"Lost and insecure, you found me." |Billie&Julian|

The seventh thing I like the most that you do: you make me love You.

Julian jouait avec une mèche des cheveux de Billie quand elle lui demanda si elle pouvait l’entendre maintenant. Le brun releva les yeux vers elle et suivit son regard, vers l’armoire. Elle lui apprit qu’elle avait pensé à prendre sa guitare et l’étudiant lâcha un petit rire, fier de lui avoir appris à toujours emporter l’instrument avec elle. Un sourire malicieux au coin des lèvres, il lui répondit, misant sur sa non-motivation :

« - Si tu vas la chercher, je te joue mon morceau et la chanson que tu veux. »

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Ça ira, mon amour ; ça ira pour toujours.

Je haussai un sourcil en l'entendant me demander d'aller la chercher. Je savais qu'il pensait que je n'en aurais pas le courage et qu'il s'en tirerait ainsi. Et je devais bien avouer qu'il avait raison. Mais par pur esprit de contradiction, je grognai et embrassai son torse avant de pousser sur mes bras contre le matelas pour me redresser. Je sautai du lit et marchai jusqu'à mon armoire, roulant bien plus mes hanches que d'ordinaire et jetant un coup d’œil par-dessus mon épaule pour découvrir avec joie que mon déhanchement attirait bien l'attention de Julian. J'émis un petit rire et me penchai pour ouvrir l'étui et attraper ma guitare. Je revins sur mes pas et m'assis en tailleur au bout du lit en tendant l'objet à mon meilleur ami. « Monsieur est servi, » lançai-je avec un sourire provocateur.

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The seventh thing I like the most that you do: you make me love You.

L'étudiant râla silencieusement et roula sur le côté, pour ne pas perdre une miette du roulement de hanches de Billie qui s'assura qu'elle avait bel et bien l'attention de son meilleur ami. Elle revint sur ses pas et tendit sa guitare à Julian qui la sortit avec précaution de sa housse avant de s'assurer qu'elle était accordée.
Puis ses doigts se mirent à caresser les cordes, tirant une mélodie entraînante de l'instrument. Comme à son habitude, quand il jouait, il oubliait complètement tout ce qui l'entourait et jusqu'à la fin du morceau, il n'accorda aucune seconde d'attention à Billie, totalement concentré sur ce qu'il jouait. Quand il joua la dernière note, il releva la tête vers O'Connell et l'interrogea du regard. Son avis avait toujours été précieux pour le jeune homme, ça n'avait pas changé en deux ans.

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Ça ira, mon amour ; ça ira pour toujours.

Je bousculai sa cuisse d'une main en fronçant les sourcils lorsqu'il vérifia si ma guitare était accordée. Pour qui me prenait-il ? J'en jouais tous les jours ! Puis il commença enfin à gratter les cordes avec plus de vigueur et je m'allongeai sur mon flanc droit, posant ma main sous ma tête pour me contenter de l'observer. Il avait toujours cet air concentré quand il jouait, cette petite ride qui se formait entre ses deux sourcils et ce pincement de lèvres de temps à autres. La mélodie m'emporta loin ; très loin. Je vivais chacune des notes au fur et à mesure qu'il les produisait. Lorsqu'il termina et releva un regard anxieux dans ma direction, je me redressai et rampai à quatre pattes jusqu'à lui, joignant mes lèvres aux siennes un bref instant en passant une main dans sa nuque. Puis je posai mon front contre le sien avec un fin sourire sur les lèvres. « Magnifique. On sent toujours autant ta sincérité dans tes morceaux. » Mon ventre gargouilla à ce moment-là, et je levai mes yeux au ciel en secouant la tête. Je roulai sur mon dos et attrapai le combiné qui était sur ma table de nuit. « Je commande des tacos. Tu en veux ? »

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The seventh thing I like the most that you do: you make me love You.

« Magnifique. On sent toujours autant ta sincérité dans tes morceaux. »

Billie O'Connell ou comment faire voler en éclat la niaiserie d'un moment. Julian lui offrit un grand sourire, ravi que sa musique lui plaise toujours autant. Il avait joué ses premiers morceaux avec elle et lui avait transmis le virus de la musique alors qu'elle lui avait refilé celui de l'écriture même s'il était beaucoup moins doué qu'elle dans ce domaine-là.
Mais le fait de savoir qu'elle approuvait toujours ce qu'il jouait, c'était important, voir primordial pour le jeune homme qui avait pour habitude de lui faire écouter la moindre de ses mélodies quand ils vivaient ensemble.

« Je commande des tacos. Tu en veux ?
- Plutôt des fajitas pour moi, por favor bella. Et tu veux que je te joue quoi maintenant? »

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Ça ira, mon amour ; ça ira pour toujours.

J'acquiesçai et passai la commande lorsque la réception de l'hôtel décrocha. L'avantage était que je n'avais pas à faire un nouveau massacre de l'espagnol puisque la plupart de leurs employés étaient bilingues. Je raccrochai et ignorai la question de Julian, sautant à nouveau du lit pour filer dans le salon. Là, j'enfilai mon bas de bikini et passai le tee-shirt de Julian par-dessus ma tête. Je revins dans la chambre et lui jetai son boxer avec un petit sourire, lui indiquant de le mettre. Je ne saurai pas me concentrer sur la musique qu'il jouerait si nous restions nus tous les deux. J'allai ensuite m'asseoir vers la tête de lit, m'appuyant contre celle-ci en croisant mes jambes. « Ce que tu veux. » lui répondis-je enfin avec un sourire calme.

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Retour des bonnes vieilles habitude: Billie lui jeta son boxer au visage, signe qu'il devait se rhabiller. Il n'avait pas le droit de rester nu? Avec la chaleur qu'il faisait, elle aurait pu lui laisser ce petit plaisir.
Julian reposa la guitare sur le lit et se mit à côté du lit pour enfiler son boxer pendant qu'O'Connell allait se caler contre la tête de mit et lui disait qu'il pouvait jouer ce qu'il voulait.
L'Eliot remonta sur le lit et se gratta le sommet du crâne à la recherche d'une chanson qu'il avait appris récemment.

« - Je voudrais partir jusqu’à la mer, allongé sur le sable, prendre un peu l’air et sentir les embruns. Rester encore, rester jusqu’à m'en saler le corps. On serait juste Toi et Moi, près d’ici ou là-bas. Sans règles dignes et sans foi. Quand tu veux on y va. Toutes les couleurs du ciel, un plein de bouteilles: du rhum, du vin, du miel. Quand tu veux on y va...», commença Julian, grattant les cordes de la guitare et se balançant en prenant soin de bousculer gentiment Billie avec son épaule.

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Ça ira, mon amour ; ça ira pour toujours.

Pendant que j'allais m'appuyer contre la tête de lit, j'entendis Julian bougonner en mettant son boxer, ce qui me fit rire. Je savais qu'il aurait préféré rester nu ; la chaleur était intenable. Mais s'il avait fait ça, il aurait gratté deux notes sur sa guitare et j'aurais fini à cheval sur ses hanches à arracher mes propres vêtements pour remettre le couvert. Là au moins, je pouvais tenter de me concentrer sur la musique. Il entama une mélodie que je connaissais bien, placardant un sourire sur mon visage. Nous aimions tous les deux chanter en Français de temps en temps. Je bougeai mon genou au rythme de la musique et sentis l'épaule de Julian venir pousser doucement la mienne de temps à autres. Il termina le refrain et je décidai de prendre le relais ; je ne me sentais capable de chanter qu'en sa compagnie ou seule barricadée dans mon appartement. Je n'avais pas une voix dégueulasse, mais je détestais le sentiment de vulnérabilité qui s'installait en moi lorsque je chantais devant une foule, alors je ne le faisais jamais.

« Cachés par les dunes entre Terre et mer. Voler un peu de paix, des refrains à la mer. Bien sûr tu serais là, moi blottie contre toi. Je te raconterais ce rêve ; quand tu veux on y va .. » J'esquissai un petit sourire et le laissai terminer la chanson en continuant de l'observer jusqu'à ce qu'il joue la toute dernière note. « Ça m'avait manqué de t'entendre jouer .. » soufflai-je en baissant mes yeux sur mes mains.

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The seventh thing I like the most that you do: you make me love You.

Julian s'apprêtait à enchaîner avec le couplet suivant mais la voix de Billie s'éleva alors il se tut. Ce moment-là était l’un des rares où il pouvait l’entendre chanter. Si certaines situations ne la gênaient pas, si elle était du genre à relever la majorité des défis qu’on lui lançait, c’était une autre paire de manches pour ce qui était de la faire chanter.

« Cachés par les dunes entre Terre et mer. Voler un peu de paix, des refrains à la mer. Bien sûr tu serais là, moi blottie contre toi. Je te raconterais ce rêve ; quand tu veux on y va .. »

Billie s’arrêta, un petit sourire au coin des lèvres tandis qu’il reprenait le fil de la chanson et la finissait sans quitter la jeune femme du regard. Lorsque la dernière note résonna légèrement dans la chambre, Julian sourit d’un air charmeur.

« Ça m'avait manqué de t'entendre jouer …, avoua O’Connell, baissant le regard.
- A ton tour Billie. », le brun lui mit la guitare sous le nez, un air malicieux sur le visage.

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Ça ira, mon amour ; ça ira pour toujours.

« A ton tour Billie. » me dit-il en me tendant la guitare, la bougeant sous mon nez pour m'obliger à la prendre. Je lui lançai un regard grognon et finis par attraper l'instrument que je plaçai en travers de mes cuisses en me repositionnant un peu mieux contre les oreillers. Je grattai distraitement les cordes le temps de trouver un morceau à jouer, les yeux rivés sur le drap. C'était bien parce que c'était lui que j'allais le faire. Puis j'eus une idée ; une idée qui me fit sourire tendrement. Je m'éclaircis doucement la gorge et commençai la mélodie de Wonderwall. « Today is gonna be the day that they're gonna throw it back to you .. » chantai-je timidement en lançant un regard nerveux à Julian. J'avais des frissons sur tout le corps. C'était la chanson que nous avions écoutée en boucle le soir de notre première fois, nous endormant l'un contre l'autre au rythme de la musique. « By now, you should've somehow realized what you gotta do .. I don't believe that anybody feels the way I do about you now .. » J'ancrai mon regard à celui de mon meilleur ami et sentis ma respiration s'accélérer à l'instar de la mélodie.

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