Jour n°2, plage > Elsy

Oulala ! Le jeune homme paraissait presque terrifiant avec sa menace. Presque. En réalité il amusait la demoiselle plus qu'autre chose. Et d'un autre côté il piquait sa curiosité avec cette histoire de défie. Avec Nikolaï la demoiselle avait de l'entrainement dans le genre, comme dans les blagues, las taquineries idiotes d'ailleurs. Et sitôt que l'homme lui lance ce défis, la demoiselle se met à la recherche d'une idée. D'une bonne idée. Qui ne vient pas. en fait si elle a bien une idée, que l'alcool qu'elle a but lui suggère mais elle n'osera jamais dire à l'homme un truc pareil, d'autant plus qu'ils ne peuvent pas faire quoi que ce soit ensemble, c'est très mal vu. Et dans l'esprit de la brunette c'est carrément interdit. même si c'est vrai, ce serait un bon moyen de tester la fameuse résistance à la fatigue que le jeune homme se targue de posséder, dont il assure avoir été doté par la nature. mais non, la jeune femme soit réfléchir à autre chose. Ce qui ne l'empêche pas de dire, pour le taquiner un peu.

"- J'avais une idée mais elle nous est interdite. Heureusement sinon j'étais sûre, avant même que nous commencions, que j'aurais gagné à ce petit jeu là ! Vous pouvez donc vous estimer heureux que la morale soit de votre côté !" et elle ricane. Saloperie d'alcool. Elle n'a pas but comme un trou pourtant. Mais ça désinhibe. Et ça donne une confiance à la con !

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Elsy & Aaron

Être un véritable enfant dans l’âme, ça signifie également avoir le goût pour les défis. Me mettre dans des situations gênantes voir dangereusement – aussi bien physiquement que mentalement, j’en suis capable, uniquement pour prouver aux personnes qui doutent de moi, qu’ils ne le devraient pas. Bien évidemment, je connais mes limites. Par exemple, si l’on imagine un défi de « nek-nomination », le nouveau jeu répandu sur les réseaux sociaux où il faut défier une personne à boire une quantité impressionnante d’alcool fort cul sec, non merci. Là, je passe mon tour. Je trouve ça idiot et sans aucun intérêt. Il faut que dans le fond, ça reste bon enfant et que personne n’en souffre.

La réplique d’Elsy me fait cependant rire. Est-ce l’alcool qui nous permet d’avoir de tels propos l’un envers l’autre ? Quoi qu’il en soit, ça m’amuse grandement. Et dire que nous venions d’avoir une conversation sur le fait qu’il ne devait absolument rien se passer entre nous. J’étais son professeur et elle, donc, mon étudiante. J’arquais finalement un sourcil sans la quitter des yeux une seconde, un sourire toujours ancré sur mon visage.

- Vraiment ? Et qu’en savez-vous à ce sujet ? Dites plutôt que c’est vous que ça arrange.

Le regard toujours rempli de défi, je me joue d’elle. Après tout, comment peut-elle être sûre que ça serait elle qui gagnerait la partie ? Quoi qu’il en soit, ça ne servait à rien de se poser la question puisqu’elle-même avait été claire à ce sujet.

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"- Moi voyez-vous professeur... je suis encore jeune, fringante et plein d'endurance !"

La demoiselle se fait taquine alors qu'elle accorde une réponse à Aaron, un grand sourire sur les lèvres alors que cela l'amuse visiblement beaucoup de lancer ce genre de petites piques à son interlocuteur qui est aussi son professeur. Mon dieu, si après une telle soirée elle ose encore le regarder dans les yeux... La jeune femme se demande comment va être la reprise du travail après ce spring break, quand ils auront recouvrés leurs esprits et qu'ils seront de nouveau de retour dans un amphithéâtre de l'université de Harvard. Ils n'y seraient pas seuls certes mais avec les propos qu’elle venait de sortir, la jeune femme se trouvait très audacieuse. Peut-être même un peu trop avec des sous-entendus comme ceux qu'elle faisait au quadragénaire.D'ailleurs ses jours étaient rouges pivoines, rouges écrevisses tout à coup, alors qu'elle réalisait pour de bon ce qu'elle venait d'insinuer et surtout d'avancer à ce professeur. D'ici qu'il s'imagine qu'elle est l'un des meilleurs coups dont on peu rêver à Harvard et qu'il veuille vérifier... La demoiselle prit pour que ce ne soit pas le cas.

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Elsy & Aaron

- Jeune, fringante et pleine d’endurance, vous dites ?

Le sourire sur mes lèvres ne fait que s’agrandir davantage face à ses insinuations. Disons qu’elle semble bien sûre d’elle et, dans la mesure où je possède cette même assurance sans avoir besoin d’alcool pour la renforcer, je ne peux que m’amuser davantage. Certes, les hommes ont toujours ce fantasme de pouvoir coucher avec une jeune femme dans la vingtaine, nous ne pouvions nier que ça ne saura jamais la même expérience qu’avec quelqu’un de plus âgé.

- Certes, seulement vous semblez oublier que l’expérience fait beaucoup. Et puis, je ne suis pas vieux non plus, et certainement tout aussi endurant.

Bon d’accord, là, nous avions réellement franchi la limite de la décence entre un professeur et son élève. Comment nous en étions venus à cette conversation ? Je semblais déjà l’avoir oublié. Seulement, j’avais envie de m’amuser alors que nous semblions tous les deux prétendre être doué pour le sexe. Finalement je m’adossais contre le mur derrière moi, les bras croisés contre mon torse.

- Mais si on doit se baser sur l’âge, il paraît que les hommes atteignent leur apogée sexuelle à vingt ans, et les femmes à quarante ans. Donc si on doit suivre cette logique, l’un comme l’autre, nous ne sommes pas – ou plus, dans le coup.

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Le rouge monte aux joues de la demoiselle en raison de la conversation qu'ils ont maintenant et qui n'est pas décente mais elle ne peut plus faire machine arrière, emportée comme elle l'est par leur discussion. Si bien qu'elle renchérit encore, la voix pleine d'une certaine assurance, toujours.

"- Si ce n'était pas que vous êtes mon professeur je me ferais un plaisir de vous prouver le contraire !"

Ou pas. Elsy a peur de tout en matière de sexe. Des hommes plus mûrs, de certaines pratiques, de la lumière allumée... Il n'y a que William et Jimmy qui parviennent à la libérer un peu, à qui elle fait confiance dans ce domaine là et encore aucun d'eux n'est parvenu à lui faire faire quoi que ce soit à la lumière. Peut-être qu'un jour un homme y parviendra, peut-être qu'un jour un homme la libérera tout à fait, de toutes ses peurs. Mais la jeune femme ne l'a pas encore trouvé. Tout simplement.

"- En fait je vous parie que je remettrai en question toute cette théorie et facilement, encore !" le nargue la brune, poussée par l'alcool.

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Elsy & Aaron

- Vraiment ? Il n’empêche que cette excuse vous sauve.

J’esquisse un large sourire amusé. Oui, il est facile de prétendre pouvoir battre l’autre dans un domaine aussi privé que le sexe, en sachant que dans tous les cas, rien ne sera jamais vérifié en vue de nos statuts respectifs. Cependant, cela m’amuse. J’imagine sans aucun doute qu’Elsy devait avoir de l’assurance durant un acte intime. Mais je savais aussi que j’avais beaucoup d’expérience derrière moi pour avoir commencer à mon adolescence et pour être un coureur de jupons depuis plus de vingt ans. Certes, j’avais été particulièrement fidèle lorsque j’étais marié à mon ex-femme, mais avec elle, disons que nous avions été aussi libérés que complices, notamment sous les draps.

Cependant, lorsqu’Elsy assure pouvoir vérifier ses dires avec facilité, elle aiguise ma curiosité. L’un de mes sourcils s’arque, même si mes lèvres s’étirent dans un sourire amusé. J’ai beau chercher, je ne vois pas comment elle compte s’y prendre. Les bras toujours croisés contre mon torse, je plante mon regard dans le sien, une lueur de défi dans le regard. Oh oui ! J’ai bien envie de savoir !

- Je serais bien curieux de savoir comment vous pourriez vous y prendre pour remettre en question cette théorie. Vraiment.

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Mon dieu que ce jeu devenait dangereux et que les joues de l'étudiante se paraient, pour leur part, d'une bien étrange couleur rouge écarlate. La demoiselle ne se sentait pas très à l'aise à tenir une telle conversation, loin de là et elle se disait qu'elle devrait peut-être cesser dès maintenant ce petit jeu mais non car malgré tout, l'alcool qu'elle avait absorbé lui faisait un peu de bien, lui donnant une certaine aisance à parler, une confiance en elle qu'elle n'avait pas en temps normal et qui pour sa part l'incitait à continuer dans cette voix même si bien entendu ça ne lui inspirait guère confiance quelque part.

La demoiselle dessine un fin sourire sur ses lèvres alors que l'homme la questionne de sorte à ce que la brunette lui montre comment elle comptait faire ses preuves sur ce qu'elle ne cesse d'avancer dans l'espoir de le taquiner. Heureusement toutefois elle parvient à se dominer cette fois et adopte un air visiblement on ne peut plus confus. La situation est soudainement très gênante à ses yeux alors qu'elle se "réveille" de sa torpeur.

"- Et oui mais je euh... non. Je ne peut pas... on ne peut pas... se montrer puisque eux... vous.... vous êtes mon professeur vous vous souvenez. Et ce ne serait pas... convenable vous voyez ? Ce ne serait pas... bien."

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Elsy & Aaron

Je lève les yeux au ciel en entendant la remarque d’Elsy. Est-ce qu’elle se rend compte qu’elle est l’unique personne à avoir débuté ce sujet ? Je n’ai fais qu’entrer dans son jeu. Le plus amusant, c’est qu’elle cherche à me taquiner sur un sujet qui, visiblement, la gêne. Un pas en avant, deux pas en arrière. Oui, au plus profond de moi-même, cela me fait rire. J’ai l’impression qu’elle tente de jouer la femme adulte qui n’a peur de rien, qui aimerait me montrer qu’elle est capable de tout, mais qu’au final, elle reste d’une grande timidité. Voilà pourquoi j’entre ainsi dans son jeu. Je me suis fait à l’idée qu’il ne se passera rien entre nous. Après tout, nous avons assez discuté des raisons pour laquelle cela était interdit. Inutile d’y revenir une fois de plus. Ce que je souhaitais ? La provoquer sur son propre terrain jusqu’à ce qu’elle se rétracte d’elle-même, par peur. Et visiblement, j’y étais parvenu.

- Pourquoi cherchez-vous à me faire des avances dissimulées puisque de toute évidence, cela vous fait aussi peur que ça vous gêne ? Vous n’avez rien à me prouver. Vous réagissez comme si je vous faisais des avances contraignantes. Mais je vous rappelle que la personne qui nous a lancé sur ce sujet, ce n’est que vous.

Je croise les bras sur mon torse, gardant ce fin sourire sur mes lèvres.

- Et si j’entre dans votre jeu, c’est davantage pour vous laisser penser que votre séduction pourrait nous mener à aller plus loin, et vous faire donc assez peur pour que vous vous rétractiez vous-même. Et visiblement, ça a bien marché.

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L'homme n'a pas tord c'est Elsy qui a commencé ce jeu ce jeu dont elle a maintenant peur puisqu'elle sait bien que les conséquences, que le résultat de ce dernier pourrait être désastreux. Elle doit cesser de se comporter de la sorte avec lui c'est un homme après tout ils manquent souvent de volonté devant une jolie fille qui se montre un peu trop... Même si de toute évidence l'homme a l'air de se tenir plutôt tranquille ce qui est rassurant pour la demoiselle. Elle l'écoute lui parler et ses joues rougissent naturellement au fond, elle se sent un peu mal à son aise. Elle se sent honteuse et coupable alors que son esprit comprend que peut-être elle est allée un tantinet trop loin, qu'elle a potentiellement cherché à allumer le jeune homme. Mais c'est vrai en même temps que ce dernier lui plait pas mal. Si il n'était pas professeur elle aurait surement tenté quelque chose. Quoique elle a déjà tenté en fait. Mais si il n'avait pas été professeur alors peut-être que là, en ce moment ils seraient en train de faire des bêtises au lieu de tergivercer sur la question de ce que leur conscience et la morale leur permet de faire ou de ne pas faire ensemble. La brune le trouve sexy. Diaboliquement sexy mais elle n'ose pas le lui dire et heurement en fait même si il peut probablement le voir par son comportement ou ses regards à son égard.

"-Désolé. L'alcool tout ça... Je ne recommencerai plus." lance la brune honteuse.

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Elsy & Aaron

Oui, mieux valait mettre les choses au clair, dés à présent. Car même si nous avions le même point de vue concernant le taux de moralité d’une entrevue plus intime, je reste un homme. Par conséquent, malgré toute ma bonne volonté, si Elsy décidait clairement de me faire des avances, je ne sais pas si j’arriverais à garder le contrôle plus longtemps. Et ça, je préférais l’éviter. La jeune femme est terriblement désirable. Donc si je veux rester dans mes limites d’enseignant, mieux valait que je retourne dans ma chambre afin de me coucher. Je me haïssais d’ailleurs pour cela. Car si elle n’avait pas été l’une de mes étudiantes, probablement aurais-je déjà fait en sorte que l’on soit déjà nu sous les draps. Damned !

- Je n’en doute pas une seconde. Mais ne vous inquiétez pas, nous n’avons qu’à dire qu’il ne s’est rien passé.

Je lui adressais un sourire, alors que ce que j’avais entre mes cuisses semblait me haïr au plus haut point. C’est bien l’une des premières fois que j’agis en adulte responsable. Voilà qui prouve que je ne suis pas un cas perdu.

- Bonne nuit, mademoiselle Esterhazy.

Nouveau sourire accompagné d’un léger hochement de tête, et me voilà qui repartait en direction de ma chambre en parfait gentleman. Maintenant ? Une douche froide s’impose, et laissez-moi pleurer en paix.

THE END

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