(( Carziella) When you close your eyes do you think about me?

Je commençais petit à petit à capter de la mauvaise idée de ce que je venais de faire. Et pourtant je continuais sur ma lancée, à retirer le dernier bout de tissu qui se trouvait sur mon corps. Si ça te donne que cette envie, ça va ! Petit sourire en coin, je savais qu'il n'y avait pas que ça, seulement je ne voulais pas croire au fait qu'elle pouvait vouloir plus. Ni meme qu'elle en dirait plus. Pourtant lorsque je l'entendis énoncer les règles du jeu, si j'avais été en train de boire, j'aurais sûrement tout recrache. J'explosais de rire. Mais c'était nerveux. Graziella... Bon je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi même. C'est clairement pas une bonne idée... Et pourtant je ne disais pas non non plus. Je me sentais presque deja un peu excité même. Merde. Sans réfléchir, je me levais pour verrouiller la porte. Oubliant totalement ma nudité et la cam. Ce n'est qu'en revenant vers ma chaise et que je vis le retour de ma cam que je compris. Réflexe, je mis mes mains sur mes parties intimes, puis une fois assis, j"eteignis la caméra. merde.. pardon. C'était clairement pas voulu. Merde merde merde.

Est-ce que tu es en train de réussir à l'amadouer peu à peu ? Tu en as bien l'impression. Cependant, tu ne te fais pas trop d'illusion. Tu le sais que Carlos peu se refermer comme une huitre en l'espace d'une seconde. " Désolée de te décevoir, mais tu penses vraiment qu'il ne s'agit que de ça ? Moi, assisse sur tes genoux, aussi chastement qu'un enfant sur le Père Noël ? " Tu as envie de rire, mais tu te retiens. Il serait beaucoup plus nerveux que tu le désirerais. " J'ai bien plus envie d'un rodéo. " Tu ne dois pas penser à ça. Ce n'est pas ton genre d'être aussi enclin à penser au sexe, mais il est en train de te rendre folle. Il ne suffit que de le regarder pour avoir des idées lubriques. Et comme si toutes ces pensées n'étaient pas assez, il a fallu qu'il se décide de se lever, se montrant flambant nu. Tu ne parles pas, mais grogne légèrement lorsqu'il est hors de ton champ de vision.  Tu ne parles toujours pas lorsqu'il découvre finalement ce qu'il a fait. " Nonnn ne te cache pas. " dis-tu lorsque tu ne vois qu'un écran noir.  " J'ai envie de te voir. Allume la caméra. Laisse-toi aller. T'es vraiment sexy, stp. " S'il le fallait, t'es prête à te mettre à égalité. C'est seulement, que tu n'as pas eu l'impression qu'il avait envie de te voir, donc tu n'oses rien faire.  " En-tout-cas, t'as bien compris les règles du jeu. " Un soupire de désir franchis tes lèvres, espérant qu'il ouvre la caméra. Tu le ne vois plus, mais lui si.

Est ce qu'on était en train de faire quelque chose de mal ? Non. Est ce que si Max mapprenait il m'en voudrait ? Oui. J'essayais seulement de ne pas y penser. Ma relation avec Graziella ne regarde que moi après tout. J'ai perdu 8 ans à ses côtés par sa faute. Pour qu'en retour, il ne sache même pas la protéger. J'allais être la pour elle, moi. A ma manière. J'espérais que ce ne soit que ça, oui... Je comprenais ce qu'elle voulait dire et ce qu'elle voulait. Seulement je ne savais pas si j'allais pouvoir accéder à ses désirs. Pourtant voilà, que sans le vouloir je m'étais retrouvé à me montrer nu. Chose qu'elle avait déjà vu, il y a huit ans. Mais depuis mon corps a changé. Il a évolué. Et il y a tous ces tatouages dessus. Ce n'est pas une bonne idée.. Répondis je sans allumer pour autant la caméra. Je la regardais et me demandais s'il n'était pas temps de me rhabiller de ce fait. Qu'est ce que tu attends de moi Graziella? Puis en réfléchissant a ma question, je précisais. Pas ce soir.. plus tard. Notre relation.. sur le long terme. C'était plus simple pour moi de lui parler comme ça, sans qu'elle ne me voit. Je suis pas le genre de mec que tu crois. Je ne suis pas du genre à coucher juste pour le plaisir. Je n'y pense même pas normalement. Même s'il est vrai qu'avec elle tout était différent. Et il est surtout vrai que depuis que je l'avais retrouvé, je n'avais pas pensé une seconde à mon ex.. jusqu'à maintenant.

Est-ce qu'un jour, tu vas te dompter ? Tu n'arrêtes pas d'essuyer des refus depuis qu'il sait qui tu es. Au bout d'un moment, il faudrait que tu comprennes qu'il ne te veut pas. Et toi, tu continues à te faire du mal. C'est assez Grazi, tu t'es assez sentie idiote pour l'heure.  Tu devrais simplement aller ailleurs pour te sentir désirée. " Je suis si repoussante ? " Dans tes pensées, tu essayes de réfléchir à ce qui ne va pas chez toi. Est-ce que ton frère est réellement un obstacle ou il y a autre chose ? Et pourtant, tu ne perds pas espoir. Tu continues d'espérer et peut-être qu'il finira par dire le fond de sa pensée. Une chose est certaine, c'est que tu veux le voir, profiter du spectacle qu'il te donne. Lâcher prise et t'amuser. Sa question te prit totalement au dépourvu. C'est vrai, en fait. Qu'est-ce que tu veux de lui ? " hm... J'en sais rien en fait. Avoir du plaisir, me laisser aller et voir ce que ça pourrait donner ? Si tu penses que j'veux simplement finir ce qu'on a commencé et couper les ponts, tu te trompes. " Ça fait huit ans que vous ne vous êtes ni vu, ni parler. La dernière fois, vous étiez nu et affolé devant la mine horrifiée de ton frère qui venait de vous surprendre au lit. Tu ne sais même pas si vous pourriez vous entendre réellement. La découverte est, ce que tu désires.  " J'aimerais que tu en fasses autant, que tu lâches ton fou. Que tu arrêtes de réfléchir à mon frère et que tu me vois pour qui je suis moi. " Au moins par la suite, s'il te dit que tu ne lui plais pas comme tu aurais aimé, tu sais que ça ne sera pas à cause de Max.

Est ce qu'il était encore temps de revenir en arrière ? Peut etre. Mais le voulais-je ? Je n'en savais rien. Cette fille me retournait totalement le cerveau. Je rallumais la caméra, fis mon visage le plus sérieux afin de dire « Ne dis plus jamais ça ! » Et je rallumais la caméra. Je voulais ainsi qu’elle voit qu’elle avait complètement tort et que le problème n’était pas là. Bien au contraire. J’avais envie d’en voir plus, et j’espérais peut-être secrètement qu’elle se remontre à moi, pour ainsi revoir son corps. Car celui-ci aussi a évolué, et du peu que j’avais pu voir, j’avais apprécié. « Mhh… » Je réfléchissais à sa réponse. Me convenait-elle ? Est-ce que je pouvais le lui offrir ? « Arrête de parler de ton frère sinon ça va davantage m’exciter. » Je ris, mais ce n’était pas totalement faux. Du peu des photos que j’avais pu voir de lui sur ses réseaux, je le trouvais plutôt pas mal. C’était de famille, la beauté… « Je te vois très bien Grazie. » Je rallumais alors la caméra. « C’est toi qui ne comprends pas que ce n’est pas moi… ça. » Ce qu’elle me demandait. « Que tu me vois nu ça ne me dérange pas. Je n’ai aucun problème avec ça. Mais le faire en sachant que ça n’a qu’un but sexuel… ce n’est pas moi. Tout simplement. » Je ne savais pas comment lui faire comprendre ce que je voulais dire.

Tu fixes l'écran lorsque la caméra s'ouvre. Et le regarde sérieusement, même s'il plaisante, tu ne peux faire autrement que froncer les sourcils lorsqu'il te parle que Max pourrait l'exciter. C'est donc ça qui te manque. Tu n'as pas le morceau qui pendouille entre les jambes. S'il peut être attiré par ton frère, tu n'as pas envie de t'aventurer sur ce terrain. Il vient de te refroidir énormément et pour le coup, tu le vois très différent. Un soupir se fait entendre et tu regardes ailleurs, assez dégoûtée par ce qu'il vient de dire en fait. "Y'a pas de problème, je comprends. T'en fais pas. j'ferai plus d'allusion à ce propos. Je n'en ai plus trop envie non plus. " Tu portes la bouteille d'eau à tes lèvres, bois une bonne gorgée avant de dire : " Je ne recherchais pas à t'avoir sous ma couette. Ce n'était pas du tout mon but. Ce n'était que des petites provocations, je m'amusais. " Tu te pinces les lèvres, jouant avec tes doigts. Ce n'est pas ton genre de coucher avec la première personne venue, mais t'es une séductrice, t'aimes draguer, tu ne t'en cacheras pas.

Je vis son regard changer lorsque j'avais mentionné son frère, et ça me fit rire. Non pas parce que j'avais changé toute l'ambiance avec mes paroles, mais parce que je savais comment la refroidire. Quel était son point faible dirons nous. "Bah alors Grazie, qu'est ce qui t'arrives ? On dirait que tu viens de prendre une douche froide." A moi de l'embêter un peu à mon tour. Elle avait joué, elle avait tenté, mais encore une fois, elle avait perdu. Pas faute de lui avoir dit qu'elle avait affaire à un très bon joueur, peu importe quel jeu. "Ah, donc tu fais partie ces gens ? Ceux qui parlent, qui provoquent, pour ensuite ne rien faire ?" J'hochais la tête, tout en faisant une grimace. Au fond, j'étais un peu déçu. Déçu de voir qu'elle n'avait voulu que jouer avec moi, que je n'avais surement été qu'un parmi tant d'autres. "Tu vois, c'est ce qui nous différencie. Je ne provoque pas juste pour jouer ... si je m'amuse, je vais jusqu'au bout. Moi." Sauf peut-être avec Tyler, avec qui il y a ce fichu jeu de séduction. Sans pour autant qu'on n'ait fait quelque chose.

Tu le regardes, un mélange de tristesse et de rage dans les yeux. Tu ne sais plus quoi dire, ni quoi faire. Ce n'était pas ton but de jouer avec lui de la sorte, ni de le provoquer pour bien le chauffer et de le laisser sur le bord de la route comme une vieille chaussette sale. Tu n'as jamais fait ça. Toutes les discussions que tu as eues avec les mecs n'ont jamais réellement été aussi loin.  C'est même plutôt rare que tu plaises à un mec, d'ailleurs. " Penses ce que tu veux. Tu n'me connais pas après tout. " un début de larme coule sur ta joue, que tu essuies aussi rapidement qu'elle est apparue. pourquoi est-ce que ça t'atteint autant ?  Tu éteins la caméra. " J'suis désolée pour mes agissements alors, ce n'était pas du tout mon but. Et je ne suis pas du tout comme tu le penses. Je.. je vais y aller. Bonne fin de soirée ! " C'est ce qui s'appelle se faire prendre à son propre jeu. Tu ne comprends pas du tout ce qui a pu se passer. Il est loin d'être comme les autres mecs et il faut croire que tu ne sais pas comment agir avec lui.

Mon regard n’avait pas bougé de l’écran, la fixant, je n’avais pas raté cette petite larme même si elle avait tenté de s’en débarrasser le plus vite possible. Chose qui m’avait touché. Je n’avais pas voulu la mettre dans cet état. Mais quand je dis que je ne sais pas parler aux femmes, ou hommes, ce n’est pas pour rien. La preuve était là. Putain. Et avant même que je ne puisse m’excuser, je la vis éteindre sa caméra. « Attends Graziella… pardon. » Bon c’était à mon tour de savoir ce que ça faisait de parler à un retour de caméra noir. Je regardais ce que j’avais sur mon bureau. Je pris une feuille blanche et l’agita. « Drapeau blanc. » Je ne savais pas trop où j’avais été trop loin. Mais si elle était dans cet état c’est que j’avais dis quelque chose de trop. On s’était cherché tous les deux. Sans se connaitre. On ne pouvait donc pas savoir où étaient les limites de l’autre. « T’as raison. Tu as totalement raison. On ne se connait pas. » Nos vies ont bien changé en huit ans. Et même à cette époque, ce n’était pas comme si nous nous connaissions par cœur. « T’es toujours là ? » Je respirais un bon coup, avant de rajouter. « Je vais y remédier alors. » Tout en me montrant de la main, je commençais une petite présentation de ma personne. « Carlos, 25 ans, étudiant en informatique. Geek dans l’âme, qui ne sait pas parler aux gens. » Roulement des yeux, car elle venait de l'expérimenter. « Première fois avec une fille à 22 ans. Première fois avec un homme il y a à peine quelques mois. Je n’ai eu que deux relations dans ma vie. De courtes relations, quelques mois les deux. Amoureux qu’une seule fois, et c’était de l’homme avec qui j’étais il y a encore quelques semaines… » Elle savait maintenant tout. « Et j’ai failli faire ma première fois avec une fille fabuleuse, une fille spéciale dans mon cœur. Je voulais lui offrir ça, et lui faire vivre un bon moment… même si nous n’étions pas ensemble à l’époque. Mais qui sait … peut-être que ça aurait pu être une jolie histoire d’amour. »

Tu essayes de reprendre contenance. Passer par-dessus l'échec que tu venais de vivre, hésitant à quitter la conversation ou non. A-t-il réellement voulu te blesser ? Tu en doutes, il a été maladroit, vous avez été maladroits dans vos propos et votre façon de vous comporter. Désormais que tu sais comment il est, tu resteras plus sage, c'est certain. Peut-être même que votre histoire, est terminée. Tu aurais néanmoins espéré de meilleures retrouvailles que ça. Au moment où tu allais quitter, il prend la parole. "  oui " dis-tu simplement, tu es toujours là, mais pas pour longtemps. Tu n'es pas du tout à ton aise. Néanmoins, tu l'écoutes toujours l'écran fermé. Ça ne t'engage à rien, après tout. Si au début, tu restais assez stoïque dans ce qu'il disait, il réussit à ce qu'un petit rictus apparaisse au coin de tes lèvres. Il ne le voit pas, mais il était bien là. Quelques secondes passent avant que tu ne décides de réagir. " Graziella, bientôt 25 ans, artiste dans l'âme, qui ne sait pas plus parler aux hommes. " un gloussement se fait entendre. " Première fois avec mon ex à 18 ans, relation qui dure un an, tu sais comment elle finit. Aucune autre relation par la suite. Accident que tu connais à 22 ans et plus rien depuis. "  Il sait à peu près tout également. Tu allumes la caméra et essaye de lui offrir un sourire. " on recommence à zéro ? Amis ? " T'as pas réellement envie d'être sa pote pour être honnête, mais impossible pour toi de dire ou faire quoi que ce soit. Surtout avec ce que tu as appris.