Jour n°2, plage > Elsy

Les deux jeunes gens, une fois arrivés au bar de l’hotel, prennent place à une table et ce malgré leur tenue, malgré le sel et le sable qui les gênent encore, malgré leurs cheveux encore humides et qui, évidemment, dont tout collés pour la jeune femme. Tout pégeux. Tout dégelasse comme c’est toujours le cas lorsque l’on prend le risque d’aller à la plage. Ce qui ne l’empêche pas d’adresse un petit sourire à son partenaire de la soirée et de gentiment demander un White Lady pour elle alors que son interlocuteur demande pour sa part un mojito. Puis la brune le regarde, sourit et va pour engager de nouveau la conversation. Mais elle remarque rapidement qu’il ne l’écoute pas et suivant son regard, elle découvre le fessier de la serveuse. Et bien, c’est sa soirée ! Après Royce qui lui fait tenir la chandelle alors qu’il est avec Davina voilà que l’homme avec qui elle se trouve matte le derrière d’une employée, alors qu’il est en compagnie d’une jeune dame. Jeune dame qui lui envoie un léger coup de pied dans le genou.

«- Et bien et bien professeur… Votre maman ne vous as donc jamais dit que ce n’est pas très gentil de regarder le derrière des demoiselles lorsque l’on est en présence d’une jeune femme justement ? Il n’est pas très galant de discuter avec une fille en songeant à une autre… » fait remarquer la brune alors qu’un serveur apporte leurs consommations. Puis lorsqu’il part, souriant toujours, la demoiselle interroge l’homme. « Me trouvez-vous donc à ce point moins séduisante que celle qui a pris nos commandes ?»

Jour n°2, plage > Elsy

Elsy & Aaron

Mon regard se perd dans sur la chute de reins de cette serveuse. Je reste un homme. Elle, elle reste très agréable à observer. Et puis, je suis un coureur de jupons, à défaut de ne plus oser me plonger dans une histoire sérieuse. J’ai donc le choix et ne doit rien à personne. Enfin, seulement à la jeune femme qui se trouve en face de moi à cette table et qui m’envoie gentiment son pied dans le genou, sur le point stratégique qui surprend et qui fait mal.

- Aïe !

Surpris, je l’observe à la recherche d’une raison à ce geste. Qu’ai-je fait de mal ? Finalement Elsy prend la parole. Je me mordille la lèvre inférieure, à la fois amusé et un poil gêné. Mais mon arrogance reprend bien vite le dessus, comme à chaque fois. A l’entendre, je lui dois l’exclusivité. Seulement, il ne se passe rien entre nous, si ? Ou bien j’avais nié des signaux qui tentaient de me faire comprendre le contraire.

- Vous êtes jalouse ?

Mon regard s’est planté dans le sien avec insistance. J’ai posé mon coude sur la table et soutiens ma tête avec ma main. Finalement je me redresse pour prendre le Mojito que l’on vient de nous servir.

- Vous savez très bien que vous êtes très séduisante. Seulement, vous êtes inaccessible.

Avais-je tord ? Elsy était mon étudiante. Donc à partir de ce simple fait, elle restait inaccessible comme je devais l’être pour elle. Finalement j’approchais mon verre du sien pour trinquer avec elle, un sourire arrogant sur les lèvres.

- A mon manque d’éducation.

BY .TITANIUMWAY

Est-elle jalouse ? Peut-être un peu. Un tout petit peu. ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas ensemble, ce n'est pas parce qu'elle n'est pas une conquête de la soirée pour le jeune homme, qu'il a le droit de l'ignorer comme ça d'un coup. La bienséance veut que l'on évite de regarder une autre femme quand on est déjà en compagnie d'une demoiselle justement. C'est vrai, tout le monde ne reçoit pas des cours de galanterie dès son plus jeune âge et certains qui les apprennent les oublis bien vite par après. En attendant il reporte son attention sur elle, au moins.

"- Je ne suis pas jalouse. Seulement ce n'est pas très... agréable de vous voir m'ignorer quand je suis en votre compagnie, simplement parce qu'une plus jolie chute de rein passe à portée de votre regard. Et en effet je suis inaccessible comme vous venez de le dire."

Moui ça ils le savent depuis le début et c'est d'ailleurs bien un peu à cause de ça, à cause du fait que le jeune homme soit professeur que la demoiselle était à ce point gênée de se mettre en maillot de bain, enfin sous-vêtements devant lui, non ? On dirait que le jeune homme l'oublie. Volontairement ou involontairement ? Elle ne sait pas.

"- C'est bien cela qui faisait que tout à l'heure j'étais gênée d'être à moitié nue devant vous..."

Jour n°2, plage > Elsy

Elsy & Aaron

- Alors j’en suis désolé. Ca n’arrivera plus.

SI je suis un homme particulièrement têtu avec un égo parfois démesuré, il m’arrive de me remettre en cause quand la personne en face de moi me fait comprendre avec de bons arguments que j’ai mal agi. Effectivement, mieux vaudrait que j’arrête de contempler une femme lorsque je suis en présence d’une autre, même si rien n’est censé se passer avec cette dernière. Il paraît que l’on appelle ça le respect. Cependant, contrairement à Elsy, je n’avais pas été plongé dés mon plus jeune âge dans les règles de la bienséance. Et le fait d’être un coureur de jupons n’arrange malheureusement rien à cela. Je tâcherais donc, à l’avenir, de me montrer plus attentif, ou bien plus discret.

Finalement je lui adresse un sourire digne d’un enfant, qui se veut attendrissant afin de se faire pardonner. Mon regard se plante dans le sien. Je suis sincère. Réellement désolé. Je porte ensuite mon verre jusqu’à mes lèvres afin d’en boire une gorgée. Pas une seule seconde je n’avais quitté ses yeux. Je me surpris même à lui adresser un regard charmeur. Bon Dieu ! Je n’arrive pas à m’en empêcher !

- Et vous n’aviez pas à être gênée. Nous sommes en République Dominicaine. Je passe mon temps à voir des femmes en maillot de bain. Des sous-vêtements, dans le fond, c’est la même chose. Et j’ose penser que ce qui peut se passer ici ne pourrait pas se reproduire à l’université. Disons que ce n’est qu’une parenthèse.

Après tout, nous étions ici en vacances. Mes étudiants avaient eu l’occasion de me voir en tongs. J’avais eu l’occasion de les voir en maillot de bain et eux m’avaient remarqué dans le même accoutrement. On ne peut pas attendre d’un enseignant qu’il reste aussi distant dans ce genre de séjour. Si ce n’était pas pour profiter un peu de ce séjour, je n’aurais eu aucun intérêt à faire partie des accompagnateurs.

- Regardez, est-ce qu’à l’université d’Harvard, vous m’auriez invité à prendre un verre dans un bar en pleine nuit ? Et au risque de vous surprendre, des femmes nues, j’en ai vu. Ce n’est pas des sous-vêtements qui vont me faire perdre mon innocence, ou même me choquer. Rassurez-vous.

Nouveau sourire.

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La brune adresse un fin sourire à son interlocuteur. Même si elle ne peut pas être sûre et certaine que ce dernier ne recommencera jamais plus, elle est déjà contente de le voir abdiquer au lieu de continuer à polémiquer, à essayer d'avoir le dernier mot. Mais bon, elle sait déjà d'expérience qu'il est le genre d'homme avec qui l'on peu débattre sans craindre une mauvaise tournure de la chose, ce qui est rare et qui avait immédiatement beaucoup plût à la demoiselle qui avait trouvé en ce professeur non pas un mentor, mais une personne avec qui elle aurait plaisir d'échanger, de discuter, de débattre parfois, pour accroître ses connaissances et l'ouverture de son esprit.

Il a beau dire de profiter, que ce sont les vacances, que tout le monde, lui comme ses étudiants, est là pour s'amuser, cela ne convainc pas tout à fait la jeune femme. A ses yeux ce n'est pas parce qu'ils sont en république Dominicaine qu'ils doivent faire n'importe quoi pour autant. Par exemple ce n'est pas parce qu'ils sont au vacances au soleil loin de l'université de Harvard que la demoiselle va soudainement chercher à séduire le jeune homme même si c'est un peu inconsciemment ce qu'elle fait. Parce que toutes les filles aiment bien plaire aux hommes, même juste un petit peu et même si ils sont professeur, leur professeur et que par conséquent, ils ne sont pas atteignables, pas envisageables. Alors pourquoi le jeune homme se met-il à lui sourire comme ça, à lui décocher des regards charmeurs ? Il en faisait déjà juste avant ce commencer sa tirade sur le fait qu'ils soient loin de Harvard et voilà qu'il s'y remet ! La demoiselle a peur de comprendre où il veux en venir et ses joues se colorent en rouge et son regard se fait fuyant de sorte à ne pas pouvoir croiser celui d'Aaron.

Jour n°2, plage > Elsy

Elsy & Aaron

Le manque de réponse de la part d’Elsy ainsi que son regard fuyant me firent comprendre qu’il y avait une sorte de malentendu entre nous. Elle semblait penser que je n’avais qu’une envie, celle de la mettre dans mon lit. Je mentirais si je disais que je ne la trouvais pas attirante. Esterhazy est une belle femme, charmante, désirable et intéressante. Seulement, elle reste une étudiante. Je n’ai jamais franchi le pas avec l’une d’elles car même si je suis le premier professeur à accepter de prendre une bière dans un bar avec des élèves, je tente de rester intègre et de ne pas franchir certaines limites. J’avoue que cela est parfois difficile. Mais je tâche de garder le contrôle. Peut-être qu’un jour, je cèderais, mais ça ne sera pas prémédité. Je suis un séducteur né. J’aime plaire aux femmes, les séduire. Cependant, en aucun cas mes sourires charmeurs ne lui sont personnellement destinés. Ils sont dans mes habitudes. Et déjà, je me sens coupable de lui donner l’impression que j’attends plus d’elle qu’un simple verre.

- Excusez-moi si j’ai instauré une sorte de malentendu entre nous. Vous êtes une jeune femme très attirante, mais en aucun cas je n’attends quoi que ce soit de vous. Je connais les limites à ne pas franchir. Et je suis désolé si je vous ai fait croire le contraire. Je ferais mieux de rentrer, maintenant.

Je lui adresse un léger sourire désolé. Je prends une dernière gorgée de ce mojito que je redépose sur la table, encore à moitié plein. Finalement je me lève de ma chaise, sors mon portefeuille de l’une des poches de mon jeans puis dépose un billet qui paiera nos deux consommations. Finalement je fis le tour de la table avant de m’arrêter aux côtés d’Elsy.

- Bonne nuit, mademoiselle Esterhazy.

Un hochement de tête plus tard puis je me dirigeais en dehors du bar pour me retrouver au niveau de la réception. Je n’avais plus qu’à monter les marches pour rejoindre ma chambre et enfin me coucher. En vue de l’heure, ça sera la chose la plus raisonnable à faire désormais.

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Peut-être que la jeune femme avait fait une boulette. C’est du moins ce que lui laissait penser le jeune homme lorsqu’il disait qu’il y avait comme un malentendu entre eux deux. C’est vrai que plus personne ne parlait et que les couleurs de la demoiselle avaient comme sui diraient légèrement rosies à la seule pensée que peut-être l’homme nourrissait à son  égard des désirs qu’un professeur ne devrait pas avoir pour une étudiante ? Sauf que peut-être avait-elle mal compris les intentions de ce dernier. En tout cas cela semble être le cas puisque le jeune homme dit être absolument désolé que ses propos aient puent faire croire à la demoiselle qu’il attendait d’elle quelque chose qu’aucun professeur ne devrait jamais attendre de la part  de l’une de ses étudiantes, voire de l’un de ses étudiants pour ces dames ou dans certains cas. Elsy ne sait pas si il y a à Harvard des professeurs homosexuels, voire à la limite bi, mais ce serait tout à fait possible.

L’homme la quitte et la demoiselle le regarde s’éloigner. Elle-même termine son verre et le repose sur la table, le fixant quelques secondes alors que le voilà vide maintenant, contrairement à celui du professeur Connor qui contient encore un peu de la boisson que ce dernier avait commandé et siroté quelques instants plus tôt. Et le temps se passe ainsi sans que la demoiselle n’en ait conscience. Combien de temps cela dure-t-il ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? Ou encore plus ? La brune l’ignore mais quand elle relève finalement la tête c’est tout son corps qui se redresse. Elle quitte sa chaise puise ce bar en espérant pouvoir rattraper le professeur, se demandant si toutefois il n’est pas déjà arrivé à sa chambre. Non. Le voilà dans le hall. La demoiselle, avec un large sourire avance vers lui.

«- C’est moi qui suit désolée et qui suit seule fautive de ce quiproquo dont nous avons tout les deux fait les frais.» s’excuse la brune une fois arrivée devant le jeune homme avant de reprendre la parole. « Je n’aurai tout simplement pas dût faire, même quelque peu malgré moi, de conclusion si hâtive. »

Jour n°2, plage > Elsy

Elsy & Aaron

Pour ma part, je ne souhaite ni m’étiqueter comme étant hétérosexuel, ni bisexuel. Je couche majoritairement avec des femmes. Il m’arrive parfois de passer la nuit avec des hommes. Ce n’est pas le genre qui m’intéresse, mais bel et bien la personnalité des personnes que je rencontre. C’est eux que je désire, quelque soit ce qu’ils possèdent ou non entre les cuisses. On appelle cela être pansexuel. Malgré cela, je ne peux nier désirer davantage le corps d’une femme que celui d’un homme.

Désormais, je me trouve dans le hall de réception de l’hôtel. Je me penche vers la femme à l’accueil afin de lui demander mes clefs. Ainsi, je suis sûr que je ne les égarerais nulle part, surtout après une soirée. Quand la réceptionniste me les tend, je la remercie d’un hochement de tête accompagné de mon plus beau sourire. Mais arrête ça, putain ! Et lorsque je commence à m’éloigner, une voix familière parvint jusqu’à mes oreilles. Je reconnais Elsy. Instinctivement, je me tourne vers elle, le visage souriant, signe que je n’étais pas énervé de la tournure de cette fin de soirée.

- Vous n’êtes pas la seule fautive. J’imagine que vous n’avez pas tiré de conclusions sans un minimum de signaux de ma part. Comme vous avez pu le voir, je reste un séducteur. A croire que je ne m’en rends même plus compte.

Je lui adresse un sourire amusé, jouant avec mes clefs entre mes doigts.

- Aller, je vous raccompagne à votre chambre. En tout bien tout honneur. Je pense qu’il est réellement temps de prendre une douche et d’aller dormir.

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Le professeur est gentil, alors qu'il essaye de rassurer la demoiselle. Il est vrai que de par son comportement de séducteur, il lui a laissé pensé que peut-être il attendait un peu plus de cette nuit en sa compagnie mais apparemment, de toute évidence à vrai dire, cela semble ne pas être le cas, finalement. Heureusement d'ailleurs, la brune se serait sentie considérablement mal à l'aise si Aaron Connor, son Professeur d'histoire médiévale, avait eut dans l'idée de la mettre dans son lit. En plusieurs points cet homme était comparable à un winthrop mais il semblait néanmoins réglo sur la question du sexe avec des élèves tout du moins, réglo vis à vis de la brunette et c'était aux yeux de cette dernière ce qu'il y avait de plus important. Et comme il lui propose de la raccompagner à sa chambre en tout bien tout honneur, rassurée par ce qu'il vient de lui dire elle accepte, sans se douter pourtant que les choses avec le beau professeur pourraient vaciller. Il y a une certaine attirance entre eux qui pour l'instant reste contrôlée mais pourrait ne pas l'être encore bien longtemps. Ne voyant pas le mal et ne songeant même pas à chose pareille, la brune accepte de se faire raccompagner, adressant à l'homme son plus beau sourire.

"- Oh vous êtes déjà fatigué, réellement ? ce n'est pourtant que le premier jour. Je vous pensais, je l'avoue, moins âgé que vous ne me donnez maintenant l’impression de l’être." le taquine-t-elle avec un innocent sourire.

Jour n°2, plage > Elsy

Elsy & Aaron

Je gratifie la jeune femme d’un sourire alors qu’elle accepte que je la raccompagne jusqu’à sa chambre. Comme si elle allait se faire agresser jusque là. Dans le fond, c’était davantage pour ne pas se dire au revoir tout de suite. J’aimais être en sa présence comme discuter avec elle. Cependant, il se faisait tard. Pour tout avouer, le jour n’allait probablement pas tarder à se lever à nouveau. Dans deux ou trois heures peut-être ? En attendant, je montais les escaliers dans le hall de réception afin d’atteindre les étages des chambres. Je laissais Elsy me guider dans la mesure où je ne savais absolument pas où se situait la sienne.

- Oui, je dois avouer être un peu fatigué.

J’arquais un sourcil, un brin amusé. Etait-ce surprenant ? Cependant, le fait qu’elle se joue de mon âge me fit définitivement sourire. Les étudiants apprécient souvent me rappeler à quel point je suis « vieux ». Ca les amuse parce qu’ils savent que j’ai tout juste quarante ans et que la crise devrait commencer à déferler sur leurs petites têtes. Je ne me sens cependant pas vieux, ni au bout de ma vie. Mais effectivement, la quarantaine semble être la dernière ligne de droite avant d’être considéré comme un vieillard. A cet âge, nous sommes ni jeunes, ni vieux. Et je vous l’accorde, c’est un poil frustrant.

- Ah oui, vraiment ? Alors donnez moi une activité à faire et je peux vous prouver que de nous deux, je serais le dernier couché. J’ai une forte résistance à la fatigue. Alors, une idée ?

Je lui lançais un regard de défi. On n’insinue pas qu’Aaron Connor soit âgé. Sinon on s’en mord les doigts.

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