Thélia ✘ Trip to Italy

« Tu te moque de moi là non mais » Moi ? Mais pas du tout (a) J'optais pour la mimique la plus innocente que j'avais en réserve, avant de secouer la tête et de boire une gorgée de mon café noir et bien serré, ce qui m'arracha une grimace. « Je te propose véritablement tous les membres de mon corps. » J'avais volontairement omis l'épisode du livre rien que pour voir si elle comptait insister ou pas. « Comme quoi ? » Je lui avais expliqué que ce n'était pas grave si elle ne comptait pas parler pendant les 7 heures du vol, au contraire, elle pouvait tout aussi bien faire d'autre chose. Je m'appuyais nonchalamment contre le dossier de ma chaise, la fixant. « Je sais pas. Je pensais qu'une Cabot ça avait de l'imagination. » Je me mis à rire. Je songeais à ce qu'elle ne m'embrasse évidemment, durant la vol, de temps en temps, du bonheur à l'état brut. « En train de manger ? Tu me trouveras jolie même avec un sac sur la tête alors et même malade comme pas possible. » Bah quoi ? Elle était mignonne y'avait de quoi le reconnaître. Et oui je pensais aussi que malade ou avec un sac sur la tête, elle serait toujours très belle et sexy. «  Eh oui, c'est exact. De toute façon tu es sublime, peu importe ce que tu fais ou dans quel état tu te trouve. Tu n'as pas le droit de contester mes dires et de plus, je me demande ce que tu fiche avec moi. » Elle était belle, sexy, intelligente, généreuse et j'en passe. Je me demandais vraiment ce qu'elle pouvait me trouver. J'avais déniché la petite perle rare et le lui avais déjà dit d'ailleurs. Je finissais mon café avec une dernière grimace et attendait à ce qu'elle termine de manger. « On ne va plus tarder maintenant, manquerait plus qu'on rate l'avion. » Je me mis à rire. Ce serait comique, vu qu'on se trouvait à même pas cent mètres des portes d'embarquement.

« Mais non, ton livre c'est quoi vraiment ? » J'haussais des épaules en pinçant les lèvres. Elle lâchait pas l'affaire et j'aimais bien ça. « Très bien, ça s'intitule : comment dire à sa petite-amie qu'elle est formidable ? » Je me mis une nouvelle fois à rire face à ça. J'aimais bien la taquiner, surtout maintenant. D'une certaine façon ça me permettait de me réveiller. Puis on termina par parler d'idées et d'imagination. « J'en ai beaucoup je t'assure mais je suis pas certaine de t'avoir assez changé » Ah, ça c'était la phrase culte que je lui avais déjà sorti par deux fois. Un sourire moqueur s'installa sur mes lèvres. « Oh ne crois pas ça, mais, tu peux toujours essayer de me changer encore plus. » Mais j'étais quand même curieux et je voulais savoir à quoi elle songeait, qui puisse nécessité que je change encore plus ma façon de penser. « Pardon ? Tu veux que je te gonfle un peu les chevilles pour te mettre les idées au clair ? » Quoi ? Mais pas du tout ! Je secouais la tête, mais si elle voulait, je n'allais pas l'en empêcher. « Je vois que vous n'êtes pas d'accord avec moi, mademoiselle Kovalevski. Peu importe, je continuerai de penser que je ne vous mérite pas. » Il était vrai que je me demandais pourquoi je lui plaisais alors qu'il existait d'autres garçons, sur la planète. « Ca serait bien que plus d'avion puissent décoller en direction de l'Italie avant quelques jours » Non quand même pas, je devais assister à l'enterrement de mon grand-père, mais d'un certain côté, je ne voulais pas qu'elle vienne avec moi. Je voulais pas lui faire subir ça. « Tu veux me garder avec toi hein ? » Puis je me mis à rire. « Je vais payer je reviens » Je n'eus même pas le temps de réagir qu'elle s'était déjà levée pour aller payer. Je secouais la tête en croisant les bras sur ma poitrine, je n'allais pas faire une scène alors qu'il s'agissait d'un gâteau et d'un café. Elle n'avait pas intérêt à payer quoique ce soit en Italie. Elle était mon invité. Nous passâmes donc la porte d'embarquement et une fois arrivé dans l'avion qui était assez grand je me tournai vers elle. « Vu que je suis un petit-ami hyper gentil, je t'en prie si tu veux t'asseoir près du hublot. » Je lui fis un geste de la main, lui montrant le fauteuil avec un grand sourire. L'aventure allait pouvoir commencer.

« Bon ben je ne lirais pas alors » Je ne pus m'empêcher d'effectuer une légère moue avec mes lèvres. Elle ne voulait pas lire mon livre et je ne pouvais pas la blâmer pour ce détail puisque moi-même je m’efforçais de lui cacher le titre. «  Quel dommage. Tu apprendrais peut-être à dire à ton petit-ami qu'il est formidable ? » Je ne pus m'empêcher une nouvelle fois de rire, puis celui-ci se stoppa quand elle commença à énumérer toutes les qualités qu'elle pensait que je possédais. «  Pourquoi tu penses ça ? Parce que je suis pas d'accord non, tu es gentil, drôle, un peu fou, super sexy et canon, tu es intelligent, protecteur, tendre » Une expression ahurie s'était emparé de mon visage. Moi être comme ça ? Je ne pensais pas, non. C'était elle qu'elle était en train de décrire, non moi. C'est moi qui avais de la chance de l'avoir. « Tu ne penses pas vraiment ce que tu dis... » J'avais dit ça ainsi juste pour lui faire comprendre que je n'étais pas d'accord. De toute façon, cette fille me rendait fou, point barre. Je lui commentais le fait qu'elle avait envie de me garder avec elle et elle ne répliqua pas, se contentant de lever les yeux aux ciel, ce qui me fit rire. Puis elle paya, et on s'en alla rejoindre l'avion. Une fois dedans, je lui commentais le fait qu'elle pouvait aller s'asseoir contre la fenêtre. « Si tu préf ce côté vas y j'ai aucune préférence pour ma part. » Je secouais négativement la tête, j'étais sur au moins que si un homme venait à s'asseoir à côté de moi, ben je pouvais être sur d'être capable d'empêcher un cinquante pourcent de chance qu'il ait des vu sur elle. « Non, c'est bon. » Elle s'était installée sur le fauteuil et je venais m'asseoir à côté d'elle, mettant ma ceinture et me calant bien dans le siège. J'observais durant un instant les passagers prendre place puis lorsque ce fut fini, un steward indiqua que nous allions décoller. L'avion se mit donc en marche et commença à rouler sur le bitume. J'étouffais un bâillement et me calais contre Elia, posant ma tête sur son bras, tout en évitant de lui faire mal. Je fis semblant de fermer les yeux. « Bien, je compte sur toi pour me réveiller dès que nous serons arrivés chérie. » Un sourire apparut sur mon visage, elle sentait hyper bon d'ailleurs.

«  Si et chaque mot je pense, pourquoi tu penses ça ? » On m'avait évidemment déjà dit que j'étais gentil, beau et sexy et même Leyna qui une fois m'avait déjà qualifié de petit-ami parfait mais le fait de savoir qu'elle pensait ça concrètement sur ma personne, ça me fessait...bizarre. C'était moi qui pensait tout ça d'elle, ça ne devait pas être le contraire. Je croisais son regard et mon cœur se mit à battre la chamade. C'est fou l'effet qu'elle avait sur moi cette femme. J'hochais la tête lui prouvant que je ne comptais pas répondre. Puis nous étions montés dans l'avion et lorsque celui-ci avait commencé à se mettre en marche, je m'étais calé contre elle et avait posé ma tête sur son bras, lui demandant ironiquement de me réveiller lorsque nous serions arrivés. « C'est pas moi qui devait profiter de toutes les parties de ton corps que je voulais ? » Je me mis à rire, elle n'avait pas tord, mais vu qu'elle en profitait pas, je décidais de prendre sa place. « Oh mais quelle rabat-joie nous avons là ! »  Je reculais et relevais ma tête tout en la maintenant coller contre le fauteuil. Je me mis à l'observer et plongeais une nouvelle fois mon regard dans le sien alors que l'avion avait prit de l'altitude et volait déjà dans le ciel. Puis je me rapprochais d'elle, prit son visage en coupe entre mes mains et l'embrassais à pleine bouche. Une fois le baiser fini, je reculais mon visage avec un sourire moqueur. « Bonjour... » Ce que je n'avais pas remarquer était qu'une personne s'était assise à côté de moi, car nous étions sur une rangé de trois places. Je me tournai donc vers elle, surpris par un agréable parfum. C'était une superbe blonde sophistiqué. Ohh merci père noël. Je reportais le regard sur le dos du siège face à moi et me mordillais la lèvre afin de ne pas rire. J'étais fou. Je me demandais si Elia accepterait de se faire un trio avec la personne assise à côté de moi dans les toilettes du futur aéroport dans lequel on atterrirait, puisqu'elle m'avait confier avoir déjà fait des trio. Je tentais de reprendre mon sérieux et trouvais quelque chose à lui dire, en me penchant vers elle. Mais ce qu'était qu'une taquinerie de plus. « Tu sais, si tu ne veux pas de moi contre ton épaule, je peux toujours aller demander à la femme à côté de moi, de me prêter la sienne ? » J'optais pour une expression innocente alors que mon regard était rieur.

C'est moi, ou je venais de la froisser un tant soit peu ? Je me retenais de rire bien que c'était très difficile. Il me semblait à présent très simple de la faire sortir de ses gonds. Je me demandais même s'il lui arrivait d'être jalouse avec ses petits-amis parfois ou si elle était trop fière pour le montrer. Dans tous les cas, avec la superbe blonde qui s'était assise à côté de moi, j'avais de quoi tester sa jalousie. Lui répliquant que si elle ne voulait pas de moi contre son épaule, j'étais tout à fait capable d'aller demander à la blonde de me prêter la sienne, je dus reconnaître que je m'attendais à tout type de réaction sauf à celle dont elle fit preuve.  « Si tu veux vas y, fait comme chez toi  » J'ouvrais les yeux en grand et formait un O parfait avec ma bouche alors qu'elle avait mimé un faux rire à ma réplique. C'était trop comique. Je croisais les bras sur ma poitrine avec un sourire. « Eh bien... Tu es la petite-amie dont rêve tous les mecs ! Moi qui pensais que tu allais refuser, ton accord me va droit au cœur ! » Évidemment, j'avais utilisé le ton le plus ironique que j'avais en réserve. Je n'allais certainement pas ni demander ni poser ma tête contre cette femme que je ne connaissais même pas. De ce fait, je me déplaçais un peu plus vers l'inconnue avec un grand sourire, juste pour faire style que je comptais mettre main à la tâche, faisant semblant de chercher une position, sachant que ma petite-amie me regardait un tant soit peu. Puis avec un bref rire, je revins m'installer au centre de mon fauteuil sans décroiser mes bras et posait ma tête bien contre le siège en fermant les yeux et en soupirant. « Pff, ce que je peux en faire des conneries moi, alors... » Un sourire flottait quand même sur mes lèvres alors que je me demandais si Elia m'en voudrait. Si elle ne m'en voulait pas déjà alors qu'elle ne pouvait voir que mon profil.