t'as perdu ta langue ou quoi ? - KAYA

D'un seul coup je me sentis idiote, réellement idiote. De celle, incapable de répondre quoique ce soit. Je fermais les yeux avant de me reprendre rapidement pour ne pas paraitre plus idiote que je ne devais l'être en l'instant. « Ah oui, la fameuse fleur, je ne pense pas. » En faite, je n'en voyais pas l'intérêt puis je trouvais même cela bizarre de faire ce genre de choses, pauvre petite fleur. Mais je n'étais pas une accoutumé de ce genre de cérémonie. Déjà acheter la robe serait une grande surprise pour moi. « Oh y'a réellement aucun soucis là dessus, je vais te faire écouter de la vraie musique, pas celle qu'on voit dans les clips, et le son sur les vinyles qui a coup sur change la vie de tous. Vraiment. » J'étais même très heureuse de pouvoir partager cela avec elle. J'adorais la musique la littérature, elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait. Je la regardais faire, elle tapait plutôt rapidement en même temps, elle devait le faire tout le temps. vivement que j'en apprenne plus sur le langage des signes. Je l'écoutais attentivement. « Je ne sais pas, je suis pas à ta place, je ne vis pas comme cela. Je crois que ferais ce qui est le mieux pour moi. Si tu te sens bien comme tu es... Ne changes surtout pas. » Je me demandais quand même ce qu'était ce don dont elle me parlait mais je ne disais rien dessus.

« Disons que normalement c’est ton cavalier qui te l’offre. Après, je ne sais pas quelle couleur tu as choisi ? » J’avais tapé cela sur mon clavier, et je me demandais bien si je devais ou pas continuer sur cette lancée. Je reprenais mon téléphone, et je tapais alors dessus : « Je ne connais pas trop ce son. Tu as des artistes préférés ? » J’étais curieuse, et je voulais en apprendre plus pour voir comment est-ce que ma nouvelle amie vivait. Ce n’était pas que je voulais tout savoir, mais je l’appréciais et je trouvais qu’elle avait un petit côté intéressant. Je l’écoutais, et je disais : «  Merci pour ta franchise, au moins, j’ai un avis extérieur et cela m’aide bien mieux.  » J’avais écrit cela rapidement, et je marchais tout en essayant de trouver le magasin. Je finissais par le trouver, et je tapais en voyant mon amie : «  Coucou Luuna, tu vas bien ? » « Oui et toi, ma belle indienne ? » Je prenais mon téléphone, et je répondais : « Je vais bien. Il faudra que tu ailles à la réserve, on a besoin de toi. Je te présente mon amie Cerceï. Elle souhaite trouver une jolie robe pour le bal, tu as quoi à lui proposer ? »    

Moui, je n'étais pas du genre emballée par ce genre de "cérémonie" et j'aurai aimé ne pas y participer. Le délire princesse bien habillée accompagnée d'un cavalier c'est pas du tout dans ma cam. M'enfin cela devait bien plaire à certaine jeune femme. « Je n'ai aucune idée quand au protocole à suivre. Le bleu, le violet et le rouge sont des couleurs que j'affectionne. » C'était quelque chose que je ne pensais pas forcément non plus, mais on s'y habituait. Mais pour le coup, je me sentais particulièrement pas dans le moov. J'avais sans aucun doute raté pas mal de choses. « J'aime la vieille musique, je dis toujours que je ne suis pas née à la bonne époque. Bowie, Led zep, oasis, ou plus récemment j'aime beaucoup london grammar. » Et je pouvais encore parler durant des heures sur la musique, il s'agissait réellement d'un domaine que j'adorais. Puis également je n'étais pas de celle à garder ma langue dans ma poche, j'étais nature et très... directe, ça plaisait et ça ne plaisais pas. Nous marchions et je ne savais pas trop vers où nous allions. Ah si le magasin mais sans plus, pourquoi avais-je l'impression qu'il s'agissait d'une très mauvaise idée. On entrait à l'intérieur, et je souriais à la dame. « B'jour. » Je suis pas à l'aise non plus, elle est intimidante à me regarder. « J'ai peut-être quelque chose par là. » Je me tourne vers Kaya, pas certaine sur le coup. « Finalement, je crois que je vais pas aller à ce bal. » Je me pinçais les lèvres, j'aimais pas cela, vraiment pas.

« D’accord, je comprends. » J’avais tape cela doucement, et je lui souriais pour essayer de la rassurer, je lui disais : « Tu n’es pas obligé d’y aller, tu peux juste rester chez toi. Pour ma part, je n’irai pas, j’ai des examens le lendemain. » On avait tous et toutes une autre vision et je n’allais pas non plus l’embêter avec ça. Je me demandais bien si je devais y aller aussi, mais bon, pour l’instant, je tenais juste à communiquer. « Il faudra que j’écoute tout ça alors, comme ça je pourrais te donner mon avis et pour pouvoir en parler avec toi. » La phrase parlait toute seule, et je trouvais que j’avais dû y aller doucement. Voyant mon amie dire à Cece qu’il y avait une robe pour elle, je lui disais : « Tu n’es pas obligé de l’acheter. » Je ne voyais pas comment faire, je n’allais pas la forcer à y aller. Je souriais et je disais à mon amie amérindienne : « Il me faudrait la liste là. » Je lui donnais mon bout de papier, et elle souriait, puis se tournant vers Cece : « Je te laisse réfléchir, c’est juste là les robes, si tu as besoin d’aide, je suis là. » Mon amie de la réserve était aussi ronde, et je comprenais qu’elle avait aussi réfléchir pour le bal durant ses études.  

Je la regardais, me demandant si je n'avais pas fais là une bêtise. Pas que ça soit une connerie, mais je veux dire par là, j'avais soudainement l'impression que de devenir un peu le centre de l'attention durant quelques secondes, minutes ne m'allait pas du tout. Je n'aimais pas cela. Dans un sens c'était plus facile pour elle de dire cela que moi. Si je n'y allais pas, je passerai pour la grosse qui ne veut pas se montrer, si j'y vais, ils ne me rateront pas. Sur certain point j'avais envie d'y aller, d'autre... C'était compliqué, j'étais vraiment dans une situation... Merdique. « J'ai pas envie de passer pour une poule mouillée histoire de faire rire les gens. J'ai horreur des stéréotypes et des racontars. » Mais en même temps je détestais tout cela, poaw comme c'était complexe. Je plissais les yeux remerciant d'un mouvement tête la dame. Je regardais de loin les robes. « J'ai surtout pas l'habitude de m'habiller comme cela, je suis du genre... cool et pas super séduisante. » Etrangement j'avais envie d'être séduisante pour Kirill, quelle horreur. Je revenais à moi. « As-ton avis laquelle m'irait le mieux ? » demandais-je très curieusement.

« Tu n’es pas une poule mouillée. Tu es juste toi. » J’avais pris mon téléphone pour dire ça, et je ne voyais pas vraiment quoi dire de plus. Je réalisais qu’il serait bien aussi que je lui remonte le moral, je lui disais par le téléphone : « On a tous nos handicaps, mais on est aussi fort que les autres. Regarde, je ne parle pas, et pourtant, je fini mes études, et je serais prof l’année prochaine. Tu peux y arriver. » Je ne savais pas non plus si elle allait accepter ma remarque mais bon, je trouvais qu’il était bien aussi que je la fasse sourire. Je réalisais aussi qu’il serait pas mal que je tente de lui répondre. Mais pour trouver la réponse, je m’approchais un peu plus afin d’observer les deux robes, je prenais mon téléphone pour lui donner ma réponse : « La robe évasé sous ta poitrine te donne un allure plus élancé. Avec des chaussures à talons, cela va te rendre chic. » Je ne pensais pas que cela serait important pour moi de rajouter ceci : « Mais après c’est ton choix pas le mien. Je ne te force pas à prendre celle-là. » Il était évident que je ne tenais pas non plus à ce qu’elle soit triste ou autre. Je lui souriais et j’espérais bien qu’elle en fasse autant.  

Parfois je faisais des trucs idiots. Comme aller à un bal alors que je n'avais en aucun cas le physique pour. Certains diront qu'il ne faut pas avoir de physique pour participer à ce genre de soirée, mais ils ont tors, il en faut un. On vous juge continuellement, aller à un bal c'est se montrer et je n'étais plus certaine de vouloir le faire. Je perdais pied ? Oui, Kaya voulait surement me remonter le moral. C'est gentil de sa part. « Je sais bien, je veux me convaincre de ça, mais j'ai pas envie d'être le souffre douleur des idiots que la terre peut peupler. C'est faire preuve de lâcheté mais je suis pas courageuse. » C'est ce que je voulais me persuader car au fond, je l'étais bien plus que prévu, mais je ne voulais pas me bercer d'illusion, honnêtement à quoi bon au final ? « Je suis incapable de choisir, non par gout, mais par objectivité. Quoique je porterais je ne verrais pas les qualités. » Je regardais la robe en question, pas trop laide, c'est vrai. Je me mordillais la lèvre avant d'ajouter. « Faut se lancer, je vais l'essayer. Soit objectif quand tu me verras sortir de la dedans. » Avouais-je un petit sourire et voilà comment j'essayais une robe, cherchant à ne pas paniquer, je l'enfilais et pour une fois je n'étais pas obligé de forcer comme une malade. Il arrive que certaine robe soit à ma taille. timidement je tirais le rideau afin de me montrer. « tadam. » C'était un petit tadam, parce que je ne devais pas être super jolie non plus.

« D’accord si tu n’y vas ce n’est pas bien grave. Ce n’est pas une obligation. » La voix parlait à ma place, et je me demandais bien si j’allais trouver une réponse à lui donner. Mais bon, je préférais essayer de comprendre la situation. Surprise, je souriais et je frappais des mains et je mettais le pouce lever pour indiquer qu’elle était fabuleuse, je me précipitais pour lui répondre : « C’est trop beau ! Tu es toute belle ! » J’avais annoncé cela en étant toute joyeuse, et mon visage se montrait plus éclairé. J’entendais mon amie lui dire : « Vous êtes ravissante, elle vous va comme un gant, si vous voulez, je peux la réajuster si cela vous convient mieux. » Je souriais et je m’apercevais que je devais aussi faire un effort, m’asseyant sur le siège, je patientais, je ne tenais pas non plus à ce que mon amie soit stressée, je posais mes affaires, et je regardais ce que je pourrais acheter dans la boutique de mon amie.  

Je n'étais pas certaine du résultat final j'étais même plus stressée à l'idée de me retrouver nez à nez avec elle, alors que porter la robe n'était en rien dans mes habitudes. J'étais plutôt du genre... à m'habiller suivant ma mode, mais j'avais dis oui pour le bal et je ne devais pas reculer, au contraire je devais me montrer forte. Bordel de merde ça sentait les complications. Sortant de la cabine je vis le regard de Kaya. Elle semblait apprécier la robe. « Merci... » Je n'étais pas friande des compliments. « C'est la robe qui fait tout. » Et c'était bien vrai, elle semblait faite pour camoufler les rondeurs des gens. Je ne savais pas que ce genre de tissu existait. La gérante du magasin s'approcha de nous, alors que je l'écoutais attentivement. Je secouais la tête. « Oui bien sur. » Je souriais avant de me tourner vers Kaya. « Tu ne veux rien acheter toi ? » Même si elle n'allait pas au bal, elle pouvait très bien trouver son bonheur, puis-je avouée que je n'aime pas particulièrement faire les magasins ? ah ah ah.