ANASTASIA&EZRAEL ☆ i sometimes wish i'd never been born at all

J'eus presque peur qu'Anastasia décide de retirer sa récompense et de ne pas me donner de baiser. Lorsqu'elle plaça sa main sur ma nuque et me tira vers elle, je me sentis comme dans un scénario de film, et gardais mes yeux ouverts quelques secondes de surprise. Puis, je me fondais dans le baiser, répondant à mes impulsions. Lorsque nos lèvres s'entrouvrirent pour rendre le baiser plus passionné, je ne retins rien, c'était tellement agréable de l'embrasser que je ne faisais rien pour arrêter le moment. Je ne savais pas combien de temps on était restés comme ça, les lèvres collées l'une sur l'autre, mais je fus celui à stopper tout ça car si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais. Je me décollais d'Anastasia et prit une grande inspiration, encore un peu secoué. « Ben dis donc .. » fut tout ce que je trouvais à dire. Je ne savais pas ce que nous allions faire à présent, nous avions fini notre jeu de fléchettes et mon cerveau avait gelé, si bien que je ne trouvais aucune conversation à démarrer.

Sa question m'arracha un petit rire. Il était évident que sa récompense m'avait plu, sinon je n'aurais pas prolongé le baiser aussi longtemps. À chaque fois que j'embrassais une fille, ça me faisait toujours un effet fou et je me demandais si quand je serais vieux, je m'en serai lassé. Il n'y avait rien de meilleur pour moi que le contact charnel, plus ou moins innocent, avec de jolies donzelles et c'était pour cela que je faisais de mon mieux pour que cela arrive le plus souvent possible. « Plaire est un verbe trop léger .. » dis-je, passant une main derrière sa tête, caressant sa jolie chevelure de jais. Je pris finalement une grande inspiration avant de me reculer d'un pas, car j'étais près à l'embrasser de nouveau si je restais à une telle distance de son magnifique visage. « Ça va, tu as apprécié aussi ? » dis-je. J'espérais quand même qu'elle ne s'était pas forcée à m'embrasser, ce serait bête. Surtout que je savais que je n'embrassais pas mal, et elle avait été celle à rendre tout cela plus fougueux. J'avais vraiment envie de recommencer, mais je me disais que cela serait sûrement impoli de me jeter sur ses lèvres aussi rapidement après notre premier baiser.

Je me sentis un peu coupable lorsqu'elle fit mention des autres filles à qui je devais dire cela. Je devais avouer que j'étais très charmeur et que nombreuses étaient celles qui me tapaient dans l’œil. Je n'étais jamais méchant ou goujat et faisais de mon mieux pour mettre à l'aise les personnes que je charmais. Les compliments sortaient tous seuls de ma bouche parce que je les pensais. Je ne pouvais pas dire qu'elle était la première qui entendait ça, ni qu'elle serait la dernière. Donc, je ne lui répondis rien. Je détestais mentir et je n'allais pas commencer maintenant. Le sourire me revint au visage lorsqu'elle s'éventa le visage. « Oh voyons, je ne peux pas te faire un tel effet ! » Je l'observais quelques instants, et me disais que j'aurais bien aimé être dans un endroit un peu plus intime avec elle. Mais je n'avais pas envie de la brusquer, et je ne la forcerai pas à faire quelque chose qu'elle ne ferait pas. « ça te dit de venir à la maison Winthrop ? Tu y es déjà entré ? »

Je ne savais pas si Anastasia avait été blessée par ce que je ne lui avais pas dit. En tout cas, elle ne le montra pas, et j'essayais de laisser mes pensées à l'arrière de ma tête. Ce n'était pas le moment de se sentir coupable, cela ne me servirait à rien. Cela faisait des années que je m'étais dit que je ne m'attacherais plus à une fille, et si j'en appréciais certaines amicalement et m'intéressaient à ce qu'elles ressentaient, je n'avais pas t'attentes amoureusement. Elle m'apprit qu'elle était honnête également et cela me fit me sentir un peu plus coupable. Je m'éclaircissais la voix en souriant, feignant de ne rien penser. Elle accepta ma proposition et je lui pris alors la main. « Je suis garé pas loin » Et je l'amenais en dehors du bar sans une parole de plus. Il y avait quelques minutes de marche jusqu'à ma voiture durant lesquelles je restais silencieux. Arrivés à l'auto, je lui ouvrais la porte passager et m'asseyais derrière le volant. Je ne devrais probablement pas prendre le volant après avoir bu, mais bon, je tenais bien l'alcool et ce n'était pas quelques bières qui allaient gêner ma conduite. « C'est parti pour la maison Winthrop »

À vrai dire, ce n'était pas la première fois que j'emmenais une jeune femme qu'ils ne connaissaient pas chez les Winthrop. Lorsque mes compagnons de chambre étaient absents, j'avais passé des moments plus ou moins agréables avec différentes filles. Je ne savais pas s'ils étaient là aujourd'hui alors peut-être que nous ne pourrions pas avoir de moment à nous tous seuls, à vrai dire je ne m'attendais pas à grand chose. Je n'avais rien de mieux à faire, à part peut-être réviser et je n'avais pas la tête à ça. « Je ne pense pas, ils ramènent des amis à eux tout le temps » Je ne savais pas trop comment la qualifier alors j'y étais allé à tâtons. Je commençais à conduire, le trajet ne prendrait que peu de temps car nous n'étions pas loin de la maison Winthrop. « Tu fais partie d'une fraternité ? » lui demandais-je. Elle devait sûrement être chez les Cabot, une jolie fille comme ça, et intelligente en plus. Je conduisais un petit peu vite et j'espérais qu'elle ne s'inquiète pas, c'était juste ma manière de conduire ces temps-ci. Il n'y avait personne sur la route, nous ne risquions pas d'avoir un accident.