DUNLY ❥ You're not my blood

Il ne me répondit pas à ma remarque comme quoi je ne lui demanderais plus rien si on est encore frère et sœur, que j'arrêterais dans tous les cas de le faire chier. Je disais ça parce qu'il m'énervait et qu'il se plaignait encore en me disant certaines choses qui ne me plaisait pas. Et il le comprenait parfaitement quand je n'étais pas contente - en même temps c'était rare quand je l'étais en sa présence - et c'est sûrement pour cela qu'il renchaîna quelques minutes plus tard en me traitant de Paris Hilton. Pourquoi je ne disais rien de pire comme insulte ? Parce que j'avais peur d'être trop méchante et qu'il ne veuille plus me parler au final, qu'il ne veuille plus m'aider. Je le savais mais je ne l'acceptais même pas, alors comment l'avouer à quelqu'un d'autre ? Encore moins à lui. Seulement, à sa remarque déplacée le coup parti tout seul et de suite. Je l'ai frappé sur la tête avec mon magasine. Bon pas de quoi en faire un traumatisme, ce n'était qu'un simple magasine et je ne voulais pas le blesser. Il allait bien se taire un jour non si je ne lui répondais plus ?! Si je suis stressée et si t'arrête pas de me faire chier, je pourrais devenir un peu plus violente. J'étais tentée de lui balancer encore une insulte, mais il allait se foutre de moi à force, alors je ne dirais plus rien. Je repartais ensuite dans ma lecture en espérant que la prochaine personne qui me dérangerait ce serait un docteur ou une infirmière. Seulement, je rêvais pour que ça soit le cas. Je n'arrivais pas à lire, ni à me concentrer. Je refermais d'un coup sec mon magasine et l'envoya sur la table puis répondis à mon idiot de frère Tu veux parier peut-être ?! Et pas de l'argent, parce que c'est loin d'être la chose qui nous manque, alors soit imaginatif pour une fois. Que ta saleté de drogue te serve à quelque chose ! C'était plutôt ça qui lui ramollissait le cerveau, mais je voulais lui faire comprendre qu'il n'y avait aucune bénéfice à se droguer. J'avais beau essayer de lui faire comprendre depuis des années, jamais ça ne marchait, mais c'était devenu une habitude à force je suppose. Comme les insultes débiles.


CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Elle ne devait pas être fan de Paris Hilton puisque la contre-attaque fut des plus violentes, enfin violent est un bien grand mot pour ce coup de magasine qu'elle m'a mis en pleine tête. Sur le coup je passais machinalement ma main sur mon crane, même si le coup n'était pas violent je ne m'attendais certainement pas à ça. Bon j'avoue que j'aurais préféré qu'elle m'insulte, au moins j'aurais pu lui répondre, mais je ne me voyais pas du tout la frapper, même doucement, alors je continuais de me toucher le crane en la regardant. Elle m'expliqua qu'elle pourrait être encore plus violente si jamais je n'arrêtais pas de la faire chier. C'était mal me connaître si elle pensait une seule seconde que j'allais attendre bien silencieusement qu'un docteur ou une infirmière vienne pour me piquer. Non, je voyais ma sœur seulement quelques fois dans le mois, lorsqu'elle avait besoin de moi, alors j'avais envie d'en profiter, de l'énerver encore un peu. Je connaissais les sujets sensibles à ne pas aborder avec elle, comme mon addiction aux drogues, notre père ou bien même son ex James, bref il y avait bien des sujets à ne pas aborder avec elle. Néanmoins aujourd'hui je voulais seulement l'emmerder un peu, je répondais donc à sa phrase d'un air toujours aussi sarcastique que tout à l'heure. Dans ce cas arrête de stresser, parce que moi je ne compte pas arrêter de te faire chier. Donc arrête de stresser, je ne tiens pas trop à me retrouver à côté d'Hulk, regarde tu commences déjà à devenir verte. Bon d'accord, elle était nulle cette blague, mais entre les surnoms de Lily et mes blagues débiles, le niveau ne volait pas haut chez les O'Callaghan. Un léger silence s'installa avant qu'elle ne ferme d'un seul coup son magasine pour rebondir sur mes propos, comme quoi elle ne pourrait se passer de mon aide. Elle fit même référence aux drogues que je consommais. Je me retenais de tout lui balancer en pleine face, lui dire qu'elle était l'une des principales raisons de ma dépendance, mon attirance pour elle, son départ en Afrique, bref toutes ces choses qui font qu'aujourd'hui elle me catalogue comme drogué. Je n'avais pas envie de m'énerver à mon tour, je préférais l'énerver elle, c'était tellement plus marrant. Que ma saleté de drogue me serve à quelque chose ? Oh crois-moi qu'elle me sert .. Mais vas-y, je t'en prie dis-moi le fond de ta pensée. Tu veux parier quoi ? Sachant que je serais gagnant dans tous les cas. J'étais certain de moi, enfaîte non, mais j'espérais qu'elle aurait toujours besoin de moi.

J'arquais un sourcil quand il me compara à Hulk. Lui non plus n'arrêtais pas de vouloir m'emmerder avec ses comparaisons à deux balles. Je ne l'avais jamais autant remarqué. C'était peut-être plus amplifié aujourd'hui, parce qu'on était à deux doigts de savoir si on allait faire parti de le vie l'un de l'autre encore, ou si on allait devenir de total étranger. Je ne savais même plus quoi lui répondre pour qu'il arrête de me faire chier. Je n'avais donc trouvé que la technique de l'ignorance en retournant à mon magasine avant de le fermer quelques secondes plus tard quand on commença à parler du fait que je serais toujours dépendante de lui comme lui il l'est de sa chère drogue, et je trouvais ça inacceptable, donc c'est sûrement pour ça que j'ai remis la drogue sur le tapis. Seulement, il ne se laissa pas faire évidemment, et ça m'énervait encore plus ce qu'il me répondait, parce que je lui avais lancé un défi et qu'il se croyait déjà gagnant. Vivement qu'on vienne nous chercher pour en finir avec cette piqure de malheur. Je voulais seulement rentrer et me cachait au fond de ma couette, toute seule. Ne sois pas aussi sûr de toi. Si je perds, tu me feras subir ce que tu veux pendant une semaine, et si je gagne, t'arrêtes de prendre de la drogue pendant une semaine entière aussi ! Bon c'était super dangereux ce que je venais de lui proposer parce qu'être son larbin ça ne me tentait carrément pas. Mais c'était une raison de plus pour me motiver à le rayer de ma vie et ne plus l'appeler en cas de besoin. Bien que je n'arrivais pas à croire que ça soit possible moi non plus. Je m'étais habituée à avoir un frère et à lui demander tout et n'importe quoi parce qu'il ne me refusait rien. Comment est-ce que j'allais faire maintenant moi ?!


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Elle avait trouvé le moyen d'esquiver mes comparaisons plus que douteuses, j'avoue que je faisais avant tout cela pour l'emmerder, mais aussi pour déstresser, car même je ne le montrais pas, je devais être tout aussi stressé que ma soeur vis-à-vis de ce test sanguin. Son regard se tournait de nouveau vers son magasine, mais rapidement elle tilta sur le fait que je comparais en quelque sorte son besoin de m'avoir à ses côtés pour l'aider, à ma drogue. Je n'aimais pas aborder ce sujet, je n'aimais pas devoir me justifier sur ma dépendance auprès d'elle alors qu'elle n'en avait rien à faire de moi. Elle me lança un défi, si elle ne m'appelait pas de la semaine pour que je l'aide, je devais arrêter la drogue pendant une semaine entière, pendant une semaine je devrais laisser de côté la seule chose qui me rendait bien, qui me faisait oublier Lily l'espace de quelques instants. C'était presque impossible pour moi, je baignais dans la drogue depuis des années que ça en deviendrait presque mission impossible de m'en éloigner, même une semaine. Néanmoins je n'avais jamais compris pourquoi elle n'aimait pas ma dépendance, je savais qu'elle n'était pas friande de ce genre de choses, mais je n'ai jamais compté pour elle, pourquoi vouloir que j'arrête de me droguer ? Pour ma santé ? Qu'est-ce que ma santé pourrait bien lui faire ? C'était donc pour cela qu'avant de répondre à son défi, je lui lançais une nouvelle pique en pleine face, cette fois-ci je ne rigolais pas, j'étais un peu plus sérieux. Tu gagnerais quoi à me voir arrêter la drogue ? Puisque tu en as rien à foutre de moi, tu m'as jamais aimé, que je claque d'une overdose, ça devrait te rendre service non ? Après cela, je m’adossais dos contre mon dossier, fixant droit devant moi le visage vide, attendant sa réponse, mais avant qu'elle ne puisse répondre j'acceptais son pari, l'avoir toute une semaine à mon service, ce n'était pas de refus. Mais ok je suis partant, de toute façon je suis sûr de gagner haut la main .. Et t'avoir une semaine comme domestique, ça te changera de tes habitudes, tu ne trouves pas ? Un sourire mesquin s'afficha sur mon visage, cette remarque faisait clairement référence aux faits que Lily a toujours eu quelqu'un pour s'occuper d'elle, souvent moi, je savais que ça n'allait pas lui plaire.

La question fatidique arriva et fallait bien que je m'en doute vu comment j'avais particulièrement insisté aujourd'hui. Et je m'en voulais déjà, parce qu'il allait falloir que je lui donne une raison valable, parce que je le lui devais autant à lui qu'à moi. Je ne connaissais même pas la réponse, mais j'en avais peut-être une idée. J'avais arrêté de le regarder quand il commença sa petite tirade comme quoi j'en avais rien à faire de lui et que je n'avais rien à y gagner qu'il arrête sa drogue pour une semaine. Je haussais simplement les épaules pour faire genre je m'en fous au final, sauf que c'était bien loin d'être le cas, et j'étais certaine qu'il ne s'y tromperait pas. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je réfléchissais à quoi lui dire, n'osant toujours pas affronter son regard. Je n'eus pas le temps de me défendre qu'il accepta mon pari. C'est bien pour ça que je te propose ça andouille ! Parce que oui même si j'étais trop chiante avec lui, je me rendais bien compte que j'abusais parfois, mais c'était ce que je voulais, je le faisais exprès. Mais je le sentais mal si je me mettais à l'appeler à l'aide, parce qu'il faudrait que j'obéisse comme un petit chien et avec lui ce sera comme aller décrocher la lune. Impossible. Mais je voulais être réglo alors si je devais perdre, je me plierais à ses règles ... Non ! De toute façon je vais gagner donc pas besoin d'y réfléchir. Seulement, ses paroles me revinrent en mémoire. Qu'il claque d'une overdose n'était en aucun cas la chose que je souhaite le plus pour lui. Je ne l'apprécie pas c'est un fait, mais ce n'est pas pour autant que je souhaite qu'il crève. Avant même que je puisse lui dire quelque chose dans le genre, on nous appelait pour notre rendez-vous. Je ne stressais plus pour l'instant, choquée par ses propos. Je m'étais levée et lui répondis J'ai déjà perdu ma mère, et même si tu n'es pas mon frère d'ici la fin de la journée, je t'ai considéré comme tel pendant assez d'année pour ne pas espérer ta mort. J'avais dis tout ça d'un ton assez sec qui aurait pu paraître méchant si je n'avais pas dit toutes ces choses qui ressemble à de la gentillesse avec mon frère. Prends pas la grosse tête, c'est sûrement la dernière fois que tu m'entends dire ce genre de chose. Et le moment de vérité allait nous tomber dessus d'ici quelques minutes. Au moins ma colère contre lui m'empêchait d'encore plus stresser.


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Le stress montait un peu plus à l'appel de notre nom, mais avant de nous y rendre, j'écoutais ce que ma sœur me disait par rapport à mes propos. Je dois avouer que je n'ai pas pris le dos de la cuillère pour lui dire cela, mais c'était le seul moyen pour que la tête de mule blonde qui me servait de sœur réagisse avec un minimum d'honnêteté. Elle commençait à se lever pour notre rendez-vous, mais elle m'avoua au même moment qu'elle avait déjà perdu sa mère lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant et qu'elle n'espérait pas ma mort. Malgré le ton sec qu'elle avait pris pour me répondre, un petit sourire s'afficha sur mon visage. Elle avoua malgré elle qu'elle ne voulait pas me voir entre quatre planches, bon certes personne ne souhaite à quiconque de terminer de la sorte, mais venant d'elle ça m'a fait légèrement plaisir, je ne saurais pas décrire ce sentiment, c'était comme si elle m'avouait que malgré nos désaccord permanent, j'étais un minimum important dans sa vie. Je me levais en même temps qu'elle, je réfléchissais à quoi lui répondre, mais contrairement à elle je n'allais pas me rabaisser et lui dire que j'appréciais ses paroles, en quelques sortes. Non, je voulais l'énerver encore un peu avant l'heure fatidique. En prenant un ton moqueur, je lui répondis avec un sourire moqueur sur les lèvres. Et pourtant quand tu m'as frappé tout à l'heure avec ton magasine, j'ai échappé de deux doigts à la mort, tu frappes fort Rambo. Cette fois-ci, peu de chance pour qu'elle apprécie de se faire comparer à un homme comme Rambo, sa féminité en prendrait un coup, même si ma comparaison ne volait pas plus haut que les surnoms que me donnait ma chère sœur.

Nous étions à quelques pas du moment crucial, allais-je perdre une nouvelle fois Lily, ou au contraire, serons-nous à jamais unis par le sang ? Franchement je ne savais pas ce qui était le mieux, passer le reste de mes jours à ressentir des sentiments pour ma demi-sœur, ou la perdre une bonne fois pour toute, devenant un illustre inconnu à ses yeux. Avant cela je réfléchissais une dernière fois à notre pari, je devais bien chercher quelque chose pour déstresser avant ce moment important dans notre vie. Je me demande bien ce que je pourrais te demander .. De laver mon linge ? Non c'est pas assez chiant. J'irais peut-être t'envoyer chercher ma came, j'aime pas trop la tête du mec qui me vend ma dose .. Tu en penses quoi ? C'était une dernière blague pas très drôle envers ma sœur, peut être la dernière qui sait ? Nous y étions enfin, mais avant toute chose je me tournais une dernière fois vers elle, la regardant dans les yeux comme rarement je l'ai fait. Dis-moi franchement, mais attention je ne te demande pas ça parce que ça m'intéresse ou quoi que ce soit, c'est seulement pour savoir si je dois supprimer ton numéro de mon répertoire .. Si jamais toi et moi nous n'avons pas de lien de parenté, je ne te reverrais vraiment plus? Quand tu me verras dans la rue je serais juste un inconnu comme un autre ? J'espère qu'elle n'allait pas prendre ça dans le sens où ça me ferait chier qu'elle m'oublie, même si c'était bien le cas.

Il m'aurait appelé Xena, ouais je l'aurais bien pris je crois, et j'aurais même pu en rire, mais là, avec ce Rambo et le fait que ça sorte de la bouche de mon frère, je ne pouvais que mal le prendre. Je crois que même s'il me disait qu'il m'aimait je le prendrais mal. C'est donc normal. Tapette va ! Ouais c'était facile, mais il l'avait cherché. Il voulait se foutre de moi, et moi j'étais prête à rebondir, comme toujours entre nous. Je crois qu'on serait bien placé pour faire un concours des frères et sœurs qui tiennent le plus longtemps en s'envoyant des pics. Mais on allait bientôt devoir arrêter face au docteur parce qu'on garde toute de même cette éducation de "prestige" qui fait qu'on respecte les autres. Entre nous, ça ne marche évidemment pas, essentiellement par ma faute, mais ce n'est pas pour autant que je suis malpolie envers les autres. Mais le chemin avec mon frère n'était pas fini. Le moment où il me confia qu'il ira peut-être m'envoyer chercher sa came à sa place, je me sentis bouillonner de l'intérieur. J'en avais marre de ressentir ça, de m'inquiéter pour sa foutue drogue. Je ne lui répondis pas tout de suite, j'essayais de me calmer, mais je finis par exploser intérieurement en lui répondant Fais gaffe, elle pourrait très bien s'égarer avec moi. Oui une saleté de menace. Je ne lui disais rien à propos de sa drogue, je le laissais faire, mais s'il osait me mêler à ça, oh je ne me gênerais certainement pas. Que je sois à son service ou non ! Qu'il ne pense pas vraiment ce qu'il pense ou non ! Je n'allais pas être la raison de sa mort, bien que parfois je me demande pourquoi il a commencé la drogue. C'est toujours un sujet que j'aurais voulu aborder avec lui. Mais il m'exaspère tellement ! J'avais peut-être un peu peur de sa réponse aussi je suppose. Puis alors que je croyais notre conversation enfin finie, voilà qu'il se planta en face de moi, me déstabilisant par la même occasion et me parla bien trop franchement. Je me sentais encore moins à l'aise. Je l'écoutais et quand il eut fini, je le fixais droit dans les yeux à mon tour, ne sachant pas quoi lui répondre, puis j'eus le courage ou la lâcheté j'en sais rien, de finalement lui dire ce que je pensais Non. C'était on ne peut plus clair il me semble, bien que j'avais répondu toujours sur le même ton de colère à son égard. Mais j'étais surtout en colère contre moi-même d'avoir été aussi faible, mais le stress ne me réussi pas, et s'il reste mon frère, il va en baver. Mais s'il ne l'est plus, sur qui je vais bien pouvoir me défouler ?! Je l'ai alors dépassé sans le regarder davantage, et je suis allée m'asseoir pour qu'on puisse enfin prélever mon sang et me dire si ce Duncan de malheur était réellement mon frère. Mon pouls s'était considérablement accéléré et je n'arrivais pas à savoir si j'avais envie qu'il soit encore mon frère ou non.


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C'est bien ce que je pensais, Lily n'était pas fan de John Rambo. J'aurais pu lui dire qu'elle lui ressemblait physiquement dans le seul but de l'énerver une bonne fois pour toutes, mais en disant cela j'étais certain de la mettre à bout, qu'elle allait atteindre un point de non retour. Et pour preuve, elle aurait pu me répondre avec une insulte dont seule elle avait le secret, me donnant une nouvelle fois un prénom de fruit, ou m'insultant de nouveau d'andouille, mais non. Tapette. Oui, elle m'insulta de tapette. Autant vous dire que ma virilité en a pris un coup, mais je ne voulais pas lui faire savoir, je lui envoyai juste un sourire moqueur avant de se retrouver face à face avec le docteur. Je saluais l'homme à la blouse blanche, même si j'étais un enfoiré avec pas mal de monde, même si je prenais beaucoup de personnes de haut, je savais respecter les gens qui en valaient la peine. En chemin vers l'instant fatidique, elle me répondait au sujet de notre pari, elle n'apprécia pas le fait que je la mêle à mes affaires de drogues, très franchement je ne pensais pas réellement ce que j'avais dit. Même si c'était clair et net qu'elle allait en baver avec moi, jamais je ne risquerais d'aller la confronter avec des dealers, pourquoi ? Je ne sais pas. Peut être ces sentiments de malheurs que je ressentais depuis notre enfance qui me bloquait, qui m'empêchait de lui faire vraiment mal. Ces sentiments qui faisaient de moi un monstre, du moins à mes yeux. Encore une fois, comme seule réponse je lui envoyais un sourire moqueur. Nous allons y être, bientôt nous allons connaître la vérité sur notre lien de parenté, mais avant cela, avant de pouvoir m'asseoir pour qu'on prélève mon sang, elle répondait à ma question, une question qu'elle me dicta sous un ton des plus énervés, un simple non. Un non qui me suffisait amplement. Quoi qu'il en soit, je savais qu'après cette journée, je ne serais pas un inconnu à ses yeux. À cette réponse je ne souriais pas, je ne voulais pas lui faire comprendre que sa réponse m'avait fait plaisir. Nous y étions, côte à côte pour qu'on nous prélève notre sang, enfin. Lorsque le docteur avait le dos tourné pour chercher son matériel, je me penchais légèrement vers ma sœur, j'avais peur, j'étais stressé tout autant qu'elle, même si je refusais de lui montrer. C'est pour cette raison que je lui murmurais quelque chose silencieusement, d'un ton moqueur, je voulais surtout me déstresser en faisant ce que je faisais de mieux : emmerder ma sœur. Fait gaffe, tu peux me croire, une aiguille ça fait mal .. Surtout la première fois. Mais tu t'y habitueras. Une nouvelle référence sur la drogue, je ne disais pas cela pour me vanter de me droguer, non pas du tout. Seulement pour l'emmerder, savant à quel point elle détestait cela. Le docteur s'approcha à nouveau vers nous, je ne savais pas s'il allait nous parler, où prélever mon sang, mais je bougeais mes jambes pour déstresser d'une manière forte désagréable qui devait fortement déranger Lily, mais je n'y prêtais pas attention et je parlais à voix haute, du moins assez fort pour que Lily entende sans le vouloir. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir enfaîte .. Oui, moi, Duncan, le bad boy qui aime faire chier son monde, j'avais peur.

Non, je ne veux plus qu'il le soit, qu'il soit mon frère. Pourquoi ? Simplement parce que j'en ai marre qu'il me parle de sa drogue, j'en ai marre de m'inquiéter pour lui, oui parce que c'était bien le cas. Je ne supporterais pas voir un deuxième membre de ma vie six pieds sous terre, alors s'il n'est plus mon frère, au moins je n'aurais plus de quoi m'inquiéter pour lui. Enfin, je crois. J'aimerais tellement. Mais quelque chose me dit que ça ne sera jamais vraiment le cas. Saleté. Ça me stressait encore plus. Je me demandais comment serait notre relation si on était plus du même sang. Alors que je venais de le foudroyer du regard quand il me chercha de nouveau avec son aiguille de malheur, voilà qu'il se mettait à remuer des jambes et à faire bien trop de boucan pour une stressée comme je l'étais à l'instant même. Seulement, là je voyais bien que ce n'était pas pour me faire chier, puisque je l'entendis ruminer dans son coin se demandant pourquoi il était venu. A mon tour de nouveau de l'attaquer alors qu'on venait de me planter cette saleté d'aiguille dans le bras et que je sentais la pression m'aspirer du sang. La trouille tête de noix ? Je te savais pas aussi peureux Scooby-Doo ... Un sourire s'afficha sur mon visage, mais qui disparu bien vite quand on me retira l'aiguille du bras. Putain je sais vraiment pas comment ils font ces drogués pour s'en planter une souvent dans le bras. Ça fait horriblement mal. Et voilà que bientôt ça allait être au tour de mon cher frère et que bientôt on saurait s'il l'est toujours ou non. Ça me tardait de sortir d'ici, d'arrêter de stresser, pour enfin savoir la vérité, la vérité sur nos gênes, sur mon véritable père. Je ne comprenais pas pourquoi Duncan stressait autant que moi, parce que lui il n'avait rien à perdre. Si on était plus frère et soeur, je deviendrais officiellement orpheline, même si Presley risque de revenir bientôt. Lui, il ne perdrait que son horrible sœur trop chiante qui ne l'aime pas. Ou si peu.


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Si je stressais autant qu'elle, ce n'était pas à cause de l'aiguille. Bien au contraire, je m'en étais planté de nombreuses dans le bras tout au long de ma vie. Si j'avais peur, c'était de perdre la seule raison de ma présence à Harvard. Et j'en avais marre, marre de ressentir tout ça pour elle, de ressentir toute cette merde pour elle, alors qu'elle ne m'a jamais aimée. C'était pire qu'un bordel ambulant dans ma tête, qu'est-ce qui serait le mieux pour moi ? De perdre Lily en sachant qu'elle ne serait jamais plus ma sœur, dans ce cas ma conscience pourrait peut-être se calmer mais je perdrai celle qui me rendait tellement fou, dans tous les sens du terme. Ou alors le mieux serait qu'elle reste ma sœur, qu'elle reste à mes côtés me parlant une fois pour mois pour me demander de l'aide, mais sachant jusqu'à la fin de mes jours que je ne suis qu'un monstre ressentant une forte attirance pour sa propre sœur, bref tout cela m'engendrait un stress des plus insupportables. Et ce n'est pas la blonde de service qui me servait pour le moment de sœur qui va m'aider à me sentir mieux, visiblement mon stress se voyait comme un nez au milieu du visage et elle en profita pour se foutre de moi à son tour. Pendant que le docteur lui piquait le bras, je la regardais avec un sourire blasé et moqueur. Mais dis-moi t'es drôle toi. La seule chose qui me fout la trouille ici, c'est ta tronche. Dans les dents ! Son sourire m'avait énervé, je n'aimais pas l'insulter sur son physique, mais mentir de temps en temps pour l'énerver n'a jamais tué personne. Lorsqu'elle se faisait retirer l'aiguille, elle grimaçait suite à la douleur, c'était à mon tour de me moquer d'elle, pendant que le médecin allait chercher l'aiguille pour me piquer, je me penchais vers elle avec un sourire niais sur les lèvres. Oh pauvre petite Lily, pas trop mal ? Tu veux que le médecin te fasse un bisou magique sur le bras pour faire disparaître la douleur ? Bon la seule chose qui allait disparaître, c'était sa main sur son bras pour apparaître directement sur ma joue. Mais un sourire tout fier se faisait voir sur mon visage d'ange (a). Mais voilà, c'était à mon tour de me faire prélever le sang, nous allons enfin être fixés. Elle ne devait pas se douter de la raison de mon stress, pourtant je l'étais. Je ne ressentais pas réellement de douleur, je connaissais cette sensation. Lorsque c'était terminé, je penchais ma tête vers Lily en souriant d'un air moqueur, pour lui faire comprendre que je ne ressentais aucune douleur contrairement à elle.