DUNLY ❥ You're not my blood

Il m'avait fallu un bon mois plus toutes les grandes vacances avant de me lancer enfin pour savoir quel était mon vrai père. Je n'avais pas trouvé de solution, à part d'appeler mon soit disant frère et de venir avec moi faire des tests sanguins pour voir si on était vraiment frère et sœur. J'avais peur aussi. Peur de savoir que je n'avais plus de famille dans ce monde, à part Presley qui était retournée en Angleterre. Et pourtant, je n'ai jamais aimé mon père et mon frère. Je m'étais sentie tellement trahi quand il m'avait présenté cette autre famille. Mais à présent, je ne lui en voulais limite plus. Il avait sûrement été distant, par rapport au fait que je n'étais sûrement pas sa vraie fille. Tout s'était mélangé dans ma tête depuis que j'avais découvert Presley. Depuis qu'on s'était découvert jumelles. Mais aujourd'hui, j'avais ce besoin de savoir si toute cette histoire était vraie, lequel de nos parents nous avait menti. Oui on avait la même mère, c'était évident, mais qui était notre père ? Ça s'était la grande question. Et ça changerait tout pour moi, si mon père n'était pas le mien, si mon frère ne l'était pas. Voilà pourquoi j'avais pris mon courage à deux mains, alors que je n'avais pas du tout envie de voir mon soit-disant frère, et lui envoyais un simple message, froid et sec, comme à mon habitude, les seules fois où je le contacte. Et il savait que c'était urgent. "Rejoins moi à 13h à l'hôpital" Pas plus, pas moins. Le plus direct possible, pas d'attache. Je n'avais jamais voulu. Il m'avait volé ma vie et je lui en voulais depuis toujours. Même si je me demandais comment aurais-pu évoluer notre relation si on avait pas été frère et sœur, si on avait pas vécu ensemble. On avait toujours fréquenté la même école après tout. A l'heure du rendez-vous, j'étais devant l'hôpital depuis cinq minutes et j'attendais monsieur tête de nœud pour aller faire cette prise de sang qui me mettait dans un état de stress total.


CREDIT TO KAIJI FROM ILH

Tranquillement installé sur mon lit, cigarette en bouche, je lisais un roman policier. C'était dans ces moments-là que j'étais le mieux, tranquille, seul avec moi-même, personne autour de moi pour me dire quoi faire, ou juste pour me déranger. Mais c'est surtout dans ces moments-ci que je réussissais à oublier Lily, ma demi-soeur, celle qui m'ignorait la moitié du temps, celle pour qui je ressentais une attirance interdite. L'un des rares instants où j'avais la tête libre, sans me rabâcher sans cesse que je suis un monstre, mon attirance pour Lily me répugnait au plus haut point, je me répugnais. Mais me voilà la tête vide, pris dans mon roman des plus passionnants, c'est étrange qu'un mec comme moi aime autant lire, mais voilà quelque chose venait gâcher mon petit plaisir, ou plutôt quelqu'un. Je sentais mon portable vibrer sur la commode à côté de mon lit, je venais de recevoir un sms de ma très chère sœur, un message dont elle seule avait le secret, pas un bonjour, pas un s'il te plaît, juste ceci. 'Rejoins moi à 13h à l'hôpital' Pourquoi voulait-elle que je la rejoigne à l'hôpital ? Quelque chose de grave lui serait arrivé ? Impossible, sinon elle n'aurait pas pu m'envoyer ce message rempli de sa sympathie légendaire. Dans tous les cas je savais que c'était important, surtout qu'elle me donnait rarement de ses nouvelles, elle ne m'a jamais aimé enfaîte, elle me reprochait les erreurs de notre géniteur depuis qu'elle connaissait notre lien de parenté. J'enfilais rapidement mes baskets, je ne savais pas exactement pourquoi j'y allais, mais je savais que je devais m'y rendre, ne serait-ce que pour voir le visage de celle qui me déteste autant, le visage de celle qui m'attire depuis notre rencontre. Je prenais exprès mon temps pour arriver sur les lieux, je savais qu'elle n'aimait pas qu'on la fasse poiroter et le fait d'arriver en retard la mettrait en rogne. Une fois sur les lieux, je la voyais m'attendre en un seul morceau, j'ai tout de suite compris que rien de bien grave lui était arrivée. En m'approchant d'elle j'affichais un sourire moqueur sur mon visage, juste pour l'embêter. « Ah tu as compris que tu n'avais pas de cœur, alors tu as enfin décidée de t'en faire greffer un ? » Nous voici l'un en face de l'autre, je redevenais légèrement sérieux, ne comprenant toujours pas ma présence ici. « J'espère que c'est important, j'étais occupé avec une belle blonde avant que tu ne me déranges. » Bon ce que j'omis de lui dire, c'est que cette blonde était un personnage de roman, un simple détail qui m'avait échappé, dirons-nous.

Ça faisait déjà un bon quart d'heure que j'attendais mon idiot de frère et je commençais sérieusement à m'impatienter. Je savais qu'il le faisait exprès, mais je me surprenais à croire qu'il ferait une chose bien pour une fois. A part se droguer ou faire le con, il ne savait rien faire d'autre. Comment voulait-il que j'arrive à l'apprécier ?! Pas avec tout ça. Non, même si on avait jamais vécu ensemble, je n'aurais jamais pu l'apprécier. On ne se ressemblait tellement pas. J'étais occupée à envoyer des messages à mes meilleures amies pour m'occuper, sans pour autant leur dire que j'attendais Duncan pour aller vérifier si on était bien de la même famille. Je préférais attendre de voir les résultats. Sa voix m'arracha de mon portable, encore plus quand il me lança sa petite moquerie du jour. Mieux qu'un bonjour. Mais je n'allais très certainement pas me laisser faire. Je laisse souvent tomber, mais pas aujourd'hui, aujourd'hui j'étais trop stressée pour me foutre de ce qu'il me disait. Et ça voudrait dire t'aimer ?! Pff, je suis très bien comme ça ! Oui j'étais particulièrement méchante, encore plus aujourd'hui, mais le pire dans tout ça, c'est que je le considérais tout de même comme mon frère, et j'avais peur aussi qu'on ne soit plus de la même famille, que je n'ai plus personne à qui me raccrocher, qu'il ne soit plus là pour me faire chier quand on se voit. Mais plutôt crever que de lui faire plaisir en lui disant ça. Et il m'exaspéra davantage quand il me parla d'une belle blonde. Je n'en tenais pas compte et lui tournais le dos pour me diriger vers l'entrée de l'hôpital. Je n'avais pas répondu à sa soi-disant question et je ne savais pas très bien pourquoi, je ne voulais pas c'est tout. Histoire de le faire chier à mon tour. Je me retournais, voyant qu'il ne me suivait pas. Bon tu viens andouille, une piqure nous attends. Il allait me poser plus de questions et qu'il le fasse, je lui répondrais très certainement, mais je n'avais pas encore envie de lui parler, j'allais le faire poiroter encore un peu. Mais je le savais tel un pauvre chien avec moi. Il ne pouvait rien me refuser. On se faisait toujours chier mais au fond il était là pour moi, et c'était ça que j'avais aussi peur de perdre.


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Elle avait l'air stressée, absolument pas dans son assiette, faut dire qu'elle n'a jamais vraiment eu le sourire lorsqu'elle était dans la même pièce que moi, mais elle abordait rarement ce visage fermé et stressé, comme si elle craignait quelque chose, cependant je n'avais pas envie de lui demander si quelque chose n'allait pas. Je préférais l'emmerder comme à mon habitude, comme nous l'avons toujours fait finalement. Elle me regardait après ma petite moquerie, sa réponse fit claire et nette, elle n'avait aucune envie de m'aimer, cela ne m'avait pas surpris, je ne vois pas pourquoi elle m'aimerait du jour au lendemain alors qu'elle me détestait depuis qu'elle a dix ans. J'aurais pu la laisser me répondre sans rien rétorqué, mais c'est très mal me connaître, surtout face à ma sœur. Le ton de ma voix était tout autant sarcastique que précédemment. M'aimer ? Non mais au moins un bonjour et un s'il te plaît dans les trois SMS que tu m'envoies dans l'année pour me demander de l'aide, ça serait déjà super Cruella. La comparer avec un personnage de dessin animé des plus horribles n'était pas très sympa, mais c'était ma façon à moi de l'aimer, de cacher mes vrais sentiments et l'attirance que j'avais pour elle. Car au final, elle reste ma sœur, la raison de ma présence à Harvard, celle avec qui j'ai grandi et la seule qui me rappelle mon Écosse natal. Il y a certains jours où je me demande si nous nous serions bien entendu si elle n'avait pas appris notre lien de parenté, peut-être que toute notre relation aurait été différente, peut-être qu'elle ne me détesterait pas autant, ou peut-être bien qu'elle m'aurait ignorée tout simplement. Je n'en sais rien, mais une chose est sûre, jamais je ne me serais senti aussi mal à cause de l'attirance que j'avais pour elle. Elle me demanda ensuite de la suivre pour une piqûre, pourquoi ? Si elle pensait une seule seconde que j'allais la suivre sans plus d'informations elle rêvait. Alors qu'elle commençait à se diriger vers l'entrée je n'avançais pas d'un pouce, lui parlant alors qu'elle avait le dos tourné. Une piqûre ? J'ai déjà ce qu'il me faut dans ma chambre, alors pourquoi est-ce que je devrais te suivre ? D'une manière ou d'une autre je la suivrais, mais je voulais savoir ce qu'elle me voulait réellement, sans pour autant lui faire savoir que je m'inquiétais pour elle, de ce rendez-vous à l'hôpital.

Evidemment qu'il allait me répondre et me reprocher tout ce qu'il faisait qu'on ne s'entendait pas. Il me compara à Cruella et franchement ça ne m'atteignait même pas à force. C'était limite même un compliment. Elle a la classe quand même. Même si elle me faisait un peu peur quand j'étais petite. Bref, je lui répondis simplement, en prenant un ton totalement distant Ce serait te donner trop d'importance. Bon ok, j'abuse sérieusement, parce que ma mère ne m'avait pas éduqué comme ça quand même et je n'aimais pas lui faire honte à ce point-là, mais avec lui, je ne peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi, je n'ai pas envie d'être gentille, ni polie. Notre père l'a toujours préféré à lui, et rien que pour ça je ne pourrais jamais être agréable avec lui sachant qu'il m'a volé mon enfance. J'avais trop de haine pour ne pas lui en vouloir. Bien que je savais qu'il n'y était pour rien. Je suis pas conne non plus (a). Je m'étais donc dirigée vers l'hôpital dans l'espoir débile qu'il me suivrait sans me poser de questions. Mais quand il me fit savoir qu'il avait ses propres aiguilles chez lui, j'ai senti ma colère monter, mais là encore, ce serait lui donner trop d'importance, lui montrer que je n'aimais pas qu'il se drogue, que je tenais un minimum à lui. Même penser ça, ça me faisait chier, alors lui avouer ?! Je restais de dos, soufflant à fond, histoire de passer au dessus de cette colère et ne pas prendre en compte sa remarque. Pour une prise de sang asperge ! Il se pourrait que tu ne sois pas mon frère, tu ne voudrais pas rater ça quand même ?! T'imagine ? Une vie sans ton horrible soeur ! Enfin ! J'avais balancé mes bras en l'air, mais j'avais dit ça tout en augmentant le ton de ma voix de façon un peu trop colérique, pas sarcastiquement comme j'avais voulu le faire à la base.


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Visiblement que je la compare à une espèce de vieille sorcière voleuse de chiens ne la dérangeait pas plus que ça, elle ne devait pas avoir une grande estime de soi dans ce cas. Ni même de l'estime pour moi puisque sa réponse à mon égard fut des plus agressifs, elle ne voulait pas me donner trop d'importance, pourtant lorsqu'elle a besoin d'aide ce n'est pas ses meilleures amies qu'elle appelle, ni même les mecs qu'elle amène dans son lit, mais bien son horrible frère qui a pour seul crime d'avoir le même père qu'elle, du moins c'est ce que je pensais. Je ne préférais pas répondre à sa remarque, je restais à la même place sans bouger, je la regardais toujours près de l'entrée de l'hôpital me parler de dos. Elle m'avoua enfin pourquoi nous étions là, pourquoi elle voulait tellement que je me rends à l'hôpital, madame voulait faire des tests sanguins pour savoir si elle était bien ma sœur ou non. Je dois avouer que ça m'a fait quelque chose, je ne saurais expliquer cela, mais je me sentais mal l'espace d'une seconde. Et si nous n'étions pas liés par le sang, l'attirance que j'ai pour elle ne serait donc pas si horrible, je n'en sais rien, tout se bouscule d'un seul coup dans ma tête, c'est un bordel pas possible. Je répondis alors à sa phrase, ce n'était plus le moment de rire, son intonation ne l'avait clairement fait comprendre, je lui répondis alors de manière froide, tout comme elle. Une vie sans mon horrible sœur ? Donc celle qui m'envoie des messages seulement pour que je l'aide ne sera plus ma sœur casse couille, mais une simple casse couille ? Mais ma plus grande crainte c'est que je devienne un inconnu à ses yeux, elle ne m'avait jamais porté dans son coeur, donc si je n'ai aucun lien de parenté avec elle, pourquoi voudrait-elle continuer à me voir, à me parler, à me donner des noms de fruits et légumes à tout bout de champ ? Je perdrais Lily une troisième fois, comme lorsqu'elle a rejoint James, ou lorsqu'elle est partie à Harvard, ce n'est pas ce que je voulais, mais je refusais de lui dire. Je m'avançais un peu plus d'elle, sans pour autant m'avancer vers la porte. Au final si nous ne sommes pas frère et soeur, la grande gagnante dans l'histoire c'est toi ? Je n'avais déjà pas beaucoup de nouvelles de toi, je suppose que si ces résultats sont positifs je deviendrai un inconnu à tes yeux ? Je restais à côté d'elle, même si je voyais toujours que son dos, ma voix était sérieuse cette fois-ci, mon regard tout autant.

Notre conversation de salutation s'était bien vite transformée en quelque chose d'assez sérieux quand je lui avouais pourquoi on était là cette après-midi. Comme si mon stress ne suffisait pas, il fallait qu'il fasse durer ce moment de malaise intense. J'avais pas envie de perdre un autre membre de ma famille, mais je ne pouvais pas le supporter pour autant. Mes sentiments à son égard avait toujours été sacrément embrouillé, mais je savais que c'était mon frère et qu'il le resterait pour la vie. Vérité qui risquait de s'effondrer aujourd'hui. J'allais me retrouver seule, parce que je ne voudrais plus de lui dans ma vie forcément, vu que je ne l'aime pas. Mais pourquoi ça me fait autant de peine ?! Rah, autant en finir une bonne fois pour toute. Il me traita de casse couille mais je m'en foutais, je voulais juste aller faire ces prises de sang. Je m'étais à peine retourné pour lui répondre T'as tout compris. Et fit un autre pas sauf qu'il se remit à parler. Putain, on va jamais y arriver ! Il était plus proche, sa voix me parvenait mieux, et c'est sûrement pour ça que je suis restée de dos, respirant un bon coup, ne sachant vraiment pas quoi répondre. Il me mettait dans une sale situation là. La meilleure chose c'était ... Un vulgaire inconnu sur qui je ne pourrais plus me défouler parce qu'il ne sera plus mon frère. ... de mentir. A moitié. Je ne voulais pas qu'il ne soit plus mon frère, mais si nous n'avions aucune goutte de sang en commun, comment garder contact alors qu'il n'y aurait plus de raison de se "fréquenter" ?! Je soufflais une dernière fois et me retournais finalement vers lui et dit d'un ton un peu plus amical Alors ? Tu viens ou tu préfères rester dans le doute ? Ouais au pire je le mordrais jusqu'au sang et je pourrais faire mon test toute seule (a).


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En lisant ce sms un peu plus tôt dans la journée, je ne me doutais pas une seule seconde que ce sms pourrait être le dernier que je recevais de ma sœur, le dernier message rempli de sympathie et d'amour reçu par ma chère demi-sœur. Elle voulait réellement faire ces tests, sans même savoir ce que moi je pensais, en même temps elle ne m'avait jamais vraiment demandé mon avis pour quoi que ce soit, à ses yeux je devais être le poids qui portait le même nom de famille qu'elle et rien d'autre, bientôt elle pourra être libre si son test se trouve être négatif. Elle restait toujours dos à moi, sans même me regarder, je savais qu'elle stressait, mais je savais aussi qu'elle espérait au fond d'elle se débarrasser une bonne fois pour toute de moi. Je ne voulais pas ça, certes nous ne nous sommes jamais apprécié, mon attirance pour elle me dégouttait au plus haut point, mais si elle n'était plus ma sœur, si elle n'était plus rien pour moi, qu'est-ce que je ferais ici ? Je suis venu à Harvard pour la suivre, sans ce lien qui nous unit, nous ne sommes rien l'un pour l'autre, elle l'avait elle-même avouée. Cette situation me faisait clairement chier, mais je ne voulais pas lui admettre, lui dire la vérité, c'est pour cette raison que je m'avançais enfin vers l'entrée alors qu'elle était restée sur place, je lui parlais de manière totalement sarcastique, même si au fond de moi, je n'étais vraiment pas bien. Et bien j'espère pour toi que tu trouveras quelqu'un d'autre pour répondre à tes moindres désires miss monde, parce que ce n'est pas un inconnu qui ira se faire chier à venir te rendre service à l'hôpital sans le moindre détail. Plus j'avançais vers l'entrée, plus j'étais mal, je poussais finalement la porte de l'hôpital avant de me retourner vers celle qui était pour l'instant, encore ma sœur. Un sourire moqueur sur mon visage, je la regardais toujours à la même place en lui disant d'une manière des plus moqueuses. Bon tu te dépêches ? Je t'attends depuis tout à l'heure ! C'est toi qui veux te débarrasser de ton frangin mais tu mets trois heures à te décider. Il se pourrait qu'elle ne soit plus ma sœur d'ici quelques instants, autant en profiter et l'emmerder une dernière fois.

Pourquoi est-ce qu'il était encore là ? Pourquoi est-ce qu'il était toujours là pour moi, même quand je lui donnais des ordres ? Je n'avais jamais compris et au fur et à mesure des années, j'avais utilisé ça à mon avantage, sans jamais le remercier. Je commençais à avoir des regrets. Une grande nouvelle, sûrement parce qu'on était sur le point de découvrir qu'on était sûrement pas parenté. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi ça me touchait autant. Oui c'était ce manque qui me tourmentait, mais ça ne devrait pas autant me mettre dans cet état. Le fait qu'il m'appelle miss monde me fit légèrement plus mal que Cruella bizarrement, parce que je n'aimais pas être comme ça, seulement je l'étais tout le temps avec lui. Il me rappelait davantage que j'étais l'horrible grande soeur et lui le parfait petit frère. Je le fixais, sans bouger, voulant le remercier, mais rien ne sortait, j'en été incapable, c'était au dessus de mes forces. Il passa la porte et m'exaspéra de nouveau dans ses paroles. Je levais les yeux au ciel et le suivit à l'intérieur de l'hôpital. Rêve pas face de noisette, je changerais pas d'avis. Et ne t'inquiète pas, je t'appellerai toujours par des surnoms débiles, même si on est plus du même sang. Est-ce que ça voulait vraiment dire que j'allais lui reparler ? Merde, je me suis faite avoir toute seule. En même temps, avoir sorti cette insulte pourrie de chez pourrie, je n'avais pas pu m'en empêcher. Va falloir que je fasse plus agressif dans l'avenir. Enfin, s'il reste mon frère. Une fois à l'intérieur de l'hôpital, nous sommes allés direct à l'accueil où on nous a indiqué la salle d'attente pour les tests sanguins. J'avais bien sûr prévu une demie heure d'avance, sachant pertinemment que mon cher demi-frère se débrouillerait pour ne pas arriver à l'heure. Je m'étais assise prenant le premier magasine en main et l'ouvrit. Seulement, ce que Duncan m'avait dit tout à l'heure s'agitait dans ma tête. Je n'arrivais à penser à autre chose. Tu sais quoi ? Si jamais on est encore frère et soeur à la fin de la journée, je ne te demanderai plus rien. Comme ça monsieur ne pourra plus se plaindre et en sera sûrement très heureux.


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Face de noisette ? Je l'avais comparé à Cruella et Miss Monde et elle ne trouvait pas mieux que face de noisette ? Pour quelqu'un qui disait ne pas m'aimer, elle n'y allait pas fort niveau insulte. D'ailleurs les surnoms qu'elle me donnait ne me touchaient pas du tout, ça me faisait rire plus qu'autre chose, au moins ça voulait dire qu'elle s'intéressait un minimum à moi, même si ce n'était que pour m'insulter. Elle m'avoua d'ailleurs que même si après ce test nous n'étions pas frère et sœur, elle continuerait de me donner ce genre de surnom, cela voulait dire qu'elle continuerait de me parler malgré tout ? A cette phrase je ne lui répondis rien, seulement un sourire mesquin sur mon visage qui voulait tout dire. Je suivais Lily dans l'hôpital, elle devait bien me connaître pour avoir prévu notre rendez à cette heure-ci, car soyons francs, si j'étais arrivé à l'heure qu'elle m'avait demandé, nous aurions été dans cette pièce bien avant. Elle s'installait tranquillement dans la salle d'attente en prenant un magasine, je m'étais alors assis à côté d'elle, c'est à ce moment-là qu'elle déclara que si nous sommes toujours unis par le sang à la fin de cette journée, elle ne me demanderait plus rien. Sur le coup la seule réponse que je lui offris était un rire nerveux et moqueur. Quelques longues secondes, voir même peut-être minutes passaient avant que je brise le silence. Allais-je lui répondre ? Non je voulais seulement l'emmerder une nouvelle fois en lui lançant une moquerie pas bien méchante. Au fait depuis quand tu sais lire Paris Hilton ? Pas trop stressé avant d'aller se faire piquer ? J'étais certain qu'elle attendait que je réagisse à sa précédente phrase, au départ je ne voulais pas, de peur de lui dire que j'aimais bien lorsqu'elle m'appelait, même pour l'aider, elle était ma sœur avant tout même si mes sentiments pour elle étaient bien plus complexes que cela. Finalement après quelques secondes, j'étais obligé de réagir à cela, sans pour autant lui avouer la vérité, donc quel meilleur moyen que de la chercher encore un peu ? Si jamais on est encore frère et soeur après tout ça, je ne te donne pas plus d'une semaine avant de me demander quelque chose .. Tu ne sais pas te passer de mon aide. Mon sourire moqueur qu'elle détestait tant prenait de nouveau place sur mon visage, je devais bien m'occuper en attendant notre tour.