ORLANE & DEXTER ♕ le coeur sensible.

Je voulais jouer, j’en avais soif. En savoir le plus sur elle pour me retrouver en avantage numérique, en savoir le plus possible pour étancher ma curiositié. Elle n’était pas prête à déclarer sa défaite, ça se sentait, partout sur son visage durcis d’endurance et ces réponses toujours trop courtes à mon goût. J’insistais, bon joueur, je lui demandais de m’énumérer quelques trois qualités qu’elle possédait. Sa réponse vint à mon oreille comme une douce musique. « Alors, premièrement il est impossible de me résister, deuxièmement j'obtiens toujours ce que je veux, et pour ce qui est du troisième, peut-être auras-tu l'occasion de le découvrir par toi-même. » Je ne pu retenir un rire, ces presques menaces n’ayant aucun effet indésirable sur ma personne charmée jusqu’aux orteils. J’arquai un sourcils, prêt à tout subir si la torture venait de sa part. «J’aurais dû m’en douter, la première est déjà prouvée… la seconde, que veux-tu dis moi?» Je laissai la troisième révélations passer, j’étais avide de savoir, mais elle me promettait longévité déjà et j’adorais l’allusion qu’elle faisait à notre avenir commun. Je serai là, j’y comptais. Ma langue glissa contre mes lèvres, impossible de lui résister, non.

Elle était assise, face à moi, la tentation incarnée. Mes lèvres, à quelques fractions de secondes des siennes se mourraient de la voir céder, lui soupirant mes requêtes avec impatience et insatisfaction. Elle ne broncha même pas, ne craqua d’aucune manière. Je savais qu’elle sentait, qu’elle voulait aussi, qu’elle en mourrait, mais elle résista. Trop fière peut-être. Je tentai une dernière torture pour la rendre mienne, ces mots brûlants suspendues de mes lèvres aux siennes. « Je suis désolée, mais ne comptes pas sur moi pour cette tâche. C'est au-delà de mes capacités. » Son aveu fit craquer un sourire sur mon visage, il fondit presque aussitôt. L’ambiance était tendu, chaude et collante. L’électricité voyageait de son corps au mien, l’invitant dans sa chute à perdre la tête. « C'est sans doute ce qu'il risquerait de se passer si on continue comme-ça. » Hum? Vraiment c’était ce qu’elle croyait? Mais savait-elle au moins que je n’aimais pas faire l’amour seul? Qu’elle devrait craquer la première pour que je cède? Était-elle prête à piétiner son orgueil pour moi, pour ça? Je repris possesion de mes mains et de mon souffle, me tenant à un mètre raisonnable d’elle, ne la caressant que du regard. «Tu sais? Tu ne me fais pas vraiment peur Orlane, tu dis bien de jolies choses, mais quand agis-tu? Je n’ai aucune preuve… à quel point me veux-tu? Montres-le moi. Sinon tais toi.» Je me précipitai vers mes ingrédients, continuant la recette alors que mon appétit grandissait à vue d’oeil. Mon coeur bat si vite, criant son impatience et sa peur d’être sans doute aller trop loin. Je pouvais voler ou m’écraser et mes yeux ne fixaient que le sol.

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Le mystère semblait être le maillon fort de notre relation. Nous étions voués à suivre ce chemin, pour faire durer ce désir ardant entre nous. Je jouai de mes talents pour le faire languir un peu plus, le torturer un peu plus fort. Je souffrais moi-même de ce que je lui infligeais, impossible pour moi de le dissiper. Je le voulais de toutes les manières possibles. Mon corps, ma tête et mon cœur criaient son nom. Je ne pouvais lui révéler trois qualités, j’étais ce genre de personne à plus se trouver des défauts qu’autre chose. J’avais ainsi décidé d’emprunter un chantier particulier, lui rémunérant les faits les plus probables dans cette situation. Je ne pouvais décrocher ce sourire qui s’étirait de part et d’autre de mon visage. Il était la cause principale de mon bien vivre en ce moment-même. C’était étrange et pourtant si paisible. « J’aurais dû m’en douter, la première est déjà prouvée… la seconde, que veux-tu dis-moi? » Je l’écoutais parler, alors que mon regard suivait indiscrètement le moindre des mouvements de ses lèvres. Je me ressaisissais aussi vite, avant d’être trop attirée et de me laisser tenter une nouvelle fois. Rien qu’à le regarder, je pouvais de nouveau sentir leur parfum que j’avais soigneusement conservé sur les miennes. J’étais plutôt fière de savoir que ma première qualité avouée était déjà acquise. Je ne pouvais pas demander mieux avant d’en venir aux deux autres. « Si tu savais... » lui répondais-je en gardant ce ton mystérieux que je commençais à maîtriser de mieux en mieux. Je descendais alors du comptoir, posant mes pieds sur le sol pour faire quelques pas vers lui. J’approchais doucement mon visage du sien, glissant mes lèvres jusqu’à son oreille. « Je te veux tout entier. » lui susurrais-je d’une manière douce et déterminée. Je laissais alors glisser mon nez tout le long de sa joue, posant mon regard dans le sien alors que nos lèvres étaient prêtes à se sceller. Pourtant, à contre-cœur, je me décalais de lui, trop submergée par l’envie de me l’approprier, revenant en arrière pour sagement reprendre ma place sur le comptoir. Je souriais, fière de mon geste, fière de le faire mijoter un peu. Je prenais un plaisir fou à le torturer, j’aimais particulièrement ce jeu avec lui. Il était temps de nous changer les idées, de tenter d’apaiser cette atmosphère électrique et faire des crêpes semblait être la meilleure échappatoire. Pourtant même se mettre à la cuisine ne pouvait en rien atténuer ce désir trop intense pour l’ignorer. Sa demande était trop demandée, et je ne pouvais lui être d’aucune utilité. J’étais moi-même envahie par cette même pensée. « Tu sais? Tu ne me fais pas vraiment peur Orlane, tu dis bien de jolies choses, mais quand agis-tu? Je n’ai aucune preuve… à quel point me veux-tu? Montre-le-moi. Sinon tais-toi. » Sous ses paroles, il s’était éloigné un peu de moi, décidant d’en venir à la recette une bonne fois pour toute. Mon regard suivait la continuité de ses faits et gestes, alors que je restais immobile sur le comptoir, accordant à mes jambes la seule liberté de se balancer. « J’agirai quand tu me donneras le feu vert. » lui soufflais-je entre deux respirations. « Je te veux surement bien plus que tu ne le penses. Et je suis prête à te le montrer à tout moment. » J’en étais capable. S’il manquait de preuve, je pouvais lui en apporter. J’en avais suffisamment en stock pour le convaincre de la véracité de mes paroles et de mes actes.

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Mes lèvres brûlaient sous la caresse de ces yeux. Sans la moindre subtilité elle osait se les accaparer dans mon consentement direct, sans que je ne puisse participer au fantasme de manière plus directe. J’adorais la savoir tenter, mais cela ne suffisait pas à étancher ma soif de possessivité. Je devais l’avoir, rien de moins. Je lui demandai en toute innocence de m’énumérer les objets de son désir profond, elle hésita à s’ouvrir; « Si tu savais... » Sa voix portait luxure et enchantement, elle me hanterait sans doute encore ce soir. Alors que j’avais les yeux rivés sur le plan de travail et que je me hâtais de tout mélangé avant qu’elle ne paralyse mon corps d’envie elle se glissa à mon côté sournoisement. Ces lèvres frôlèrent la sensibilité de mon oreille et j’en tremblai au niveau du genou. Torture. « Je te veux tout entier. » Ces mots me collèrent à la peau de façon vicieuse, je ne pu les ignorer. Je relever les yeux à temps pour la voir s’avancer vers mes lèvres, son nez glissant contre ma joue sensuellement. Arg! Je grognai mon impatience, un bruit presque animal qui avait tout de révélateur. Elle se rassis à la place qu’elle venait de quitter, comme si mon coeur ne venait pas de manquer un battement. Elle ne perdait rien pour attendre. «Il faudra être plus sage pour le mériter chérie.» Comme un enfant à Noël qui venait d’être placé sur la liste des méchants et qui ne pourrait espérer recevoir le moindre cadeau. C’était ça, c’était elle est son regard brûlant que je décidais de brimer pour avoir jouer avec le feu. Et pourtant, si elle s’approchait encore, elle pourrait constater d’elle-même les dommages permanents fait à mon corps, oh je lui appartenais déjà. Je remis main à la tâche, la provoquant un peu, juste pour voir jusqu’où elle serait prête à aller pour me prouver ses désirs. « J’agirai quand tu me donneras le feu vert. Je te veux sûrement bien plus que tu ne le penses. Et je suis prête à te le montrer à tout moment. » Mon corps entier s’incendia à cette annonce. Ce qu’elle pourrait me faire, ce que je l’imaginais me faire à cet instant… c’était trop bon. Je me mordis la lèvre en la retrouvant des yeux. «Le mélange est prêt.» Dis- je en ignorant complètement ces mots, il me tentait de trop et je n’était pas assez fort pour m’en tenir à mes principes. Je devais attendre, pour elle, pour solidifier ce nous. Je me retournai, plongeant ma tête dans les armoires pour me munir d’une poêle en acier. « L’idée de te faire bouillir d’impatience ne me déplaît pas j’avoue, et puis tu connais déjà mes raisons.» Je trouvais l’acte trop important, trop intime pour être partager entre deux êtres qui ne s’aimaient pas encore tout à fait, qui ne se l’était pas avoués franchement. «Maintenant soit gentille et respectes les règles, un autre écart de conduite et je vais devoir te demander de quitter ma maison, sommes nous clairs?» J’arquai un sourcils, je n’était qu’à demi sérieux. Je ne saurais supporter plus sans craquer, c’était déjà suffisamment insupportable comme ça, je perdrais la tête en ayant plus. Je fis couler une cuillère de mon mélange au centre de ma poêle bien huilé et y plongeai les yeux pour surveiller la cuisson. La crêpe crépissait déjà sous la chaleur, joli spectacle.

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Tout était devenu indescriptible à l'intérieur de moi; cette envie de me l'approprier, de ne plus le lâcher, d'être la seule à pouvoir l'embrasser de cette manière. Il était comme devenu indispensable à ma vie. Je jouais de mes pouvoirs de séduction pour l'attirer, pour lui faire comprendre cette envie qui brûlait vivement à l'intérieur de moi. Ce n'était pas qu'une question physique. En plus de faire bouillonner tout mon corps, il faisait bouillonner mon coeur et mon esprit. J'étais complètement vulnérable, incapable de prendre le contrôle de tout mon être. Je me laissais guider, jusqu'à me glisser à lui pour le lui révéler. Mon nez s'était perdu tout le long de sa joue jusqu'à s’enivrer de son odeur. Je le détestais de me faire tant d'effet, de me rendre incontrôlable et folle de lui. Je reprenais mes esprits, tentant de ne pas me laisser trop aller, juste pour le torturer, juste pour me torturer. J'étais sagement revenue sur mes pas, comme si de rien était alors que la séduction avait opéré. Je jouais, prenais un plaisir fou à éveiller tous ses sens et tous les miens, jusqu'à nous laisser sur notre faim. « Il faudra être plus sage pour le mériter chérie. » Un sourire malicieux s'étirait sur mon visage. Je pris un air innocent, faisant comme si de rien n'était, qu'aucune intention malsaine ne m'avait traverser l'esprit. « Ne suis-je pas déjà assez sage comme ça? » Je ne pouvais être plus sage. Je prenais mon mal en patience jouant de mes atouts pour le faire fondre. Ce n'était qu'une question de tentation, et je la résistais comme je pouvais. Difficilement, mais surement. Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurai déjà été bien au delà des provocations. Il avait endommagé mon système de protection, je n'avais désormais plus la possibilité de me cacher et devait faire face à la tournure des événements. Il en valait la peine, je le sentais, je le savais. Il était différent. Tout était différent avec lui. Tout prenait une allure féerique et magique. Il me transportait à chacun de ses battements de cils. J'attendais juste le bon moment, qu'il me fasse un signe pour que je puisse me dévoiler en toute sécurité. Je ne voulais me froisser les ailes lors de ce voyage majestueux. « Le mélange est prêt. » Il avait nier la moindre de mes paroles, préférant se concentrer sur la recette. Pendant que je lui répondais à sa provocation, il se concentrait sur le mélange pour être sûr que les crêpes voient le jour. « L’idée de te faire bouillir d’impatience ne me déplaît pas j’avoue, et puis tu connais déjà mes raisons. » J'étais parfaitement consciente de ses principes et les respectais.En fait, c'était cette façon de se réserver qui m'attirait chez lui. Une preuve en plus qui montrait sa sincérité et faisait toute la différence. Il n'avait rien des autres hommes que j'avais côtoyer dans le passé. Voilà pourquoi mon coeur se laissait toucher par le sien. « Je les connais, et c'est pour ça que je me tiendrai à carreaux. » lui promettais-je faiblement. L'envie de me l'accaparer me frissonnait et je luttais péniblement. « Maintenant soit gentille et respectes les règles, un autre écart de conduite et je vais devoir te demander de quitter ma maison, sommes nous clairs? » Ce qui me demandait là était un vrai supplice. Je ne savais pas moi-même si j'allais être capable de rester en place. « Hum, je ne sais pas si j'y arriverai. » lui avouais-je. « Aurais-tu du mal à me résister pour en venir à des menaces? » demandais-je presque fière de savoir l'impact que j'avais sur lui. « Quoi qu'il en soit, je ne partirai pas d'ici sans avoir goûter... » Je descendis du comptoir pour retrouver le sol et me placa à côté de lui. N'achevant pas tout de suite ma phrase, je m'avançais vers la poêle où crépitait la première crêpe alors que mes narines appréciaient l'odeur qu'elle dégageait. « ... aux crêpes évidemment. » Ce n'était pas vraiment à ça que je pensais. Le mensonge me trahissait.

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« Ne suis-je pas déjà assez sage comme ça? » Cette fausse innocence, ce fond de vérité, cette question en elle seule suffisait à résumer notre histoire. De la retenue, de l’impatience, le désir d’être sage presque aussi important que le désir de longévité. Je ne voulais rien gâcher et au fond je savais qu’elle aussi, du moins je m’en donnais la vive illusion avec joie. Je ne voulais pas céder trop rapidement, lui donner ce qu’elle voulait pour qu’ensuite elle perde intérêt, je n’avais pour atout que le temps et j’en abuserai autant que possible. Pour lui répondre j’haussai les épaules, mon air presque sévère cachait bien un timide sourire en coin. Je lui remis en mémoire mes nobles intentions et elle se résigna, peut-être un peu trop rapidement pour mon goût, je l’avoue. « Je les connais, et c'est pour ça que je me tiendrai à carreaux. » Je n’arrivais toujours pas à la croire, pas à la fougue qu’elle mettait en chacun de nos baisers. J’étais submergé chaque fois par une vague de passion étouffante et violente, mais au combien douce au souvenir. Elle créait une dépendance en moi et je lui en voulait, je l’en remerciais aussi. Je dû me forcer pour grogner, pour insister sur une chose qui ne me faisait réellement pas envie. Lui interdire de me toucher, de m’influencer. Si elle craquait je la suivrais certainement dans sa chute. « Hum, je ne sais pas si j'y arriverai. Aurais-tu du mal à me résister pour en venir à des menaces? » J’arquai un sourcils, oh elle osait? «C’est insoutenable.» Soufflais-je bien incapable de retenir la vérité plus longuement. L’ambiance ici était simplement électrique, elle se mouvait et j’avait envie de la joindre comme une aimant sur son métal favori. « Quoi qu'il en soit, je ne partirai pas d'ici sans avoir goûter...» La pause était fort longue et suggestive. « ... aux crêpes évidemment. » Je n’entendais même pas ces mots sous les battements de mon coeur ravivé. Elle c’était approché, et cela suffisait à me brûler vif. La chaleur qui émanait de mon corps envieux pouvait l’atteindre sans peine. Le rythme de ses respirations périodiques m’achevait dans leur simplicité. Elle était là et je ne voulais que… Mes mains, comme mes lèvres, s’emparèrent de son corps et y marquèrent possesivement mon passage. Mes doigts se faufilèrent sous son t-shirt, le relevant pour découvrir son nombril qui se cachait maintenant sous ma paume. Ma langue, ma bouche, clamaient sans pitié son souffle et son attention. Je ne savais plus m’arrêter et dans un ultime espoir de survie je me mis à marcher, à la pousser vers l’arrière pour lui montrer la sortie. Elle ne savait pas sans doute que c’est ce qui l’attendait, que mon baiser avait tout d’un adieu temporaire. Mon cerveau manque d’oxygène, je le sens souffrir en silence, séduit lui aussi par la perspective de mourir ainsi, sur un baiser. Alors que ces pieds touchent enfin la porte de l’entrée je prend un pas de recule, un grand, pour être sûr. «Tu entends ça?» Les mots avaient du mal à être entendu à travers ma voix haletante et fatiguée, mon souffle prenait toute l’espace et c’était spécialement ce que je voulais qu’elle prenne en note. Ce que notre baiser provoquait en moi, puisait au fond de mon âme. «C’est notre histoire qui est entrain de s’écrire.» Ajoutais-je en posant la main sur la poignée et ouvrant la porte. «À bientôt Orlane… je t’interdis de m’oublier.» La date de notre prochain rendez-vous m’était déjà connue... elle me retrouverait dans mes rêves ce soir.

THE END

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