DUNLY ❥ Live without you, isn't a life

Alors que je m'étais jetée sur lui pour l'embrasser, j'espérais de tout coeur qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me serre et qu'il m'embrasse en retour et qu'il ne me repousse pas. Mes craintes furent volatilisées quand il me rendit mon baisé en m'embrassant bien plus passionnément que tout à l'heure, tellement que ça donnait des frissons partout, ainsi que des crampes dans mon ventre. Tout mon amour et mon désir pour lui s'accentua de plus belle quand il me plaqua contre le mur après avoir essuyé quelques larmes sur mon visage. Je m'arrêtais simplement de pleurer, profitant de cette étreinte, croyant qu'il était hors de danger. Il finit par rompre le baisé sans pour autant se reculer de mon corps, pour me dire qu'il était mon frère. De cœur oui, mais pas de sang ... Après tout, ce n'était pas du tout la même chose. On avait le droit de s'aimer de cette façon, alors en quoi ça posait un problème ? Pour moi, aucun vu que j'étais tombée amoureuse de lui après avoir découvert qu'on était pas parenté, mais pour lui, ça devait être totalement autre chose. Je le serrais encore plus fort contre moi, comme si rien ne me suffisait pour me sentir satisfaite de lui, pour rajouter Mais je veux bien croire que pour toi, ce n'est pas facile, tu ... ça fait longtemps que tu ... J'arrivais pas à finir ma phrase tellement j'avais mal pour lui et que je ne pouvais qu'imaginer sa frustration pendant toutes ces années. Je finis à mon tour par passer une main sur son visage et faire glisser mon pouce sur ses lèvres, ses lèvres que j'avais étrangement envie de bouffer depuis à peine quelques minutes, pour finalement la faire glisser jusqu'à sa main et la prendre dans la mienne. Mais quelque chose n'allait pas, elle était trempée. Oh mon dieu Duncan ... J'étais tétanisée par le sang qui coulait de nos mains.

Je n'ai jamais été capable d'aimer qui que ce soit, parce que depuis que j'ai posé mes yeux sur elle il y a tellement d'années maintenant, j'en suis tombé fou. Une folie, un désir et un amour impossible et auto-destructeur. Et j'ai d'autant plus peur à présent, peur de la blesser et de lui faire encore plus de mal. Elle ne mérite pas ça. Sans compter qu'on a grandi ensemble, on a partagé la même demeure et le même père durant de longues années. Ce n'est pas sain mais ça ne semblait pas la déranger plus que ça, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi. Pourquoi cette soudaine envie de m'aimer autrement qu'une sœur envers son frère. C'est.. C'est pas normal .. C'est pas humain. Je n'arrivais toujours pas à m'y faire, même en sachant qu'elle aussi éprouvait quelque chose pour moi. Je me demande même si ce n'est pas pire, enfin j'en sais rien. À vrai dire je commençais à avoir la tête qui tourne, des vertiges et des petits points blancs devant les yeux, malgré ça je tentais de rester debout devant elle. Ses lèvres, depuis le temps que j'en rêve, elle me les a offertes de son plein gré. Et bizarrement malgré mon poignet en sang ça m'a rendu heureux, cette sensation que je n'ai que rarement ressentie. Elle passa ensuite son pouce sur mes lèvres, mes yeux dévoraient les siens malgré ma vue de plus en plus faible. Elle s'aperçut ensuite de mon poignet en sang. Et d'un dernier geste de force j'attrapais ses joues avec mes mains, parlant de plus en plus difficilement .. T'inquiète pas pour ça et puis de toute façon j'ai plus envie de... mais mes mains lâchèrent ses joues sans que je le souhaite, des tournis de plus en plus intenses .. .. t'abandonner. puis je terminais par m'écrouler au sol en tournant légèrement de l’œil. Ce mélange m'est fatal, le stress, la colère, le dégoût, le manque de ma mère, la perte de sang et puis l'amour.

Il n'avait plus envie de m'abandonner et l'espace de quelques secondes, j'étais tout à coup heureuse comme jamais. Mais j'étais effrayée pour lui parce qu'il saignait bien trop. Je me suis mise à pousser un cri de torture et d'horreur quand il s'écroula par terre. Je suis vite allée chercher de la gaz et un bandage dans l'armoire de la salle de bain pour m'écrouler à ses côtés et lui attraper le poignet pour le soigner. Je le soignais, espérant que le saignement s'arrêterait et c'est ce qui se produisit mais il était toujours dans les pommes, alors je me baissais vers lui, lui déposais un baisé sur ses lèvres devenues un peu trop violettes à mon goût et lui dis Je reviens, je vais chercher de l'aide. Je finis par sortir de la salle de bain à toute vitesse, n'ayant pas mon portable sur moi et courait jusqu'au salon pour attraper le fixe et appeler les secours. Tout le monde me remarqua et une fois le fixe en main, attendant qu'on me réponde, je cherchais le père de Duncan parmi la foule, et une fois trouvé je lui pris la main et l'embarqua avec moi C'est Duncan, il a ... il ... Je me mis à pleurer de nouveau, de peur, et il ne fut pas bien plus longtemps avant qu'on se mette tous les deux à courir droit vers la salle de bain alors que je donnais notre adresse au secours. Je suis là je suis là ! Criais-je en glissant sur les genoux pour revenir près de mon amour pour ensuite lui caresser la tête et lui chuchoter Tout va bien se passer, les secours arrivent. Je ne savais pas s'il m'entendait depuis tout à l'heure ou si même il était encore conscient, mais je ne pouvais pas ne pas essayer d'être là pour lui et de le rassurer du mieux que je pouvais.

Je n'arrivais plus à parler, ni même à bouger. Mais j'arrivais à entendre quelques mots, quelques sons et sentir quelques gestes, comme mon bras bouger, comme si elle tentait de me soigner. Cependant j'étais totalement incapable d'ouvrir les yeux, ni même de lui dire une nouvelle fois au revoir, car bizarrement même si je voulais plus partir, je me sentais petit à petit rendre l'âme, comme si ma mère tirait sur mon bras pour que je la rejoigne, bien qu'elle ne ferait jamais ça, non elle voudrait que je sois heureux même si cela signifie être totalement fou et amoureux de celle qui partage ma vie depuis ma plus tendre enfance. J'ai aussi sentis ses lèvres chaudes se déposer quelques secondes avant de l'entendre dire qu'elle allait chercher de l'aide. J'entendais ensuite mon père hurler mon prénom, mais ce qui me brisa le cœur, c'est d'entendre Lily dans cet état, j'aurais tellement voulu ouvrir les yeux et la rassurer, mais plus le temps passait, plus je me sentais partir. Les secours arrivent me dit-elle, ou du moins ce que je comprenais car les mots étaient tellement flous, je comprenais de moins en moins et par miracle j'eus la force d'attraper sa main en ouvrir doucement les yeux, je ne voyais rien, si ce n'est sa silhouette, j'étais certain que cette ombre devant moi, que cette main que je tiens était à elle. Toutes ces années à la regarder je ne pouvais en aucun cas me tromper. J'ai besoin de toi.. Pour tant de choses mais surtout pour être heureux, j'ai besoin d'elle pour me donner la force de me battre, sans elle je ne suis rien. Ma main restait sur la sienne, avant que mes yeux ne se ferment de nouveaux, prêt à partir malgré les secours arrivent en trombe dans la maison de mon père. Je crois que je pars.. Mais je ne veux pas, non je veux vivre grâce à elle .. Avec elle.

J'avais tellement peur, je ne pouvais pas le laisser partir, alors je serais là, à ses côtés, jusqu'à ce qu'il aille mieux parce que non, je ne le laisserais pas rejoindre sa mère, quitte à être égoïste je m'en fichais bien à ce moment-là. Moi et son père étions tous les deux à côtés de son corps inerte, quand tout à coup il me prit la main et je me suis sentie de nouveau revivre avec plein d'espoir. Il finit par ré-ouvrir les yeux et me dire qu'il avait besoin de moi. Je serrais sa main pour l'amener ensuite jusqu'à mes lèvres et l'embrasser Je suis là, je reste avec toi. Pour toujours. C'était de bien grand mot, mais je ne pourrais jamais l'abandonner, je n'y arriverais plus jamais, même si ça ne va pas entre nous, parce qu'il reste la seule personne qui me connaît le mieux et avec qui j'ai grandi. Il est la personne que j'aime le plus au monde sur cette terre, et je ne peux que m'en rendre davantage compte alors qu'il est sur son lit de mort. Mais il refermait les yeux et je paniquais de nouveau même si les secours pénétraient dans la demeure. Reste avec moi Duncan, tiens bon, je t'en supplie. Le père ne devait pas comprendre ce qui se passait entre nous, pourquoi nous étions si proche tout à coup, mais il ne disait rien parce que ça devait lui faire plaisir de nous voir ainsi. Mais s'il savait ... Bref, les secours débarquèrent et nous poussèrent pour installer Duncan sur une civière. Nous les avons suivis jusque dans l'ambulance et nous sommes montés à bord pendant qu'il s'occupait de Duncan. Heureusement, une fois que l'ambulance on nous indiquait que son état était stable et qu'il allait s'en sortir ! Merci Seigneur ! Je pris alors son père dans les bras, tout en prenant la main de Duncan dans la mienne, parce que être séparée de lui m'était insupportable.

Tant de questions se bousculaient dans ma tête alors que j'étais inconscient, si jamais je survis, c'est quoi la suite pour nous ? On retourne à Harvard main dans la main ? Non c'est pas possible, je l'aime d'une force inimaginable, mais cette idée d'aimer ma soeur me torture encore et toujours, même si pour elle cela semble réciproque. Le regard des gens sur nous, le regard de ses amies sur elle.. Finalement si ça nous détruisait encore plus qu'auparavant ? Je ne sais pas, la seule chose que je savais et dont j'étais certain c'est qu'il était hors de question que je l'abandonne. Après lui avoir adressé une dernière phrase, un dernier mot je ne me souvenais plus de rien. Le trou noir total, puis après quelques minutes ou peut-être heures je ne saurais dire combien de temps j'étais dans les sapes, mes yeux se rouvraient de nouveau, voyant mon père et ma sœur se prendre dans les bras, puis elle je la sentais prendre ma main. L'espace de quelques instants je ne disais rien, le temps que mes yeux se climatisent à la lumière, puis je terminais par prendre la parole.. Mais que dire dans ce genre de moment ? Lui dire je t'aime, devant mon père ? Non, j'en suis pas capable, pas assez fort. Tu viendras acheter mon billet avec moi ? Cette phrase peut sembler débile et idiote, mais en réalité je lui avouais belle et bien que je comptais repartir à Harvard avec elle, même si cela sera bien plus difficile que prévu, que ce soit pour moi ou pour elle. Mais qu'importe je ne veux plus être séparé d'elle .. Je l'aime bien trop même si cet amour est interdit et destructeur.

La dernière fois que je m'étais sentie aussi mal était sans aucun doute le jour où j'ai tué ma mère. Tant de culpabilité qui m'avait détruit en un instant parce que j'avais perdu ma mère, celle qui a tout fait pour moi. Aujourd'hui, j'avais eu aussi l'impression de tuer mon frère, du moins celui avec qui j'ai grandi et que j'ai toujours détesté parce qu'il l'était. Tout se chamboulait tellement, et tous ces changements étaient limite insupportable, et même si je ne pouvais pas comprendre ce qu'il devait ressentir, je pouvais au moins l'imaginer, imaginer pourquoi il avait voulu en finir. Mais à présent je suis avec lui, et je ne le lâche plus. Même physiquement parlant parce que je tiens toujours ma main dans la sienne, et il finit par ouvrir de nouveau les yeux, et je me suis jetée à son coup tellement j'étais heureuse. J'en pleurais tellement j'étais contente qu'il s'en soit sorti. Il m'avait demandé si je viendrais avec lui pour prendre son billet, et je lui donnais d'abord un baisé sur sa joue, déviant de justesse de ses lèvres, vu que son père était présent, et que ça ne l'aurait très certainement pas fait. En fait ... Je l'ai déjà. Disais-je en lui souriant tendrement. Bon ok, peut-être qu'il le prendrait mal, mais il était pas dans une situation de force et il n'avait pas intérêt à se mettre en colère contre moi. Pour son bien. L'hôpital n'était pas bien loin et les ambulanciers l'emmenèrent aux soins intensifs, nous laissant le père et moi, seuls dans la pièce d'attente, espérant pouvoir bientôt aller le rejoindre. Le père attendit de savoir qu'il allait vraiment bien s'en remettre, pour me dire qu'il repasserait plus tard, voulant congédier tous les "invités" de chez nous. J'acquiesçais et me rendais enfin dans la chambre de Duncan, ayant poiroter pendant de trop longues minutes.

Comment un simple baisé peut me faire battre mon coeur tellement fort qu'elle sera capable de me réanimer seulement en m'embrassant ? J'espérais seulement que mon père n'ait pas vu lorsqu'elle a dévié ses lèvres au dernier moment. Puis en lui demandant de venir chercher mon billet avec moi j'aurais dû m'en douter, elle l'avait déjà ce foutu billet. Elle est incorrigible et très franchement je n'avais pas envie de l'engueuler pour ça, bien trop faible pour le faire et ça me prouvait encore une fois qu'elle tenait à moi, toujours sans que je sache vraiment pourquoi. Une fois à l'hôpital les médecins m'ont donné une chambre, non je vais pas rester ici ce soir, hors de question. Peu importe si je dois reprendre des forces je refuse de passer une minute de plus dans cette chambre, c'est trop glauque. Je préfère retourner chez moi pour ce soir, en espérant la voir, bien que ça reste toujours un sacré bordel dans ma tête. Tout a changé en si peu de temps et j'étais incapable de me projeter dans l'avenir. J'étais alors sur le point de me mettre assis sur mon lit, prêt à retirer ses infusions à la con pour soit disant me redonner des forces, j'en ai pas besoin de cette merde. Puis elle entra dans la chambre, restant à l'entrée. Mon regard se fixa au sien.. Je n'arrive toujours pas à croire qu'elle soit venue m'embrasser d'elle-même pour m'empêcher de partir, qu'elle ait accepté d'embrasser celui qu'elle a toujours détesté, celui qu'elle a longtemps considéré comme son frère. Je devais faire disparaître ce silence prônant dans la pièce et j'eus envie de lui poser cette question qui me trotte dans la tête depuis qu'elle m'a embrassé .. C'est quoi la suite alors ? On retourne à Harvard pour se voir seulement pour s'engueuler .. C'est ça? Pour reprendre ce train-train quotidien qui n'a cessé de me faire mal, bien que je le cherchais à cause de mon comportement souvent exécrable avec elle. Je terminais par attraper l'infusion pour la retirer, prêt à partir d'ici malgré le peu de force qui me reste.

Il était réveillé, bien comme il faut, et semblait avoir retrouvé quelques forces vu qu'il était à présent assis sur son lit, prêt à retirer l'infusion qui était planté dans son bras, mais s'arrêta en plein élan, me voyant dans ma chambre. Je le regardais, totalement perdue, ne sachant même pas comment réagir. Toute la pression et la peur était partie. Il parla le premier et on semblait penser la même chose. La suite ? Qu'est-ce qu'on allait devenir ? Comment ça allait se passer par la suite une fois rentrés à Harvard ? C'était vraiment bizarre ce qui s'était passé, mais je ne pouvais pas faire semblant cette fois-ci, plus de retour en arrière possible. Je me contentais alors de lui répondre Est-ce que c'est ce que tu veux toi ? Oui parce que après tout, il me faisait toujours chier alors que j'avais voulu la paix depuis longtemps avec lui, même si j'avais toujours compris pourquoi il ne l'avait jamais voulu. Seulement, maintenant ce n'était plus tout à fait ce que je croyais. Enfin, toujours aussi perdue, je ne savais pas du tout comment ça allait se passer, mais ce que je savais c'est qu'il devait se reposer. Je me rapprochais de lui alors qu'il s'était tout retiré du bras, pour poser mes mains sur son torse délicatement tout en m'approchant dangereusement de lui. Tu ne veux pas te reposer un peu avant ? Je ne pouvais plus lui donner des ordres, pas depuis qu'il avait essayé de se tuer, pas depuis qu'on s'est avoué des sentiments bien trop longtemps refoulés.

Visiblement elle n'en savait pas plus que moi sur la suite. Qu'est-ce que moi je voulais réellement ? À part elle j'en sais rien, mais suis-je capable de révéler mes sentiments au grand jour et d'accepter cet amour que j'éprouve pour ma soeur, j'en ai aucune idée. Je ne lâchais pas Lily du regard pour répondre à sa question. Non .. Enfin je sais pas .. La seule chose dont je suis certain.. je me taisais quelques secondes, ne terminant pas ma phrase, du moins pas pour l'instant. Je n'arrivais pas encore à m'y faire, à lui dire clairement ce que je ressentais pour elle. Depuis des années j'enfouis cette vérité au plus profond de moi. Mais tout a changé au court de cette journée, ou plutôt depuis notre face à face à l'aéroport. C'est que je te veux toi. lançais-je rapidement en évitant son regard, parlant presque dans ma barbe. Que faire une fois à Harvard ? J'en sais rien, mais c'est surtout ce qu'elle désire ? Elle ne m'en disait pas plus que moi, je ne savais pas ce qu'elle voulait vraiment, j'étais réellement dans le flou. Puis elle s'approcha de moi une fois mes infusions retirées de mon bras. Mon regard se bloqua sur ses mains posées sur mon torse. Je restais bloqué quelques secondes, ne sachant pas quoi lui répondre, ou plutôt me retenant de ne pas la plaquer contre moi pour reprendre ses lèvres. Je finissais par me lever de ce foutu lit, grimaçant légèrement à cause de mon poignet, mais peu importe. Mon visage près du sien, je terminais par lui répondre. Non je vais bien. Sa main était toujours sur mon torse, je passais la mienne sur la sienne pour la lui retirer .. Le serrant dans ma main sans la lâcher du regard. Tu devrais peut-être partir. Elle me rend de plus en plus fou..