In my head, in my head... ▬ Apple

C'était étrange comme sensation, mais vraiment agréable. J'étais là, allongé contre elle. J'étais habillé, elle était nue ; son corps m'attirait énormément, et pourtant, c'était tellement différent de tout ce que j'avais pu ressentir jusqu'à maintenant. Je n'avais pas envie de me jeter sur elle, mais profiter de l'instant présenter, l'admirer, j'aurais pu passer des heures à regarder son corps et mémoriser ses formes pour pouvoir ensuite les redessiner les yeux fermés. Elle était magnifique, sublime, parfaite. Ses lèvres retrouvèrent les miennes après qu'elle m'ait dit qu'elle était toujours bien en ma présence. Ça avait toujours été mon cas, en dehors de cette semaine durant laquelle ma peur avait pris le dessus. Elle me repoussa doucement, une main sous mon tee-shirt. J'aimais sentir ses mains sur mon corps, c'était fou, complètement fou. Je la fixai en l'écoutant puis baissai un peu les yeux, réfléchissant, m'attardant un instant sur ses lèvres. Je m'installai plus confortablement, toujours appuyé sur mon coude mais reposant ma tête sur la paume de ma main. De mon bras libre, je caressai doucement le bras d'Apple, du bout des doigts.

« S'il n'y avait que ça... Je ne peux pas briser mes fiançailles avec Elysia aussi facilement... »

Je relevai les yeux vers son visage, admirant une fois encore une fois la perfection de ses traits alors que ma main quittait son bras pour se poser sur sa hanche et ne plus en bouger. Comment en étais-je arrivé là ? Jusqu'à présent, j'avais toujours trouvé Ocean sympathique, et je me surprenais à espérer briser ses fiançailles avec Apple. J'étais vraiment dingue d'elle.

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Mes mains retrouvèrent son torse brûlant. La température de la pièce était certainement dans les trente degrés ici et il n’y avait pas d’air climatisé. Je commençais à avoir vraiment chaud malgré le fait que j’étais déshabillée alors je n’osais pas imaginer comment Andy devait se sentir. Mon ami – ou amant, je sais plus - s’installa plus confortablement, en me caressant le bras. Je passais les draps sur nos corps et me collai d’avantage à lui. Il faisait déjà chaud mais les draps avaient préservé leur fraicheur, ça faisais du bien.

- S’il n'y avait que ça... Je ne peux pas briser mes fiançailles avec Elysia aussi facilement...

J’avais eu mal au cœur à entendre ces mots-là. Ah ouais, Elysia… ils étaient fiancés par obligation ces deux-là. D’ailleurs mes parents encourageaient fortement les parents d’Andy parce que, je cite : « ils ont tout l’un pour l’autre ». Ils ont quoi exactement ? De l’argent ? Je soupirais et m’allongeais sur le dos. Je regardais la bague qu’Ocean m’avait offerte et la retirais. La main d’Andy sur mon bras se posait sur ma hanche et je scrutais la bague…

- Alors... on garde le secret...

Je remis la bague et regardait Andy à nouveau en soupirant. Je me sentais mal de la remettre devant lui mais j’étais aussi mal de savoir qu’Elysia portait la sienne présentement.

- On ne dit rien... à personne... je m’arrêtais aussitôt et me suis mise à penser aux conséquences. Je devrai assumer qu’Andy vive sa vie comme il l’a vivait avant. Je devrai accepter qu’il y ait d’autres filles que moi. C'est le mieux à faire, tu crois ? Parce que j'ai peur... j'veux pas qu'il y ai d'autre fille...

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Je regardais la jeune femme et lorsque je prononçai le nom d'Elysia, je vis un voile passer dans ses yeux. Bien sûr que ça la faisait souffrir, je m'en doutais, et je souffrais tout autant de la voir porter la bague de fiançailles d'Ocean... Mais à l'instant présent, il semblait que nous ne puissions rien faire, condamnés à rester cachés jusqu'à ce qu'une occasion se présente pour nous. Je l'observai regarder la bague qu'Ocean lui avait offerte, un pincement au cœur alors qu'elle la remettait à son doigt, si bien que je détournai le regard. J'allais devoir accepter qu'Ocean revienne sûrement vers elle, qu'il l'embrasse, qu'ils soient... en couple. C'était ça, après tout ils l'étaient, c'était moi l'intrus.

Je reportai mon attention sur Apple en l'entendant me faire part de ses peurs, la regardant dans les yeux et glissant tendrement ma main sur sa joue. Je ne voulais pas qu'elle ait peur, elle devait être aussi certaine que moi qu'il n'y avait rien à craindre.

« Apple... tu es la première à me faire ressentir quelque chose comme ça. Il n'y en aura pas d'autre. »

Ça allait me faire particulièrement bizarre d'aller voir ailleurs et je savais d'ores et déjà que même si c'était pour ne pas éveiller de soupçons, la culpabilité me rongerait, d'autant plus en sachant que c'était l'infidélité qui avait ruiné son couple avec Ocean. Je l'embrassai à nouveau, pour me rassurer autant que je voulais la réconforter, le baiser abritant une passion que je ne me connaissais pas jusqu'à présent. Je me redressai doucement pour me mettre au-dessus d'elle, prenant appui sur mon bras et mes genoux pour ne pas appuyer sur ses blessures. J'avais besoin de sentir son corps contre le mien, besoin de sentir sa chaleur et d'être dans ses bras.

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Si nous nous promettions fidélité, en ce qui concerne l’amour, je n’aurais plus peur. Évidemment dans pas longtemps Ocean aura terminé sa crise et sera prêt de ‘finalement’ se montrer avec moi en tant que fiancé. Je n’avais nul autre choix, comme Andy, de laisser les autres croire que j’étais fiancée à lui. À l’occurrence, je devais jouer un jeu de plus que lui… je devais réussir à le faire croire qu’il n’y avait personne derrière lui, lui faire que je n’aimais que lui alors que je n’aime qu’Andy. J’étais prête à mettre fin à ma routine pour lui mais pour le moment c’était tout simplement impossible.

- Apple... tu es la première à me faire ressentir quelque chose comme ça. Il n'y en aura pas d'autre.

Je lui souris et me mordis la lèvre inférieure. C’était donc ce que j’avais pensé… Andy n’avait jamais eu de ‘vrai’ petites amies, il n’avait jamais aimé qui que ce soit. Je me sentais déjà privilégiée d’être une bonne amie mais être celle qui fait battre son cœur est encore mieux. Je passais ma main dans ses cheveux alors que nous lèvres se retrouvèrent dans un baiser d’amour intense. Mon ami d’enfance s’accrocha au-dessus de moi en poursuivant ce baiser des plus doux, passionné que je n’avais jamais eu. Je me redressais afin de m’asseoir en ne lâchant pas ses lèvres, puis retirait son haut.

- J’te promets... Je le regardais droit dans les yeux en posant mes mains sur ses côtes. - Je sais que tu ne peux pas en dire autant et je comprends… mais… Je ne vais pas faire l'amour avec personne d'autre que toi. J'vais pas te tromper comme j'ai trompée Ocean. j'étais prête à le jurer sur ma tête, même si la sienne. S'il m'approche... j'trouverai 1001 raisons... j'veux juste t'appartenir, rien qu’à toi.

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Je me sentais terriblement bien, allongé sur elle. Il faisait chaud mais je m'en fichais, j'étais en contact avec elle et c'était tout ce qui importait. Ses lèvres me parassaient plus douces que le week-end dernier, mais je ne savais pas pourquoi. Peut-être parce que nous nous étions enfin confiés et que la première fois, on se découvrait alors que là... on se retrouvait. Je suivis le mouvement quand elle se redressa afin de ne quitter ses lèvres que quand elle s'écarta pour retirer mon tee-shirt et le laisser tomber au sol. J'étais à califourchon sur elle désormais, appuyant mon front contre le sien et les mains encadrant son visage. Elle n'imaginait sans doute pas le bien que ses paroles me faisaient, ne serait-ce que parce qu'elle les avait dites, et ce même si je ne pensais pas que c'était la meilleure solution. Je volai un nouveau baiser à Apple, furtif et léger.

« Tu sais... Il finirait vraiment par trouver ça bizarre... Je ne t'encourage pas à coucher avec mais si un jour ça devait arriver... je comprendrais. »

Après tout, elle lui avait dit qu'elle aimait le sexe, il finirait forcément par avoir la puce à l'oreille si elle refusait constamment de coucher avec lui, il finirait par comprendre qu'il y en avait un autre. J'embrassai de nouveau la jeune femme, caressant sa poitrine, puis ses hanches, son ventre, contournant son nombril du bout des doigts. Je voulais être le seul, qu'elle m'appartienne complètement tout comme je voulais n'être qu'à elle.

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Il n’avait même pas idée à quelle point je pensais vraiment à ce que je lui disais. J’étais prête à retourner aux sources, jouer les petites saintes devant Ocean pour me « préserver » que pour lui. Après tout, il y avait de quoi à avoir peur, j’étais quand même entrain de tromper mon fiancé avec lui. Mais je lui ai dit tout à l’heure, que j’étais même prête à rompre avec Ocean s’il me le demandait. Il fallait qu’il me fasse confiance, car je n’allais certainement pas le décevoir.

- Tu sais... Il finirait vraiment par trouver ça bizarre... Je ne t'encourage pas à coucher avec mais si un jour ça devait arriver... je comprendrais.

J’hochais la tête. Je ne comptais pas le tromper quand même, mais si ça pouvait le rassurer que je ne dévoilerais pas notre ‘secret’, ok. Il volait mes lèvres à nouveau et je me remis sur le dos en le laissant me caresser où il le voulait. Une fois le baiser terminée je gardais les yeux fermés et posait mon front contre le sien.

- Tu sais... Ocean n'est pas pressé... si ça s'trouve je n'aurais même pas à lui mentir. c’était vrai, après tout. Ocean m’avait fait la gueule l’autre jour sous prétexte que je n’avais pas envie de « lui » mais de « sexe » en général… tiens, le même jour auquel Andy est venu dormir chez moi. Je n'ai pas l'habitude de me forcer à faire quelque chose que je ne veux pas, de toute façon...

Je baissais les yeux et regardait son short. J’avais soudainement vachement envie de lui enlever, quitte à ce qu’on se retrouve nu l’un contre l’autre à discuter et se faire des câlins. Je n’avais pas précisément envie de faire l’amour, juste… de le sentir près de moi. Alors je l’aidais à retirer ses derniers morceaux en un coup et lui sourit.

- On devrait... arrêter de parler de lui et penser à nous plutôt, non ?

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Si Ocean n'était pas pressé et qu'elle pouvait ne pas coucher avec sans lui mentir, ce serait tout simplement parfait, et j'espérais que ça se passerait ainsi. Le problème, c'était qu'on ne savait pas combien de temps il nous faudrait attendre... Cela faisait déjà presque deux ans qu'Elysia et moi cherchions à rompre nos fiançailles et nous n'avions encore rien trouvé qui puisse le permettre sans ruiner également notre vie. Je souris alors qu'elle baissait les yeux vers mon short avec un regard que je commençais à connaître et qui me plaisait à un point qu'elle n'imaginait sans doute pas. Ce regard, il signifiait « j'ai envie de te déshabiller ». Je souris et glissai sur le côté pour retirer short et boxer, me retrouvant à mon tour nu sous les draps avec Apple. Je me tournai vers elle en acquiesçant, elle avait raison, on ne devait pas continuer à parler d'Ocean et imaginer le pire. Mon regard glissa alors le long de son corps et en dépits de ses blessures, je devais avouer qu'elle avait un corps de rêve. Je me mordis la lèvre, repensant à cette nuit-là où nous avions pris du plaisir ensemble. Avec ses blessures, je craindrais beaucoup de lui faire mal, un peu trop sans doute. Mais je pouvais faire.. d'autres choses, pour qu'elle en profite. Je glissai mes lèvres contre sa joue, passant mes bras autour d'elle pour la serrer contre moi et déposant un léger baiser sur son épaule avant de lui sourire.

« Hum, tu me fais beaucoup d'effet comme ça... J'ai le droit de ne pas être sage ? »

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J’avais vachement envie de lui. Je le déshabillais du regard avant de vraiment le faire. Cette fois, ce sera différent. Car cette fois-ci la pièce était éclairée et je pourrais le regarder. Une fois nu à côté de moi, il se mit à me dévorer des yeux et enroulait ses bras autour de moi pour me garder contre lui. Après un baiser sur mon épaule Andy coupait le silence :

- Hum, tu me fais beaucoup d'effet comme ça... J'ai le droit de ne pas être sage ? Je me suis mise à rire discrètement et reprit mon sérieux en lui caressant le dos doucement… Je pris un ton moqueur Ça tombe bien parce que j'crois que tu m'fais beaucoup d'effet aussi mais...

Bien sûr qu’il m’en faisait. Je lui souris et me levait ensuite d’un coup pour fermer les rideaux et m’assurer que la porte soit verrouillée. Je ne voudrais tout de même pas que quelqu’un se pointe par surprise pour demander à Andy s’il voulait faire une partie de volleyball. Une fois la sécurité assurée, je retournais auprès de mon homme afin de me faufiler dans ses bras.

- Maintenant... t'as le droit d'être ce que tu veux. lui ai-je donc dis, en me mordant la lèvre inférieure. Je m’approchais de lui et l’embrassais en déviant mes baisers afin de tracer le long de sa mâchoire et de terminer la course à son cou.

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La jeune femme sourit, le regard rieur alors qu'elle me disait que ça se pouvait bien que mes désirs soient réciproques, ce qui me fit sourire en retour. Elle se glissa rapidement hors du lit, fermant les rideaux par mesure de sécurité et verrouillant la porte afin d'éviter que quelqu'un n'entre. Heureusement que j'avais une chambre seul, si j'avais eu un colocataire pour la semaine, les choses auraient été plus compliquées.

J'accueillis Apple chaleureusement dans le lit, la serrant dans mes bras et soupirant alors que ses baisers dérivaient dans mon cou. Hum, si je voulais prendre mon temps, il valait mieux qu'elle ne s'attarde pas sur cette zone-là... Je la repoussai doucement pour l'allonger sur le dos, caressant encore son corps et partant à la recherche de ses zones érogènes puisque je n'avais pas encore l'honneur de les connaître vraiment... Je m'attardais sur ses oreilles, soupirant et frôlant le lobe de l'oreille. Puis je descendis mes baisers dans son cou, mon souffle chaud caressant sa peau alors que je l'embrassais et la suçotait en descendant toujours plus bas, mes mains glissant sur ses épaules, ses bras pour finir par entrelacer mes doigts à ceux d'Apple. J'embrassais désormais sa clavicule, puis sa poitrine avec laquelle je jouai un instant, le sourire aux lèvres. Je me redressai, le regard brillant et embrassai la chef des cabot une nouvelle fois, lâchant une de ses mains pour libérer mes doigts et les laisser s'aventurer entre les cuisses de la jeune femme, jouant avec elle.

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Jeune, je n’aurais jamais imaginée qu’un jour je ferais ça avec Andy. En fait, je m’étais toujours dit que je ne ferais jamais l’amour avant de m’être mariée avec celui que j’aime et qui vaudra la peine. Apparemment la vie nous surprend toujours et c’est le cas de ces derniers temps. Je veux dire, qui aurait deviné que Cora serait morte avant nous tous ? Que je serais témoin de ce décès et que j’aurais également pu y passer ?

Mais là, j’allais bien. Parfaitement bien et ce qui m’étonnait c’est que ce ‘bien’ n’était pas grâce à Ocean. Enfin, si. Si on regarde sous un autre angle on pourrait dire que c’est un peu de sa faute ! S’il ne m’avait pas laisser la voie libre, je ne m’aurais certainement pas permis d’ouvrir les yeux sur d’autres garçons. Je connais Andy depuis ma tendre enfance et avant ce soir-là, je n’avais jamais réalisé qu’il pouvait aussi bien me rendre heureuse comme il le fait présentement.

Andy me repoussait, comme si je n’avais pas le droit de m’impliquer. Il m’allongeait sur le dos et m’accola, déposant milles baisers dans la zone de mon cou. Soudainement j’eus une pensée pour le tatouage et déglutis ; je me sentais mal. Et s’il le remarquait ? Il ne fallait pas. Alors qu’il continuait son chemin jusqu’à ma poitrine, je fermais les yeux et lâchai un soupir. J’étais à l’aise, totalement à l’aise et je ne sentais aucun remords par rapport à Ocean : triste, n’est-ce pas ? Mais j’aimais Andy en toute honnêteté. C’était peut-être mal, mais pourtant si bon. Il lâcha mes mains en les faisant plutôt balader entre mes cuisses alors qu’il déposa ses lèvres contre les miennes pour une énième fois. Je ne savais pas si je devais agir ou si je devais plutôt me laisser aller ou si je devais plutôt entrer dans la partie.

Je décidais finalement d’attendre. Il m’avait repoussé alors que je ne faisais que l’embrasser, je n’avais évidemment pas compris encore qu’en fait, c’est que c’était la zone sensible et qu’il voulait prendre son temps. Je cessais donc le baiser et lui sourit.

- T'es plus sage que je l'aurais cru, en fait. lui ai-je donc dis, avant de rire.

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