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Qui dit 31 décembre, dit présence obligée ! Après tout, Thaïs ne s’était pas mise sur son trente et un – sans jeu de mot laid – pour rester dans sa chambre dans le dortoir des Cabots. Voilà pourquoi, bien que faire directement une entrée sur la piste de danse fut tentante, le brouhaha y régnant l’en empêcha pour le moment. En bonne irlandaise se respectant, elle fut d’entrée plutôt attirée vers le bar, tentant de s’y diriger à l’aide de sa canne d’aveugle non sans peiner très légèrement : c’est ça quand on refuse de demander son chemin aux étudiants et professeurs présents… d’ailleurs, elle avait dû en bousculer un ou deux sur le passage. « Pardon ! » lançait-elle d’une voix douce sans même savoir qui se trouvait là au juste.
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Le serveur ne tarda pas à me loger mon verre d'alcool entre mes doigts fins. Tandis que je laissais aller mon regard vers Avery, je me retenais de sourire. Parce qu'au fond, il me manquait. Mais ce qu'il m'avait fait n'avait pas de mots, c'était humiliant, mais bon. Les mecs, tous les mêmes. En ce moment, je m'amusais, je reprennais goût à ça, profiter et les jeter. Après tout. Je lui répondais. " Pas autant qu'moi. ". Je ne comprennais pas son choix soudain pour Ariane, alors que pendant un an, il m'avait cherché et j'en passe. Bref, je m'attachais beaucoup à Nathan et d'autres. Mais lui, plus particulièrement.
Pour une fois, j’étais arrivée en avance et la salle commençait petit à petit à se remplir sous mes yeux. Je ne connaissais quasiment personne, c’était plutôt frustrant. Ricardo et c’est tout. Ah non, Austin. Tiens, on croisait tout le temps les mêmes sur ce campus. Je m’apprêtais à lui répondre lorsqu’un individu déguisé en hot dog géant fit son interruption. Je regardais la scène le sourire aux lèvres, espérant que ce pauvre gars soit conscient de son acte parce que ça valait le coup. Une fois celui-ci dehors, je reportais mon attention sur Austin. « A croire qu’on va finir alcooliques ! » Ajoutais-je avant de finir mon verre cul sec. Je faisais partie de ces gens qui pensaient qu’une fête n’avait lieu d’être si l’alcool ne coulait pas à flot. Je comptais boire avec modération pour ne pas refaire une connerie que je regretterais mais, je comptais boire tout de même ! Je profitais du fait qui commande un verre pour en redemander un avant de lui répondre en souriant : « Comment t’as deviné ? Tu crois que ça va marcher ? » Je grimaçais avant de me mettre à rire. En fait, j’avais prévu de passer la soirée avec mes amis et de terminer la nuit avec un parfait inconnu avant de disparaitre comme d’habitude mais bref, passons. « Et toi ? T’as repéré une proie ? » Je fis tourner mon tabouret en direction de la foule qui commençait à se rassembler. 
On trinquait dans la joie et la bonne humeur, puis j'entendais une voix féminine qui m'interpellait, j'reconnaissais cette voix et me tournais vers la brune qui était là. Maëlys que je n'avais pas revue depuis le week end en Alaska... Je dois dire que je n'étais pas restée au final, n'ayant pas le coeur pour. Apparemment elle et Avery se connaissaient et je ne savais pas quelle était leur relation exacte "Vous vous connaissez tous les deux ?" fis-je curieuse, reposant ma flûte de champagne sur le bar. 
Rappelez moi pourquoi j'étais venue ici ce soir ..? Je n'en avais moi-même pas la moindre idée à dire vraie, surement une certaine envie de m'amuser au moins à la veille de l'année 2014, plutôt que de passer ma soirée enfermée à l'appart. Et puis, je savais que je devais surement avoir quelques amis sur place, c'était l'occasion de montrer que non, je n'étais pas morte. J'avais donc enfilé une de mes robes de soirée noires, longues, mes cheveux tout simplement lâchés, et après avoir déposé ma fille - à contre coeur - à la garderie, je me dirigeais directement vers le bar pour demander une vodka. Un verre ne me ferait pas de mal. Je me tournais une fois servie vers la piste de danse, balayant les lieux du regard sagement.
Mais qu'est-ce que je faisais là sérieusement ? C'était la question que je m'étais posée sur tout le chemin, jusqu'à arriver dans cette salle, immense et superbe ! C'était le bal du nouvel an, une soirée festive et joyeuse m'attendait et pourtant, je n'avais qu'une envie, me poser devant ma télévision et déprimer avec ma boîte de chocolats dans la main tant j'étais mal en ce moment. Mais bon, j'étais là, je ne m'étais pas apprêter aussi joliment pour rien. Une belle et longue robe dorée accompagnée d'un simple chignon, c'était déjà pas mal, j'étais bien comme ça. En voyant le bar, je su tout de suite où j'allai passer la majeure partie de ma soirée. Je me dirigeais donc vers celui-ci. Il y avait déjà pas mal de monde que je connaissais mais la plupart d'entre eux étaient déjà en pleine conversation. Je me contentais donc de discuter rapidement avec le barman, lui demandant un whisky et ce, assez rapidement.
Pourquoi diable s'était-elle retrouvée ici au bar ? C'est comme enfermer un boulimique dans un un supermarché toute une nuit ... quoi que la comparaison était assez extrême, elle n'était pas alcoolique non plus. Anastasiya venait de ce type de famille pour lequel boire de l'alcool était aussi ordinaire que se moucher avec un billet de 200. Ses parents croyaient dur comme faire à ce concept venu d'Europe : plus leurs gamins avaient accès à l'alcool , moins ils risquaient d'en abuser. Avec de nombreuse réception, fête mondaine, elle avait prit pour habitude de boire ce qu'elle voulait et autant dire qu'elle était de ce genre de fille à bien tenir l'alcool, à ne pas faire de vague en public après quelques verres, non, elle savait ce tenir et cette douce boisson avait pour effet de la calmer, de la détendre. Cela faisait maintenant plus de 6 mois qu'elle n'avait rien bu, si elle avait était alcoolique, elle aurait surement eut droit à un jeton golden pour tout ces efforts qu'elle avait fournis surtout en vu de ce qu'elle avait enduré ces derniers temps. Attrapant une coupe de champagne au bar, elle regardait l'assemblé en scrutant les visages, fronçant les sourcils par moment en reconnaissant quelques personnes qui n'avait aucun intérêt pour la Russe. Buvant une petite gorgée, elle retiré sa veste en la donnant d'une manière peu délicate au serveur. Faites attention , même avec votre salaire annuelle et les pourboires que vous allez vous faire ce soir vous ne pourrait pas me la rembourser soupirait-elle en buvant une autre petite gorgée. Une petite coupe de champagne, c'était autorisé , surtout lors des fêtes.