KOVALEVSKI ► I never found the good in goodbyes.

Alexander lui confiait qu'il s'était battu pour sa sœur, Kenny comprenait, il savait ce qu'un frère pouvait faire rien que pour des paroles mal placées ou même plus. Souriant à sa réponse, il ne répondit rien reprenant le cours de ses pensées en solitaire, les laissant parler comme si de rien était, tout ce qu'il pensait à cet instant c'était de rentrer chez Anastasiya en Russie, c'était bête mais ses beaux-parents il les appréciait énormément surtout depuis hier ou ils avaient passés une bonne soirée tous les trois après la cérémonie d'ouverture. Anya était partie au lit, Kenny était resté, bref de bons souvenirs. Sortant du véhicule quand Anya mentionnait le vilain petit canard, Kenny n'en tenait pas rigueur parce qu'il avait pas eu l'impression qu'elle parlait de lui à vrai dire, il avait juste envie que tout ce termine rapidement. Attrapant sa cigarette dans son paquet, le brun en allumait une s'éloignant de la limousine alors que tout le monde arrivait peu à peu, stressé et nerveux, Kenny voyait sa mère lui faire un bisou malgré tout en passant. Apple, Kharlie, elles arrivaient toutes sous son regard plus ou moins différents. Pour Karlie c'était plus un regard de meurtre, pour Apple c'était un regard plus souriant, aimable, il aurait aimé la prendre dans ses bras mais Kenny s'abstenait.

J'avais fait un aller rapide dans la limousine afin de prendre ma cousine dans mes bras ou même la voir car je ne l'avais pas fait depuis notre arrivée ici. Je souriais à la déclaration d'Elia. C'était réciproque et ça me faisait plaisir de l'entendre nous dire ça. Je sortais de la limousine en entendant Apple me suggérer d'aller voir Ricardo. Enfin, d'aller le chercher afin qu'il aille chez notre grand-mère avec nous, dans la même voiture que nous tous. Je me mis d'abord à la hauteur de ma mère, la prenant dans mes bras avant de lui demander à l'oreille si ça irait, ce à quoi elle répondit que oui. Je doutais un peu de cette réponse mais je l'acceptais. Je pris alors Ricardo par la main. Viens avec nous ! J'avançais jusqu'à la limousine. J'étais si stressée et triste à la fois mais j'essayais de maîtriser un peu tout ça. J'entrais ensuite dans le véhicule, suivis de mon cher Mather. On est tous là ? Il était peut-être temps d'aller retrouver nos grands-parents. Encore un moment difficile à vivre. Faire face devant la famille, faire les enfants et les neveux pas trop atteints mais un peu quand même alors que je n'avais qu'une envie, fondre en larme.

J'trouvais ça quand même sympa qu'Anya prenne des nouvelles comme ça, s'intéresse à ma vie, à ma fille... même à ma copine pour dire. C'était sympa, malgré qu'à la base, j'pouvais pas la voir. Comme quoi, les circonstances de la vie font qu'on peut se trouver des amis partout.. "Je me doute, mais je trouve ça bien que tu ne l'es pas que le week end, ça te permet de tisser un lien avec elle ... et si c'est pas trop indiscret, ta copine elle l'a prit comment ?" Je souriais à cette remarque. C'est vrai que l'avoir une semaine entière était quand même mieux qu'un simple week-end. Après tout, c'était la meilleure solution qu'on avait trouvé avec Milena. "C'est ça ouais.. Et Billie bah.. c'est un processus qui prend du temps, mais ça avance. Le week-end dernier, elle a pris ma fille dans ses bras pour la première fois... c'était juste génial." Je sais pas d'ailleurs si elle connaissait Billie, sachant que c'est une ancienne Eliot. M'enfin, ça changeait rien de toute façon. "Rectification, tu passes bien trop de temps avec ta fille" m'avouait-elle suite à ma réponse à sa pique envers ma tête en suggérant la chirurgie esthétique. Bon, elle était pas si amochée que ça ma gueule quand même... non ? Je sais pas, j'me suis pas scruté à travers le miroir pour en connaitre tous les détails. Je secouais simplement la tête en guise de réponse, avant de me rendre compte qu'on était arrivé à destination. Bon, le calvaire de la famille pouvait commencer. Anya avait bien remarqué que je n'étais pas à l'aise et me faisait comprendre que je n'étais pas le seul. "T'inquiètes pas y'en a un autre de vilain petit canard" Elle m'indiquait Kenny de son menton avant de reprendre. "J'ai l'impression qu'ils tentent tous de se donner un genre, nous sommes une belles familles, on s'entend tous bien, amen , alors que finalement, tu ne les vois apparaître que dans les bons moment, alors oui, ils sont là pour certain des mauvais mais ils ne cherchent pas vraiment à comprendre, c'est juste histoire de dire. Cette hypocrisie m'étouffe , mais on va se serrer les coudes" Je hochais la tête, content de l'avoir de mon côté sur ce point. Certes, j'étais un Kovalevski par adoption, mais je ne m'en sentais pas un réellement. Comme si cette famille - si on ne compte pas mes parents, mon frère et ma soeur - ne m'avait jamais accepté. "Quand faut y aller , faut y aller et petit conseil, ne goute pas les petits fours de la grand mère, ils sont immangeables" disait-elle en faisant une tape amicale sur mon épaule avant de sortir de la limousine. Je la suivais de près en ajoutant "Bon à savoir!" La famille au complet commençait à sortir des voitures qui étaient les unes derrière les autres et le spectacle peut commencer.

JE UP LE SUJET Aller, on est chez les GPs o/

Nous étions arrivés à la maison des grands-parents, ça y est… Tous oncles, tantes, cousins et cousines étaient réunis… Notre grand-mère était tellement émotive, mh… J’avoue que c’est plutôt rare d’avoir vraiment tout le monde. Les femmes aidaient à la cuisine alors que les hommes s’amusaient à jouer la guitare et chanter dans le salon… On pourrait presque croire à une ambiance familiale dans le temps des fêtes, alors que non. Mais c’était une façon comme une autre de se remémorer de mon père qui était guitariste et avait une très bonne oreille pour la musique. De toute façon, c’était toujours comme ça quand la famille se réunissait ! Moi ? J’étais avec les hommes, quelques autres cousines avaient décidés de ne pas trop encombrer la cuisine… Je chantais Hallelujah, en compagnie de mon grand-père et des autres, en espérant que j’arriverais à me changer un peu les idées.

"C'est certain que ça ne doit pas être facile, mais c'est déjà un grand pas j'espère que ça s'arrangera avec le temps" Je hochais la tête, n'ayant pas grand chose à rajouter de plus. On était finalement arrivé à la maison des grands parents et pfiou, j'étais bien mieux dans la limousine, en compagnie d'Anya et Kenny. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller. Je sortais de l'automobile, remettant bien ma cravate et ma veste, puis je sentais le bras d'Anya venir prendre le mien pour qu'on intègre la grande maison ensemble. J'esquissais un léger sourire, toujours mal à l'aise de me retrouver en ces lieux. J'avais vraiment eu envie qu'Holly soit de la partie, ou même Billie malgré tout, mais non, j'étais seul avec les Kovalevski. Bon Walter et Dia, vous êtes où ? Tous les hommes se trouvaient dans le grand salon à faire de la musique, Apple et quelques autres chantaient Hallelujah de Jeff Buckley, quand le reste des femmes s'attelaient à la préparation de la bouffe dans la cuisine. Ca, c'était le seul avantage d'être venu ici : y'aurait à manger, assez pour se péter le bidon.

J'étais resté à l'écart pendant un moment. J'avais toujours détesté les réunions de famille, mais alors lorsque celles-ci avaient lieu lors d'un enterrement, c'était pire. Pour autant, je tentais de bien me comporter et à la limite, à rester seul. Mes pensées n'étaient pas vraiment dirigées vers mes cousins et cousines, mais plutôt vers Camille. Camille que j'avais laissée à Cambridge, sans avoir le temps de la voir après que nous soyons sortis de l'hôpital. Juste le temps de quelques textos et j'avais du subir ce voyage de dernière minute. Dans la maison, je m'étais faufilé dans la cuisine pour regarder comment j'allais pouvoir me péter le bide durant la cérémonie. Come on, j'allais pas non plus me mettre à chanter avec tout le monde. Je les connaissais tellement pas, tous là. Je regardais une énième fois mon portable pour espérer voir un texto de Camille mais ma boite de réception était toujours vide. Profitant de l'inattention de ma mère, tante et autres qui préparaient à manger, je piquais un petit four discrètement et reparti dans le salon pour le manger. Mon dieu que je me faisais chier.