Caleb&Thaïs + you didn't ask me to come with you, so don't complain !

« Rappelle-moi pourquoi je t’ai accompagné, et sans canne en plus ? » lança Thaïs à la volée après avoir exécuté un tango quasiment à la perfection avec son barman irlandais unique et préféré, Tommy. Celui-ci lui avait désespérément demandé de l’accompagner à cette soirée de gala où beaucoup de grands de ce monde se rendaient : ambassadeurs, hommes d’affaires, consuls… bref, ce n’était aucunement un endroit pour une grande gueule comme Thaïs. La preuve, à peine avait-on manqué de respect à son pote que déjà, elle lui proposait de montrer ce qu’ils savaient faire ensemble lors d’un tango certes osé mais particulièrement agréable pour les yeux… « Heu parce que tu m’adores ? » demanda-t-elle avant qu’elle ne le gratifie d’un sourire en disant long, non sans sentir bientôt une main se refermer contre son fessier musclé et attirant. Bien évidemment, la jolie irlandaise balaya la main de l’importun en deux temps trois mouvements, se heurtant à la même fois suffisante et insupportable de ce fils à papa qui avait précédemment défié son pote. Tommy s’était absenté pendant quelques minutes histoire de saluer un ami de sa famille et bien évidemment, Thaïs ne pouvait pas bouger : ce soir, hors de question que de prendre sa canne d’aveugle histoire de ne pas faire tache en prime. « Tiens donc, voilà joyeux premier » lui lança-t-elle sans espèce de respect particulier mais en même temps, il n’en méritait aucun : pour qui se prenait-il pour lui toucher le séant, lui entourer la taille et chercher à obtenir des faveurs qu’elle n’était aucunement disposée à lui offrir ? « J’vous conseille d’ôter vos sales pattes de fils à papa de mes deux sinon non seulement je vais hurler et vous faire une pub d’enfer, mais en prime vous allez pleurer une certaine partie de votre anatomie, c’est moi qui vous le dit ! » La blondinette avait beau être tirée à quatre épingles et particulièrement désirable dans sa robe, il n’y avait aucune raison objective pour que cet abruti de mes deux la tripote…

Nouvelle soirée, nouvelles obligations et nouvel ennui. Je n’aimais pas ces galas interminables où je devais me montrer sous mes airs les plus diplomates. En même temps, je ne l’étais pas et pour une fois, Eliah ne serait pas là pour me tenir compagnie et faire face avec moi contre l’adversité. Monde cruel. « Fils, surveille un peu ton cousin, je crains fort qu’il n’ait encore une fois abusé de l’alcool » me pria mon père tandis que je respirais l’air frais sur la terrasse. Ainsi, je n’avais pu assister à l’arrivée de Thaïs et de son cavalier et encore moins le tango pour le moins sulfureux. Assurément l’aurais-je sûrement mal pris étant donné les sentiments que m’inspirait la jeune femme. Je ne savais pas encore ce qu’ils étaient en réalité mais je n’étais pas idiot : mon besoin de la protéger, mon envie de massacrer tous les hommes l’approchant… Elle n’était pas seulement une amie et je me détestais d’éprouver si rapidement un élan aussi vif auprès d’une autre femme que Mary. En même temps, nous nous fréquentions assidument depuis le début de notre partenariat et la danse créait des liens qu’on le veuille ou non. « Comme il vous plaira père » murmurais-je en sortant les mains de mes poches de pantalon pour rejoindre la salle que je scannais des yeux à la recherche de Bastian. Visiblement, ce dernier faisait réellement des siennes et cette pauvre malheureuse semblait avoir du mal à s’en défaire. Allez savoir pourquoi, mon sang ne fit qu’un tour. Bon sang, je n’allais pas devenir protecteur de la veuve et de l’orphelin songeais-je avec ironie en m’approchant des deux jeunes gens sauf que si mes yeux n’avaient pas encore reconnu la silhouette de Thaïs, il semblerait que mon cœur oui d’où cet élan de possessivité et de colère retenue. « Bastian, lâche cette femme. Ton père te cherche » lâchais-je froidement. C’était un mensonge mais cet argument était le seul qui faisait réagir mon cousin, alcoolique et drogué sur les bords. Le mouton noir de la famille Weyss. C’est alors que je reconnus ma partenaire et le moins qu’on puisse dire, c’est que ma prise sur l’épaule de Bastian se fit plus forte. « Tu as deux secondes avant que je ne te règle ton cas » repris-je sur une tonalité largement plus agressive. Bastian du saisir le message car il la relâcha en rigolant bêtement. « Je ne savais pas que c’était chasse gardée cousin ! Toutes mes excuses my lord » plaisanta-t-il tandis que je prenais le bras de Thaïs pour l’éloigner. « Est-ce que ça va ? » lui demandais-je à défaut de lui demander ce qu’elle pouvait bien foutre à une soirée pareille.

Ce n’était décidément pas de chance, alors que jusqu’ici Thaïs avait réussi à très bien se tenir, voilà qu’un abruti lui gâchait la vie ET que Tommy n’était même pas dans les parages pour l’aider à s’en débarrasser… monde cruel. Qu’importe, la jolie irlandaise était prête à faire feu au niveau des menaces précédemment dictées au moment même où elle entendit une voix qu’elle aurait pu reconnaître entre mille : celle de Caleb. D’ordinaire déjà, Thaïs avait su développer une faculté à reconnaître les voix plutôt impressionnante mais avec l’allemand, c’était particulièrement vrai. L’irlandaise se refusait de son côté à décrypter ce que cela pourrait bien vouloir dire et si seulement elle avait pu posséder un regard un tantinet plus expressif, sûrement se serait-elle fait une joie de le remercier d’un regard. Tant pis, les mots devraient être ses alliés pour cette fois-ci. « Comment ça chasse gardée, non mais il a sniffé du terreau lui !! » s’exclama aussitôt Thaïs tandis que Caleb l’éloignait de cet abject personnage. « Charmant, ton cousin… franchement charmant ! » ne put-elle s’empêcher de noter tout en reprenant une respiration plus normale une fois qu’ils furent dans un endroit plus tranquille. « Merci pour ton aide… j’aurais bien demandé à mon cavalier mais je ne sais pas où il est, alors tu es tombé à point nommé ! Qu’est-ce que tu fais ici, par contre ? Allez, pour une fois c’est moi qui pose froidement les questions et toi qui répond… » Il ne fallait surtout pas le prendre mal : Thaïs s’amusait toujours de tout au dépit de tout le monde et ce sans méchanceté. Elle n’imaginait pas qu’il soit fils d’ambassadeur non plus !

« Chaque famille a ses moutons noirs, le nôtre c’est lui » haussais-je les épaules l’air de m’en fiche comme de ma première chaussette mais ce n’était pas le cas. Fut un temps, Bastian avait été mon meilleur ami, celui avec qui je m’éclatais pour relâcher la pression mais la vie l’avait rendu accro à des substances nocives et depuis, il errait comme une âme en peine et j’étais incapable de l’empêcher ou de mettre fin à son autodestruction. « Il n’a pas toujours été ainsi » m’entendis-je le défendre d’une voix qui manquait de panache. Sujet sensible même pour l’aborder avec elle. La seule personne avec qui j’en parlais, était mon père. C’est bien pour cela qu’il était venu me chercher moi et non n’avait mandaté une tierce personne. « Je ne sais pas qui est ton cavalier donc je ne vais pas pouvoir t’aider » marmonnais-je pour le coup rafraichit. Thaïs avait un petit-ami, quoi de plus naturel en soi mais ce constat m’énerva et me rassura dans un même temps. On peut dire que c’était un curieux mélange de sentiment. Je crois que je n’étais peut-être pas encore prêt à m’avouer une attirance concrète pour une autre femme que Mary. Des amantes d’une nuit, cela passait mais pour le reste, il était définitivement trop tôt. Cela ne m’empêchait pas d’avoir envie de casser la gueule à ce type rien que pour la forme. « Je suis le fils d’un ambassadeur allemand qui rêve de me voir prendre sa tête pour honore la longue lignée des ambassadeurs Weyss. Et toi, qu’est-ce que tu fiches là ? » demandais-je à mon tour d’un ton bourru.

« Oh pas besoin d’aide, il est en train de parler à un consul de je ne sais quel pays mais en même temps je n’y comprends pas grand-chose, c’est la première fois que je viens à une soirée pareille » avoua-t-elle sans honte car Thaïs était bien loin de faire partie de ce monde de fausseté ambulante et de calculs ô combien cruels. Autant dire qu’elle n’était pas à l’aise, surtout qu’elle ne pouvait même pas se fier à sa canne d’aveugle pour la guider et s’avérait extrêmement dépendant de son cavalier… mais merde, où était donc fourré Tommy ?! Il avait promis qu’il n’en n’aurait que pour cinq minutes à tout casser ! « Oh rien que ça ! Je vais devoir t’appeler ton altesse et te vouvoyer ou tu m’accordes l’insigne honneur de continuer à t’appeler Caleb ? » s’amusa-t-elle car décidément, tout ce sérieux, ce n’était pas pour elle. Thaïs accueillit cependant les compliments de deux invités masculins saluant son tango caliente avant de repartir à leurs discussions, ce qui lui permit de passer outre la question un peu brusque de son partenaire de danse pour mieux lui répondre : « J’accompagne juste un pote qui n’avait aucune cavalière. Je pense que c’est plutôt évident, je ne suis pas une fille d’ambassadeur ou d’homme d’affaires, tu devrais être au courant maintenant ! Mon barman de pote préféré est un héritier et m’a tellement suppliée pour que je l’accompagne que bonne poire, je n’ai pas pu lui dire non… quelque chose me dit qu’il aurait mieux valut que je me coupe la langue avant d’accepter, m’enfin ! »

J’avais bien envie de lui dire que de son cavalier, j’en avais rien à foutre mais j’étais tenu à un certain sens de la retenue et de la diplomatie sinon, je me serais pas caché surtout quand deux hommes la complimentèrent sur son tango. Ma première réaction fut de la fusiller du regard même si elle n’en avait pas conscience. Merde, je me sentais limite trahi alors qu’elle n’avait fait que danser une simple danse mais j’étais bien trop entier comme homme. Je ne dansais jamais avec une autre femme. Je me mentais à moi-même mais c’était tellement mieux de se donner le beau rôle dans l’histoire. « Tu regrettes peut-être ta venue ici mais il semblerait que tu t’y amuses bien quand même » ne pus-je me retenir de dire avant de fourrer mes mains dans les poches de mon pantalon. « Fils d’ambassadeur ou pas, je reste Caleb, l’argent ne rend pas un homme prestigieux et ce n’est pas parce que j’ai grandi dans une famille aisée que cela fait de moi un crétin décérébré ou une personne qui se prend pour le nombril du monde » marmonnais-je. De tout de manière, j’avais le droit à ce genre de réflexion tellement souvent que je ne les comptais même pas. Il faut croire que la sympathie ne se donnait qu’aux personnes pauvres ou de conditions moyennes. Dommage qu’elle ne m’accorde pas le même crédit qu’à son merveilleux pote. « Je crois qu’on te cherche. Visiblement, tu viens de retrouver ton cavalier, je te souhaite une bonne soirée Thaïs » ajoutais-je avec une certaine rancœur à l’idée de la laisser seule avec ce crétin. Je ne le connaissais pas mais pour moi, il était déjà une personne à abattre. Elle avait quand même dansé avec lui !

Thaïs entrouvrit la bouche de stupeur tant elle ne s’attendait pas à pareille animosité de la part de son partenaire de danse. Certes, il marmonnait et ne s’emportait en aucune façon, mais la jolie irlandaise commençait à comprendre quand il était en colère et lorsqu’il se conduisait juste comme un con… et là, en l’occurrence, elle était partagée entre la première et la deuxième option. « C’est quoi ton problème, la perfide Albion a frappé ?! Je n’ai jamais dit qu’être riche c’était être un salopard d’égoïste, et puis je ne t’ai pas insulté alors je ne vois même pas pourquoi tu montes sur tes grands chevaux ! Tu pars du principe que personne ne comprend ton humour et que tu n’es jamais compris tout court mais en l’occurrence, je faisais de l’humour et toi, tu te comportes comme le dernier des cons ! » Thaïs refusa de lui souhaiter une bonne soirée, partant du principe qu’il ne le méritait pas. Qu’il en passe une mauvaise justement, que ça lui fasse les pieds ! Ah, la blondinette n’était pas facilement vexée mais une fois la machine en route, elle en devenait facilement rancunière et mauvaise. Voilà pourquoi elle prit la main de Tommy pour qu’il ne l’accompagne sur la piste de danse, où un foxtrot était joué… cela devrait lui calmer les nerfs ! Enfin… qu’elle croyait puisqu’au bout d’un moment, son pote lui fit remarquer que l’homme avec qui elle s’était pris le chou ne la lâchait pas du regard. Il ne pouvait pas lui épargner ce genre de détail bordel ?! « Mon pote me dit que tu me regardes avec insistance, dis lui que c’est pas vrai et que t’en as rien à foutre histoire qu’il me lâche la grappe avec ça ! » Mais au même moment, Tommy était accaparé par un nouvel invité illustre, hélas… qu’importe, Caleb ne lui faisait pas peur, na !

Ce soir, je n’étais pas d’humour à faire de l’humour ni même à le comprendre. Je n’aimais pas les soirées de gala où je devais porter un costume à la con –je voulais bien les supporter pour les concours mais pas en dehors ; et en prime, il fallait que Thaïs soit présente qui plus accompagnée d’un très bel homme du moins d’après les critères de certaines femmes ici présentes. Aussi, c’est contrarié au possible que je la laissais avec ce bellâtre pour mieux aller prendre une coupe de champagne tout en surveillant du coin de l’œil Bastian occupé à se faire sermonner par mon oncle. Toutefois, je ne pouvais m’empêcher de revenir à ma partenaire occupée à danser avec un autre homme que moi. De tout de manière, je n’aurais pas dansé sinon ma mère n’aurait rien trouvé de mieux que de critiquer chacun de mes pas comme à son habitude. Malheureusement pour moi, il fallait que cet homme se mêle de tout pour mieux me coller la jeune femme entre les pattes. « Démerde toi avec ton copain, t’es assez grande pour régler tes histoires il me semble non ? Tu n’as qu’à lui dire toi-même » grognais-je de mauvais poil. Je n’allais quand même pas aller parler à ce connard pour lui dire : vas-y la place est chaude, fais toi plaisir. Elle n’avait qu’à se démerder toute seule avec ses histoires de fesses. « Caleb. Tu es là. Je me demandais combien de temps, tu allais fuir ta mère. Ah… je vois que tu es en galante compagnie. Oh vous êtes la jeune femme du tango. La prestance était là mais il y avait quelques lacunes au niveau technique. Vous devriez travailler sur la communion avec votre danseur mais également sur votre jeu de jambes. Il était faiblard sur quelques mesures » vint s’incruster ma mère. « Mère, tu sais très bien que je refuse de danser avec toi. Je n’ai pas envie de prendre un cours de danse en même temps » déclarais-je froidement m’attirant le rire taquin de ma génitrice. « Tu as toujours été frileux de te mesurer à une jury du Blackpool mon fils. Il serait peut-être tant que tu oublies ta recherche de perfection pour mieux ressentir la danse mais je pense qu’avant tout, tu devrais te trouver une partenaire. Mary.. » « C’est elle ma partenaire » grognais-je en montrant Thaïs.

« Mais c’est quoi ton problème, bordel ?! T’as bouffé du lion ou quoi ?! » Là, pour le coup, Thaïs nageait en pleine incompréhension. Un jour il lui promettait de faire des efforts et d’essayer de ne pas être comme un glaçon et le lendemain, il l’agressait ouvertement sans même qu’elle n’en comprenne la raison. C’était… usant. Mais la jolie irlandaise n’eut hélas pas le temps de reprendre la parole que la voix d’une femme plus âgée s’éleva dans l’atmosphère, critiquant légèrement sa façon de danser sans pour autant que Thaïs en prenne ombrage : cela devait être une professionnelle vu les termes qu’elle employait et puis… cette voix ne lui était pas inconnue, sans qu’elle ne sache pourquoi. « Enchantée, Madame. Soyez assurée que je prenne vos précieux conseils pour les appliquer à mes prochains entraînements. Mais vous devriez faire confiance à votre fils, il brillera sûrement un jour, il est extraordinairement doué » avoua-t-elle non sans posséder une voix extrêmement douce, pensant ses paroles tout en souriant de façon aussi sincère qu’elle le pouvait sans pour autant être en mesure de fixer son regard. Par chance, la mère de Caleb ne s’éternisa pas et laissa ainsi tout le loisir à la jolie blonde de retourner son attention et sa colère sur le jeune homme. « Je ne sais pas ce qu’il t’arrive et limite je crois qu’il vaut mieux que je ne sache pas mais si tu penses que tu vas pouvoir me prendre comme un punching ball parce que t’as les vers, tu te flanques le droit dans l’œil jusqu’à la conscience, vu ? Tu es peut-être un extraordinaire danseur Caleb mais t’es un foutu con le reste du temps, et si t’avais juste eu envie de m’inviter à cette soirée, il aurait peut-être juste fallut que tu me le demandes avant qu’un autre glandu le fasse ! » reprit-elle d’une voix posée mais froide, avant de ne lui donner un petit coup d’épaule pour mieux le dépasser. Pourvu que le banquet ne soit pas loin qu’elle puisse boire un verre…

Mon problème c’est que je crevais de jalousie, voilà où était mon problème mais plutôt me bouffer la main que de l’admettre à voix haute. Aussi, l’arrivée impromptue de ma mère m’évita de me dévoiler et me permis de me calmer du moins en apparence. « Mon fils est un bon danseur mais il pourrait devenir bien plus meilleur s’il laissait les émotions le gagner. Il est tellement dans le contrôle mais j’ai bon espoir d’obtenir enfin une danse. Sur ce jeunes gens, amusez-vous » déclara-t-elle avant de s’éclipser, m’arrachant un soupire d’agacement. Si seulement Thaïs en était restée là mais non, il fallut qu’elle rejette de l’huile sur le feu. « C’est ça ! » marmonnais-je avant de me retenir de la bousculer à mon tour mais même en colère, je ne pouvais décidément pas la laisser voguer dans l’inconnu. Aussi, je me hâtais après elle pour poser une main chaude sur son épaule. « Tu files droit dans un mur… Je t’amène au buffet » marmonnais-je car je ne pouvais pas la laisser se démerder toute seule. C’était au-dessus de mes forces et puis dans un sens, j’aimais quand elle se reposait sur moi bien que présentement, je devais être la dernière personne sur Terre dont elle voulait avoir à faire. C’est donc bon gré mal gré que je la conduisais vers le buffet. « Désolé. Pour mon comportement. Mauvaise soirée. » m’excusais succinctement avant de lui coller une flute de champagne entre les doigts. « Champagne. » lui expliquais-je d’un seul mot avant de soupirer. « Je… J’avais pas osé t’inviter. Je te laisse tranquille » grommelais-je sans avoir forcément envie de la quitter mais déjà, son cavalier revenait vers nous. Elle n’avait définitivement pas besoin de moi.