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Dixie & Valentin
De voir Valentin dans cet état, même s’il essayait de laisser paraître qu’il allait bien, me serrait bien entendu le cœur. Ce n’est jamais plaisant de voir des amis aller mal. Pourtant, je ne voulais pas lui gâcher sa soirée «changeons nous les idées» pour l’instant, tentant tant bien que mal par n’importe quel moyen de lui faire oublier ne serait-ce qu’un tiers de ses problèmes que je ne connaissais pas encore. Bien sûr, je ne comptais pas le laisser filer à la fin de la soirée sans qu’il ne m’ait dit ce qui se passait, puisque je m’en souciais, oui. Enfin, pour le moment, valait mieux essayer de rire de tout et n’importe quoi, même de ce qui avait trait à mon passé de stripteaseuse, que de pleurer. Il est vrai que dans le passé, Valentin m’attirait plutôt pas mal ; il reste toujours un jeune homme fort séduisant, sexy, adorable, marrant et tout le reste, mais il était casé, alors mieux vaut rester amis que de le perdre complètement, puisqu’après tout j’ai toujours adoré cet italien. « Il ne méritait même pas une toute petite chance…! C’est moi, la pauvre dans cette histoire! C’est moi qui ait perdu un prétendant… J’en aurai un de moins à mes pieds… » Je voulais me retenir de rire, mais je ne pus m’en empêcher. Entre temps, je commandai un deuxième verre, cette fois-ci en remplaçant le whisky par de la tequila, puis en offrit un nouveau à mon ami : « C’est moi qui paie, ce soir, ça t’va? Tu peux prendre ce que tu veux! » Soudainement, un type arriva près de notre table, ayant assez de difficulté à marcher droit, ce qui signifiait assez clairement qu’il avait bu un ou deux verres de trop. Il s’approchait de nous deux, ou plutôt de moi en me lançant quelques trucs dégradants. Il savait pas à qui il avait affaire, visiblement. Si ce n’était que de moi et pas de tout ce monde présent dans le bar, je me serais levée et aurait collé une gentille baffe à ce bonhomme bourré. Mais je me retins en l’ignorant, gardant mon attention sur Valentin. « Alors, mon p’tit Valentin chou! J’vois que les italiens ça bronze bien, l’été! T’es presque aussi bronzé que moi…! » Je lui souris en jetant un rapide coup d’œil au bonhomme bourré qui était toujours là, à se tenir sur une table afin de ne pas tomber au sol, puis je bus une gorgée de mon verre de tequila.
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