Coming Back to Life

Avez-vous déjà été malade au point de croire que vous alliez mourir? Cela n'était jamais arrivé à Nick jusqu'à il y a quelques jours. Même s'il était un battant, même s'il a toujours eu la volonté de s'en sortir, tout au fond de lui, il y avait la grande question: était-ce la fin? Il s'était finalement endormi pour se réveiller seulement quelques jours plus tard, avec les antibiotiques qu'on lui administrait. Il s'en était sorti, de cette peste. Il avait été plus fort que la maladie.

Et maintenant? Ah maintenant, il avait un ardent désir de vivre. Pour un homme comme lui, rester au lit des semaines, être malade, épuisé, inactif, était parmi la pire des tortures. Il voulait courir à nouveau, respirer l'air de dehors, boire de l'alcool, fumer, putain oui et baiser aussi, ah oui, partager le lit avec une belle fille, sentir son corps en extase. Il n'était pas question de s'écraser une semaine de plus. En prime, son bras avait guéri assez bien. Il devait faire attention, mais il pouvait se passer du plâtre.

Alors vous imaginez bien l'état d'esprit dans lequel Nick se trouve depuis qu'il est sur pied à nouveau. Le médecin l'a dispensé de cours pour une semaine encore, histoire de bien récupéré. Du coup, il profitait de ces petites vacances improvisées. Ce matin par exemple, il avait mis un ensemble de jogging, portait le capuchon de celui-ci et était parti courir. Il était genre 8h00 du matin, quelque chose comme ça. Il a fait sa petite course, mais sur le chemin du retour, une idée lui vient en tête et il bifurque. Pas question de rentrer chez lui, il voulait cogner à une porte avant, comme ça, totalement à l'improviste. Comme il avait eu un peu chaud durant la course, il avait dézippé un peu son haut. L'air froid de l'hiver l'avait rougi un peu, mais pas grave, il était trop heureux de courir, de vivre à nouveau. Au fond de lui, Nick avait pris quelques résolutions.

Le Mather cogna à la porte d'un appartement où il avait déjà déposé une fille, il y a déjà quelques semaines. Lilly-Jade, il se rappelle très bien d'elle. Est-elle présente? En cours? Est-elle remise de la maladie, si elle l'a attrapé, il n'en a aucune idée, mais qui ne tente rien n'a rien.

tenue:

Cogner à la porte de chez Lilly à cette heure, c'était un véritable coup de dés, mais Nick était comme ça, capable de coup de tête. Il était curieux de voir si la belle Australienne était chez elle. Après tout, ils avaient dit qu'ils se reverraient. On ne pouvait pas dire que le Mather ne tenait pas parole.

Après un petit moment, la porte finit par s'ouvrir, pour dévoiler une Lilly-Jade à la mine un peu pâle, fatiguée, mais toujours aussi jolie, quoiqu'au naturel. Après tout, c'était le matin, elle n'était peut-être pas coiffée, préparée et tout. Le jeune homme la détailla de la tête au pied, esquissant un beau sourire.

-Salut Lilly.

Les mains dans les poches, car il faisait frais, il se permettait d'entrer, puisque la porte était ouverte. Celle-ci se ferme sans doute derrière lui. Nicholas était enfin libérer de toutes ces contraintes qui avaient miné sa vie au cours des dernières semaines: son bras cassé, la maladie, etc. Après être entré, planté face à elle, il esquissait un petit sourire lorsque l'Australienne se dit ravi de le voir. La ravissement était réciproque.

Puis, comme ça, sa main attrape le visage de la belle, ses doigts se resserrent un peu contre sa chevelure et il venait l'embrasser. Pas un petit baiser chaste, ou simple. Non, déjà, il se frayait un chemin, ardent, intense, il appelait à ce feu qui grondait, à ce désir en lui: un désir de vivre, un désir de sentir, un désir de profiter, un désir de partager. Un baiser qu'il prolongerait aussi longtemps que Lilly voudrait le renouer. C'était peut-être un peu prétentieux de sa part, après tout, il s'était contenté de dire "salut", c'est peu de mots. Et pourtant, il pressait même son corps contre le sien, la plaquait vers le mur. Essoufflé, il laissait échapper, son visage reprenant un peu de distance avec celui de la belle blonde.

-J'avais cette idée en tête depuis que je suis sorti de l'hôpital.

Peut-être qu'il se montrait trop enthousiaste ici, trop intense. Lui qui n'est pas connu pour ses hésitations, là, c'était tout autre chose, mais tant pis, franchement, il n'en avait plus rien à foutre et il mettait ses envies de l'avant. Merde, il voulait vivre et pas à moitié!

Nick n'avait aucune idée de si elle avait un petit ami, s'il y avait même quelqu'un chez elle et pourtant, il l'embrassait et pas qu'un peu. Visiblement, le beau brun n'était pas venu ici seulement pour dire salut. Qui pourrait lui reprocher. Même s'il avait couru dehors, le jeune homme sentait la chaleur transpirer de son corps, après tout, il venait de courir près de 15km. Ce baiser eut un effet revigorant, revitalisant, le premier depuis la maladie et pour tout vous dire, il n'avait pas couché avec une fille depuis... bah depuis Lilly justement.

Le baiser semblait loin d'avoir déplu ou gênait la belle blonde, qui s'était laissée prendre au jeu, l'avait renoué même, avant que chacun ne marque un temps d'arrêt, le temps de reprendre son souffle un peu. Nick mentionnait alors l'hôpital, c'est vrai et Lilly faisait un plus deux. Avant, elle avait quand même dit une petite phrase qui avait animé un sourire éclatant chez le jeune homme. Il ne se gênerait pas dans ce cas!

-Comptes sur moi.

Puis, Lilly-Jade posait la fameuse question. Oh oui, Nick avait été atteint de la maladie, un des premiers. Il s'était pointé à l'hôpital parce qu'il était fiévreux depuis plusieurs jours et avait suivi le conseil de l'infirmière qu'il avait rejoint par téléphone. Il n'était ressorti de l'hôpital que des semaines plus tard.

-Ouais, j'étais un des pestiférés... La première vague... trois semaines en quarantaine. Une cloué au lit.

Tandis que le jeune homme parlait, il déposait aussi des baisers dans le cou de la blonde, son nez venait effleuré le sien, avant qu'il n'ancre son regard dans le sien et esquisse un petit regard de haut en bas. Dites donc, c'est qu'elle était sexy en "pyjama".

-Dis donc, t'es sexy. T'attends quelqu'un? Ou c'est juste... comme ça que tu dors?

C'était dit avec un brin d'humour, mais il ne pouvait pas s'empêcher de remarquer la tenue de Lilly.

Lilly compatissait? C'était mignon ça, mais il n'était pas là pour avoir de la compassion. Il en avait suffisamment eu de la part des infirmières et de quelques amis qui étaient venus lui rendre visite. C'est qu'il leur avait écrit des lettres depuis la quarantaine, qu'il avait fait transmettre via une infirmière. On se serait cru dans un film catastrophe. À bien y penser, il avait vécu l'enfer.

Nick eut un petit hochement de tête. Sans doute qu'il aurait contacté Lilly plus tôt s'il n'était pas tombé malade. Il l'aurait sans doute invité à une fête mather, un truc du genre. De son côté, la belle blonde avait été malade aussi, mais seulement une semaine. Elle figurait donc parmi les derniers malades, la chanceuse.

-Alors tu peux imaginer comment je me sens.

Elle a quand même vécu la quarantaine, elle sait ce que c'est, même si elle ne s'est pas retrouvée pratiquement dans le coma ou un truc du genre. Après quoi, il la reluquait un peu, ne s'en cachait même pas et la jolie blonde mentionnait qu'elle était comme ça, sexy en permanence, ce qui fit sourire en coin Nick. Le beau Mather revenait embrasser la blonde, la caressait d'une main, l'autre posée contre le mur. Ses intentions semblaient nettes, restaient à voir si Lilly était sur la même longueur d'onde.

Lilly-Jade hocha de la tête. Elle confirmait qu'elle comprenait comment il se sentait. Il voyait aussi dans les yeux de la blonde ce même désir de vivre, de profiter de leur santé retrouvée, de leur jeunesse encore toute présente, de leur vigueur, de leur énergie, de tout ce qui fait la beauté de la vie quoi. Il avait cogné à cette porte pour retrouver définitivement sa forme d'antan et l'espoir d'une année meilleure que ce que lui avait réservé janvier 2014.

Les baisers échangés de part et d'autre illustraient cette pensée, une pensée commune pratiquement et cela fit sourire Nick. Apparemment, son instinct ne l'avait pas trompé et il avait bien fait de cogner à la porte de l'Australienne sexy. Cette fois, il se sentait drôlement en forme pour la suite, prêt même à mettre à l'épreuve la santé de son bras et l'énergie qui habite tout son corps. La blonde mit tout de même fin au baiser pour poser une question qui amusa Nick et le fit sourire.

-Non, mais je sais ce que je veux bien répéter, comme la dernière fois.

En mieux même, si possible. Cette fois, il allait, tout doucement, sensuellement même, faire serpenter sa langue dans le creux du cou de la belle blonde, sans oublier cette main qui caressait le ventre plat idéal de Lilly et qui bientôt, glissait vers un endroit plus secret, dans son petit shorty tout sexy et y allait d'un certain doigté. Ses lèvres quittent peut-être le cou de la belle, mais allait retrouver les siennes, avant de mettre fin un peu abruptement à un baiser pour ne garder que son front contre le sien, baisser un peu plus le shorty pour avoir un meilleur accès. Oui, il voulait la faire craquer, la rendre folle, lui faire donner le goût de faire des folies comme lui pouvait en avoir en vie. Nick avait repris vie et il voulait partager cela avec Lilly-Jade. Pour ça, il était prêt à tout.