passé présent (naim & lena)

@Lena Castiglia -- comment ? les ébènes cachées sous les lunettes inutiles. l'allure improbable ce soir. l'envie de l'impressionner, trouver dans son regard glacé, une trace de suprise. à ma liberté alors. celle trop vite retrouvée pour oublier les dégâts indélébiles. une traite. l'eau de vie brûle la gorge que son passage éclair. pourquoi t'as accepté ? de venir ce soir. croiser vos regards. lunettes retirées de ton nez, branche coincée au col de ton t-shirt.

dépose le verre sur la bordure. profite pour me rapprocher encore, plonge dans la proximité pour que les doigts attrapent les lunettes que t’as coincé dans le t-shirt. tire dessus, les yeux dans les tiens sans barrage. - tu sais comment. m’attarde, rétines se brûlent dans tes cendres. - tu m’dévores. dans tous les sens. vole l’accessoire, replie les tiges pour les enfoncer dans le corset. - j’avais envie d’te voir. c’est pas suffisant ?

@Lena Castiglia -- pas encore. pensées qui décident de rester dans le fond de ta bouche. que les ébènes encore, posées sur elle. les corps éloignés, dermes qui ne sont ce sont pas vraiment retrouvés. tu ne l'as dévore pas encore lunettes attrapées, glissées sur son décolleté. billes qui en suivent la course, restent un instant sur leur arrivée finale. c'est intriguant. soupire, le corps qui trouve sa place, dos appuyé contre le muret. vide, en arrière. face à la foule, visage toujours tourné vers elle. t'as toutes les raisons de me détester. une bonne liste.

adepte des sales idées. jamais les bons choix, à me noyer dans les premiers volcans. ceux qui consument, qui laissent plus rien. titilles les sens, manie la séduction, plus facile de cacher les émotions derrière comédie salace. - j’peux m’barrer si tu préfères. orbes détaillent le tableau. toi au milieu du vide. prêt à tomber dedans. prête à te suivre. encore trop loin, garde les distances. - pour détester faudrait qu’ça compte encore. pique. appuie sur les maux d’autrefois. repousse comme tu m’as repoussé. - j’ai plus d’liste. plus d’attente. recule, disparaît dans la foule avec un haussement d’épaules. air détaché. trouve le premier cobaye, mains sur mes hanches. face à toi. paume agrippe sa nuque dans une danse lascive. du coin de l’œil, continue de te regarder. corps de l’inconnu entre nous. tu peux voir que la morsure que j’inflige à son cou.

@Lena Castiglia -- la brune qui s'échappe. trouve l'ancrage plus loin. laissé seul, la. comme tu l'as déjà fait avec elle, trop de fois. ébènes qui ne quittent pas son tracé. admires les fesses sur son passage, besoin d'en profiter. les yeux qui roulent. touchent le ciel. joueuse, tombe dans ses travers. ceux qui peuvent te faire vriller du mauvais côté. visage qui se secoue, sourire aux lèvres. calme apparent, laisse jouer la tentatrice quelques instants. deux verres commandés au serveur, à ta hauteur. bras pliés, contre le torse. palpitant crépite sous la poitrine. verres apportés, d'une traite l'un consommé. le temps d'une gorgée pour inférer le deuxième. cristal qui retombe à sa place initial. dos qui se décolle du mur. pas qui s'enfoncent dans l'assemblée, rejoint le duo malfamé. revers de main pour lui faire comprendre de partir, à son esclave. liberté de ce fardeau que tu veux bien porter. prends sa place, cette fois. piquet devant elle, mains qui enroulent sur la taille. si ça comptait pas tu serais pas là.elle ne serait pas venue ce voir.

jouet entre les doigts. s’imagine me posséder ce soir. quand ses doigts s’aventurent sur le haut de ma cuisse. aucune réaction. trop concentrée à te regarder. happée par ta présence. y’aura que toi et moi. je te l’ai dis, tu le sais. malsaine, cherche à bousculer ta rage. celle que j’connais, les poings que j’ai soigné des tonnes de fois. t’es trop beau quand t’es enragé. toxique, à toujours préférer le pire chez les autres. t’observe vider le verre, imagine la pression s’apaiser autour de ta gorge. d’une autre brûlure que la mienne. sourire sur les lèvres. satisfait. rejoins moi, hurle les prunelles. comme si t’avais entendu. t’es déjà là, ton bras autour de mes hanches. - qui t’dis que je joue pas ? t’sais que j’adore ça. murmurer à l’oreille. corps plus près du tient. les doigts à moitié sur ta nuque, pouce planté dans le creux de ta gorge.

@Lena Castiglia --  retrouves la brune sur musique. bras autour de sa taille, ramène son corps, contre le tiens. phalanges épaisses, englobent sa taille entière. muscles dessinés, le long de tes bras, contractés quand les paumes s'agrippent au tissus rouge. tu joues comme tu respires, pas original. tu savais, quel contrat tu pouvais signer avant de venir ici. grimper en haut de cette tour, retrouver le passé, celui qui n'a toujours fait que compter. c'est comme ça que t'es toi. visage qui s'engouffre dans son
cou, pulpes des lèvres trouvent sa peau brûlante. murmures à oreilles. quand t'es blessée tu veux jouer, faire croire que t'es pas touchée. a ses mains, phalanges qui resserrent l'emprise contre toi. canines croquent légèrement dans la chair.  

basses résonnent dans la poitrine. cache les vibrations discrètes. que tu agites, quand tu presses mon corps. que je sens le textile se plier sous tes phalanges, faire remonter légèrement la robe. - comment t’sais si c’est vrai ou pas alors ? quand je suis sincère ou quand j’te mens. sans entraves pour nous retenir c’soir. dangereuses retrouvailles. à plus avoir de limites. ferme les yeux, laisse tes mots s’échouer sur ma peau. peau s’herisse en bulles minuscules sous tes lèvres. tes dents, qui font encore semblants de mordre. repousse ton corps, d’une pression sur le torse quand la musique change de rythme. - et toi ? c’est quand t’es blessé que tu viens jouer avec moi. reproches sur le bord de la langue. reviens à la charge. dos à toi, ondule, fesses appuient contre le bassin. - tu m’as pas encore touché. glisse mes doigts dans les tiens. les entraînent jusqu’à la cuisse dénudée. plaque ta main de ma paume. joue sur les mots.

@Lena Castiglia -- sans retenue, cette fois. le vice comme ultime maître. l'envie d'oublier, de dévier. première fois depuis trop d'années que les corps peuvent se retrouver, sans limites imposées. j'en sais rien. aveux sincères. incapable de savoir quand elle joue, ou non. incapable de savoir où la servante du diable veut te faire danser, à chaques fois. détaches cette proximité, créé une nouvelle. reste maîtresse de la danse. contrôle permanent, guerre où tu te laisses perdant, volontaire. victime de ses folies. servitude que tu lui dois presque, à y songer. toujours fuyant, pour la laisser en plan. en quoi c'est pas simple lena ? paroles qui reviennent. main sur sa cuisse, glisse le long du derme, douceur. visage qu s'engouffre une nouvelle fois dans son cou.

m’amuse. de tes hésitations, de tes incertitudes. trop changeante pour te laisser me suivre. pas envie que tu me rattrapes, t’as déjà fait mal une fois. à t’autoriser à aimer tous les autres sauf moi. - t’as eu peur de quoi ? en guise de réponses. rancoeur en souffle au cœur. provoque la perdition, tes doigts guidés sur ma cuisse, te montre le chemin jusqu’à la damnation. inconsciente. à m’dire que les risques n’existent plus. penche la tête sur le côté. dévoile les artères. offertes pour goûter à tes agonies.