Elle avait été très sage en l’attendant. Leo était restée dans son coin du lit, le regardant s’apprêter dans la salle de bain en silence. Quand il était revenu elle s’était décalée quelque peu pour le laisser s’allonger, puis, eut un sourire amusé en le voyant se tourner dos à elle.
— Pourquoi ? Parce que je suis sale ?
Blague t-elle avant de remonter la couverture jusqu’à son nez pour étouffer un rire. Leo avait beaucoup côtoyé Salavatore enfant. Mais il n’avait jamais dormit chez elle ou quoi que ce soit puisqu’il n’était qu’un vacancier qui restait pas plus d’une semaine dans son hôtel avant de repartir ailleurs. Elle attendait le mois de juillet avec hâte pour retrouver les enfants de loin, les aventuriers qui s’échouaient sur Atrani en période estivale. Ils étaient une sorte de renouveau. Quelque chose de neuf tous les ans qui les sortaient de la petitesse de leur village et leur donnait des rêves plein la tête.
Un long silence s’installa.
Et puis au bout de quelques longues minutes, Léo glissa sur le matelas pour se rapprocher de Salvatore. Elle posa son front contre son dos et saisit doucement du bout de ses doigts son T-shirt. Elle resta ainsi immobile.
Rien qu’un peu de chaleur.
Voilà ce qu’elle demandait. Il n’y avait nulles intentions ni romantiques ni charnelles. Elle était simplement heureuse de le retrouver après tant d’années. Aujourd’hui, il lui était comme un pont pour l’Italie. Pour ses souvenirs. Pour son village. Et quand elle était proche, elle pourrait jurer qu’elle arrivait à humer la mer.
(Léo Isra)
echoes of juno
i know you want my touch for life if you love me right, then who knows? i might let you make me juno, one of me is cute, but two though?