Splatch...

Mais là mission qu'elle lui donne ne trouvera pas de finalité, parce que lorsqu'elle tente de fermer les rideaux, la poigne de son petit copain retient son geste, si bien qu'elle l'interroge du regard, sans comprendre ce qu'il peut vouloir rajouter. « C’est à toi qu’il l’a promise. » Oui mais elle, c'est toi. Dans un couple, ça fonctionne à deux, c'est comme ça. Alors le breuvage au citron, il peut bien aller le revendiquer, après tout, il l'a épaulé dans cette vente improvisée - bon disons qu'il a réussi à l'agacer, à la stimuler, à la pousser dans ses retranchements, à être une meilleure version d'Haiwee - cependant, il ne se détourne pas d'elle, au contraire, il se fait audacieux et se glisse à l'intérieur... Réveille chez la brune, ses instincts de pudeur. « Ce qu’il ne sait pas…. » Là tout de suite, maintenant, elle se dit qu'ils n'auront jamais leur récompense, mais hypnotisée par sa silhouette, elle n'en a strictement rien à faire. Quelques instants à se perdre dans son regard, l'interdit au bord de ses lèvres, la robe restée entre leur deux corps, " Incorrigible. " mais c'est comme ça qu'elle l'affectionne le mieux. " On aura jamais le citron. " parce que ses lèvres vont embrasser les siennes, doucereuse rébellion.

Les secondes deviennent lascives, les regards échangés aussi, « Tu préfères le citron….» bien sur que non, comme s'il était nécessaire de poser la question... Elle le préfère à tout ce que ce monde a à offrir, c'est là la seule et unique vérité. « Moi pas. » il murmure, lui reprenant la robe des doigts. " Ah bon ? " l'innocence est fausse tout comme la gêne qu'elle éprouve à se dénuder, déboutonner son short et aspire à le faire dérailler.. Elle prend son temps, minaude, a des envies de faire monter la température, de lui infliger un semblant de torture, jusqu'à ce ... " Va tutto bene ? la voix de leur patron des dernières minutes se fasse entendre de l'autre côté, une véritable douche froide pour Haiwee.

Alors après avoir entendu la question, leurs gestes s’arrêtent, leurs regards se fixent l’un dans l’autre, et ils ne bougent plus. Respirent à peine. Pris sur le fait, comme deux gamins. Elle a envie d’en rire, c’est certain. Et elle regrette déjà qu’il soit obligé de la quitter. Parce que même s’ils ne sont pas totalement découverts, elle se considère comme attrapée, et à présent, elle ne fera absolument plus rien d’interdit, la Haiwee.

D’un soupir elle s’excuse auprès de son petit-ami, et s’exprime, une fois le téléphone à nouveau sorti, « È perfetto, probabilmente lo comprerò. » En clair, out va bien, et elle est à présent obligée d’acheter cette robe qu’elle n’a même pas essayer. Et quand elle entend les pas du marchand s’éloigner, elle rattrape Sheng par le bas de sa chemise pour le garder une seconde de plus à ses côtés, embrasser ses lèvres comme pour lui dire de façon muette combien elle aurait voulu le garder à ses côtés. Un murmure pour lui conseiller « T’as qu’à récupérer le citron. » Le temps qu’elle finisse d’essayer. Ou plutôt qu'elle commence, puisqu'elle n'a rien commencé.  

« Si tu le souhaites vraiment. » Non, pas forcément, cette boisson, ce citron, elle s’en moque totalement. Mais elle n’a pas envie d’être surprise dans une position … intime par le marchand. Cela dit elle ne doute pas qu’ils sauront se créer d’autres occasions.

Une fois chassé, elle fait face au vide qu’il a laissé, le cœur battant dans sa cabine d’essayage, elle réalise qu’à trop l’aimer, elle se laisse charmer par toutes les situations possibles. A toujours besoin de lui, de ressentir son corps, son peau… Sa tendresse, ses mots … Alors elle patiente quelques secondes, le temps de retrouver ses esprits, avant de se décider à commencer à se déshabiller.

De fait, un à un les vêtements sont retirés, avant que la fameuse robe ne soit plusieurs instants, jaugée. Sur le coup, elle l’avait trouvé jolie, lorsqu’elle essayait de la vendre, mais à présent, elle avoue qu’elle hésite. Mais puisqu’ils sont là, et qu’il était question d’un cadeau, ça ne va rien lui coûter, d’essayer. Sur son corps dénudé, l’amérindienne passe donc le tissu…