you ! arg, i really hate you (haytam)

Poppy avait passé une journée de folie, elle n'avait pas arrêter de courir dans tout les sens, pour les clubs, les cours, la Cabot House. Elle n'avait pas arrêté de toute la journée, aussi alors qu'elle était encore en retard en cours, lorsqu'elle arriva enfin dans la salle, elle s'excusa auprès de son enseignant et observa autour d'elle à la recherche d'une place de libre. Bien évidemment, la plupart des élèves étaient dans la salle depuis plusieurs minutes, et il ne restait plus que deux places, une se trouvait derrière un garçon qui n'arrêtait pas de lâcher des pets et qui en était fier. Et l'autre était à côté de la fenêtre mais surtout à côté d'Haytam. Il était l'ex petit ami de Poppy, ça n'avait pas duré longtemps mais Poppy s'était toujours dit que ça n'aurait jamais du se terminer comme-ça. Résignée, elle s'installa à côté d'Haytam, elle feint l'indifférence et fit aussi comme s'il n'existait pas. Elle sortit ses livres de classe et se concentra aussitôt sur le professeur qui faisait son cours.

Poppy était le genre de fille qui en voulait. Elle était très intelligente, et surtout elle travaillait comme une forcené. Elle aurait facilement pu se retrouver dans la fraternité des Dunsters si elle n'avait pas était étant attirée par les Cabots. Quoi qu'il en soit, chose faite, elle avait décidée de rejoindre les roses. Installée en cours, Poppy avait la tête ailleurs aujourd'hui et bien qu'elle paraissait s'intéresser au cours de son professeur, elle ne l'écoutait pas vraiment. Lorsqu'elle entendit alors le soufflement agaçant de son ex, la Silver serra les dents et tourna son visage dans sa direction. « T'a un problème Winchester ? » Poppy aurait tout simplement pu le laisser le tranquille et ne rien lui dire. Mais elle sentait que le soufflement du beau brun était destiné à la blondinette. Et elle détestait qu'on réagisse comme-ça en sa présence. Observant alors d'un regard noir Haytam, Poppy fit de son mieux afin de ne pas craquer, de ne pas se lever de ne pas lui en coller une. Elle n'était pas violente au fond, aussi elle détourna finalement le regard sur sa feuille vierge. Elle commença alors à griffonner plusieurs mots dessus qui n'avait pas grand rapport avec le cours.

Poppy observait son cahier pendant de longue minutes. Les mots avaient laissé place à des dessins tous aussi inexpressifs les uns que les autres. Seul la blondinette pouvait déchiffrer ce qu'elle était entrain de griffonner, car à ses yeux tout ce qu'elle faisait avait un sens particulier. Alors qu'elle entendit Haytam lui répliquer aussi sèchement qu'une porte de prison depuis quand elle pouvait lui adresser la parole. Poppy manqua de s'étouffer avec sa salive, elle leva alors les yeux aux ciels et soupira d'exaspération. Décidément, le cours allait être long, très long même. Les secondes parurent être des minutes et les minutes des heures. La jeune Silver leva les yeux aux ciels et ajouta aussi sèchement que le jeune homme « Tu as raison, je vais arrêter de perdre mon temps avec toi. » Souriant alors grandement d'un sourire qui voulait dire " je t'emmerde ", elle détourna de nouveau son regard du beau brun et se concentra de nouveau sur ses dessins. On pouvait voir que Poppy n'était pas au plus haut de sa forme, elle avait des cernes sous les yeux et semblait exténuée. Elle essayait comme Haytam de rattraper tout ces mois de cours qu'elle avait raté lorsqu'elle avait débarqué en plein milieu du deuxième semestre. Et puis les entraînements de danse et de cheerleaders avait tendance à l'épuiser. Mais comme elle était une battante, elle ne se plaignait pas et gardait la tête haute et le sourire aux lèvres pour montrer aux gens qu'elle allait parfaitement bien et qu'elle n'était pas du tout sur le point de perdre la tête.

Poppy avait un caractère que les gens qualifieraient sûrement de " caractère de chien ". Elle était souvent agressive, possessive, et elle ne supportait pas qu'on ne lui donne pas raison. Elle aimait avoir raison, et ça avait été comme-ça toute sa vie. Aujourd'hui, Poppy en avait marre de faire la gentille petite fille qui sourit à tout le monde. Elle avait besoin de relâcher la pression et de montrer aux gens qu'elle pouvait aussi se lâcher. « Ah parce que quand c'est du rapide, tu sais de quoi tu parles c'est sur. » Souriant alors faussement une nouvelle fois au brun, elle soupira d'exaspération. Elle n'était pas obligée de lui répondre, mais vu qu'il lui répondait encore et qu'elle adorait avoir le dernier mot, elle répliquait aussitôt. C'était dans sa nature, après ça plaisait ou ça ne plaisait pas, en tout cas elle était comme-ça et puis c'est tout. Poppy devait avouer que le caractère d'Haytam la mettait hors d'elle et que lorsqu'elle était à bout, elle ne se contrôlait plus du tout. Serrant alors les dents, la blondinette essayait tant bien que mal de se contenir, mais ce n'était pas chose facile avec son ex à côté d'elle. Elle savait que ça allait mal, même très mal finir si elle continuait à monter dans les aigus avec sa voix en plein cours. Mais elle n'y pouvait rien, elle était au bout du rouleau et elle avait besoin de se défouler. Vu que le Winchester était là, autant en profiter et se lâcher.

Bien que c'était elle qui avait mit fin à sa relation avec Haytam, elle devait avouer qu'elle lui en voulait. Pourquoi ? Elle ne le savait pas vraiment, mais ce qu'elle savait c'est qu'elle lui en voulait terriblement. Après tout elle avait la tête aussi dur qu'un roc, et semblait tout ce qu'il y avait de plus têtu. C'était malheureusement dans sa nature de se comporter de la sorte. Et aujourd'hui, la Silver devait avouer qu'elle était d'humeur massacrante, probablement étais-ce parce qu'il y avait Haytam à côté d'elle. Serrant les dents et se retenant de répondre à ses répliques, Poppy ferma son cahier en inspirant profondément et en fermant les yeux. Mais trop, c'était trop. « Tu n'es qu'un con Haytam ! » Le ton de la voix de Poppy était tellement fort, que tout les élèves présents dans la classe, ainsi que le prof se retournèrent sur eux. Le regard noir de Poppy et l'apparence décidée qu'elle avait placardé au visage, n'allait sûrement pas la pousser à dire qu'elle était désolée d'interrompre le cours. D'autant plus quand elle disait quelque chose qu'elle semblait penser au plus profond de son être.