What the fuck ? ► Thélia

  Après qu'elle m'eut aidé à vérifié si je n'avais pas de côtes cassées, j'avais repoussé sa main et rabaissé ma chemise. J'avais bien vu à quel point ça l'avait mise mal à l'aise de faire une telle chose, mais dans le fond, elle avait été nécessaire. J'avais ensuite sorti mon téléphone de ma poche et l'avait posé sur le lit après l'avoir allumé. Le regard qu'elle posa dessus ne m'échappa pas. « Tu l'as vraiment mise. » Bah oui. Au moins à chaque appel que je recevais lorsque j'étais en Italie, je la voyais toujours avant et ça me remontait un tant soit peu le moral. « Oui... » Pourquoi ne l'aurai-je pas fait ? Puis une question s'était involontairement échappée de mes lèvres et je priait silencieusement pour ne pas qu'elle déclenche une nouvelle dispute. Mais dans le fond, je pensais qu'il était primordial de mettre les choses au clair. Je lui avais finalement annoncé que j'avais trompé Leyna avec Charlie et elle m'avait avoué avoir couché avec Marshall et ça me faisait réellement bien chier. Mais là ne s'arrêtait pas les choses. « De quoi je t'en veux ? » J'haussais les épaules, regardant sa chambre, réfléchissant à toute vitesse, cherchant les bons mots. « Pour tout. » Je n'osais plus la regarder ayez. Mais ce n'était pas une réponse suffisante. Il fallait que je m'explique. « De mal me comporter avec toi, de t'avoir laissée repartir seule dans cet avion, d'être resté en Italie. De m’énerver pour un rien, de faire le con, de me battre dans un ascenseur et de ne pas prendre soin de toi. » Oula. Ça faisait encore plus mal de lui sortir de telles paroles que les blessures que j'avais sur le corps. Je n'avais d'autant plus aucune excuse à part le fait d'être à cran.  « Et si tu veux retirer ton invitation pour Thanksgiving, je comprendrais. »

  « Tu dis n’importe quoi, il t'a bien tapé au visage apparemment. Tu as pas a t'en vouloir de m'avoir laissé ici et toi d'être resté en Italie, ni même de m'avoir laissé rentrer seule, c'est normal, c'était pour ta famille et puis t'es vite revenu finalement. Bon par contre oui tu t'énerves comme un rien, comme quand tu es rentré, c'était pas pour rien, je comprends que ça t'a pas plu, habillé ou pas, mais ta façon de me le dire c'était pas cool. J'avais l'impression que t'as pas confiance en moi et que tu voulais me blesser alors que je n'ai pas fiat ça dans le but de te blesser pour ma part. » Oh bah ça alors, je ne m'y attendais pas mais alors pas du tout. Elle s'était un peu plus rapproché de moi et je jure pour l'amour de Dieu, que si jamais je ne me serais pas retrouvé dans un état si piteux, je l'aurais prise dans mes bras. Mais là, si c'était pas elle qui le faisait, c'était impossible pour moi. Je secouais lentement la tête, au moins elle reconnaissait bien qu'elle avait eut tord avec les faits sur Avery.  « & pour Thanksgiving c’est hors de question que je retire l'invitation, sauf si tu veux plus être mon petit ami. » Hein ? Je tournais mon visage si vite dans sa direction que ça m'arracha une grimace. J'étais fou mais pas au point de la laisser tomber. A mon humble avis elle avait toujours pas compris ce que je ressentais pour elle. « Tu as raison...Nous sommes des personnes incompatibles. Je penses qu'il vaudrait mieux qu'on arrête là toi et moi. » Je tentais de garder un visage neutre, alors que j'avais fermé mon visage. Puis je me mis à rire doucement. Bon ok c'était pas drôle, elle allait véritablement encore plus m'en vouloir. « Voyons Elia, je suis fou amoureux de toi, loin de moi l'idée de ne plus vouloir être avec toi. Mais tu as raison, je m'énerve pour rien et je crois que c'est parce que je suis à cran. Mais cela n'excuse pas tout. Et j'ai confiance en toi bien sûr. Peut-être même plus qu'en Wyatt. » Je me mis à rire alors que c'était mon meilleur ami que je connaissais de toute ma vie. Même si Elia, je ne la connaissais que depuis quelques mois, c'était fou à quel point l'amour pouvait vous changer un homme. « D'ailleurs j'ai autre chose à t'avouer. Et là, je ne sais pas comment tu vas réagir, mais même moi je n'ai pas su quoi faire ou dire. Mais je préfère quand même que tu le sache. » Je marquais une pause attendant à ce qu'elle me donne le consentement pour la suite.

  Bon ok. Je devais reconnaître que l'espèce de blague bien sotte que je lui avais sortis sur le faite que je voulais la quitter n'était pas drôle mais alors pas du tout. D'ailleurs ça ne lui plus pas du tout puisqu'elle me fila un coup de poing à l'épaule m'arrachant une grande grimace. Aaah la mère qui m'avait mise au monde ! Qu'est-ce que ça faisait mal.  « Désolée » Tu parles, elle se vengeait voilà tout. Je levais une main en signe de paix.  « Pas grave, c'était légitime, je le méritais. » Puis je fis une nouvelle grimace, alors que je venais de lui dire que j'avais encore un truc à lui avouer.  « Qu'est ce qui a ? » Bon là, je présentais que les choses allaient de nouveau se corsées mais dans tous les cas je n'y étais strictement pour rien et je n'avais rien à me reprocher. « Oh ce n'est pas très grave. Enfin ça dépend du point de vue à partir duquel on se place. » Je secouais la tête cherchant quoi lui dire de plus.  « Il me semble que lorsque nous nous sommes rencontrés je t'en ai un peu parlé mais...C'est pas très glorieux. Lorsque je suis arrivé à Harvard, je suis tombé sur une fille de laquelle j'ai du resté amoureux trois bonnes années. Laisses tomber une vraie **** qui n'a fait que jouer. Fin bref je m’égare. Le truc est que, enfin tu es au courant que je possède mon propre appart, plus un autre que je partage en colocation avec Emrys ? » Je marquais une pause scrutant son visage.  « Deux jours après notre dispute dans la salle de danse, en sortant de l'appart sans Emrys, je suis tombé sur elle...sur cette fille. Elle venait d’emménager dans l'appartement juste en face. » Une coïncidence ? Le destin voulait juste me faire chier oui. J'inspirais donc, ne sachant plus vraiment quoi dire.  « Je voulais que tu saches que je suis le premier à être tomber sur le cul en la découvrant. La voir ça ma foutu hors de moi. Mais je voulais que tu l'apprennes par moi, que par de stupides rumeurs. » Pour ne pas qu'elle se fasse de mauvaises idées.

 « & ? » Je fis un signe avec ma tête prouvant qu'il n'y avait rien de plus à dire. Il y avait eu un début, un milieu et une fin. Bien que ce milieu soit casi inexistant. Maintenant c'était elle qui m'importait. Pas celle que j'avais aimé pendant trois ans et qui m'avait pourri mes premières années à Harvard. «  Et rien, il n'y a rien d'autre à ajouter, parce que je me fous royalement de cette fille. » Et je ne disais que la pure vérité. Mais là ça me posait une colle. Me croyait-elle ? J'étais persuadé que dans sa petite tête ça travaillait. Elle devait pas se fier à mes paroles et à mon humble avis, elle était déjà sûrement en train de s'imaginer les pires scénarios au monde. « Ca t'as fiat quoi de la revoir ? » J'ouvrais des yeux en ronds. Je le savais. Aiie. Je soupirais en regardant dans le vide. « Certainement pas le même effet que de te revoir toi après deux semaines. » Revoir Géorgia ça m'avait foutu hors de moi, revoir Elia ça m'avait métaphoriquement collé des ailes. Mais pas sur que ma phrase soit la plus pertinente au monde. « Ce que je veux dire c'est que je me fiche totalement de cette fille. Je ne te cache pas que la revoir ça fait drôle certes, mais c'est tout. Je me souviens même lui avoir mal parlé et qu'elle m'ait réprimandée du genre "Oh ça va Théophyl, ça suffit." » Et je mis à rire parce que jamais personne ne m'appelait par mon nom complet et les rares personnes qui le faisait, dont ma mère, c'était juste pour m'engueuler. « Enfin bref, j'espère que pour toi les choses sont aussi claires que pour moi. Elle ne représente rien du tout à mes yeux à l'inverse de ta personne qui représente tout et si jamais je devais te tromper, je le ferais avec Avery. » Je me mis doublement à rire. Putain mais arrêtes tes conneries Théo là ! Puis je me stoppais en mode j'ai rien fait et me mis à la fixer. « Pardon, j'arrête de parler, je raconte n'importe quoi. C'est la douleur, elle m'abruti. Tapes-moi Elia, vas-y je le mérite. »

 Lui raconter la vérité à propos de Géorgia s'annonça moins pire que de lui avouer pour Charlie qui m'avait coûté plus d'efforts ou alors que de lui demander si les dires de Marshall avaient été vrais. Et plus je tentais de la rassurer sur ce que je ressentais et plus je me disais qu'elle ne me croyait pas. Et ça c'était un vrai problème. Personnellement, si c'était elle qui devait m'apprendre que son ex-copain duquel elle avait été amoureuse pendant plus de trois ans vivait en face de chez elle, nos un mois de relation n'aurait rien signifié à mes yeux et j'aurais vécu avec ce sentiment nauséabond du fait que je ne faisais pas le poids. J’espérais de tout cœur que ce n'était pas ce qu'elle ressentait parce que de ce côté là, elle n'avait aucun soucis à se faire. Je venais de lui redéclarer mon amour et de lui dire qu'elle était importante à mes yeux, je ne savais d'ailleurs pas quoi dire de plus, vraiment. Quand je prononçais le prénom d'Avery elle se mit à rire. « Ca c'est parce que je préfères que tu me trompes avec cette fille plutôt qu'avec Avery. » Ouais, c'était parce qu'elle voulait se le garder pour elle hein ? Vu qu'ils avaient dormi tout habillés ensemble...elle m'assigna d'un coup de poing qui me fit de ma mauvaise pensée et m'arracha un sourire. « Ca parce que tu dis que des conneries. » Elle me recolla un coup de poing et je me surpris à me demander combien j'allais m'en prendre. « & ça parce que tu fais trop le loveur. » Puis elle s'approcha contre toute attente de mes lèvres et déposa les siennes dessus. Ah bah enfin ! Vive la bêtise qui rapporte le gros lot. Je posais une main sur sa joue afin approfondir un peu le baiser car depuis notre dernière dispute je devais bien admettre que ses lèvres m'avaient grave manqué. Haha j'étais le roi des cons quand je m'y mettais mais le jeu en valait bien la chandelle (a). Puis je reculai un peu mon visage et la fixais. « Moi, un loveur ? Pardon de te dire la vérité hein... » La vérité à propos de mes sentiments. Elle m'avait dit je t'aime, certes, mais ça ne m'avait pas totalement prouvé ce qu'elle ressentait pour moi. Et je devais bien admettre que je me posais souvent des questions, comme, celle qui me disait combien de temps allait-elle encore supporter mes conneries ? Un grand sourire apparut sur mon visage. « Je vois que malgré mes blessures, je ne suis pas si repoussant que ça, c'est bon à savoir. » Traduction décodée, en gros j'ai attendu tout la soirée que tu m'embrasses que dois-je faire pour que tu le refasses ?