In my head, in my head... ▬ Apple

Où avais-je la tête ? Je n'avais eu aucune raison de hurler comme ça, je ne pouvais pas désirer Apple à ce point-là tout de même. Et puis, nous étions tous les deux fiancés, et elle, elle l'avait fait par amour. C'était évident qu'ils finiraient par se remettre ensemble, mon cas avec Elysia n'était pas courant. J'étais un idiot, voilà, un abruti fini qui de toute évidence, s'était offert de faux espoirs. J'avais raison quand depuis le début, je me disais que je ne devais plus y penser, qu'il fallait que ça passe, que je ne devais pas ressentir cette attirance pour elle. Ou ce plus ? Peut-être bien que ce n'était pas simplement de l'attirance, mais plus que ça. J'avais refusé cette option dès le premier soir, mais aujourd'hui elle me sautait aux yeux et m'agressait comme une vérité qui fait mal.

Heureusement pour moi, Apple ne fit absolument aucun commentaire sur ma réaction... ou malheureusement, je n'en avais pas la moindre idée. Je venais de lui crier dessus, de m'énerver, de me trahir en faisant comprendre que la nouvelle pour elle et Ocean n'était absolument pas pour me réjouir... comment pouvait-elle passer outre ? C'était vraiment bizarre, elle semblait tout à coup redevenue calme. Une fois face à le fenêtre et m'y être de nouveau accoudé, je laissai échapper un profond soupir avant d'entendre la question de la jeune femme, rouvrant les yeux et tournant un peu la tête pour la regarder du coin de l'oeil.

« Quelle importance ? »

Pars, va-t-en, Apple, ta présence ici me fait du mal parce que je sais que je ne t'aurai pas. Je me passai les mains sur le visage, balayant le paysage du regard. Cette fois, le paysage et la légère brise ne parvenaient pas à m'apaiser.

« Laisse-moi Apple... »

J'avais besoin de temps, il me faudrait digérer la nouvelle et oublier ce qu'elle et moi avions fait, ce qui ne serait pas chose facile puisque depuis une semaine, je ne faisais qu'y penser, tous les jours, en songeant que ses lèvres me manquaient atrocement.

(Invité)

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- Quelle importance? Wow. Le choc.

Je regardais Andy se faufiler entre mes doigts. Tout ce que j’avais à faire c’est le regarder et me poser mille et une questions. Comment est-ce que je pourrais lui faire cracher le morceau ? Devrais-je rester calme ? Devrais-je partir ? Rester là ? Quoi faire ? Il me semblait pourtant évidant que nos petites plaisanteries étaient terminé. Nos petits jeux aussi. Et tout ça, dès que je lui ai laissé goûter dans mon lit. Qu’est-ce que je pouvais être naïve… je m’étais fait avoir comme une débutante ; il était pourtant évidant que je n’attirais personne, évidant que tout ce que j’attirais c’était seulement deux genres de mec : Les mecs qui se dit ‘fidel’ mais qui te joue dans le dos ou les mecs qui ne veulent que ton cul. Ouais. Andy était probablement dans la deuxième catégorie.

- Laisse-moi Apple...

J’étais fâchée. Mes mains sont devenues glacée en moins de deux secondes et je sentais la chaleur me grimper au cerveau. Je n’étais pas juste fâchée : j’étais en colère et triste à la fois. Je serrais les poings et fermais les yeux pour tenter de canaliser ma colère ; mais j’échouais.

- Quoi ? Non. Non je ne vais pas t'laisser ! Cette fois tu m'écoutes et tu fermes ta gueule !

J’ouvris les yeux et m’approchais de lui. Je posais ma main sur son menton et lui tournais la tête afin qu’il me regarde. Je n’allais certainement pas partir et garder tout ça à l’intérieure de moi. J’étais venue pour des réponses et j’en aurai :

- Quelle importance ? Tu t'fous de ma gueule, là ? T’es tellement centré sur toi-même que t’es même plus capable de faire la différence entre un mensonge et la vérité malgré le fait que j’sois la pire menteuse sur terre ! Ça te tuerais pas si, pour une fois, JUSTE UNE tu m’écoutes parler hein ? J’suis obligée de demander à l’hosto de t’appeler pour que tu viennes à moi peut-être ?

Je me calmais aussitôt. En retirant ma main de sa belle gueule. Je pensais aussitôt : Pourquoi elles, merde hein !? Elysia l’épouse, Chuck a son lit et oh, j’en passe surement !… Elles ne le méritaient pas, elles se foutent de lui. C’est sois pour l’argent ou pour le désir. J’avalais ma salive et sentit mon ventre se froisser.

J’étais amoureuse d’Andy McDougall et toutes les filles de la planète étaient à présent mes rivales.

- M..merde... Désolée... Andy, j'suis désolée j'voulais pas être comme ça...

(Invité)

Je lui avais demandé de partir, doucement. J'étais en colère, aussi bien envers elle, qu'envers Ocean, qu'envers le premier qui avait touché son corps, et envers moi. Elle était si calme, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle explose, d'un coup, me disant sans aucune gêne de fermer ma gueule et de l'écouter. L'espace d'un instant, je fus suffisamment choqué pour me laisser faire alors qu'elle tournait mon visage vers elle et je ne répondis rien, occupé à me demander ce qu'il lui prenait. Pourquoi devenait-elle folle comme ça ? Une mouche l'avait piquée ?

Je me redressai lentement, fronçant les sourcils et dévisageant la jeune femme qui s'était mise à crier. Elle explosait littéralement, et moi, j'apprenais simplement dans son pétage de câble que l'histoire selon laquelle Ocean et elle s'étaient réconciliés, c'était du bobard. Elle m'avait menti ? Elle avait fait ça dans quel but, pour me faire réagir ?! Rappeler le coup de l'hôpital me parut de trop. Elle retira sa main avant que j'ai pu la lui enlever moi-même, s'excusant de m'avoir hurlé dessus, mais c'était bien trop tard pour calmer mes nerfs chatouilleux.

« T'as bien intérêt à être désolée ! Tu m'as menti putain ! A quoi tu pensais en me parlant de ton couple avec Ocean ?! Tu voulais que j'te dise ce que j'ressens ? TRÈS BIEN ! Apple, tu m'obsèdes ! Je pense à toi quand j'me lève, je pense à toi quand j'bouffe, je pense à toi quand j'm'habille, je pense à toi quand j'suis dehors, je pense à toi quand j'me couche ! TOUT LE TEMPS ! Et ça me tue ! Plus j'essaie de t'oublier et plus je pense à toi ! »

Je levai les bras, me passant les doigts dans les cheveux comme si j'allais me les arracher et tournant le dos à Apple. Je n'en pouvais plus de toute cette pression, de cette tension, je voulais seulement que tout s'arrête, je n'y connaissais rien en amour et pourtant, j'en souffrais déjà. Putain quoi.

(Invité)

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- T’as bien intérêt à être désolée ! Tu m'as menti putain ! A quoi tu pensais en me parlant de ton couple avec Ocean ?! Tu voulais que j'te dise ce que j'ressens ? TRÈS BIEN ! Apple, tu m'obsèdes ! Je pense à toi quand j'me lève, je pense à toi quand j'bouffe, je pense à toi quand j'm'habille, je pense à toi quand j'suis dehors, je pense à toi quand j'me couche ! TOUT LE TEMPS ! Et ça me tue ! Plus j'essaie de t'oublier et plus je pense à toi !

Il passait sa main dans sans cheveux et je sentis mon cœur se déchirer en mille morceau. Je regardais partout en riant nerveusement. J’allais craquer encore une fois, il me rendait cinglée. Il me faisait faire des choses que je n’aurais jamais cru que je ferais. Je repensais à Ocean, puis à nous, comparant notre relation avec celle d’Ocean et moi. J’avais envie de vomir, envie de m’enfuir et ne jamais me retourner. Je voulais rentrer chez moi et pleurer jusqu’à déshydratation.

- Bien sûr que j't'ai menti ! Tu crois que j'l’ai fait pour gagner un concours peut-être, hein !? je marquai une pause pour reprendre mon souffle. Oh et puis FUCK, J'ABANDONNE, quoi ! En voilà d'autres putain de mensonges ! Peut-être qu'avec ça t'auras une raison valable pour ME FUIR : J'te HAIS, j’te DÉTESTE.

Je le regardais un moment avant de craquer. Je tapais le plancher avec mon pied comme une enfance de 5 ans qui fait la gueule puis je passais ma main dans mes cheveux en levant les yeux au plafond.

- Mais merde elle a quoi de plus que moi, hein ?!

Je serrais les poings et baissais les yeux pour fixer ses lèvres à nouveau. Mon obsession...Je fermais les yeux quelques secondes afin de reprendre mon calme. J’allais tellement, tellement me détester pour ça. Je retirais mon haut et le regardait ensuite, en me pinçant les lèvres. En voyant qu’il ne réagissait pas je me retournais et allait m’asseoir sur son lit…

- Quand tu seras prêt de négocier, fais-moi signe.

Je m’allongeais sur le lit et déboutonnais mon jeans avant de le faire glisser le long de mes jambes. Je reculais ensuite et m’allongeais sous les draps, où j’enlevais mes sous-vêtements… Je me rappelais ensuite de mes coupures qui n’avaient rien de séduisante et avalais ma salive.

(Invité)

J'avais une envie folle et soudaine de m'arracher les cheveux, je savais qu'au moins si je le faisais, j'aurais une bonne raison d'avoir mal, de souffrir comme c'était le cas. Mais pourquoi ? J'avais toujours fui l'amour comme la peste, j'étais terrifié à l'idée de m'attacher autant à quelqu'un, plus encore à l'idée d'en souffrir. Et là, mon pire cauchemar se réalisait, ça me tombait dessus comme une masse et j'avais mal... tellement mal ! C'était à en perdre la tête, j'avais l'impression de devenir fou et que n'importe douleur que je pourrais m'infliger serait toujours moins douloureuse que celle que je ressentais à l'instant présent, c'était de la torture à l'état pur. Je me retournai vivement vers la jeune femme en l'entendant se remettre à crier, s'énerver de nouveau. Et même si je savais qu'ils étaient des mensonges, j'avais mal d'entendre les verbes "détester" et "haïr" sortir de la bouche d'Apple en m'étant adressés. C'était fou de souffrir alors que je savais qu'ils étaient des mensonges autant que sa réconciliation avec Ocean. J'allais rétorquer, l'envoyer sur les roses, mais elle me provoqua du regard et la seconde d'après, elle retira son tee-shirt. Que faisait-elle ? Là, je ne savais vraiment plus quoi dire. Je m'enfermai dans mon silence, la fixant simplement et cherchant à comprendre, ce que je devais dire, ce qu'elle attendait de moi. Elle n'avait pas prononcé de prénom, mais je savais très bien qu'elle parlait de Chuck, lorsqu'elle demandait ce qu'elle avait de plus qu'elle. En vérité, la question était davantage ce qu'elle avait de moins. Mes sentiments. J'aimais Apple, véritablement, alors que Chuck n'était qu'une amie. Je suivis la jeune femme du regard alors qu'elle s'asseyait sur le lit en se déshabillant encore, détournant les yeux pour me passer à nouveau une main sur les yeux. J'avais l'impression que ma tête allait exploser. Je me rapprochai du lit à mon tour et m'assis à côté d'Apple, le regard glissant sur son corps avant de ne revenir à ses lèvres, que j'embrassai pendant quelques secondes, courtes, mais qui me firent un bien fou. Je finis par écarter un peu mes lèvres des siennes, caressant son visage d'une main.

« J'ai très envie de toi Apple, mais je ne veux rien faire, j'ai trop de respect pour toi. Je... je sais que coucher avec toi ne ferait qu'accroître les sentiments que j'ai pour toi et je ne vois pas du tout où ça pourrait nous mener... »

Je me perdis un instant dans ses yeux, passant un doigt sur ses lèvres auxquelles je ne pu résister davantage, me penchant pour l'embrasser à nouveau, le cœur battant. Ça me faisait trop de bien d'être là, avec elle. Beaucoup trop, même, je n'avais pas la moindre idée de la manière dont je devais gérer ça...

(Invité)

Il me rendait dingue. Il le sait ça, du moins, depuis que je venais de passer ma petite crise de colère sur Chuck et lui. Comment pouvait-il me faire autant d’effet ? Je n’avais jamais ressenti un truc pareil en pensant Ocean… je ne me rappelle pas, même à nos débuts, d’avoir autant envie de l’embrasser et de le sentir contre moi. C’est démoniaque, c’est le mal en personne. Je n’avais pas droit d’avoir des sentiments pour deux personnes… Et si ? Et si j’en avais que pour lui ? Je n’arrivais même plus à me voir tenir la main d’Ocean, je n’arrivais même plus à imaginer notre mariage, je n’arrivais même plus à me dire quoi que ce soit à son égard. Je ne pensais qu’à Andy, jour et nuit, je le vois littéralement dans ma soupe.

Je me déshabillais un peu devant lui avant de finir dans son lit toute nu. Il se levait et fini par me rejoindre… je pouvais le sentir réticent, je pense que c’est normal. Andy n’avait jamais eu de petite amie à mes souvenirs… du moins, jamais de ‘vraies’ petites amies. Il ne m’a jamais parlé d’une fille auquel il était tombé amoureux, même pas d’attirance quelconque. Peut-être était-il discret ou alors… ou alors j’étais la première. Il posait ses yeux sur moi avant que ce ne soit ses lèvres sur les miennes que je goûtais avec amour, passion et envie durant quelques secondes.

- J’ai très envie de toi Apple, mais je ne veux rien faire, j'ai trop de respect pour toi. Je... je sais que coucher avec toi ne ferait qu'accroître les sentiments que j'ai pour toi et je ne vois pas du tout où ça pourrait nous mener...

Je perdis mon regard dans le sien et fermais ensuite les paupières au toucher de ses doigts sur mes lèvres. Il m’embrassa encore, mais cette fois un peu plus longtemps, langoureusement. Je passais un bras autour de sa taille et accrochai le deuxième à son cou.

- .. Probablement droit au mûr... murmurai-je, avant de laisser un peu plus d’espace entre nos lèvres. Je le regardais dans le blanc des yeux. Mais je ne vais pas t'abandonner, Andy. J'te le promets. On affrontera ce mûr à deux. Je lui souris légèrement avant de reposer à nouveau mes yeux sur ses lèvres. Embrasse-moi.

(Invité)

Comment dire ce que je ressentais ? C'était indescriptible. Cela faisait une semaine que je rêvais d'Apple, que je pensais à elle chaque seconde, qu'elle me hantait et était présente à chaque geste que je faisais. Une semaine que je repensais à la nuit que nous avions passée ensemble, à ses baisers, ses gestes tendres et ses soupirs. Chaque fois que je la voyais, je voulais qu'elle soit aussi heureuse qu'elle avait pu l'être lorsqu'on couchait ensemble dans sa chambre et cela faisait une semaine que je me l'interdisais, que je me faisais violence pour me changer les idées. Et la voilà qui se trouvait nue dans mon lit. Ses blessures sur son corps étaient bien sûr toujours présentes et elle me rappelaient l'accident de voiture, que j'avais perdu Cora et que j'aurais pu la perdre aussi. Je sentais mon cœur se serrer et l'envie de ne plus la quitter s'emparer de mon être pour partager chaque seconde de sa vie, être toujours là pour elle.

Au moins, elle était honnête, nous allions droit dans le mur avec cette relation... et pourtant, elle me proposait de tenter. J'entrouvris la bouche pour parler, mais aucun son n'en sortit. J'avais vraiment peur et ça devait se voir dans mes yeux. Elle était mon premier amour et il fallait avouer qu'une relation dans l'ombre liant deux personnes fiancées mais pas entre elles, ce n'était pas courant. Et j'en souffrirais certainement. Mon cœur battait fort alors qu'Apple me demandait de l'embrasser, fixant mes lèvres. Je savais que si je l'embrassais encore, je scellais ce lien qui nous unirait. Ce serait un engagement. Je la dévisageai un instant, partagé entre l'amour que j'éprouvais pour elle et cette peur de souffrir qui m'avait déjà paralysé toute une semaine. Son sourire m'aidait. Je glissai une main dans ses cheveux et l'attirant doucement vers moi, je déposai une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes, fermant les yeux et attrapant l'une de ses mains de ma main libre pour en caresser la peau avec mon pouce. Il fallait que je lui fasse confiance. Si nous restions ensemble, tout irait bien...

(Invité)

Les faux espoirs n’étaient pas ce que j’appréciais le plus. Ocean m’en faisait surement, en me disant de l’attendre. « Ce n’est que pour deux semaines Apple, tu peux attendre »… Non. Non je ne peux pas attendre. S’il m’aime vraiment il n’aurait pas besoin de feu d’artifices pour éviter une pause, il n’aurait pas besoin de temps pour réfléchir. J’aimais Ocean, profondément, mais il y a quelques choses chez Andy… Quelque chose que j’ai toujours cherché, quelque chose qu’Ocean n’avait pas.

Je n’allais pas lui promettre la lune, ni même les étoiles, tiens. Je n’avais rien de spéciale, j’étais juste une fille ordinaire… voir plus que. J’étais quasiment vierge, mes expériences sexuelles se comptaient sur ma main contrairement à Chuck ou autre. Ouais, j’étais plutôt normal. Gauchère, végétarienne. Comme tout le monde j’ai déjà tentée de fermer le frigo lentement pour savoir à quel moment la lumière à l’intérieure s’éteignait ; comme tout le monde j’ai déjà cru que le cœur humain avait la forme d’un cœur en dessin ; comme tout le monde, sous la douche, je passe 25 minutes à me poser des questions existentiels et je passe les 5 autres minutes à me laver.

Mais aux yeux d’Andy, j’étais spéciale. Mon cœur faillit éclater tellement il battait à tout rompre, il s’approchait de moi afin de réaliser mon seul souhait... Nos langues se cherchent et s’enlacent, alors que j’encerclais mes bras à sa taille pour le sentir contre moi. Je me foutais de la douleur physique, tant que je pouvais être avec lui… Il prit ma main dans la sienne, en la caressant délicatement, j’en avais des frissons. Je rompu le baiser en posant mon front contre le sien et souris en murmurant…

- Tu sent tellement bon...

(Invité)

C'était absurde, totalement insensé. Ce que nous faisions ne rimait à rien et pourtant, rien ne semblait plus pouvoir nous arrêter, pas même ma peur de l'engagement, ni la fureur que ressentirait sans aucun doute mon chef de maison s'il découvrait ce qu'il se passait. J'ignorais comment j'osais me mettre volontairement dans cette galère, je ne me comprenais pas moi-même. C'était sans doute ça, l'amour aveugle, le premier, celui qui nous marque au fer rouge pour qu'on ne l'oublie jamais jusqu'à la fin de nos jours. Il était passion, confiance, non-sens, il ne fallait pas chercher à le comprendre, nous n'avions qu'à nous laisser guider par nos envies, nos désirs, et c'était ce que je décidais de faire depuis que je m'étais penché sur Apple pour l'embrasser, baiser qui désormais représentait le pivot de notre relation. D'amis d'enfance, nous étions devenus amants cachés.

Petit à petit, je m'étais allongé contre elle pour sentir son corps contre le mien. Apple rompit le baiser et je posai mon front sur le sien, les yeux fermés mais les rouvrant en entendant sa phrase qui me fit sourire. Je n'avais pourtant pas mis de parfum, c'était sans doute mon shampooing qu'elle sentait, et j'étais bien incapable d'en décrire l'odeur d'ailleurs. En appui sur un coude, je relevai légèrement la tête pour regarder Apple dans les yeux, lui passer une main dans les cheveux, un léger sourire aux lèvres. Je me sentais déjà plus à l'aise. Mon regard suivait ma main, qui glissa sur la tempe de la jeune femme, puis sur ses lèvres, son menton, son cou, sa poitrine... je relevai les yeux vers ceux d'Apple.

« Je me sens vraiment bien, là. »

(Invité)

Andy s’allongea sur moi, j’étais entièrement nue alors qu’il était toujours habillé. Je le complimentais sur son parfum, je ne savais toujours pas qu’est-ce que c’était mais c’était toujours le même qui m’obsédais. Cela l’avait fait sourire ; son sourire était tellement beau, il était tellement beau. Encore une fois je tentais de trouver un défaut sur son visage mais je n’y arrivais pas, je ne trouvais absolument rien qui pouvait me déplaire, rien !

Andy releva mon visage, je le regarde, il était tellement adorable à mes yeux. Ça me faisait tellement de bien d’être à nouveau près de lui comme ça après autant de temps à s’ignorer. Du moins, lui m’ignorait alors que j’étais plutôt occupé à courir après lui et le surveiller de très près. Il caressait mon visage avant de tracer son chemin sur moi.

- Je me sens vraiment bien, là.

Je le regardais un long moment avant de prendre la parole.

- J’me sens toujours bien, quand t'es là...

Et je regardais ses lèvres à nouveau. Ce qui me faisait un bien fou, c’était de me dire que j’avais le ‘droit’. Qu’il ne m’en empêcherait pas. À cette pensée un sourire se dessina sur mes lèvres et je scellais à nouveau nos lèvres dans un baiser discret et amoureux. Mes mains se glissaient sous son haut, et une fois posée sur son torse et reculais.

- On est seul, je crois... tout le monde est à l'extérieure... et…

Je fixais ses lèvres un moment et levais les yeux pour le regarder.

- .. J'veux être plus qu'une amie... J’avalais difficilement ma salive. Quitte à rompre avec Ocean...

(Invité)

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