(flashback) Calis + this another missed act...

« Je sais… » avoua-t-elle, du moins l’avait-elle définitivement compris aujourd’hui alors qu’il avait volé à son secours tel un preux chevalier veillant au bien être de sa princesse. C’était peut-être un peu trop romanesque mais Thaïs restait une incroyable romantique sur les bords. « Ça fait un peu mal… mais ça reste supportable alors je suis sûre que ce n’est rien ! » La vérité, c’est qu’elle ne voulait surtout pas qu’il lui dise que passer par la case hôpital était obligatoire. Non, vraiment, c’était au dessus de ses forces, tout comme le fait de la laisser dans la merde devenait au dessus des forces de Caleb. « Oh mais mon ange ça n’a rien à voir, bien sûr que je veux de toi, un milliard de fois même ! Que tu sois riche ou sans le sou je m’en contrefous, c’est toi qui compte, toi que j’aime bordel… » Pour toute réponse, Thaïs se jeta à son cou pour l’embrasser longuement et passionnément, cherchant à relâcher toute la pression néfaste que cet enfoiré avait fait peser sur ses frêles épaules. « J’ai l’impression que tu passes ton temps à me sauver, mais… j’accepte. Je vais tout faire pour te rembourser au plus vite, oui tout faire. »[b]

« Menteuse… mais je vais faire semblant de te croire mais si ça se calme pas d’ici deux trois jours, toi et moi, on va aller voir un toubib » décidais-je car je connaissais la douleur pour la supporter quotidiennement avec mon genou alors je savais décrypter une micro grimace quand j’en voyais une pour souvent avoir la même tête après des heures d’entrainement. Toutefois, je fus totalement sur le cul quand elle m’avoua m’aimer. C’était le première fois que je prenais conscience de ses sentiments de façon aussi directe et mine de rien, ça me retournait le cœur dans le bon sens du terme si bien que je l’embrassais que plus passionnément en la calant contre mon corps. « Je te ferais un chèque tout à l’heure mais là tu vois… On est seuls… on a eu des émotions fortes alors toi et moi… enfin tu vois quoi » la taquinais-je en arquant un sourcil amusé même si elle ne pouvait guère voir mon expression. Valait peut-être mieux vu la tronche de pervers que je devais faire.

« Tu me reposeras la question dans deux ou trois jours ! » Thaïs lui offrit un petit sourire faussement innocent tout en sachant que Caleb n’insisterait sûrement pas. Pas avec ce qu’il entendit par la suite et qui venait du fond de son cœur blessé. Sans doute la jolie irlandaise était-elle masochiste de s’ouvrir ainsi à lui sans aucune restriction ni condition mais il lui apportait lui aussi une belle preuve d’amour en lui proposant de payer ses dettes. Personne d’autre que Caleb ne lui aurait proposé une telle chose… voilà pourquoi elle demeura blottie contre son torse, se laissant bercer et allant même jusqu’à fermer les yeux tandis qu’elle ronronnait de plaisir avant de s’écarter brusquement à sa proposition, visiblement horrifiée. « Oh non, non, non… t’es pas en train de me faire des avances alors que c’est pile LA période où je peux même pas y répondre !! Naaaaaaaan !! La perfide Albion a frappé… » fit-elle d’un air proprement dégoûté, non sans rougir, alors que ses yeux s’humidifiaient presque. « Pitié, je veux pas que tu ailles voir ailleurs, je ferais tout ce que tu voudras, je peux même te soulager moi !! »[b]

« Et j’espère que dans deux trois jours, tu me cacheras pas si tu as mal sinon, ton cul va chauffer sévère » grognais-je faussement menaçant car je n’avais pas l’intention de lui donner la fessée, Thais était assez grande pour gérer sa vie et j’avais suffisamment interférer dans la sienne notamment en lui proposant de rembourser ses dettes. Je ne voyais pas dans mon geste un quelconque acte de pitié ou de charité mais simplement le geste d’un homme amoureux d’une femme et qui désire l’aider à sa manière. Oui, amoureux. J’avais fini par admettre mes sentiments pour la jeune femme même si je n’arrivais pas encore à les exprimer. Ce n’était franchement pas mon dada alors j’espérais qu’elle comprendrait mes sentiments en lui faisant l’amour mais une nouvelle fois, le destin frappa. « Eh merde » lâchais-je complétement frustré et dépité. Ce n’était pas possible, nous étions maudit ma parole !! « Hein ?! » repris-je rapidement, totalement sur le cul. « Ouaw on se calme chaton… J’ai pas du tout envie d’aller voir ailleurs parce qu’en ce moment tu as tes… enfin tes trucs quoi ! On va y arriver… va juste falloir être un peu plus patient que la moyenne » grimaçais-je avant de l’embrasser tendrement. « Notre première fois risque d’être explosive alors j’espère que tu es préparée ! »

« Je te le promets… et puis si jamais je suis pas sage, tu me prises de câlins et voilà, ce sera radical ! » s’amusa-t-elle non sans déposer un bisou sur le bout de son nez avec tendresse avant… que ce soit purement et simplement le drame. Pourquoi ces traîtresses de règles s’était pointées JUSTE aujourd’hui ?! Thaïs maudissait son corps de femme parce qu’il la mettait dans une situation des plus indélicates, et à force de louper de formidables occasions de faire l’amour avec Caleb, elle avait peur qu’il aille voir ailleurs, une personne qui serait plus disponible… « Mais c’est pas seulement parce que j’ai mes trucs !! A chaque fois ça se solde par un échec mais moi j’ai envie qu’on essaye jusqu’à ce que ça marche, j’ai pas envie… pas envie de te perdre même si ça peut te paraître ridicule ça finit par me faire peur. » Thaïs soupira avant de se blottir aussitôt dans ses bras, non sans éclater de rire au passage. « J’espère que tu es préparé aussi parce que je ne t’épargnerai pas davantage ! Mais faut voir le bon côté des choses, du coup on peut… danser. Mais on oublie rumba, tango et salsa !! »

« Si je te prive de câlins, je me prive aussi alors va falloir que je trouve autre chose pour te punir non ? » rétorquais-je avec un léger sourire car hors de question que je me prive de son contact de quelconque façon que ce soit surtout qu’en un rien de temps, elle m’avait rendu totalement accro à elle. Je n’avais jamais connu ça par le passé et pourtant, j’en avais connu des femmes mais rien de si profond que ce que je ressentais pour elle. Toutefois, Thaïs semblait totalement paniquée par le fait que je finisse de me lasser à cause de nos tentatives avortées. « Chaton, je crois que c’est définitivement pas possible et je suis pas aussi superficiel que ça… Je veux dire que oui, le sexe tient une grande place dans ma vie mais bon, je ne vais pas aller voir ailleurs ni te jeter à cause de ça. Je peux t’attendre autant de temps qu’il faudra alors cesse de baliser à ce sujet ok ? » lui conseillais-je avant de déposer un baiser sur son front après qu’elle se soit blottie dans mes bras. Je la serrais contre moi, la berçant avant de sortir une grosse connerie. « Euh si on fait un jive, ça va te secouer… du coup… je ne sais pas mais ça va pas être le remake des chutes du Niagara ? »

« Hum… je n’avais pas pensé à cette éventualité ! Tu peux me priver de douches à deux ? Pas qu’on ait déjà essayé, m’enfin… » M’enfin cela avait traversé l’esprit de Thaïs quoi qu’il en soit, tant et si bien qu’elle esquissait aussitôt une grimace à l’idée de ne pas pouvoir essayer tout de suite maintenant. Quelle idée de penser à ce genre de choses aussi ! « Non mais je te promets que j’aime ça moi aussi et que je suis pas mauvaise ! Puis j’aime bien la lingerie sexy aussi… pas que j’ai eu des tonnes de partenaires par le passé mais bon, me suis souvent exercée quand même alors l’intérêt serait que je te déçoive pas d’emblée non plus… tu veux me rappeler chaton je trouve ça adorable ! Toi tu vas être mon Zorro ! » Après tout, il lui avait déjà sauvé la mise à de nombreuses reprises même si elle s’écarta légèrement face à sa phrase. « Hey je suis pas en crue non plus ! Bon je dis pas que j’ai pas mal mais je peux tenir hein, moi pas être en sucre !! »

« Va pour que je te prive de douche à deux… Avec notre chance légendaire, on serait capable de vouloir la prendre quand il n’y a plus d’eau chaude alors autant éviter cette déconvenue » plaisantais-je en comprenant aisément ses pensées pour avoir eu les mêmes au même instant mais je commençais à devenir fataliste. Je l’étais déjà de base mais là, c’était tout simplement pire que d’habitude. « Hey, on va mettre les choses aux clairs de suite tous les deux. Oui, j’ai eu un nombre incalculable d’amantes par le passé mais je ne les compare jamais mais si tu veux tout savoir, je suis certain que nous deux, ça sera tout simplement magique car je n’ai jamais ressenti ce que je ressens pour toi, pour aucune autre. Alors on va oublier les conneries comme quoi, tu vas me décevoir ou quoique ce soit du genre. Après tout, ça se trouve, je ne suis pas un aussi bon coup que tu le penses » tentais-je de dédramatiser pour qu’elle évite de se prendre la tête comme elle le faisait… « Ça te va comme deal mon chaton ? » ajoutais-je puisqu’elle aimait visiblement que je la nomme ainsi. « D’accord, toi pas être en sucre.. donc toi mettre musique pour foxtrot ? »

« Dommage, y’a des douches à l’italienne top à la Cabot House… » se lamenta-t-elle avant de secouer négativement la tête : définitivement, ce n’était pas le moment pour penser à une chose pareille, inutile de se frustrer plus encore. « Toi, pas un bon coup ? Je m’appelle Georgette si c’est le cas ! Je suis sûre du contraire… rien que le peu qu’on a fait ça parvient à me réveiller en pleine nuit alors je n’imagine pas le reste. Je suis persuadée que ce sera… fabuleux » lança-t-elle non sans rougir au passage face à ses paroles qui la flattèrent, mais également au surnom qu’il répéta et qui lui arracha un sourire rayonnant. Elle hocha donc la tête pour aller brancher la musique, revenant vers Caleb pour se mettre en position mais à peine le touchait-elle que son corps en était déjà électrisé et sa respiration presque haletante. Il lui fallut tout son contrôle pour ne pas céder mais avant que la musique ne cesse, Thaïs n’y tint plus et s’empara de ses lèvres avant de s’écarter. « Désolée… il faut que je respire. »

« Tu sais que ta confrérie, c’est le fantasme de beaucoup de mecs ? Une maison remplie à ras bord de femmes… » lâchais-je sur un ton où perçait clairement l’amusement et la malice. Personnellement, il n’y avait qu’une seule femme dans cette maison qui m’intéressait et elle se trouvait présentement dans mes bras. « Georgette ? Ça te va bien comme prénom… J’en suis persuadé aussi chaton » lui dis-je non sans la trouver adorable à la voir rougir de la sorte bien que je ne résistais pas à cueillir ses lèvres rosées d’un baiser tendre avant que ce dernier ne se transforme rapidement en quelque chose de bien plus passionné, la laissant par la suite mettre de la musique. Il valait mieux car je m’étais enflammé tout seul comme un con. Nous commencions à danser et sans le vouloir, son magnifique corps nu se glissa dans mes pensées, me rendant bien moins concentré à la danse mais Thais semblait être dans un état second également car elle cessa rapidement la danse avant la fin. « On va jamais y arriver surtout ! » grognais-je en m’allongeant au sol, totalement frustré car être si proche d’elle et en même temps, ne rien pouvoir tenter… c’était au-dessus de mes forces. « Tin j’ai trop envie de toi ! »