Topic de groupe 3 ❖ Après-midi aquatique

Passer la matinée à faire des manèges à sensations fortes c’est plutôt cool, mais ça devient très vite hyper fatiguant, du coup je suis plutôt contente que maître Jude et son altesse Torrey ai eu l’idée d’organiser une après-midi aquatique. Sérieusement, quoi de mieux pour se détendre, pour se reposer, pour se relaxer que de faire le poisson durant une demi-journée ? Barbotage de truites à quatorze heures trente et bronzage de sardines à quinze, de quoi ravir les propriétaires du lieu. Pour moi, pas besoin de cabine, je portais déjà mon bikini. Je n’avais qu’à enlever mon haut et mon short pour me retrouver en tenue de sirène. Une fois prête, mes lunettes de soleil sur le bout du nez, je venais m’installer au bord d’un bassin calme, les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages. Je me tournais légèrement apercevant quelqu’un de la Dunster House. « Dis, tu crois que je peux m’griller une petite clope là où c’est interdit ? » Pas de bonheur absolue sans une petite cigarette.

De loin, je n’avais pas reconnu la personne qui s’accrochait de moi. Je savais seulement qu’il s’agissait d’une jeune femme, à moins que l’un des garçons de la Dunster House soit un adepte des bikinis sexy. Plus elle avançait, plus je pouvais distinguer son corps et … BINGO, il s’agissait de la petite crevette chinoise qui ne tardait pas à me répondre. Un sourire s’emparait de mes lèvres alors que je venais hausser les épaules avec une innocence à faire pâlir un moine. « De toute façon je ne compte pas jeter mon mégot dans l’eau, ni même le laisser traîner, donc ils ne trouveront très certainement rien à me dire. » Je m’étirais vers l’arrière, mettant ma main sur mon sac avant d’en sortir un paquet de cigarette, puis une cigarette, puis un briquet. J’allumais le tout, tirant sur ma clope, fermant les yeux avant de m’écrier. « Attentiiiiion un requiiiiin !! Aaaaaaaah y’a un requin juste derrière toiii !! » Moi et mes blagues à deux francs, une grande histoire d’amour.

Mon petit pois chinois ne tardait pas à réagir à ce que je venais lui indiquer. Un requin, c’était certain qu’elle n’allait pas me croire, mais juste pour le fun et puis pour voir sa réaction, j’avais était bien trop tenté de lui faire une petite blague. Dommage que Valentin ne soit pas là pour voir ma dernière petite trouvaille. Elle me traitait de menteuse et son visage à la fois entre peur et inquiétude me faisait me tordre de rire. Elle me qualifiait de princesse et cela pour mon plus grand plaisir. Un surnom qui me faisait sourire, qui remettait mon égo là où il devait se trouver, tout en haut de la liste de toutes les autres priorités. Elle s’excusait et parlait d’un cylindre de vie. Bizarrement, mon regard se posait sur ma cigarette alors qu’elle m’attrapait les jambes pour me tirer en avant. J’avais à peine le temps de jeter ma clope le plus loin possible pour lui éviter de prendre l’eau, que je me retrouvais la tête au fond du bassin. Une petite impulsion sur le fond et voilà que je retrouvais la surface. Me grattant les yeux, je toussais légèrement, ayant bu la tasse. « Si je t’attrapes, je te bouffe. » Sans attendre une seconde, je me jetais sur elle pour appuyer sur ses épaules et la couler.

Notre séjour à Las Vegas m’avait laissé le temps d’apprendre à la connaître et je ne regrettais absolument pas. Nous ne cessions de nous chamailler comme des enfants à chaque fois que nous nous croisions dans les couloirs. Bien évidemment cela était gentil à chaque fois. Alors que je m’amuse à couler la demoiselle, cette dernière ne se gênait pas entourer mon bassin de l’un de ses bras avant de me donner un petit coup de hanche afin d’inverser les positions, histoire que je me retrouve sous l’eau à mon tour. Si elle croit s’en tirer comme ça, elle se mettait le doigt dans l’œil la petite asiatique. J’étais plutôt à l’aise dans l’eau, du coup j’arrivais à me faufiler entre ses jambes pour m’échapper et apparaitre un petit peu plus loin. « On dirait bien que j’ai réussi à m’échapper. » Je lui jetais un regard amusé avant de m’élancer vers la sortie pour me retrouver sur la terre ferme et la narguer depuis le bord. « Et bien, tu lâche l’affaire où ça se passe comment là ? »