Splatch...

Elle s'arrache les cheveux à présent, parce qu'elle a beau faire tous les efforts du monde, plus rien n'y fait. Elle est coincée dans cet endroit sans savoir comment s'échapper. Et pourtant l'inconnu reprend, comme demandé, plus lentement. " Se mi aiuti ad attirare clienti, ti darò una limonata anche se non è migliore del gelato. " cette fois par contre, elle avait laissé l'application de son téléphone allumée - chose qu'elle aurait dû faire dès le départ, ça aurait été moins compliqué. Alors c'est bon, elle a compris l'idée. Il veut qu'elle sorte devant son échoppe et qu'elle attire du monde pour lui, en échange d'un elle ne sait quoi au citron. Un truc possiblement glacé. Et guidée par son envie de se dépêtrer de cette situation, elle répond, toujours grâce à l'application, " Va bene. Ti aiuterò. " déterminée, elle passe la porte, décoche un regard à Sheng qui joue les photographe, elle balance avant de se lancer dans son métier de fortune, " Molto strano, questo paese. " parce que c'est la première fois qu'elle se retrouve dans une situation telle que celle là. Alors elle s'arme de tout son entrain pour tenter d'aider le marchand. " Non esitare più, queste magliette fanno per te! " ce monde est un peu fou.

*Si tu m'aides à attirer des clients, je te donnerai de la limonade même si ce n'est pas mieux qu'une glace
*D'accord. Je t'aiderai.
*Très étrange, ce pays
*N'hésitez plus, ces t-shirts sont faits pour vous !

Mais si elle s'évertue à jouer les bonnes samaritaine, elle se rassure de voir que Sheng fasse de même, chacun s'adonne au fait d'aider une personne dans le besoin - même si l'image est un tantinet exagérée - et tandis qu'elle essaie d'alpaguer quelqu'un, son esprit se focalise sur les mots de son petit copain, « Y’a pas que pour le… que t’apprends vite. » vissant sur son visage un sourire un tantinet pervers et surtout malin. Elle se pince les lèvres cependant, le prenant comme un détourné compliment. Ca veut dire que malgré les suppositions d'une certaine rousse, entre eux, à ce niveau, tout va bien. « Par curiosité, ca aussi c'était sur téléphone? » elle plisse un brin l'arrête de son nez, amusée par la supposition, alors qu'elle délaisse plusieurs seconds sa mission ... souligne à Sheng une évidence, comme si ça valait la peine de lui rappeler, de ses prouesses, la raison, " L'instinct et un bon professeur. " Lui, en d'autres termes, celui qui a su faire pencher son coeur.
Mais sur cette confession, elle s'en revient à ce que lui a demandé le vendeur, parce qu'elle sent son regard sur elle, et qu'elle ne revient pas sur ses promesses... Cela dit, lorsqu'elle tente une nouvelle fois d'attraper l'attention d'une passante, elle se dit que pour une fois, elle pourrait bien faire une entorse à ses valeurs.

Comment cette journée a pu aussi rapidement basculé ? Il y a quelques minutes à peine, ils se baladaient main dans la main, prêts à faire quelques achats de souvenirs. Et le voilà a s'improviser photographe et elle, vendeuse à l'étalage. C'est tellement lunaire qu'elle peine à y croire vraiment. Leurs bontés les perdra, un jour, celle d'Haiwee a déjà manqué de le faire plusieurs fois.
Mais elle aime la teneur du sourire qu'il lui offre lorsqu'elle se tanne d'avoir un bon instinct en ce qui concerne leurs lascifs desseins, n'oubliant pas pour autant ce qu'elle de réaliser, à la lisière d'user de l'aide du traducteur de son cellulaire quand une touriste semble ralentir vers elle, « Et sinon tu fais quoi là ? » lui demande l'Adams, et avant de lui répondre, elle fronce les sourcils, parce qu'elle même, elle n'en est pas certaine. « Il t'a demandé quoi? » Elle se met à rire avec nervosité avant de demander à la passante - dans un italien non-maitrisé - de patienter, " Je crois que je racole pour une granita au citron. " un truc comme ça, une spécialité du pays, certainement, " Ou une boisson, je sais pas trop. " Elle n'a pas compris tous les mots.