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Dixie & Valentin
« Profites de ta chance! Ça te rend unique, ça! T’as pas envie de… te blesser? J’sais pas, que je teste mes capacités d’infirmières? » Je souris de façon taquine en haussant les épaules, penchant la tête légèrement sur le côté pour l’observer. Parfois, je dois avouer que j’oubliais avoir déjà été stripteaseuse. Non pas parce que c’était un boulot dégradant, mais parce que c’est comme si maintenant, je ne considérais plus cela que comme un don. C’était avantageux, de savoir bien bouger en soirée, mais également de savoir bien se déhancher devant un mec qui n’a d’yeux que pour les vêtements qu’on retire un à un… J’avais déjà testé, et je dois dire que le résultat est toujours agréable. Bref! Pour ne pas m’emporter dans mes propres pensées, je croisai les bras de fierté en entendant Valentin dire qu’il aimait bien les portugaises seulement comme moi. Flatteur, quand même! « Je vais prendre ça comme un compliment : j’suis la seule portugaise importante pour le bel italien que t’es, toi! Ça t’va comme ça? » Je souris en coin en me passant une main dans les cheveux, en prenant bien soin de faire attention à la fleur qu’il était allé me cueillir quelques instants plus tôt. Je ne sais pas vraiment si c’est la fleur, ou l’alcool, ou juste la présence de mon ami qui m’avait poussé à faire ça, mais le deuxième baiser que je lui avais offert sur le coin de la bouche n’avait pas été accidentel, ni même simplement considéré comme un «bisou» amical. Il y a une différence entre un bisou et un baiser, pour moi, et là, la différence avait été flagrante, quoique je me situais un peu entre les deux. À voir Valentin aussi mal à l’aise, à bégayer et à hésiter dans ce qu’il allait me dire, je dois avouer ne pas avoir pu retenir une légère panique intérieure que je dissimulai du mieux que je pouvais. Bah quoi? C’est toujours…blessant de se faire repousser, même si dans cette situation, c’était moi la fautive. « Val, je suis déso-… » Je n’eus même pas le temps de terminer ma phrase que le bel italien me coupait la parole pour me dire que ce n’était pas suffisant. Quoi?! Avais-je bien entendu? J’hallucinais très sûrement, c’était pas possible qu’il m’ait dit ça. Mais visiblement, oui, parce que à peine quelques secondes plus tard, il déposait ses lèvres sur les miennes. Ce fut court. Mais je ne vais pas cacher que j’ai aimé, beaucoup même, malgré que ce fut bref. Très bref. À peine deux secondes. Je ne vais pas cacher non plus que j’aurais aimé que ça dure. Je suis une fille, bon dieu, et bien que je peux être garce par moments, les moments comme ceux-là, les baisers je veux dire, sont mes faiblesses. Immédiatement après ce court baiser, un moment de silence plomba l’ambiance, avant que Valentin ne se retourne pour dire tout simplement qu’il avait besoin de se nettoyer la main. Je lui indiquai du bout du doigt que se trouvait là-bas un petit lac, et je restai figée un court ici. Après quelques minutes, je finis par le rejoindre. « J’suis vraiment désolée, Val.. Ça doit être l’alcool.. Ou bien, enfin… Juste le fait que je te trouve dangereusement attirant, sur tous les points. » Mais ça, il le sait très bien lui-même, qu’il était craquant, attirant, délicieusement beau, bref : tout. Et je le lui avais déjà dit de toute façon lors de nos premières soirées ensemble, alors. Pour ce qui est de l’alcool, c’était faux. J’avais bu un verre et une bière, et j’étais capable de supporter une dizaine de verres avant d’être saoule. Deux : je disais peut-être des conneries quelquefois, mais j’étais très consciente de ce que je disais et faisais. Consentante inclus. « T’allais me dire quoi, tout à l’heure? » Je m’adossai donc à l’arbre qui se trouvait sur le bord du lac, juste à côté de Val, espérant qu’il ne m’en veuille pas. Et encore une fois, je ne me cacherai pas que j’avais encore envie qu’il m’embrasse. Mais espérer était une mauvaise chose!
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