passé présent (naim & lena)

bar en rooftop, 00h, le 09.07.
@Lena Castiglia -- lunettes tombées sur le nez, sans soleil pour trouver l'utilité. l'allure inhabituelle, tenue étudiée pour la soirée. tu rentres sur la terrasse, spectatrice de cette soirée, celle aux milles possibilités. ébènes qui tombent sur elle. t'es belle. franchise qui s'échappe des lèvres.

robe collée aux courbes. vermeille contraste avec la carne ivoire. sur le toit, contre le mur. te capte trop vite au milieu de tous. comme un retour en arrière, comme si on redevenait les mêmes. ceux qu’on a laissé tomber. - juste belle ? devant toi. les azurs qui savourent quand je joue les indifférentes.

@Lena Castiglia -- les billes admirent les traits. ceux jamais oubliés. rire qui transperce les lèvres. tu l'as retrouves, l'indifférente, brune qui aime jouer comme vous l'avez toujours fait. très belle pour un simple date. le ton insolent, visage qui penche sur le côté, légèrement. l'angle défensif, rentre dans son jeu.

inchangés. à se provoquer encore gentiment. cache le pire, les vices qui font vraiment mal. qui atteignent plus profond. reste en surface, caresse innoffenssive de l’âme. - c’est toi. y’a rien d’simple. pour t’avoir côtoyé trop longtemps. rictus en coin, coudes prennent appuient sur le muret. sous tes yeux hypnotisants.

@Lena Castiglia -- le corps qui se rapproche, cherche la proximité. lame qui cherche sa dose. sevrage forcé, précipité. l'appel des sens. en quoi c'est pas simple ? coude qui rejoint le siens sur le muret, dermes qui s'effleurent. ébènes noyés dans ses océans.

joue avec la proximité. ton parfum qui frappe à la tête. rends l’attirance qui prend vie, reste imperceptible. même quand tu me rejoins, qu’on s’effleure doucement. pouce griffe la phalange en tic nerveux. - tu l’sais déjà. j’te l’ai déjà dit plein d’fois. sonde ton regard avant de l’abandonner. trouve refuge dans la foule qui s’agite en face.

@Lena Castiglia -- mémoire qui ne s'efface pas. souvenirs qui remontent. champ libre dans les pensées, sans vouloir les imprimer. redis. les conversations encore compliquées. relation chaotique. les regards qui se fuient, déjà.

chute libre. dans le passé repoussé. oublié. ou presque, tout renaît ce soir comme si on avait jamais connu de fin. machoire se contracte, se rappelle ta fuite. tes départs incessants. quand t’as su faire avec les autres ce que t’as jamais fait pour moi. - non. t’avais qu’à écouter. sec. les mots sortent sans émotions. contraste avec l’intérieur, grondent les souvenirs. - j’ai soif. reviens à toi. esquive les réponses. cherche la délivrance dans les liqueurs brûlantes. azurs retrouvent tes yeux charbonneux, cachés sous les verres solaires.

@Lena Castiglia -- fuyard. depuis tout ce temps. en course constante pour échapper au vous probable. hypothèses qui laissent leurs traces. ravage du fiasco. hm. corps qui s'aventure vers le bar, commande deux verres. un peu de sochu dans le fond des précieux portes par les phalanges. regard qui retourne sa silhouette, ébènes retracent les courbes. indiscret. elle sait qu'elle te plais. pas l'effort de le cacher.tiens. un verre tendu, le tiens dans l'attente de faire tinter le cristal. à nous, du présent..? tente l'accroche.

t’éclipse en coup de vent, dans le silence. laisse le temps de reprendre le contrôle. calmer les étincelles à force de se faire brûler. reviens vite, les verres entre les doigts. récupère la dose d’antidote. - m’regarde pas comme ça. l’impression que tu perces la carapace. déstabilise, tes yeux bavards. quand j’arrive même pas à arrêter de te bouffer du regard. même intensité dans les prunelles. - y’a rien à fêter. bois. quitte le mur. descend le premier verre dans une longue gorgée. gouttes tachent la robe. pouce vient essuyer les dégâts sur les lèvres.