Oops sorry (Haytam)

❝Oops i'm so sorry❞
feat silver & haytam ✖ J'avoue volontiers que j'étais un peu perdue, le voir ainsi ne se souvenir de rien c'était juste hallucinant. Comment le cerveau humain pouvait ainsi effacer tout un pan de souvenir de vie? Je pense que c'est pour ça que jusque-là, j'avais évité de croiser Haytam. Je ne savais pas comment réagir, aurais-je du pourtant, ça aurait été sympa de ma part de l'épauler après tout je suis du genre compatissante sans en faire trop bien entendu. Mais, aujourd'hui, le destin, le karma, la providence appelez ça comme bon vous semble, semblait avoir joué un petit tour pendable en nous remettant face à face. Beaucoup plus... Bien c'est généralement ce qui finit par arriver quand deux personnes de sexe opposé se cherchent en flirtant comme nous l'avions fait. Son étonnement me fit sourire, je ne me moquais pas juste que je ne m'attendais pas à ce que ça le surprenne autant. L'air de rien, c'est qu'il était attachant ce jeune homme. J'avais osé un léger geste envers lui, par le passé les gestes étaient légèrement plus ambigus ceci dit. C'était bizarre, après un laps de temps où je n'avais pris aucune nouvelle de lui, je ressentais encore cette étrange attraction envers lui. Je ne pu m'empêcher alors de rire de bon cœur. Ah? Je ne sais pas trop si c'était ton style avant mais, je suis certaine qu'on en était bien là... Enfin aux balbutiements. On se cherchait je pense. Je n'étais pas du genre super timide mais, lui avouer ça alors qu'il n'en avait pas le souvenir c'était assez gênant tout de même. Nos yeux se cherchaient eux aussi en ce moment même. Je ne sais pas quoi dire c'est une situation un peu bizarre pour moi aussi. Si le jeune homme n'avait pas ce petit soucis, j'aurai sans doute été un peu plus directe avec lui mais, je en savais pas les répercutions que cela pourrait avoir sur lui.

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Oop's i'm so sorry !

Se réveiller et n’avoir aucun souvenir, réapprendre la vie, avancer, reprendre ses études, puis se refaire des amis, rattraper les anciens, c’était ça mon lot depuis cet été. Le temps avait passé si vite que je n’en revenais toujours pas, pour moi cette histoire était encore telle une cicatrice béante en pleine poitrine. Mes cicatrices, parlons-en, mon corps en étaient parsemées, chacune devant avoir une signification et pourtant j’ignorais tout de celles-ci, et pourtant il y en avait un grand nombre sur mon corps. J’apercevais chaque émotion, chaque mimique que faisait la brune lorsqu’elle m’adressait la parole, c’était à la fois si étrange et si familier que je me perdais dans mes émotions. J’admirais soudainement sa chevelure pour laquelle j’avais envie de passer mes doigts fins à l’intérieur. Mes yeux se rivaient ensuite sur ses lèvres fines et si tentantes que mon cœur se mette à battre de plus belle. J’essayais alors de me sortir de là, de me reprendre tout en secouant la tête et en déglutissant. « Oh d’accord… » Sur le coup je pouvais paraître froid, en même temps comment pouvais-je réagir ? D’après mes amis j’étais loin d’être un mec sociable et encore moins dragueur, me dire, à cet instant précis que je tournais autour de cette fille aussi sublime soit-elle et qu’elle me rendait la pareille, c’était assez… impensable. Je me mettais alors légèrement à rire, un rire gêné bien entendu, mais qu’importe, j’essayais de détendre l’atmosphère qui nous entourait. « Eh bien je pense qu’il nous faudra plus d’un café pour parler de ça alors… » Venais-je de lui proposer une sorte de rendez-vous ? Je ne le savais pas moi-même, tout ce que je savais c’est qu’elle venait de piquer ma curiosité, qu’elle venait de mettre mes nerfs à vif et que je voulais tout savoir à son sujet, et au mien également, c’était quelque chose d’indispensable pour moi, de vital.

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❝Oops i'm so sorry❞
feat silver & haytam ✖ J'étais devant une de ces situations cornéliennes, vous savez quand vous avez deux choix devant vous et vous ne savez pas pour lequel opter? Fallait-il que je reprenne là où nous en étions resté c'est à dire à nous séduire ou bien fallait-il que l'on reprenne tout à zéro. J'étais bien ennuyée et je voyais sur son visage qu'il était mal à l'aise, voir presque gêné. Ce genre d'histoire ne m'était encore jamais arrivé, en plus j'étais une fille extrêmement spontanée qui se laissait conduire par ses émotions et ses envies du moment. Comme en ce moment, ou je n'aurai pas été contre le fait de lui rappeler ce que nous avions déjà partagé dans cette mini tentative de nous trouver. Deux ou trois rendez-vous, de longues heures à parler, à nous rapprocher sensiblement physiquement, un baiser oui il y en avait eu un lors de notre dernier rendez-vous. Je devais aussi avouer que ce jeu j'adorais y jouer parce que c'était différent de tout ce que j'avais connu. Il ne me sautait pas dessus littéralement comme la plupart des gars qui ne pensait qu'à me mettre dans leur lit. Non, il prenait son temps, apprenait à m'apprivoiser un peu, et moi même si je le draguais un peu plus ouvertement, je ne profitais en rien à le pousser dans mes bras. J'attendais patiemment qu'il décide si j'étais oui ou non une tentation à ses yeux. Il me dit alors qu'il nous faudrait bien plus d'un café. Un autre rendez-vous alors qu'on en démarrait à peine un premier? On doit tout reprendre à zéro c'est ça? J'avoue ce serait bien, je suis un peu dans la nébuleuse là de savoir ce dont tu te souviens à propos de nous deux? Je lui fis alors signe de me suivre nous n'allions pas rester planté là. Sortant du parc je lui montrais un petit café au coin d'une rue. Ils font d très bons cafés là-bas... A moins que tu ne veuilles un endroit plus calme pour parler de tout ça? lui demandais-je alors que j'avais réussi à sourire un peu près spontanément sentant un poids légèrement allégé de mes épaules.

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Oop's i'm so sorry !

J’étais un peu perdu, comme à chaque fois que je voyais quelqu’un de mon passé à vrai dire. Me réveiller avait été dur, oh oui horriblement. J’avais dû apprendre qui j’étais, mon ancienne vie pas si terrible que ça, qui je fréquentais, c'est-à-dire très peu de monde, puis surtout j’avais dû faire face à ce monde. Une des seules personnes que j’avais appréciées en ce bas monde était décédée pendant que j’étais dans le coma, Dexter, mon cousin, j’avais beau ne pas m’en souvenir sur le coup, aujourd’hui des souvenirs me revenaient en mémoire. J’avais tout de même été sur sa tombe, terriblement désolé d’avoir loupé son enterrement, seulement parler à un bout de roche alors qu’on ne se souvient pas de l’être cher, c’était une situation complexe. Aujourd’hui en revanche, plus j’avançais, plus j’avais des bribes de souvenirs à son sujet, peut-être qu’au final ma relation avec Silver allait refaire surface un jour. « Je pense qu’il va me falloir du temps… peut-être que j’aurais des souvenirs un jour ou l’autre. » Je me contentais de hausser les épaules, j’aurais aimé lui promettre mieux, lui dire que tout allait me revenir en une fraction de seconde et que tout allait repartir comme avant, seulement je ne pouvais pas promettre des choses incertaines. J’étais encore perplexe au sujet de ce qu’elle venait d’annoncer, moi et elle se rapprochant ? J’avais déjà du mal au sujet de ma relation avec Dayana, alors me penser proche de Silver à m’en faire tourner la tête, ça ne me laissait pas indifférent. « Non ça ira, parfait. » Je l’accompagnais alors jusqu’au café où nous prenions place à l’intérieur. Il y avait beau avoir du soleil, l’intérieur permettrait de nous réchauffer et d’avoir plus d’intimité. « Tu veux quoi ? » Demandais-je tout en me levant de mon siège après avoir posé mes affaires. J’attrapais alors mon portefeuille dans à poche de mon pantalon et attendais sa commande, puis allait voir le serveur derrière le bar.

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❝Oops i'm so sorry❞
feat silver & haytam ✖ Un jour où l'autre peut-être... Il ne semblait plus se souvenir de rien, à part peut-être faiblement mes traits, tout juste une vague sensation. Je lui avais adressé un petit regard en coin me mordillant la lèvre parce que j'étais soudainement un peu mal à l'aise. Je ne savais pas du tout comment réagir à tout ça. D'un coté j'avais envie de forcer la chose, en me comportant exactement de la même manière qu'avant et d'un autre le fait qu'il n'ai pas le moindre sourire, me soufflait d'abandonner. Après tout, je n'avais pas vraiment grande importance encore à ses yeux. Je lui avais offert la possibilité de rester à l'écart du monde et il avait dédaigné préférant aller prendre ce fameux café, j'avais souris faiblement en fait je n'avais pas envie de lui accorder ma compassion simplement parce que c'était déjà ce que tout le monde devait faire et que ça devait devenir blasant à la fin.C'était ce que je craignais. Je ne suis pas venue te voir parce que j'avais peur de t'imposer ça et aussi parce que je ne savais pas quoi te dire.Avais-je dis en prenant place devant lui à la table. Oui j'aurai fait quoi à son chevet, lui imposer des souvenirs? Le plaindre? Alors que ce dilemme faisait rage soudainement dans ma tête je répondis de manière obsolète. Juste un café ça ira... Je le laissais aller commander et quand il revint près de moi je lui allongeais la main pour lui tendre un billet.C'est moi qui t'ai invité pour me faire pardonner. Pardonner de quoi, je ne sais pas de l'avoir bousculé tout à l'heure et sans doute d'ajouter une croix à sa pierre.

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Oop's i'm so sorry !

Je n’étais pas quelqu’un de foncièrement mauvais, du moins depuis mon accident au bal. J’étais un tout autre homme, j’essayais de me racheter une vie, de tout recommencer avec le nouveau moi comme le disaient certains, seulement ce n’était pas forcément une chose facile, bien au contraire. J’avais l’impression de traîner le boulet nommé Haytam Winchester premier du nom à la cheville, lui et son exécrable caractère. J’en avais entendu des choses à mon réveil, au départ j’avais été blessé, outré, j’avais cru à la supercherie, mais lorsque toute une université vous dicte la même chose, vous ne pouvez que vous résigner. Je soufflais alors longuement en prenant place, m’ôtant de mon blouson, posant mon skate sur le sol. « C’est gentil de ta part… » Mon sourire avait disparu, il y avait comme une teinte de tristesse, de nostalgie au fond de moi, ce qui me reflétait bien à ce moment-là. Après tout j’avais été seul durant ma convalescence, personne n’avait vraiment été à mon chevet, le fait d’apprendre que Silver m’appréciait me réconfortait un peu dans l’idée que j’étais au moins aimé d’une personne. Je me levais alors et allais commander deux cafés et me redirigeais vers la table ou j’attendais en compagnie de la jeune femme. « Oh non ce n’est pas… » Elle me tendait un billet pour payer les consommations. Je soufflais en acceptant et continuais sur ma lancée. « Le prochain sera pour moi alors. » Un jour ou l’autre nous allions bien nous recroiser non ? Le serveur nous apporta alors nos deux cafés et je le regardais partir avec le billet en main, je reposais ensuite mon regard sur Silver « Alors, parle-moi un peu de toi… »

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❝Oops i'm so sorry❞
feat silver & haytam ✖ Merci c'est gentil qu'il me dit. Je ne sais pas si ça l'était ou si dans le fond j'avais eu peur de la réaction qu'il aurait pu avoir. Je crois que je ne le saurais jamais puisqu'il est bien trop tard. J'avais entendu parler de son accident, au début j'avais voulu me précipiter, j'étais même allé jusque là-bas, j'avais arpenté le couloir, attendant que quelqu'un ne vienne me voir, me dire ce qu'il en était. En salle de réveil seule la famille était admise. J'avais même été jusqu'à m'imaginer raconter un gros bobard, comme quoi j'étais sa fiancée. Mais j'étais rentrée chez moi, dépitée de ne pas en avoir eu le courage. Le lendemain, j'étais revenue, j'étais allée jusqu'à sa chambre mais, quand je l'avais vu étendu, je n'ai tout simplement pas pu. J'avais fais demi-tour et je n'étais pas revenue. J'avais entendu des échos et je me tenais plus où moins informée comme ça. Je le regardais s'assoir à nouveau devant moi, pendant que nous attendions nos cafés. Il semblait embêté que je paie à sa place. J'arquais un léger sourire. Promis, la prochaine fois je te laisserais m'inviter. J'enserrais de mes deux mains la tasse bien chaude posée devant moi, relevant mes yeux dans les siens alors qu'il me questionnait. Parler de moi. J'observais un léger blanc. Une petite seconde de réflexion. J'ai grandis en Australie, pour mon père tu sais déjà. Le coup de téléphone c'était celle qui est censé être une mère pour moi mais, qui ne m'a jamais aimée. J'ai été recueillie par une famille catholique dont le père était pasteur. Je ne cadrais pas à l'image de la fille parfaite et je suis venue vivre chez une tante ici à Cambridge pour oublier tout ça... j'avais débité tout d'une seule traite,un bon gros résumé de ma vie en bref. Je voulais lui dire et toi? Mais, je m'apercevais que je mettrais les pieds dans le plat. Alors ce qui m'est venu c'est ça. Je sais que te demander et toi serait ridicule mais, peut-être que tu veux que je te parle du Haytam que je connais? Grosso modo de lui avant tout ça, de ma perception de lui? Quelque chose comme ça.

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Oop's i'm so sorry !

« Okay ça marche ! » J’étais un peu perdu avec tout ça, seulement je savais que l’occasion n’allait pas se présenter tous les jours. Silver était apparemment une fille avec qui j’avais été proche, du coup elle savait peut être pas mal de choses sur moi. J’avais cette angoisse qu’elle me balance son café à la gueule en me traitant de salop pour x raisons, après tout ça n’aurait pas été la première fois. C’était étrange, j’étais à la fois curieux et je me tenais tout de même à l’écart. J’observais avec la demoiselle quelques longues minutes, elle aussi semblait perplexe, pourtant je pouvais ressentir une certaine proximité entre nous, une certaine chaleur qui essayait de nous rapprocher tant bien que mal. « Oh je vois, on partage des familles de merde alors. » Disais-je en jouant avec ma tasse, puis je relevais le regard, un regard ahuri, vers elle. Je n’avais pas voulu dire ça, seulement c’était sorti tout seul. Je m’excuser alors avec un simple sourire tout en haussant les épaules, je ne voulais simplement pas la brusquer. Alors qu’elle me proposait de parler de moi, je me mettais à souffler et m’enfonçait un peu plus dans mon siège, faisant ensuite tapoter mes doigts contre la tasse. « Tu sais on m’a souvent parlé de moi après mon accident, et je dois avouer que rien ne m’a vraiment plu. » On m’avait raconté à quel point j’avais été un odieux personnage, on m’avait également avoué que j’étais soupçonné de meurtre et toutes ces conneries du genre. Je déglutissais alors tout en reposant mon regard légèrement perdu dans celui de la jeune femme, j’attendais ses paroles comme un dernier coup, le coup fatal.

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❝Oops i'm so sorry❞
feat silver & haytam ✖ J'eus un léger bug de quelques secondes en le regardant un peu ahurie avant de me mettre à rire, un rire franc et chaleureux qui me déglaça assez rapidement de ma position un peu psycho-rigide que toute cette histoire provoquait en moi. Je le regardais, lui, ses traits si sérieux pourtant alors qu'il venait de me faire rire délicieusement, ça faisait du bien et pourtant c'était loin d'être la première fois qu'il me faisait cet effet-là. Je lui avais toujours trouvé un humour particulier, un peu noir parfois c'est vrai mais, voilà un humour qui me faisait rire moi. Tu ne crois pas si bien dire. Au moins tu n'as pas tout perdu avec ton amnésie. Tu as toujours ce don de me surprendre par ta répartie. Pour sa famille, je ne savais pas en fait on avait beaucoup discuté, de tout et de rien mais, jamais réellement du passé, de nos vies de merde et ainsi soit-il quoi. Quand il me dit que ce qu'on avait pu lui apprendre à son sujet ne lui avait pas plu. Je fronçais les sourcils, oui j'étais un peu étonnée. Oh, je ne prétendrais pas le connaitre aussi bien que ça et encore moins mieux que d'autre mais, c'était dérangeant. Ah bon qu'as-t'-on bien pu te dire sur toi pour que ça te fasse cet effet-là? Tu sais ce qui moi m'a plu en toi? Tu n'as jamais été un gentil petit mouton préformaté de la société. Ouais, tu étais un peu bizarre, un peu flippant je crois. Cette fascination pour ce que tu faisais ça laisse un peu pantois mais, au moins tu ne ressemblais à personne. lui dis-je très spontanément. Non, assurément on ne se connaissait pas si bien et je lui offrais juste la vision du jeune homme que je connaissais moi. Après on ne peut pas plaire à tous le monde. Mais, au diable les autres non? Je sais pas ce que pensent les gens qui t'ont dit tout ça moi, je te trouvais assez sympa. Je ne sais pas peut-être que le fait qu'on se tourne autour avec certaines idées bien arrêtées changeait un peu la donne.

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Oop's i'm so sorry !

J’appréciais son rire cristallin, à vrai dire j’étais un peu angoissé par ce que je venais de dire, c’est vrai que je venais de critiquer ouvertement sa famille, au même titre que la mienne certes, mais tout de même, généralement la famille s’était sacré. La mienne m’avait empêché de sortir, de me faire des amis, elle m’avait torturé aussi bien physiquement que psychologiquement avant de me relâcher dans cette jungle qu’est la vie sans aucun bagage, sans aucun sous en poche. Oh j’avais aimé mes parents, d’un amour aveugle, d’un amour d’enfant épris par ses parents, totalement abruti par des paroles soi-disant sages. Mais je les avais également détesté, pour tout ce qu’ils m’avaient fait, en particulier mon père qui s’était révélé être un tout autre homme en compagnie d’une jeune femme qui était apparemment ma demi-sœur. Bref la famille, ce n’était pas vraiment ça de mon côté non plus. « Euh… ben merci. » Je réagissais toujours mal aux compliments, sans doute parce que je n’avais pas l’habitude. Je portais alors ma boisson à mes lèvres et frissonnais au contact chaud qui contrastait totalement avec mon corps froid. Je prenais alors une gorgée de mon breuvage noir et reposais la tasse en écoutant la jeune femme. « En gros… on m’a dit ce genre de chose, sauf que contrairement à toi, les personnes en face n’avaient pas le sourire et ne semblaient pas apprécier ces… traits de caractère. » Ce que je pouvais comprendre en même temps, d’après les dires j’avais l’air très spécial, glauque, froid, bref quelqu’un qui m’aurait fait changer de trottoir dans la rue. Un blanc s’installa alors entre nous et j’observais ma tasse en silence, presque gêné. J’entrouvrais alors mes lèvres sans dire un mot pendant des longues secondes, puis je relevais le visage vers celui de la brune qui était presque accrochée à mes lèvres. « Désolé tu sais… de ne pas me souvenir. Je m’en veux, tu as l’air d’être une personne formidable et que j’appréciais visiblement beaucoup… Et moi je suis incapable de me souvenir de tout ça… »

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