passé présent (naim & lena)

@Lena Castiglia -- lèvres dévorent la peau fragile dans son cou. s'amuses du bout des dents à croquer dans le fruit défendu. le rire qui s'étouffe à ses mots, contre sa peau. de tout ça. de vous, d'elle, de toi. ce chaos toxique, celui qui monopolise l'esprit, accélère le myocarde jusqu'à dériver trop fort. visage relevé, croise son regard, les lèvres rapprochées sans arriver à s'attraper.

mon parfum sur ta langue. venin qui s’infiltre, finira dans tes veines. addiction. dépendance déjà goûtée, à se perdre entre sentiments et attirance. finir immolés par l’oubli, le désert. quand t’as quitté la partie. tu partiras quand cette fois ? - et maintenant ? lève la tête. capture tes yeux, les miens qui glissent sur tes lèvres. le bout du nez qui caresse le tient. de profil, serpentine sort à la commissure des lippes. en épine vénéneuse, vient chatouiller ta pulpeuse. de loin. à peine perceptible. - t’as plus peur ?..

@Lena Castiglia -- sourire qui déformes les lippes un instant. entrailles qui bouillonnent, système nerveux qui manque de flancher. incapable de répondre à la question, dans l'évidence sans réponse. est ce qu'elle sait si bien jouer ? ou est ce vous qui ne pouvez vous empêcher de vibrer au moindre contact de l'autre ? toujours autant. p't'être plus qu'avant. les autres paramètres, maintenant.

verbes mentent quand le corps répond autre chose. contradiction entre les lèvres insolentes et les mains qui te veulent. aveux turbulents, font tressaillir les émotions. - m’dis pas ça. pivote dans la foulée. simule la valse, cache l’indécence dans les faux semblants. lèvres sur les tiennes. m’abreuve de ton souffle. - t’as eu raison d’te barrer naim. t’es inconscient de revenir c’soir.

@Lena Castiglia -- sans pudeur, les vérités qui ressortent. honte inexistante. pas capté l'intérêt d'en tirer des traits faussés. peut être là, ta rédemption ce soir : la vérité, pour une fois. tourne sur elle même, ta main dans la sienne. contre elle. visage impassible, subit ses mouvements. lutte contre la passion, flamme impossible dans le creux du ventre. j'peux toujours repartir. reprendre la fuite, l'expérience. lèvres qui attrapent els siennes, un instant. baiser chaste, tentes de calmer les ardeurs inévitables. qu'est ce qui m'empêche ? bras, agrippe ses hanches, se loge dans contre ses reins. bassins qui s'harmonisent.

ego tire sa révérence. juste toi, sans arme, sans armure. sans mensonge pour te garder intact. confidences sur les lèvres, bonnes et amères à la fois. tente de garder le cerveau froid. impossible. proximité qui réveille les pires sensations. retrouvées, après trop de temps à se fuir. à s’y refuser. craque, baiser furtif. trop rapide pour m’en contenter. - pourquoi tu pars pas alors ?.. rends le baiser. le même. douloureusement, m’éternise pas sur tes lèvres. tentation refoulée. bougent au même rythme. - moi. perversion dans le sourire faible. - ça. - t’as aucune envie d’te barrer là.

@Lena Castiglia -- impossible d'y répondre. sourire sur les lèvres, en remplacement. à défaut d'une réponse cohérente. là, sans savoir pourquoi. ses bras, sans avoir réfléchis à l'après. frôle l'inconscience. l'indécence de vos âmes sur cette terrasse,. entourés de la foule, animée. celle qui ne voit rien de vos cinémas. jeux d'acteurs improvisés. laissent places aux hypothèses. actrice connait parfaitement les subtilités de la scène. manie habilement l'utilisation de son corps. ébènes qui ne sautent pas des azurs. plongés, prêt à s'y noyer. apnée devient trop longue. besoin d'air. pourquoi tu joues sans savoir si j'vais rester ou pas ? phalanges qui remontent dans son dos, glisse dans sa nuque. naissance des cheveux, enroules les doigts dans la crinière foncée. tête bascule en arrière, tension exacerbée. j'tai manqué à quel point ? sourire, insolent.

sourire suffisant face au silence. victoire dans la perte. ce jeu qui nous anime nous bousillera demain. tu finiras avec le même schéma, à t’casser pour une autre. à fuir quand tu sentiras trop le feu dans ta poitrine. bousculade, quand ils passent autour de nous. frôlent nos abîmes. - p’têtre parce que j’en ai plus rien à foutre que tu restes.. blesse de la langue cruelle. pour tous les trous que t’as laissé derrière toi. colmater l’absence par tout et n’importe quoi. ailleurs, chercher d’autres compagnie pour mes nuits solitaires. sourit plus fort, tension dans le crâne. tête tirée en arrière. mords la lèvre dans un sourire insolent. - au point d’te revenir. te toise, visage lointain. - d’écarter les cuisses dès que tes doigts me touche comme si j’attendais qu’ça.. azurs s’embrasent. deviennent sombres. - te manquer pareil.. force sur la nuque, me redresse, les doigts qui abandonnent ton pantalon entrouvert. - t’as un verre d’plus que moi. m’éloigne. à reculons, lentement. sans prêter attention aux autres. retrouve le bar sur lequel je m’accoude. attends le serveur, le brasier encore chaud. l’esprit encore malade. le corps déjà en manque.

@Lena Castiglia -- réelle. tu l'as abandonné trop de fois, à son sort. servie d'elle, quand les souvenirs devenaient trop forts, avant de repartir. langue acérée méritée. acquiesce sans rien dire. lèvres qui se pincent seulement, revers d'une médaille de regrets. brune qui s'échappe, une  nouvelle fois. lionne s'enfuit à travers les barres de la cage dorée. phalanges qui attrapent le bouton du pantalon, rapidement. refermer derrière son passage. électricité encore trop présente, corps tendu. myocarde en alerte. celsius grimpé, à son nom retour. suis la succube jusqu'au bar, coude qui retient la tête, visage vers elle. posture incertaine contre le métal, remercies ton pantalon de sa couleur noire, cache les lignes incontrôlées. deux verres de retard. tête nécessite son carburant, affronter le diable. ressources nécessaires, jamais suffisante. essayes pas de me faire croire que tu l'as joues pas à tous tes gars celle là. de leur revenir. l'ironie dans le timbre de voix, laisses la brune passer commande.

prends pas la peine de baisser la robe. celle qui remonte plus haut à chacun de mes pas. mêlée à la chaire, ceux aussi assoiffés que moi. pour oublier. ou retrouver. élixir de vérité ce soir. poitrine bat trop vite quand la course s’arrête devant le bar, canalise les émotions qui s’emmêlent. la crainte que le jeu devienne sincère. à confondre fantasmes et réalités. esquisse un sourire au son de ta voix. - quoi ? tu cherches une excuse pour demain ? t’as peur d’être trop conscient ? pour abdiquer. pour te perdre en moi. - si. quand la baise est bonne, quand l’mec me plaît, quand j’ai envie d’recommencer.. j’y retourne. quand ça en vaut la peine. quand j’ai pas peur d’regretter. réceptionne les verres. joue avec le liquide, le fait tanguer sous les doigts avant une gorgée. - pas quand on m’la mise comme toi. affronte le regard. cherche la culpabilité.