APPRIX ► Happy to see you, I've missed you too.

Je m’excuserai tant qu’il faudra, j’attendrai le temps qu’il faudra pour qu’il me pardonne … Mais je n’allais pas lâcher prise. J’avais découvert un vrai ami chez Hendrix, quelqu’un qui était là pour moi alors que je n’ai pas su m’exprimer correctement chez les autres. J’ai réussi à me laisser pleurer sur son épaule, le sien, celui d’personne d’autre. Alors croire que notre relation n’est fait qu’à partir d’Andy et Briony, ce serait vraiment du gâchis. Il s’arrêta de marcher à mes excuses et je lui balançais la vérité. Pardon... ? C’est un cauchemar. Il me regardait de travers, comme s’il n’avait pas compris, comme si j’devais m’répéter… Non Hendrix, ne m’fait pas répéter, ça m’a fait trop mal la première fois. Tu as fait quoi ? Je baissai les yeux, puis la tête, honteuse. Je relevai les manches pour lui montrer mes poignets, les deux étaient bien marqués. Je tremblais, en ne sachant pas quoi faire ou quoi dire. Merde mais Apple pourquoi t'as fait ça ? Je déviais mon regard vers le vide, en déglutissant. Pourquoi j’avais fait ça ? Parce que ma vie ne tourne qu’autour de lui. Andy est mon tout, ma raison de vivre. J’l’ai toujours dis… et toujours pensée. Parce que je ne suis rien sans lui. Je haussais les épaules. ... Et si j'ai coupé court avec toi, c'est parce que j'm’attache à toi et je ne voulais pas t'faire fuir avec tout ça. Parce que j’connais parfaitement ton avis, tu partages le même que celui de la majorité des gens : Andy m’trompait, c’est « bête » de retomber dans ses bras. Oui, ce l’est peut-être… Mais je l’aime, il m’aime tout autant, et ce n’est pas moi qui est de trop dans le tableau… C’est elle. J'suis perdu... Et j'trouve pas mon chemin, j'ai besoin d'un putain d'signe j'en peux plus Je me suis mise à pleurer d’un coup, en ayant du mal à respirer : J’hyperventilais, là, juste comme ça. J’manquais d’air et j’savais très bien que j’manquais d’réconfort aussi.

J'étais choqué de ce que j'apprenais là d'autant plus une fois que je la regardais de nouveau, fuyant mon regard, honteuse de son acte... C'est lorsqu'elle releva ses manches que mon visage changea de ton et de couleur. De la colère je passais à l'inquiétude... Oui je m'inquiétais pour elle aussi étonnant que ça puisse être. Revenant sur mes pas face à elle, je lui demandais alors le pourquoi de cet acte, avant de poser mes yeux sur ses bras longuement, prenant même l'un d'eux entre mes mains pour passer doucement mes doigts sur les marques sur son poignet. Le regard peiné, je relevais alors les yeux sur son visage qui me fuyaient moi, elle tremblait et se sentait visiblement mal Parce que je ne suis rien sans lui. , haussant les épaules, elle continua ... Et si j'ai coupé court avec toi, c'est parce que j'm’attache à toi et je ne voulais pas t'faire fuir avec tout ça. , ça me bouffais... Ça me bouffais qu'on puisse en arriver là pour une personne, par "amour". Ça me faisait de la peine, qu'elle! Qu'elle qui semblait pouvoir s'en sortir en arrive si bas, j'avais l'impression de me voir en elle et c'est ce qui me touchait le plus, je ne voulais pas finir comme ça... Alors je ne voulais pas qu'elle finisse ainsi. Me mordant la lèvre je la regardais, l'analysais la laissant continuer J'suis perdu... Et j'trouve pas mon chemin, j'ai besoin d'un putain d'signe j'en peux plus avant de voir qu'elle se sentait de plus en plus mal. La regardant mes yeux se fronçaient de nouveau et un regard à gauche à droite et je l'attrapais aux épaules de peur qu'elle tourne limite de l'oeil devant moi avant de carrément la prendre dans mes bras pour caler mon menton contre sa tête, caressant ses cheveux d'une main en susurrant "Chuuut... C'est bon ça va aller. Tu le trouveras ton chemin... Tu verras..." mais pas maintenant... Il y a que le temps qui allait pouvoir l'aider, le temps et ses propres décisions vis à vis de ce qu'il se passait autour d'elle.

Mais j’étais sure et certaine d’une chose : J’aimais Andy et je ne voulais pas le perdre… coûte que coûte. C’est masochiste de s’infliger ce genre de relation… Je le sais. J’le sais parfaitement, que l’savoir avec Briony me ferait beaucoup de mal. Mais est-ce qu’être séparé de lui était franchement mieux ? : Tiens Briony, j’te laisse mon mari, il est tout à toi. Euh… non. Non c’pas comme ça que j’fonctionne. J’donne pas tout bonnement c’qui m’est le plus cher à la fille qui le mérite le moins au monde, j’suis désolée. Elle a trompée Hendrix, elle m’a trahi moi, comme elle a déjà trahi sa meilleure amie Keyla. Alors qu’elle soit avec Andy ? J’suis pas d’accord. Elle finira forcément par le tromper lui aussi, lui faire du mal… et lorsque ça arrivera, j’voudrai être encore là pour lui défoncer sa gueule de chienne… si je ne l’ai pas déjà fait avant. Ou alors pourquoi pas la taper deux fois plutôt qu’une ? Aller, j’me gâte.

Je craquais littéralement devant Hendrix, alors que je ne craque normalement devant… personne. Ou que très peu. En tout cas, là, le moins que l’on pouvait dire c’est que c’était la première fois que je parlais ouvertement de ma tentative. Et encore une fois, je parlais de mes problèmes à Hendrix et je lui disais comment je me sentais… Pourquoi ? Pourquoi lui, j’comprends pas ? Il me tenait par les épaules, et je fixai ses genoux en pleurnichant. Pauvre conne… Pourquoi tu pleures ? T’es vraiment faible. Chuuut... C'est bon ça va aller. Tu le trouveras ton chemin... Tu verras... Il me serra dans ses bras et doucement, je sentais la pression sur les épaules m’être débarrassées… J’me sentais d’un coup tellement bien, au chaud, en sécurité dans ses bras. J’rêvais peut-être secrètement de m’y retrouver pendant quelques temps, alors que j’essayais de l’ignorer et de l’oublier. J’enroulais mes bras autour de sa taille après avoir hésité, puis enfouit ma tête au creux de son cou. Je continuais de pleurer en ne sachant plus quoi dire ou quoi faire... Mais je ne voulais pas le lâcher. Au secours, help, j’suis dans les bras d’Hendrix et j’peux pas parce que j’veux pas m’en défaire !

Il était bizarre... Cet espèce de lien qui s'était tissé entre elle et moi. Comme un soutien, un réconfort qu'on ressentait en commun. on arrivait à se parler de choses qu'on ne disait à personne et c'est peut-être de là qu'était né mon attache pour ce petit bout de femme. Elle était touchante... Fragile . À croire que j'arrivais pas à résister à ces filles là. Fin quoi que tout doux! Faut pas comprendre ça de travers non plus. Je parle d'attache, pas d'amour, faut pas pousser mémé dans les orties. Mais voilà, entre Briony, Princesse, Elle et Lulla', je collectionnais les boules d'amour en somme. Quoi que.. Elles restaient toutes très différentes au fond. Enfin bref. Je la prenais dans mes bras, pour qu'elle se calme, pour qu'elle déverse ses larmes, sa peine, qu'elle relâche toute la pression car ça crevait les yeux, elle en avait cruellement besoin. Je comprenais là qu'elle était comme moi, à garder ses secrets, sa douleurs, sa peine, tout ça pour elle bien enfouis dans son coeur. Et là elle explosait. Je la serrais donc contre moi, la laissant m'enlacer pour nicher son visage dans mon cou. Regardant au loin face à moi, je la gardais ainsi de longues secondes, la laissant aller tranquillement car elle en avait besoin. Je continuais de caresser ses cheveux un petit moment, me foutant de ce que pourrait penser les gens qui passeraient autour. Je restais debout là à la rassurer... Jusqu'à ce que je me détache doucement après qu'elle se soit un peu calmé pour lui dire en penchant un peu mon visage vers le sien toujours en tenant ses épaules "On va aller boire un café qu'est ce que t'en dis..? Ça va te faire du bien..." oui rien de mieux que se poser au starbucks pour un bon café chaud. Je continuais en essuyant ses larmes de mon pouce "Je nous y emmène puis je te ramène ici ou chez toi, ok..?" tant que ça lui permettait d'aller mieux ouais, c'est ce que je ferais. Aaah Hendrix, t'es vraiment trop bon trop con quand tu t'y met, ça te perdra...

J’t’ai tellement bien là… J’m’étais enfin exprimé, enfin, tout était sorti. Ce n’était peut-être pas le bon endroit ou la bonne personne… mais ce qui est fait est fait et je ne regrettais rien. Je pleurais dans ses bras encore un moment, et je resterai jusqu’à ce qu’il ne veuille plus de ma petite personne. Cela dura encore quelques longues minutes, avant qu’Hendrix me relâche sans pour autant cesser le contacte physiquement totalement. On va aller boire un café qu'est-ce que t'en dis..? Ça va te faire du bien... Je me pinçais les lèvres et hochai la tête avant de lever les yeux pour plonger mon regard dans le sien. J’devais avoir une sale gueule là, les yeux tout brillants et le mascara qui part en cacahuète. Le pire ? J’m’en foutais, j’n’y pensais même plus. Hendrix m’avait serré dans ses bras et voulait encore me voir.

Il essuya mes joues avec son pouce et je reniflais après avoir inspirée un grand coup. Je nous y emmène puis je te ramène ici ou chez toi, ok..? Pourquoi est-ce qu’il était aussi gentil avec moi ? J’avais pourtant fait une belle grosse connerie que même Andy m’a engueulé hard pour l’avoir fait. Il se souciait de moi... il m’appréciait à ce point-là ? Il était pourtant convaincu il y a quelques minutes que je me foutais de sa gueule comme si je le prenais pour un gros con… C’tellement pas le cas, Hendrix. J’te prends pas pour un con. Jamais je ne pourrai faire ça !

Ok... Je me mordais la lèvre et sans même y réfléchir, j’enroulais mon bras autour du sien. J’voulais pas qu’il me lâche, ou qu’il me laisse à l’abandon… J’voulais encore le sentir là, près d’moi, quelques minutes.

Ce qu'elle venait de 'mannoncer avait changé beaucoup de choses... Déjà ma colère, ma rancune, qui s'était envolé en une seconde pour laisser place à de la peine et de la compassion. J'avais été bête de croire qu'une fille comme elle pouvait encaisser les choses comme moi. On avait sans doute vécu la même chose mais on était totalement différents et nos relations respective aussi... Je la serrais donc dans mes bras, lui permettant ainsi de tout lâcher un bon coup comme elle semblait tant en avoir le besoin. Je la gardais ainsi de longues minutes avant de lui proposer de me suivre, d'aller boire un café bien chaud afin de sécher ces larmes et de respirer un bon coup un peu loin de tout ça. C'est en hochant la tête qu'elle vint relever le regard vers moi tout en me répondant un petit Ok... pour ensuite venir enrouler son bras autour du miens "Aller, on y va.." pour me suivre jusqu'à ma voiture. Déposant un baiser sur le côté de sa tête, je la lâchais nous ouvrant les portières pour monter à bord et démarrer le moteur. Tout en m'attachant, je ne pu m'empêcher de lancer un regard à la banquette arrière et les souvenirs qu'elle contenait. Mais brièvement car je me remis très vite en place pour prendre le volant et sortir du parking direction le Starbucks...

Le serrer dans mes bras m’avait tellement fait de bien… C’était comme si, il y avait ce lien étrange entre nous, qui faisais que je ne pouvais pas me permettre de rester trop loin de lui. Est-ce que j’étais la seule à le ressentir ? Peut-être. J’me sentais coupable de l’avoir laissé en plan sans lui donner de nouvelles, et maintenant j’essayais de rattraper le temps perdu en le serrant, ni plus ni moins. Une fois le câlin terminé, je m’accrochais à son bras pour les mêmes raisons. Aller, on y va... Je marchais avec lui jusqu’à sa voiture et sentit ses lèvres sur ma tête. Comment est-ce que ça pouvait être possible au juste ? Qu’il prenne autant soin de moi, alors qu’on est probablement censé d’se détester à cause de nos maisons… et aussi parce que j’ai agis comme une vrai pute, que je lui ai laissé croire que j’allais bien. Je ne comprenais pas, mais je savais parfaitement que s’il était dans mon état et que je devais le ramasser, le consoler, je le ferais également. En si peu de temps, Hendrix était devenu important pour moi. J’embarquais dans la voiture et attachai ma ceinture en regardant par la fenêtre. Aussitôt, Hendrix démarra la voiture et se mit en route.

Il y a des liens comme ça qui se créaient sans raison, sans qu'on ne les voit venir, sans qu'on les attende. On ne peut que chercher à comprendre mais parfois ça ne sert à rien, il faut juste profiter. Je prenais donc soin d'elle, j'en avais et je sais pas, je m'en sentais obligé c'était comme ça. Je l'emmener donc avec moi commençant à rouler dans Cambridge pour rejoindre le Starbucks qui se trouvait non loin du campus. Me garant à la première place visible, je sortais de ma voiture un petit sourire lancé à Apple avant de fermer à clé la voiture et de revenir chercher son bras avec un sourire plus large comme pour tenter de l'amuser à jouer le gentleman de bal. Marchant jusqu'à l'entrée du Starbucks, chance pour nous il n'y avait pas trop de mon de à cette heure ci et regardant les tableaux je lui demandais "Alors tu vas vouloir prendre quoi?" moi pour le coup un bon café crèmeux serait le top.

Ouep, il valait mieux ne pas essayer de comprendre. Nous étions reliés par la compassion, mais aussi tout simplement par autre chose d’inexplicable. J’avais très certainement envie d’rester près de lui malgré le fait que je sois revenue avec Andy et même si ça pourrait être compliqué à expliquer ou lui faire accepter… J’ai trouvé un ami, et j’y étais bien trop attaché maintenant pour le laisser partir. Je sortis à mon tour de la voiture et regardait mon reflet dans le miroir pour essuyer mes yeux, avant de m’accrocher de nouveau au bras d’Hendrix. J’étais encore une fois étonnée qu’il se laisse faire et même pire : c’est lui qui m’avait offert son bras cette fois.

Je marchais avec lui jusqu’à l’intérieure et levai les yeux vers le menu. Alors tu vas vouloir prendre quoi? Café Moka. Lui répondais-je d’une petite voix avec mon petit accent british, en rougissant légèrement. Je préférais le thé, mais j’aimais bien la crème fouetté et le chocolat pour faire changement.

Je me trouvais parfois trop bon trop con, fin là pour le coup surtout avec Briony, puis maintenant Apple même si je sais pas, avec elle je voyais ça différemment. Mais merde il allait vraiment falloir que j'arrête de faire ça sérieux... Bref. Après un petit bout de route en silence on arrivait enfin et une nouvelle fois je jouais le chevalier servant en venant lui offrir mon bras à sa sortie de la voiture. Marchant jusqu'à l'intérieur je lui demandais donc ce qu'elle allait choisir et c'est d'un petit Café Moka. qu'elle me répondit donc tandis que je tournais un instant les yeux vers elle avec un petit sourire "Ok." avant de regarder une nouvelle fois le tableau tout en avançant car notre tour venait. Prenant l'initiative de commander je demandais alors "Deux cafés Moka s'il vous plait, avec le miens en venti s'il vous plait." ouais moi je prenais toujours tout en grand. Payant même je les remerciais invitant d'un regard Apple à me suivre jusqu'à une table le long de la baie vitrée qui donnait sur la rue. M'asseyant en face d'elle je lui donnais son café avec un nouveau petit sourire pour lui dire en l'observant "Starbucks ou le meilleur antidépresseur du monde." ouais car fallait avouer que venir ici ça faisait du bien, surtout un grand café plein de chantilly chocolatée. Non je disais surtout ça pour lui faire du bien et espérer un sourire aussi léger soit-il.