A&A ♡ Please don't take my sunshine away

- Ouais, ouais il paraît... Qu’il avait un beau cul, mh. Je souriais à sa réponse, en sentant ses mains se refermer sur mon bras. Il voulait pas que j’tombe, je pouvais sentir à quel point il tenait à prendre soin de moi... Oh non, il fallait pas. Est-ce qu’il pouvait réparer mon cœur qu’il avait lui-même brisé ? Est-ce qu’au fond... c’est c’que j’voulais ? J’voulais qu’il le répare... mais ça ne sera pas possible avec une autre fille à travers notre chemin... Peut-être qu’il n’était tout simplement pas fait pour être celui qui recollera les morceaux. Mais en attendant... j’avais effectivement besoin de son aide pour me rendre jusqu’à ma chambre sans m’endormir sur le sol, saoule, en petite robe et nu-pied hum. Tu sais qu'avoir envie de dormir et danser c'est contradictoire ? De toute manière, j'te ramène à ta chambre, tu vas pouvoir t'écraser sur ton lit. Je riais. Hey j'te l'ai dis que j'étais confuse ! Confuse ça veut dire c’que ça veut dire quoi. Je l’ai suivis jusqu’à ma chambre – comment il a su que c’était ma chambre d’ailleurs ? Aaahh... whatever. J’lui ai peut-être dit une fois, je ne me rappelle pas. T'as mis ta clé où ? Euh... Je commençais à chercher dans mon sac à main et pris ma carte de crédit, avant de la donner à Andy en souriant. Oups c'est ma carte ahah Je lui ai repris des mains avant de chercher de nouveau pour trouver, finalement, la carte magnétique. J'espère qu'Candice ou Diam' ne sont pas là, elles seraient choquées d'voir quel homme j'ramène à la chambre ahah... Ouais finalement, j’aurais mieux fait de garder le silence, encore. Oh pitié tuez-moi, j'suis venue toute seule avec l'idée que ce serait trop bien de coucher avec lui ce soir.

Ben ça pour être confuse... ! Il ne manquait plus qu'elle m'dise qu'elle voulait se rouler par terre et ce serait le jackpot. Je secouai doucement la tête avec un léger sourire, lui demandant sa clé pour ouvrir la porte de la chambre. Elle farfouilla dans son sac en tanguant, si bien que je la tenais d'une épaule par réflexe, elle aurait l'air fine de partir en arrière parce qu'elle n'a plus le moindre équilibre. Elle me tendit sa carte bancaire, et je la pris, perplexe, mais elle ne tarda pas à me la reprendre en riant pour finalement me donner la vraie bonne carte. Celle qui ouvrirait la chambre, parce qu'avec l'autre, on ne serait sans doute pas allés très loin. Merci, dis-je en la prenant, mais la suite de ses paroles... Y avait aucun mot, concrètement, qui pourrait définir comment je me sentais face à ce qu'elle venait de dire. J'avais pas forcément envie de savoir le nombre de mecs que Candice et Diamantika avaient pu voir défiler, et encore moins qu'elle puisse éventuellement me compter comme l'un d'eux. Ouais. Ça les choquerait sûrement. Allez viens dis-je simplement, non sans un sourire crispé. Ouvrant la porte, je fis entrer la jeune femme et refermai derrière nous en posant la carte sur un meuble à l'entrée, histoire d'être sûr qu'on n'allait pas la perdre. Essaie de pas shooter dans un coin, je sais pas soigner les orteils cassés. C'est lequel ton lit ? Mon regard passa d'un lit à l'autre, pour finir sa course sur Apple. Ptêtre bien que finalement, je ferais mieux de choisir un lit au pif, y avait des chances qu'elle ne s'en rappelle pas elle-même de toute manière.

- Merci me dit-il en prenant ma carte, la bonne, cette fois. Je continuais de parler, lui disant que ça ferait bizarre que ma cousine et Candice soient là, elles ne s’attendraient surtout pas à m’voir ramener mon ex-mari à la chambre. Ouais. Ça les choquerait sûrement. Allez viens Je ne saurais pas mettre le doigt sur comment il se sentait après ce que je venais de dire... j’étais bien trop bourrée ahah. J’entrais derrière lui dans la chambre et le regardai refermer la porte. Oh, on était seuls... Elles sont sans doute en boîte elles aussi ou je ne sais pas trop en fait. Essaie de pas shooter dans un coin, je sais pas soigner les orteils cassés. C'est lequel ton lit ? Je fermais les yeux en souriant bêtement. Façon j’avais pas envie de bouger là, j’étais brûlée. Lui du fond, près de la fenêtre. Comme toujours, j’aimais les lits près des fenêtres. La réponse était presque automatique, je n’avais pas besoin de réfléchir vraiment. Je déposais mes chaussures parterre ainsi que mon sac à main... Je m’apprêtais à détacher ma robe qu’l’envie de vomir est remonté d’un coup. J’ai eu le temps d’me rendre à la salle de bain assez rapidement mais... seulement pour vomir dans le bain. Ark. Je m’allongeais sur le plancher, les yeux fermés et le ventre retourné. Plus je réfléchissais... plus je pensais à Andy et Briony, et plus j'avais mal au cœur. Je me retournai pour me mettre en boule sur le sol...

Elle se débarrassa de son sac et de ses chaussures après m'avoir dit que le lit du fond était celui près de la fenêtre. Je m'apprêtais à l'y emmener quand elle se défit vivement de mon étreinte pour aller à la salle de bain et vomir dans la baignoire. Je m'empressai de la rejoindre, lui tenant les cheveux et aussi pour vérifier qu'elle n'allait pas glisser ou tomber et se fracasser la tête sur les meubles. Définitivement, j'allais rester avec elle toute la nuit, il n'était pas question que je la laisse dans cet état-là, surtout que Candice et Diamantika n'étaient pas là et j'avais aucune idée de quand elles rentreraient. Apple se retourna et se mit en boule et... La voir comme ça, ça me rappelait juste de trop la foi où je lui avais avoué m'être rendu à Charles River avec l'envie d'en finir, une fois encore. Je déglutis péniblement et me redressai pour faire couler l'eau dans la baignoire, avant de reporter mon attention sur Apple, accroupi face à elle et posant les mains sur ses genoux. Hum... Tu veux manger quelque chose ? Prendre une douche ? Ça me ferait franchement bizarre d'avoir à doucher mon ex-femme mais... J'avais dit que j'serais toujours là pour elle et si ça impliquait de l'aider à se détendre dans la baignoire, soit. S'il te plaît reste pas par terre... Si tu veux t'allonger, je t'emmène à ton lit. Il devait bien y avoir une bassine, un seau, n'importe quoi pour qu'elle n'ait pas à courir à la salle de bain à chaque fois qu'elle voulait vomir. Je caressai doucement ses cheveux d'une main, tentant d'être présent pour elle et réconfortant, sans trop savoir si j'y parvenais vraiment.

J’n’arrêtais pas d’me rendre malade pour Andy. Peut-être que là, ce n’était pas le stresse, ce n’était pas l’angoisse... J’suis conscience que c’est l’alcool que j’avais avalé durant la soirée qui me levait autant le cœur là, mais à la base si j’avais bu ce n’était pas pour trouver du courage pour draguer David Guetta hein. J’en avais plus qu’assez de toujours réfléchir, toujours imaginer plein de scénarios sur ce que j’n’ai pas fait et que j’aurais dû faire pour garder Andy, parfois j’en venais même à regretter... Tout. Regretter de l’avoir connu, regretter d’avoir trompé Ocean, regretter d’avoir perdue ma virginité et regretter la journée réno, ou tout simplement avoir voulu me rapprocher de lui de nouveau... Pendant des années, on avait presque perdu contact et peut-être que ç’aurais dû rester comme ça. Aujourd’hui, j’en souffrirais pas autant... Aujourd’hui, je le regarderais avec Briony en souriant, en n’ayant pas envie de me caller trois bouteille, j’pourrais être heureuse pour lui... vraiment. Mais en attendant, tout ce que je pouvais faire c’était faire semblant. Encaisser pour espérer qu’un jour j’aurai droit au bonheur moi aussi. Hum... Tu veux manger quelque chose ? Prendre une douche ? J’avais même pas relevé sa présence... Il m’avait pourtant tenu les cheveux, et maintenant il me les caressait, en faisant couler l’eau du bain pour nettoyer mes dégâts. Je hochai la tête de gauche à droit, le cœur au bord des lèvres. Vas-tu craquer, ne vas-tu pas craquer ? J’avais franchement mal au crâne à trop réfléchir et définitivement envie à chaque fois que je repensais à Spring Break dernier, où je l’ai retrouvé avec Briony le jour de son anniversaire... S'il te plaît ne reste pas par terre... Si tu veux t'allonger, je t'emmène à ton lit. Pourquoi il m’aidait... ? Je tentais de me relever et titubait jusqu’à la chambre. Je m’allongeais sur mon lit, encore toute habillée, et fermai les yeux. J’étais dans un sale état. Joyeux anniversaire. Les seuls mots qui sont sorti de ma bouche, avant que je lui lance un sourire très, très loin d’être sincère... Je sentais mes lèvres trembler, autant que mes mains... je me retournais pour faire face au matelas.

Malgré mes efforts pour essayer de capter son attention, pour la faire parler, c'était un échec et ça commençait à m'inquiéter un peu. Est-ce qu'elle supportait vraiment bien l'alcool, ou c'était seulement parce qu'elle était déprimée qu'elle ne répondait pas... ? Finalement, elle se leva pour tituber jusqu'à son lit. Je la surveillai, prêt à intervenir au moindre problème et elle se laissa tomber sur son lit comme une masse... avant de me souhaiter un joyeux anniversaire. Ouais. Il commençait vraiment bien. De toute manière, je savais déjà que tant que l'eau n'aurait pas coulé sous les ponts, mon anniversaire ne serait pas vraiment un jour de fête. Ce serait seulement le jour où les remords reviendraient plus fort que jamais pour me coller la baffe de l'année, tous les ans. Je baissai les yeux à mon tour, restant silencieux quelques instant. Mais quand je relevai la tête, je m'aperçus qu'elle s'était tournée sur le ventre et je soupirai doucement, venant m'asseoir à côté d'elle sur le lit. C'est mauvais de dormir sur le ventre quand on a bu... tourne toi sur le côté, tu seras bien mieux. Puis si jamais elle vomissait pendant que je cherchais la bassine, je ne la retrouverais pas en train de s'étouffer dedans. La tournant doucement pour la forcer à s'installer correctement, je posai un coussin derrière elle pour éviter qu'elle ne se mette sur le dos, et me levai. Je reviens vite. M'éloignant du lit, je retournai dans la salle de bain pour rapidement chercher une bassine, n'importe quoi qui lui permettrait de vomir ailleurs que sur le lit. Je finis par trouver heureusement mon bonheur -faut croire qu'ils ont l'habitude des fêtards par ici et qu'ils prévoient le nécessaire- et retournai auprès de la jeune femme en posant la bassine près d'elle tout en approchant une chaise, sur laquelle je pris place. J'peux te poser une question... ?

J’voulais pas parler... Le silence était déjà bien suffisant. Puis de toute façon... je venais tout juste de vomir toute ma dignité, et il repassait derrière moi pour me nettoyer comme si j’étais un bébé... ou comme si j’étais encore sa femme. Ça ne semblait même pas l’écœurer tant que ça, ou « déranger », serait le mot le plus approprié car du vomis ça reste dégueulasse. Ouais. Me dit-il après que je lui ai souhaité joyeux anniversaire. Il a compris mon sarcasme... ça se voyait. Et il était mal à l’aise. Oh non... j’voulais pas le rendre mal à l’aise. Je me suis retournée sur le ventre pour qu’il ne me voit plus, surtout si j’étais pour craquer et me mettre à pleurer. C'est mauvais de dormir sur le ventre quand on a bu... tourne toi sur le côté, tu seras bien mieux. Il est venu m’aider à me retourner, et a fait en sorte que je sois bien. Putain c’était beaucoup trop pénible. J’avais besoin de l’oublier, j’avais besoin d’arrêter d’être amoureuse de lui moi aussi... Pourquoi est-ce qu’il ne m’a pas attendu ? Pourquoi est-ce que ses sentiments pour moi se sont éteints sans même me prévenir... Peut-être que j’aurais pu éteindre les miens, peut-être que ç’aurais été possible. Mais là... là j’étais allongée sur mon lit à retenir les larmes qui s’accumulaient, retenir toute la souffrance et la rancune. Je n’avais pas envie de tout déballer... Je reviens vite. Je hochai la tête et le regardai partir avant de refermer les yeux. Soudainement, une pensée m’est traversé l’esprit. Hawaii... La chaleur, le bonheur avant le cauchemar... Il voulait un fils. Il voulait un deuxième enfant... Cette songe me dévora de l’intérieure, réalisant qu’maintenant... tout était mort, et enterré. Je n’aurais jamais pu réaliser ce vœux-là pour lui... je n’aurais jamais pu lui faire un fils, peut-importe comment l’envie était présente. Un jour ou l’autre, à cause de moi, notre avenir aurait été freiné. Notre amour était voué à l’échec. J'peux te poser une question... ? Je n’avais pas remarqué qu’il était revenu aussi vite, et avec une bassine... Il s’est assis sur une chaise à mes côtés et je hochai la tête, n’osant pas prononcer quoi que ce soit, de peur que ma voix craque.

J'avais aucune idée de si ce que j'avais à demander était une bonne idée, ou pas... Quoique. Si, j'avais une petite idée, c'était probablement bon pour la faire déprimer encore plus. Est-ce que ça valait vraiment le coup que je lui demande, alors ? Que j'fasse remonter les souvenirs ? Je pinçai les lèvres. Elle ne disait à nouveau plus rien, l'air triste et semblant une nouvelle fois prête à craquer. Et si ma question était la goutte de trop ? Je pesai le pour et le contre, avant de relever la tête vers elle, me passant une main dans la nuque et le cœur battant. Tu t'rappelles... ce soir-là où t'es venue m'voir chez Anya, en septembre. Ce soir-là où elle avait voulu recoller les morceaux, où on s'était retrouvés après un mois de séparation, où on n'avait pas dormi de la nuit. Je ma raclai légèrement la gorge avant de reprendre. Tu m'avais dit que j'avais droit à trois vœux, j'en ai utilisé qu'un. Est-ce que... j'ai toujours les deux autres, ou pas ? Je la regardais, retenant presque ma respiration. J'ignorais les effets que ça pouvait avoir, d'évoquer ainsi cette soirée particulière où elle avait accepté ma relation avec Briony pourvu qu'elle reste la première dans mon cœur. Cette soirée-là où elle avait du me convaincre parce que je ne voulais pas la blesser, chose qui était finalement arrivée, dès le départ. Il n'y avait qu'à voir comment on s'était évités à Briarcliff peu avant notre dernière séparation. La dernière tentative pour nous sauver, pour essayer de se retrouver vraiment.

J’étais complètement ivre morte. Sérieusement, je n’arrivais à peine à rester debout et même assise, j’arrivais à peine à rester droite... Là, il me demandait de faire un énorme effort en me demandant s’il pouvait me poser une question. Non seulement j’devais l’écouter parler, analyser sa question mais y RÉPONDRE... Tu t'rappelles... ce soir-là où t'es venue m'voir chez Anya, en septembre. Le soir où j’suis débarquée chez lui, trempée sous la pluie, avec la seule intention d’lui foutre des baffes jusqu’à ce qu’il comprenne enfin... Tu m'avais dit que j'avais droit à trois vœux, j'en ai utilisé qu'un. Est-ce que... j'ai toujours les deux autres, ou pas ? Mais euh... c’t’ai des vœux genre... sexuelle non... ? J’voulais le combler au lit quoi. Je tirai une drôle de tête en espérant arriver à lire dans ses pensées. Finalement, je soupirai. Oui. Mais après... évidemment ça dépend. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre de sa part et je n’allais pas non-plus me forcer si je n’en avais pas envie quoi...

A vrai dire, j'étais pas certain moi-même de ce que je souhaitais demander si j'avais toujours le droit à ces deux derniers vœux. Est-ce que j'pouvais lui demander de m'oublier ? Lui demander d'être heureuse ? Ça serait une certaine forme de promesse, le problème, c'était qu'elle ne le contrôlait pas forcément... C'est un peu comme les couples qui demandent à l'autre de se remarier s'il devait leur arriver malheur. On peut pas savoir, on peut pas contrôler... ce ne sont pas des promesses qu'on peut tenir à coup sûr, et je savais qu'à cause de moi, Apple ne serait plus jamais complète, que sa vision du mariage était brisée et une bonne partie de ses rêves avec. C'est un peu comme faire un deuil, et... un deuil, on le fait, on l'accepte, mais on ne s'en remet jamais vraiment. Je rebaissai les yeux quand elle m'annonça que oui, j'avais toujours droit à ces deux vœux. Je n'étais pas certain de ce que je devais lui demander, ni si c'était le bon moment, en fait. J'pouvais le lui demander maintenant, elle parlerait peut-être plus facilement en étant bourrée, mais ce qu'elle dirait ne promettrait pas d'avoir un sens. Ou j'pouvais attendre qu'elle ait décuvé, au risque d'avoir plus de mal à la faire parler. Je soupirai longuement et me passai une main dans les cheveux. Au pire ça ne me coutait rien de le lui demander maintenant... Dans le pire des cas, elle aurait tout oublié à son réveil, et si Candice et Diamantika rentraient, je ne serai déjà plus là. Elle se rappellerait peut-être même pas de m'avoir vu ce soir. J'voudrais qu'tu sois vraiment honnête Apple, que tu m'dises vraiment ce que tu penses sans aller dans mon sens en disant vouloir mon bonheur. Je le sais que tu veux que j'sois heureux... mais moi j'veux savoir ce que tu te dis, au fond de toi.