What the fuck ? ► Thélia

« Je t'avoue que j'ai pas aimé ce qui s'est passé, comme tu es parti mais j'allais pas te laisser sur le pas de la porte, dans ton état, juste par rapport à ça. » Il fallait que je cesse de me comporter comme un couillon moi, c'était indéniable. Je me comportais souvent comme un imbécile aussi ces derniers temps, que j'arrivais par finalement me demander pourquoi elle restait avec moi. Néanmoins qu'elle ne m'engueule pas plus me choqua un peu. Je m'attendais à pire, réellement pire. « Non, bien sur que non. J'avais un soucis avec ma voiture, il était là et une chose en entrainant une autre, voilà, mais c'est tout » Mon soupire de soulagement n'aurait pas pu échapper ni à un sourd ni à un aveugle. Je serais mort cents fois plutôt que d'apprendre qu'elle l'avait aimé lui avant moi, si elle m'aimait véritablement. Je repensais n'empêche aux paroles de Marshall. Il avait dit il n'y avait pas que de l'huile moteur qui avait besoin d'être changé chez elle selon son humble avis. Je fis une grimace, espérant qu'elle ne la mette sur le compte de la douleur. L'enfoiré. « Alors ça ne s'est passé qu'une fois et s'était sans conséquences ? ... Putain. » Je secouais la tête l'air dépité, alors qu'ensuite je lui avais dit que moi aussi j'avais quelque chose à lui annoncer. Et ça n'allait pas lui faire très plaisir, mais c'était donnant-donnant. Et c'était après tout quelque chose que je devais lui avouer depuis ce jour ou elle m'avait dit son nom de famille et durant lequel nous nous étions mis ensemble. « Tu m'inquiète là. » Je levais mon regard pour l'ancrer au sien. Au y'avait de quoi se préoccuper en efffet. Je savais pas du tout comment lui annoncer ce genre de boulet que j’emmenais accrocher avec moi à la cheville partout où j'allais. « Tu te souviens de mon histoire avec Leyna et du pourquoi elle s'est terminée ? » Je marquais une pause fronçant les sourcils. « Et bien... Je l'ai effectivement trompé mais avec une personne que tu connais bien. J'en ai discuté avec celle-ci et on s'est mit d'accord pour que ce soit moi qui te l'annonce. » Aiie, le moment fatidique approchait, je ne pouvais plus reculer maintenant. « Enfin vaut mieux que tu le sache quoi...Si j'ai trompé Leyna, c'était avec...Charlie. » Et oui, t'as cousine. Terre ouvre-toi et avale-moi.

   « Oui qu'une fois et ça signifiait strictement rien, pour lui comme pour moi. » Bien. Déjà le fait de savoir cela c'était un véritable soulagement, je n'avais rien à dire de plus. Même si l'idée qu'elle l'avait fréquenté me dégoûtait. Pour lui dans tous les cas, je savais parfaitement que ça n'avait strictement rien signifié mais pour elle c'était une tout autre histoire mais qu'elle me le dise de vive voix, avec autant de sincérité m'incitait à la croire sans en demander mon reste. D'ailleurs pourquoi ne le ferais-je pas ? J'avais opté pour une expression qui disait "ok..." Mais c'était le soulagement total. Puis je lui avais annoncé pour Charlie et moi et je ne sus pas comment prendre sa réaction. Elle eut d'abord une expression assez choquée et je m'attendais alors au pire. Voir même à ce qu'elle me tape. J'étais déjà bien amoché, on verrait pas vraiment la différence.    « Ca signifiait quelque chose pour toi ou pour elle ? Y avait un truc avant ou encore ? » Hein ? J'ouvris des yeux ronds à mon tour, faisant une mine choquée presque dégoûter. J'adorais Charlie y'avait rien à dire mais non, jamais je n'ai ressenti plus que de l'amitié pour elle. « Non, jamais. On a fait n'importe quoi parce qu'on s'était soûlés avant. C'est à peine si on se souvient de la chose. » Je voulais rajouter que c'était elle que j'aimais mais je m'en abstenais. Quel abruti je faisais. N'empêche elle me renvoyait mes questions. Elle avait retiré sa main de mon visage et avait cessé de me soigner. J'eus soudain hyper mal sur le côté et je me plaquais une main dessus en grimaçant à mort. Ça m'apprendra à faire n'importe quoi. J'avais soudainement chaud, je me demandais même si j'avais pas de la fièvre. « Désolé d'avoir à te faire subir tout ça, je devrais peut-être rentré chez moi. » Je ne voulais pas plus l'embêter que ce que j'avais déjà fait avec mes questions et la vue du sang que je lui présentait.

 Je supposais juste le fait que je devais rentrer chez moi à ma petite-amie, ce qui ne lui plus pas du tout. « Hors de question tu plaisantes. Je t'ai dit que tu restes ici, t'es pas en état de rentrer chez toi ni d'être seul. Si tu veux je te conduis à l'hôpital ou tu restes ici mais tu vas nul part ailleurs. » Ah crotte elle avait dut comprendre que je souffrais le martyr mais tout ce que je voulais pas en plus s'était qu'elle n'ait pitié de moi. Vas-y, je devais me démerder tout seul, je vois pas pourquoi ce serait aussi à elle d'assumer mes conneries et de prendre soin de moi. Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine et avait employé un ton assez autoritaire. Je relevais néanmoins la tête dans sa direction en entendant le mot hôpital.  « Non, non pas l'hôpital. » Hors de question que j'y mette les pieds et que je me fasse hospitalisé pour x raisons. Si c'était le cas, ça viendrait sûrement jusqu'aux oreilles de ma mère et c'était bien la dernière personne que je voulais voir dans l'état dans lequel je me trouvais.  « Si tu veux je peux te prêter mon lit si tu veux te reposer. » Quoi ? Non, j'allais pas en plus la priver de son lit même si une idée me venait à l'esprit. Elle avait reprit son coton et était maintenant en train de s'attaquer à ma lèvre. Je me demandais si elle allait aussi vouloir fouiller mon corps pour voir l'étendu des dégâts. Je me mis donc à rire à cette pensée et pour la seconde fois, je stoppais sa main, embrassant presque ses doigts alors que je parlais. « D'accord mais à condition que tu restes avec moi. » J'imaginais pas la tronche de son gamin s'il décidait de venir sauter sur le lit de sa mère. Eh non, c'est pas ta môman dans le pieu que tu viens d'envahir, c'est son imbécile de petit-ami. J'avais envie de lui crier à quel point je l'aimais mais vu l'état dans lequel je l'avais mis, je l’imaginais bien me renvoyer mes douces paroles à la tronche, comme je le méritais.

 « D'accord mais si jamais ça va pas mieux je t'y emmène de force. » Je secouais littéralement la tête. Non pas question, je refusais d'y aller. Non pas parce que je n'aimais pas ce genre d'endroit mais principalement parce que je ne voulais pas me faire hospitalisé pour x raisons. J'acceptais donc sa proposition de rester dans son lit avec l'unique choix qu'elle y reste avec moi. « D'accord alors suit moi. » Oui en même temps, je n'allais pas non plus m'y aventurer tout seul dans son appartement. Elle m'aida à me relever du canapé, posant une main derrière mon dos, et me soulevant, je posais un bras autour de ses épaules afin de m'appuyer un peu non sans l'écraser avec tout mon poids, il ne manquerait plus que ça. Elle m'entraîna dans sa chambre et je pus en admirer la décoration qui lui ressemblait beaucoup à mon goût. En même temps que ce soit le contraire m'aurait énormément étonné. Je m'assis donc tout doucement sur son lit et je la remerciais d'un signe de tête. Qu'est-ce que j'avais mal bordel. « Tu crois que tu peux le faire ou t'as besoin d'un coup de main ? » Elle désignait mes chaussures et je secouais la tête, il ne manquait plus que ça, qu'en plus elle s'occupe de me déshabiller. « Non, ça ira merci. » Je m'en débarrassais et j'entrepris de m'allonger tout doucement sur son lit. Ça faisait mal. Je fermais les yeux péniblement, me poussant jusqu'à l'autre extrême du lit, pour qu'elle ait de la place de s'allonger elle aussi. Me passant une main sur le visage, je pus constater que je ne saignais plus et j'enfouissais mon visage dans l'un de ses oreilles, inspirant son odeur. Mais le simple fait de réaliser ce mouvement m'arracha un cri qui me préoccupa instantanément. Étant quand même en médecine, je me posais de grave question. Me replaçant sur le dos, je soulevais doucement ma chemise. « Elia...J'ai besoin de toi. » C'était plus un appel au secours qu'une demande mais une fois qu'elle fut à mes côtés, je remontais complètement ma chemise, lui prenant ensuite sa main. « Il va falloir que tu m'aides à vérifier que je n'en ai pas une de cassée. » Je parlais de mes côtes évidemment, le Marshall ne m'avait pas épargne cette partie de mon corps. Je plaçais donc sa main sur le côté de mon corps.  « J'aimerais que tu passes ta main dessus, et que tu appuies à chaque fois que tu sens quelque chose de dure. Il faut que j'arrive à sentir ton passage. » En cas contraire j'étais dans la merde. Mais qu'elle me touche me fit un drôle d'effet, surtout à cet endroit. Je ne pus que regarder son visage pendant qu'elle se concentrait presque pour moi. J'étais littéralement accro à cette fille.

 Bon apparemment, jouer les infirmières ne l'enchantait pas plus que ça et vu la tête qu'elle me servit lorsque je lui demandais de l'aide, je compris que ça ne l'enchantais pas plus que ça de me toucher mais là elle avait pas vraiment le choix. Il fallait que je sois sur que rien n'était cassé par là. « Tu plaisantes j'espère ? » Je secouais négativement la tète songeant qu'heureusement qu'elle s'était tourné vers la danse avec un sourire. J'avais alors placé une de ses mains sur mon torse pour la faire remonter jusqu'à son côté. Son contact m'arracha même un frisson alors qu'elle bougeait doucement sa main sur ma peau. « Tu sens ? » Ah c'était quoi que cette expression préoccupée ? Il n'y avait pas mort d'homme, je n'allais pas mourir pour une côte cassée. Du moins, normalement. Je secouais positivement la tête alors qu'elle terminait sa course jusqu'en bas de la cage thoracique et je fis alors glisser sa main sur mon ventre pour qu'elle atterrisse de l'autre côté afin qu'elle ne répète le même manège. Je grimaçais parfois sous la douleur mais c'était finalement uniquement du à cause des hématomes qu'elle frôlait. Une fois sûr de tout, je repoussais sa main doucement et rabaissais sa chemise. « Merci. » Elle en avait déjà assez fait pour moi. Je me sentais complètement pas à ma place dans son lit. Je sortis mon téléphone de la poche de mon jean, l'allumais et constatais que j'avais plusieurs messages, mais je le posais à côté sur son lit, dévoilant mon fond d'écran. Qu'elle trouve au moins ce geste mignon pour l'amour de Dieu. Puis je tournais ma tête dans sa direction et me mit à la fixer. « Tu m'en veux, n'est-ce pas ? » Je ne savais pas ce qui m'avait prit de sortir ça d'autant plus que le oui que j'allais me prendre en pleine tronche allait être phénoménal.