Private New Year {Lilly et Nick}

Suite du bal du nouvel an
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Nicholas et Lilly avaient donc quitté le grand gymnase pour s'aventurer dans les couloirs tout juste éclairés de Harvard. Dehors, la tempête devait faire rage, on entendait le vent et ce n'était pas particulièrement chaud. Nick se dit qu'ils pourront toujours retourner au gymnase pour attraper des couvertures, etc. Même dans la pénombre, il s'orientait facilement. C'est qu'il connaissait cet endroit par cœur. Arrivé à la porte du vestiaire, verrouillée par un code digital à chiffre. Nick pose la bouteille, rentre le code, puis la reprend.

-Je connais le code, j'ai demandé au coach si je pouvais venir faire des paniers au gym en fin de soirée, hors des heures et il m'a dit oui. Il m'a aussi montré comment fonctionnait les codes ici.

Ce qui était sympa' de sa part. Nick n'est peut-être pas le meilleur de l'équipe, mais sur le terrain, il se donne corps et âme. Ils entraient dans la salle des Tigers de Harvard, la fameuse équipe de basket et Nick allumait les lumières. C'était les vestiaires, avec les cases d'abord, puis plus loin, où le Mather se dirigeait, les crochets, les endroits où ils se changent et aussi où le coach fait des speech, leur montre des jeux, etc.

-Te voilà dans l'antre des Tigers... Ici, on sera tranquille.

Nick posait la bouteille sur un banc et tentait d'enlever son veston. Tentait et d'impatience, il finit par défaire son écharpe pour pouvoir bouger un peu son bras, mais à dire vrai, ce n'était pas un succès.

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Nicholas et moi venions tout juste de quitter le bar. Personne ne errait dans les couloirs, tous était entrain de se préparer leur petit lit douillet pour la nuit. Je n'étais pas fatiguée et surement pas prête à me coucher comme la plus part d'entre eux. A vrai dire, la soirée ne faisait que commencer pour moi. "Je connais le code, j'ai demandé au coach si je pouvais venir faire des paniers au gym en fin de soirée, hors des heures et il m'a dit oui. Il m'a aussi montré comment fonctionnait les codes ici. " Je n'avais jamais remarqué qu'il y avait ce boitier d'accès au vestiaire. Nick venait de m'apprendre quelque chose. Je n'ajouta cependant rien de plus à sa parole et attendais sagement d'entrer dans les vestiaires. "Te voilà dans l'antre des Tigers... Ici, on sera tranquille." Je balayais les lieux de plusieurs coups de regard. « Quel honneur. » dis-je en m'avançant dans les vestiaires et suivant Nicholas. « Je n'avais jamais encore mis les pieds ici. » Forcément vu que l'endroit était réservé à l'équipe de basketball. Je m’essaya sur un banc, regardant le jeune homme se débattre pour enlever sa veste, laissant son bras plâtré un peu plus "libre". « Tu dois le garder encore longtemps? » lui demandais-je en désignant son plâtre des yeux. Je savais à quel point c'était douloureux et surtout dérangeant d'avoir le bras dans le plâtre.

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Au milieu, sur le plancher, il y avait un gros tigre rouge, le symbole de l'équipe de Harvard. Normalement, il est interdit de marcher dessus, mais ce soir, c'est le jour de l'An, alors ils pouvaient bien faire exception. Sourire au visage, il jeta un regard amusé et complice à Lilly.

-Ya une première fois à tout.

Puis, il s'installa un peu et tentait, tant bien que mal, de se déshabiller. Le pauvre Nick se débattait, mais il détestait demander un coup de main. Un brin énervé, il répondait un peu vivement à la question de l'Australienne.

-Jusqu'au 5 février... Hey, foutu, criss de truc. Ça te dérangerais de m'aider?

Avec l'aide de Lilly, il put enlever son autre bras, libre celui-là, de la manche de son veston. C'était plus facile à enfiler qu'à mettre, mais pour l'enfiler aussi il avait eu un coup de main. Après quoi, il s'assoit sur le banc et défait les ganses de son plâtre de plastique pour l'enlever. Yen avait marre.

-J'en ai marre de porter ce truc. C'est pas vrai que je vais fêter le jour de l'An un bras en moins.

S'il le voyait, son doc lui casserait le bras de nouveau, mais tant pis. Déjà, il se sentait mieux, le bras enfin libre, à l'air. Après quoi, comme son bras l'élançait, il ouvre la bouteille de whisky et en prend une gorgée.

-Ah, je me sens beaucoup mieux.

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"Y'a une première fois à tout." Il n'avait pas tord. Je pensais pareil et répétais moi-même souvent cette phrase. Jesouria à sa remarque sans rien ajouter de plus. Je vouais qu'il avait du mal à se déshabiller et se débattait plus qu'autre chose. Je l'aurai bien aider, mais je préférai qu'on me le demande que d'être envahissante. "Jusqu'au 5 février... Hey, foutu, criss de truc. Ça te dérangerais de m'aider?" Nicholas devait visiblement le le garder pendant encore un petit moment. Pas de chance pour lui, je deviendrai folle à sa place. « Oui bien sûr. » répondais à son "appel au secours" pour l'aider à enlever sa veste et être plus à l'aise. "J'en ai marre de porter ce truc. C'est pas vrai que je vais fêter le jour de l'An un bras en moins." Une fois sa veste enlevée, il détachait son plâtre pour avoir le bras plus libre. « Je comprends, j'ai déjà été à ta place plus d'une fois. » J'étais le genre de fille qui tombait tout le temps étant plus jeune. Faute d’inattention de ma part à chaque fois. "Ah, je me sens beaucoup mieux." souffla le jeune homme alors qu'il venait de prendre une gorgée de sa bouteille. Je fis alors pareil. « Fais attention à ne pas te le casser encore plus ton bras. » lui lançais-je. Maintenant qu'il n'était plus soutenu, s'il se le cognait, il allait surement avoir le visage crispé de douleur.

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Le mot "criss" intrigua peut-être Lilly. C'est une expression vulgaire québécoise, sorte de moyen d'exprimer sa colère ou son mécontentement. Oui, Nick n'est pas anglophone, même si l'accent canadien n'a aucune différence ou presque avec celui des Américains de la côte est, merci à l'immersion anglaise.

Après une rude bataille et un coup de main la blondinette à ses côtés, Nick finit par enlever son veston et à libérer son bras de la prison qu'il avait. Il laissait sa manche remontée au coude, voir un peu plus et faisait pareille avec l'autre. Sans dire qu'il avait ignoré le commentaire de Lilly sur le fait qu'elle était une habituée des plâtres, il n'y avait pas répondu tout de suite, ne pouvant retenir sa satisfaction d'avoir le bras libre à nouveau. L'Australienne eut une mise en garde qui le fit légèrement sourire.

-Je ne ferai pas exprès non plus. Je vais le ménager, mais merci du conseil.

Bah non, il allait recommencer à faire des arts martiaux avec, pensa-t-il en blague. Nouvelle petite gorgée, puis il posait la bouteille. C'est que le Mather devait y aller avec modération, compte tenu des médocs qu'il prenait. Se saouler n'était pas une bonne idée, surtout pas s'il est coincé ici en prime, enfin, dans le gymnase.

-Alors comme ça, toi aussi t'es une amateure de plâtre? Casse-cou?

Nick non plus n'en était pas à ses premières blessures et os cassés. C'est ce qui arrive quand on vit à fond. Ces petits accidents, c'est juste l'occasion de se reposer un brin pour mieux recommencer ensuite!

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Je connaissais à peine Nick que je m'en faisais déjà pour son bras. J'étais comme ça de nature, à mettre les gens en garde pour leur éviter le pire. "Je ne ferai pas exprès non plus. Je vais le ménager, mais merci du conseil." Je rigola légèrement à sa réponse, me rendant compte que mon conseil était complètement débile. Je doutais qu'il allait se le cogner exprès pour le plaisir d'avoir mal. "Alors comme ça, toi aussi t'es une amateure de plâtre? Casse-cou?" Je hocha la tête positivement. « Oh que oui. Si ce n'était pas le bras, c'était ma jambe qui en prenait un coup. » étant plus jeune j'avais pris des cours de patinage artistique -bien le seul sport d'hiver que je m'autorisais à pratiquer. Un sport dangereux qui demandait beaucoup de concentration si on voulait ressortir entière de la piste. Je pris la bouteille et bu de nouveau une gorgée. Je buvais à mon aise, tranquillement. On avait toute la nuit devant nous puisqu'on se retrouvait coincé dans le bâtiment. « Faudra penser à aller chercher nos matelas à un moment donné, ou on risque de dormir sur le sol. » J'avais dit ça en tant que parenthèse. Rien ne pressait, c'est juste que je venais d'y penser sur le moment. A mon avis, il y en avait déjà plus. Ou avec un peu de chance, la Doyen avait pensé à en fournir en suffisance. « Alors, ça fait longtemps que tu es à Harvard? »

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Lilly-Jade donnait l'impression d'être une fille attentionnée, mais Nick n'avait pas pour habitude qu'on prenne soin de lui. Il avait appris à se débrouiller seul assez tôt dans sa vie. Pour faire connaissance et parce qu'elle en avait parlé aussi, il se montrait curieux de savoir si elle était casse-cou. C'était le cas, leur voilà un premier point commun.

-Bah dis donc... Et tu te faisais ça comment? En tombant dans la rue?

En faisant du ski? À sa connaissance, il n'y a pas d'endroit où skier en Australie. En revanche, le surf, c'est terrible! Puis, Lilly les rappelait à l'ordre en mentionnant les matelas. Effectivement, c'était ça ou les bouteilles tout à l'heure et Nick préférait les bouteilles. Ils pourront toujours y aller plus tard. Elle devra d'ailleurs lui donner un coup de main.

-On ira chercher un matelas tout à l'heure, ou sinon, on en piquera un. Je vais avoir besoin d'un petit coup de main par contre.

Au pire, il dormira sur le banc et laissera à Lilly le matelas. Le Mather ne voulait pas présumer de rien. Petite gorgée de sa part aussi, rien que pour dire.

-Un an à peu près. Je suis arrivé l'automne dernier, le temps de m'installer, de me prendre un loft en ville. Quand ma session a commencé à l'hiver, j'étais prêt. J'ai intégré les Mathers, l'équipe de basket et un an plus tard, je suis toujours là.

Il avait réussi à garder la moyenne nécessaire pour rester en administration, ce qui en soi, était un petit miracle, mais il avait eu de l'aide. C'est pratique avoir des amies intelligentes!

-Et toi? Nouvelle à Harvard?

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"Bah dis donc... Et tu te faisais ça comment? En tombant dans la rue?" Heureusement pour elle, ce n'était pas en rue. Ca serait à se poser des questions si à chaque fois qu'elle s'est retrouvée dans un plêtre c'était parce qu'elle était tombée dans la rue. « Non, non. Je faisais du patinage artistique et il m'arrivait souvent de me casser quelque chose. » Tout comme lui, c'était du à une plaque de verglas en quelques sortes. Aujourd'hui je n'en faisais plus, et c'était limite si ça ne me manquait pas. Mes premiers pas sur glace avait débuté en Australie, mais j'ai surtout développé cette passion que je suis arrivé sur le sol américain. "On ira chercher un matelas tout à l'heure, ou sinon, on en piquera un. Je vais avoir besoin d'un petit coup de main par contre." répondit-il à ma remarque. "Un an à peu près. Je suis arrivé l'automne dernier, le temps de m'installer, de me prendre un loft en ville. Quand ma session a commencé à l'hiver, j'étais prêt. J'ai intégré les Mathers, l'équipe de basket et un an plus tard, je suis toujours là. Et toi? Nouvelle à Harvard?" Alors Nick était un Mather. Ca ne m'étonnait pas, je m'attendais à ça ou à un Winthrop. « Non pas du tout, ça fait deux ans que je suis ici. Pour ma part je viens tout juste d'intégré les Cabot. C'est pour ça que je te disais connaître Olympe. C'est une cousine à moi. » Une cousine, plus ou moins. On l'était par affinité. Nos parents étaient proches et étaient respectivement des tontons/tantes pour nous. Ca faisait deux ans que j'étais Harvard mais j'avais quitté mon pays à l'âge de 18 ans pour fuir ma mère. Ou plutôt parce qu'elle m'avait foutu à la porte.

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Lilly-Jade était donc une patineuse artistique! Cela expliquait donc certaines choses, comme par exemple, pourquoi elle a souvent eu des os cassés, mais pas seulement. De son côté, il aime bien le patinage artistique, les filles qui font ça sont jolies! Puis, de son côté en bon Canadien, c'est un grand amateur de hockey et oui, il sait patiner, assez bien même. Il a toujours été doué dans tout ce qui est sport.

-Ah, c'est pour ça. Ça explique aussi pourquoi t'as de si jolies jambes. Je patine aussi, enfin, je suis plus du genre hockey.

On le voyait mal faire le tourniquet en l'air... Peu après, la question de Lilly lui donne l'occasion de parler de lui. Ils avaient une connaissance commune, Olympe, qui était la cousine de l'Australienne apparemment. Nick aime, non, adore Olympe, c'est vraiment une chique fille. Ils se sont bien amusés tous les deux.

-Ah, Olympe, c'est ta cousine. C'est une amie à moi, on fait souvent du sport ensemble. C'est une fille bien.

Pendant un bout de temps, ils ne faisaient pas que du sport, mais ça, c'est leur petit secret et puis, depuis, elle a un petit ami alors... Après, un petit silence s'installe. Nick pouvait être d'humeur bavarde, mais ces temps-ci, avec les médocs et tout, il pouvait être un peu assommé.

-Si tu veux, je peux te faire faire une petite visite. Bon ok, ya pas grand chose à voir hormis les casiers, dont le mien, les douches et dans le couloir, ya une section avec les trophées et des photos de l'équipe. Je pense que celle de l'an dernier est là.

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Je n'étais pas encore une cabot pure. J'étais en cours de l'être, en plein bizutage. Mais j'avais déjà crée tant de liens avec les autres roses. On formait une famille, tout ce qu'il y a de meilleur. "Ah, c'est pour ça. Ça explique aussi pourquoi t'as de si jolies jambes. Je patine aussi, enfin, je suis plus du genre hockey." Je souris au compliment qu'il avait glissé entre ses mots. « Merci du compliment. » Ce n'était pas la première fois qu'on lui disait qu'elle avait de belles jambes, mais ça lui faisait toujours aussi plaisir. "Ah, Olympe, c'est ta cousine. C'est une amie à moi, on fait souvent du sport ensemble. C'est une fille bien." Alors comme ça il connaissait Olympe. Tout le monde la connaissait à vrai dire puisqu'elle est la vice présidente des Cabots. "Si tu veux, je peux te faire faire une petite visite. Bon ok, ya pas grand chose à voir hormis les casiers, dont le mien, les douches et dans le couloir, ya une section avec les trophées et des photos de l'équipe. Je pense que celle de l'an dernier est là." Je pris de nouveau une gorgée d'alcool tout en l'écoutant parler. Son idée me plaisait bien et j'étais partante pour découvrir les yeux. C'était la première fois que je mettais les pieds dans les vestiaires, et surement la seule. « Oui, bien sûr. Je te laisse me faire découvrir tout ça alors. » Je déposa la bouteille sur le banc de manière à ce qu'elle ne tombe pas, me leva et attendit que Nick me fasse faire le tour.

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