DUNLY ❥ Live without you, isn't a life

Ce n'était pas très prudent ce qu'il faisait, vouloir partir comme ça. Mais je ne pouvais pas le retenir, je l'avais déjà assez retenu comme ça. Il m'avait fait savoir que la seule chose qu'il voulait c'était moi, et cette phrase me fit fondre littéralement de l'intérieur, j'en raté un battement sur deux tellement c'était violent. J'étais toujours autant sous le choc d'un tel amour, un amour que j'avais du mal à comprendre. Comment avons-nous réussi à nous aimer avec toutes ces années où on s'est détesté ? C'était un mystère que je ne comprenais pas. Mais je savais que je voulais la même chose que lui, seulement ça ne serait pas aussi simple une fois revenu chez nous, dans notre nouveau chez nous, à Harvard. Puis j'étais venu à lui pour l'empêcher d'aller plus loin, de partir, mais il me disait aller bien. Oui il s'en sortirait assez bien sans l'hôpital mais je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter encore et toujours pour lui. Mais il me dit que je devais partir. Quoi ? J'écarquillais les yeux. Pourquoi voulait-il que je le quitte. Non pas question. Je t'ai fait une promesse et tu ne peux pas rentrer seul. Bon on avait pas de moyen de locomotion aussi. Attendons au moins que ton père revienne pour nous ramener. Mais j'avais peur qu'il ne veuille pas attendre quelques minutes de plus. J'attrapais alors son visage entre mes mains pour ensuite poser mon front contre le sien, fermer les yeux et rajouter S'il te plaît. J'avais tellement envie qu'il me prenne dans ses bras, qu'il m'embrasse mais c'était encore trop nouveau, trop bizarre, pour que j'ose faire ça alors qu'il n'y a pas si longtemps de ça, il était encore mon frère.

Je ne voulais pas qu'elle parte de Londres sans moi, juste de cette pièce, de cet hôpital. Car d'un moment où l'autre quelqu'un pourrait rentrer dans cette pièce et quand je dis quelqu'un je vise bien évidemment mon paternel. Parce que je sais pas combien de temps je vais résister avant de l'embrasser. C'est tellement étrange mais j'adore ça, j'adore ses lèvres comme aucune autre. Cependant au fond de moi elle reste toujours ma soeur, malgré ce que je ressens pour elle depuis toutes ces années. Enfaîte je n'avais pas envie de retourner à Harvard, je désirais rester ici à Londres avec elle .. Même si mon père n'est pas très loin à chaque fois, ça restera plus simple et accessible qu'à Harvard. Je ne sais pas ce qui se passera la-bas, mais j'ai peur qu'on souffre autant l'un que l'autre. Elle attrapa ensuite mon visage entre ses mains, collant son front contre le mien pour me supplier de rester en attendant que mon père revienne. Ok. Dis-je doucement, le coeur battant à fond en la sentant si près de moi. Non je n'arrive plus à résister, plus après toutes ces années. Je passais ma main derrière sa nuque, touchant doucement ses cheveux, je voulais l'embrasser aussi passionnellement que la dernière fois dans la salle de bain, mais je me retenais. Voulant avoir une réponse, ou du moins son avis .. On est quoi l'un pour l'autre? Murmurais-je si près de sa bouche. Je fermais doucement les yeux, pour que la tentation de prendre ses lèvres soit moindres, mais c'est tellement dur de lui résister après tout ce temps.

J'avais l'impresionn d'avoir vraiment de l'influence sur lui, maintenant que je connaissais ses sentiments envers moi, et surtout depuis que j'ai découvert la vraie nature des miens aussi. Il adhéra à ma requête et j'en fus plus que ravie. Je restais tout de même contre lui, et quand il passa sa main dans ma nuque, des frissons me parcoururent le long de mon échine pour atteindre tout mon corps, et l'envie de me jeter sur lui devenait de plus en plus immense. Mais on ne pouvait pas, son père allait bientôt arriver, déjà que c'était dangereux comment on se tenait, valait mieux pas en rajouter. Même si ce n'était pas pour autant facile de me défaire de lui. Alors que je profitais de ce moment qui passerait bien trop vite, il me posa une question. Je mis quelques secondes avant de répondre, histoire de reprendre un peu mes esprits. Ce serait malsain de dire que je te considère encore comme mon frère, mais ... Tout va être si compliqué. Je ne pourrais plus me passer de toi, mais c'est bizarre d'être comme ça, tout le monde ne pourrait pas comprendre ... Je ne répondais pas vraiment à sa question, mais j'avais deviné ce qu'il voulait dire, c'était un peu la suite de sa première question de tout à l'heure, vu que je lui avais pas répondu. Mais s'il s'attendait à une réponse claire, c'était raté.

Je n'avais plus envie de me battre avec elle, d'être en perpétuel affrontement pour savoir si je devais partir ou non de cet hôpital avant que mon père arrive. Je n'ai plus la force de le faire, pas maintenant en tout cas. Sa réponse n'était pas claire, mais elle avait raison. Tout le monde ne comprendra pas, sauf que les autres je m'en fiche complètement. Je n'ai pas d'amis, ou très peu. Si je retourne à Harvard c'est pas pour les études et encore moins pour les étudiants, c'est uniquement pour être près d'elle, même si ça ne sera pas facile. J'aurais aimé une réponse pour me rassurer, parce qu'en le regardant je ne peux pas m'empêcher d'assimiler son prénom et le mot soeur ensemble. C'est malsain, interdit, pas humain.. Mais maintenant qu'elle semble ressentir plus ou moins la même chose, je n'arriverais pas à en faire abstraction. Un amour interdit qui risque de faire mal, mais pour elle je suis prêt à souffrir encore si c'est la seule chose à faire pour être avec elle. On restait l'un devant l'autre, visage contre visage.. Je m'en fous des autres et si je dois frôler les murs pour pouvoir t'embrasser entre deux cours je le ferais.. Mais si tu ne me rejettes pas, si tu ne me fuis pas, je pourrais pas te résister. Il n'y a qu'elle qui compte, ma seconde main venait rejoindre la première pour tenir son visage et caresser ses joues, pour enfin l'embrasser. Je mangeais ses lèvres avec envie et désir, la poussant doucement à l'autre bout de la pièce pour la coller contre le mur. Qu'elle me rejette, car je serais incapable de le faire par moi même, de m'éloigner de ses lèvres. Je la veux depuis tellement d'années, je suis faible quand ça la concerne.

Je sentais mon coeur se calmer un peu, alors qu'il en voulait plus, bien plus, mais je devais me contrôler, parce que j'étais la plus sage de nous deux, et j'étais bien consciente que j'étais la seule ici à pouvoir arrêter ce rapprochement avant que le père ne débarque. Mais quand il me touche, j'oublie tout et je n'arrive plus à raisonner normalement. Je ne pense qu'à lui et je me surprenais à le vouloir autant alors que je l'avais détesté depuis toutes ces années. Mais j'avais finalement ouvert les yeux sur lui, et je n'aurais jamais du, je ne serais pas tombée amoureuse de mon frère dans ce cas-là. Même penser cette phrase c'est malsain. Mais je ne pouvais pas le rejeter, il le voyait bien, et je savais que ce serait la même chose à Harvard. Seulement je sais que je réagirais différemment devant mes amies, devant les autres, parce que j'y suis bien plus attachée que lui. Je buvais ses paroles comme si elles étaient le st-grâal et avant que je puisse trouver quoi répondre, il passa sa main sur ma joue et m'embrassa, tout en me collant contre le mu de la chambre. J'aurais pu rester ainsi, à l'embrasser, à le sentir contre moi, pendant des heures, mais il fallait qu'on s'arrête. Je le repoussais donc délicatement après lui avoir rendu son baisé quelques instants bien trop passionnément et lui disais Faut qu'on arrête, il ne va pas tarder ... Je le respirais une dernière fois, les yeux fermés, avant de m'arracher de force de ses bras, pour aller m'asseoir à l'autre bout de la pièce.

C'était difficile pour nous deux, moi parce que je n'arrivais pas à ne pas me détester et me haïr pour ces sentiments et cette attirance que j'ai pour elle. Et elle pour ce que ses amies penseront d'elle. Je n'ai jamais pu voir ses amies en peinture, surtout les deux Elia et Eliah, mais je ne ferais rien pour embarrasser Lily devant elles. Enfaîte je ne sais même pas comment je serais à Harvard, comment je réagirais. Car maintenant qu'elle sait, tout sera amplifié. Ma colère et ma jalousie quand je le verrais avec un autre mec, tout sera pire, beaucoup plus difficiles qu'on ne peut le penser. Et termina par me repousser, elle avait raison, je n'aurais pas eu la force de le faire. Bien que je n'aurais pas supporté la vue de mon père alors que j'embrassais ma soeur, ouais ma soeur .. Je suis fou amoureux de celle qui partage mon nom, qu'a partagé mon sang et la même maison que moi durant des années. En la voyant partir à l'autre bout de la pièce je me rendais bien compte que ce sera difficile de se voir, si jamais elle en a autant envie que moi. Impossible de se voir dans les couloirs d'Harvard, impossible de se voir à la Mather House et à la Quincy House à cause des autres membres de nos confréries. Bref je n'arrivais pas à me projeter dans l'avenir avec elle, pourtant j'en avais tellement envie. Merci. lançais-je en fixant le sol. Je la remerciais de m'avoir donné une raison de vivre et surtout d'être présent pour moi, parce que je n'ai plus qu'elle et ces sentiments et cet amour qui me fait tellement mal depuis des années ne sont qu'amplifiés depuis qu'elle m'a embrassée.

Même si ça m'avait semblé être l'effort le plus surhumain que j'ai jamais eu à faire, j'avais réussi à m'éloigner de lui, pour notre sécurité, parce qu'il ne fallait pas que le père soit au courant, pas question. Du moins pas pour l'instant, parce que si on arrivait à s'en sortir et que ça devenait sérieux, il faudrait bien le lui avouer. Enfin bon, on en était pas encore là. Alors que je venais de m'asseoir, évitant de le regarder parce que c'était bien trop dur, il finit par me dire merci. Je relevais alors le regard vers lui, par reflex, chose que je regrettais déjà Pourquoi merci ? Je ne le suivais pas pour le coup, je me demandais bien pourquoi il me remerciais, et ça me faisait d'autant plus bizarre, parce que c'est rare de l'entendre me remercier, tellement que je crois que c'est bien la première fois qu'il me le dit. Bien que j'avoue c'est souvent lui qui vient à ma rescousse. Il a du me le dire, au moins quand je l'ai sorti de son pétrin dans sa chambre la dernière fois, mais ça n'avait jamais été aussi sincère. J'avais tellement envie de le serrer contre moi, d'être le plus proche possible de lui, et le regarder n'arrangeait rien à mon cas, tellement que je me suis levée, prête à aller vers lui. Sauf qu'à peine eus-je le temps de faire un pas, que son père débarqua en panique dans la chambre. Sauvés par le gong !

Même si elle évitait mon regard, j'étais incapable d'en faire autant. Je la regardais s'éloigner, depuis que j'ai huit ans je ressens ces choses étranges et inexplicables pour elle, je pensais ne jamais pouvoir ressentir d'autant plus de sentiments et d'envies envers sa personne, mais finalement si. C'est de pire en pire, est-ce une bonne chose ? Je sais pas, ce que je sais c'est que rien ne sera facile à présent. Je l'ai alors remercié sans pour autant préciser pourquoi. Tout simplement pour m'avoir sauvé, m'avoir donné une raison de rester et surtout me donner envie de vivre avec elle même si je sais qu'elle ne souhaite peut être autant de choses que moi. Elle leva alors ses yeux vers moi, non je vais pas y arriver, elle a un effet sur moi dont je suis moi-même incapable de décrire. Elle se leva doucement me demandant pourquoi, j'allais lui répondre en me décollant du mur pour la rejoindre, certainement encore une fois pour prendre ses lèvres, mais après seulement quelques pas la porte s'est ouverte d'un seul coup. Mon père, c'était lui. Je me stoppais net, n'étant pas encore prêt à lui expliquer, ça fait encore bien trop mal de m'avouer que j'aime celle qui fut ma soeur et qui aux yeux de nombreuses personnes l'ait encore. Me stoppant net mon père me prit dans ses bras en m'engueulant plus ou moins de ne jamais refaire ça. Il me serrait dans ses bras et je fixais Lily par-dessus son épaule, avant de répondre à mon père sans lâcher les yeux de la blonde. Non .. J'ai une raison de rester à présent. Elle. Il me serrait encore dans ses bras, ayant eu peur de perdre sa femme et son fils en l'espace d'une semaine, mais mon regard était bien trop occupé à dévorer celui de ma 'sœur'.

Je maudissais quelque part le fait qu'il ait voulu revenir voir son fils parce que j'aurais pu rester blottie dans ses bras autant que je le voulais, mais c'était normal qu'il veuille des nouvelles de son fils, il avait failli mourir et je ne pouvais pas être éternellement égoïste. Mais il ne me lâchait pas du regard, et je ne le lâchais pas non plus. Il me rendait dingue rien qu'à sa façon de me dévorer, rien qu'avec sa simple phrase pleine de sous entendu que je comprenais parfaitement aujourd'hui, parce que je ressentais la même chose. Jamais je n'aurais cru cela possible, que je ressente un amour aussi fort, encore plus fort que celui que j'ai eu avec James, et encore moins avec celui qui a toujours été mon frère, mais qui est loin de l'être de nouveau. Une fois leur étreinte terminée, on prit enfin le chemin du retour et je montais à l'arrière de la voiture pour laisser Duncan monter à l'avant, mais je préférais le lui indiquer avant de le faire Vas-y monte à l'avant. Disais-je dans un doux sourire, pour ensuite monter dans la voiture. Quelques minutes plus tard on arrivait à notre demeure, mais la question s'était qu'est-ce qu'on allait faire à présent ? Je me sentais un peu gênée, prise de court par tout ce qui venait de nous tomber dessus. Je ne pouvais pas juste repartir à mes occupations vu ce qu'il venait de se passer. Je vais me faire un café au lait, t'en veux un ? Demandais-je à Duncan. Parce que je ne voulais pas repartir dans mes occupations sans lui. Je ne savais juste pas comment agir.

C'est vraiment bizarre tout ce qui nous arrive. Il y a a peine quelques jours on s'entretuait à coup de méchancetés plus violentes les unes que les autres, dans l'unique but de lui cacher ce que je ressentais pour elle, mais surtout pour la faire fuir. Est-ce que le calme restera encore longtemps entre nous ? Les engueulades sans réels fondements sont-elles disparues en même temps que ce baisé échangé dans la salle de bain ? J'en ai aucune idée, seul l'avenir nous le dira mais l'avenir me fait peur. Peur pour elle, peur de la blesser encore plus d'une quelconque manière que ce soit. En arrivant à la voiture elle me laissa m'installer devant en m'envoyant un sourire tellement doux, j'en avais pas l'habitude et ça me fit étrange à l'intérieur, comme si mon coeur s'est arrêté quelques secondes avant de redémarrer comme si de rien n'était. Une fois le trajet terminé on rentrait à la demeure du paternel. Ce dernier s'éclipsa quelques instants dans sa chambre, très certainement pour appeler je ne sais qui. Je me retrouvais seul avec elle dans la cuisine, elle termina même par me proposer un café au lait, je n'ai rien avaler depuis des heures alors j'hochais les épaules en lui répondant tout simplement Ouais je veux bien, merci. Être sympa avec elle j'en ai pas l'habitude mais je ne me sentais pas capable de l'envoyer balader, pas maintenant en tout cas. Alors qu'elle s'avançait vers la machine je sortais un paquet de biscuits pour tremper dans le café, ouais j'ai la dalle. J'allais m'installer à la table de la cuisine, jetant un coup d’œil dans le couloir pour voir si mon père n'était pas là. Adressant la parole à Lily toujours occupé à nous faire nos cafés. Je sais pas ce que tu comptes faire une fois à Harvard, si tu vas me rejeter ou m'ignorer .. Mais fait gaffe à Elia, c'est une fouine. Je ne sais pas comment elle a fait mais elle a deviné pour moi .. Pour ce que je ressens pour toi. Bref juste pour te dire de faire attention, un rien pourrait lui mettre la puce à l'oreille.. Si jamais tu veux lui cacher ça. C'est pour elle que je dis ça, passer pour une sorte de monstre aux yeux de son amie ne me dérangeait pas, mais je n'avais pas envie qu'elle voit la même chose en regardant Lily.