fronçais les sourcils. Menteur va, la plage de Punta Cana devait être cent fois plus belle. Et surtout, la température devait être meilleure. « N'importe quoi, comment est-ce que ça pourrait être mieux qu'en République Dominicaine? »
