passé présent (naim & lena)

@Lena Castiglia -- pas l'envie de te défiler, cette fois. accroché à l'inconnu probable de la soirée. écorché par les semaines passées. cruelle besoin d'envoyer chier les barrières trop longtemps dressées. va t'en falloir plus que trois verres pour oublier. noyer toutes les cicatrices fraichement taillées. azurs qui tombent dans les ébènes, mélange épicé, s'embrase d'une étincelle. verre attrapé, un instant fixé sur le liquide précieux. laisses tourner le cristal et son contenu. pensées qui s'affolent, à savoir aligner les mots. j'parle pas de baiser. trop sincère, cette voix. sonne l'audace des aveux. pas l'envie d'être comme les autres.

néons traversent ton visage. en flash maléfique. beauté brut, taillé pour mes yeux. visage qui va stagner dans la tête, je le sais d’avance. comme les mots que tu laisses sortir, comme s’ils avaient pas de conséquences. poitrine lourde, phalanges se resserrent autour du cylindre. - tu parles d’quoi alors ? audacieuse, la demande qui ose franchir les lèvres sans retenue. tourne l’ovale vers toi, arque le sourcil.

@Lena Castiglia -- pas réellement sûr de savoir l'assumer, l'assurance soudaine. trop tard, paroles énoncées. les mots craché dans la brise du soir. musique camoufle vos voix, basses qui raisonnent dans l'estomac. j'ai pas envie d'être comme les autres. pointe d'amertume au bout des lèvres. noyée dans la gorgée. parce qu'elle, c'est pas comme les autres. celles qui ont froissées tes draps, laissées quelques griffures sur la la peau hâlée. lena, toujours était différente. mais t'es peur être qu'un poisson dans l'océan. pincé à l'idée.

se bouscule dans la tête. le passé, le présent. se noue dans les viscères. les mots plus forts que les échos des basses. frappent d’un coup sec, font tituber l’assurance. - t’as pas compris naim.. soupire, regard fuyant. s’arrête sur les vagues et visages qui se ressemblent tous. - j’suis pas ton putain d’jouet. j’te l’ai dit. à me prendre pour acquise. à réclamer quand t’as choisis de jamais rien me donner. quand t’as préféré foutre ton coeur dans les mains d’une autre. - tu dis d’la merde. t’as envie d’rien, t’essayes juste d’combler ta peine avec moi ! passe la main dans les cheveux, doigts restent coincés entre les mèches. réalise. - c’était d’la merde cette soirée. j’aurais pas dû venir.  

@Lena Castiglia -- vérité tombe en fracas. chaos reprend le dessus, là où il s'était arrêté. nouvelle gorgée, tenter de digéré les maux qui surgissent du passé. hé. cette main glissée sur l'avant bras, englobe son poignet. regard qui pointe dans le sien, l'âme sincère, transpire des iris. je t'ai pas menti, je suis désolé que ça se soit passé comme ça, j'étais égoïste. excuses qui s'envolent. verre qui retombe contre le bar, laisse raisonné le cristal dans sa chute.

ferme le poing au contact. chaleur étrangle la carne. syndrome de la poupée qu’on a malmené trop d’fois. sauvage, ferme la porte quand ça atteint le myocarde. - trop tard pour les excuses. au milieu des débris de verres. talons écrasent les cadavres du cristal. tu vois c’que c’est nous deux. on brise tout. on finira dans les mêmes miettes. - j’suis venue pour que tu m’baises. azurs changeants, feu pour la glace. tire sur le bras, te ramène contre moi. torse bute la poitrine. - j’ai toujours voulu qu’ça. traverse les incisives serrées. laisse le mensonge prendre forme, vérités coincées dans la gorge. je veux pas d’une autre absence à combler. j’veux pas d’une autre histoire à oublier.

@Lena Castiglia -- mâchoire serrée. le poing qui se crispe, phalanges qui s'ancrent dans le cristal du verre vide. ébènes qui se mélangent, chaos qui s'en dégage. reste stoïque, pourtant, le corps qui s'agace. les mots qui heurtent. putain. colère qui monte. une main frotte les lèvres, pensées qui s'entassent. main qui attrape le poignet, l'entraîne avec toi, force sur le bras sans laisser d'échappatoire. corps qui s'engouffrent dans le couloir. s'engouffre dans un recoin, plus isolé, dans le noir. son corps contre le mur, bloque la brune. moi aussi, j'ai putain d'envie d'te baiser. bassin qui pousse le sien. mais mens pas.

nerveuse, ta main sur tes lèvres. les mots qui viennent torpiller tes entrailles. regrette à peine. tu mérites même pas, putain. besoin de te rendre ce que tu m’as fait, les états dans lesquels tu m’as mises avant. j’veux te voir comme moi, que tu puisses même pas te soigner. use de la force, poignet brule quand tu tires trop fort. couloir comme refuge, coin sombre, la musique qui bat moins fort. que le palpitant qui prend le dessus. résonne partout dans l’corps. contre le mur, mimique gamine. insolente. caprices dans l’attitude dévergondée. les mains glissées sous les fesses, appuie la cambrure contre la peinture craquelée. ton corps qui surplombe, lève le menton pour que les azurs se perdent. - mentir sur quoi naim ? calme hypocrite, la voix à la douceur tranchante. - t’étais l’seul à avoir des sentiments, j’en avais rien à foutre. hausse les épaules, nonchalance calculée. - tu m’baisais bien, c’est tout. rien d’plus, rien d’vrai. tu veux être différent aujourd’hui mais t’as toujours été un mec parmi tant d’autres. assassine. bassin qui flirt avec le tient. les doigts qui viennent caresser ta joue, contraste entre douceur et torture. - fais le. j’ai envie d’toi. caresse sur la joue se transforme en emprise. mâchoire bloquée, rapproche ton visage du mien. marque le silence, juste le temps de te regarder. de lire dans tes sales yeux. termine dans un baiser. passion sur les lèvres, baiser violent.

@Lena Castiglia -- parce que c'est tout ce qu'elle voulait. admirer la colère sortir des entrailles. si facile à provoquer quand on s'appelle lena. les corps qui se cherchent, miroir opposé des mots étudiés pour piquer. le rire nerveux qui s'échappe. paroles a peine écoutées. pensées qui font trop de bruit. hurlements du myocarde camouflent les échos. baiser rendu, un instant avant de séparer les pulpeuses. paume de main qui se glisse sur sa bouche. phalanges immenses couvrent son visage.

trop familière. des démons qui t’habites. te hante. est-ce que t’es toujours le même ? ou est-ce que t’as fait l’deuil de l’enfer qui te les veines. pousse le vice, pousse la sérénade en sirène ensorcelée. ensorcelante. noies toi, putain. étouffe de mes eaux salées. faites de sang et de larmes. chaînes fracturées. déclenche tempête de feu, je le vois dans tes yeux. à faire crier tes émotions dans les gestes impatients. autoritaires. ta paume sur mes lèvres, paupières se ferment à moitié dans un soupir.