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We sailed the sea

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Ce genre de paysage avaient toujours un effet apaisant sur Joyce. Ici, le temps se décrochait, les sourires s'épanouissaient, les cauchemars restaient cloîtrés dans leur nuit noire. Cependant, son corps lui ne ressent pas la même chose et se met à grogner, indiquant qu'il est l'heure d'entamer le pique-nique préparé un peu auparavant dans la petite cuisine du bateau. Rapidement, les deux jeunes se retrouvent près de la glacière et elle profite d'avoir son sac près d'elle et d'être à plat pour sortir sa crème solaire et s'en enduire. Joyce en a vu, des marins à la peau noircie par le soleil, burinée par la double exposition entre l'astre et son reflet sur l'océan. Ses effets sont dévastateurs en plus d'être dangereux et elle ne tarit jamais de protection pour sa peau – et puis les coups de soleil, ça fait mal.
Incapable de se contorsionner assez pour bien la répartir dans son dos, elle quémande de l'aide auprès de son compagnon de découvertes, lui tombant un tube qu'il accepte. Frisson le long de sa colonne vertébrale alors que le liquide jaillit, frais sur sa peau brûlante. Sensation qui cependant passe vite lorsque les paumes de Jay passent sur son dos, caresses le long de ses muscles, répartissant l'entêtante odeur de la crème sur ses vertèbres. Sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi – ou plutôt si, les hormones, le manque, la chaleur – lorsque ses doigts descendent dans le bas de son dos, pas si loin de ses fesses, l'image matinale surprise au niveau de l'entrejambe masculine, lui remonte en mémoire. Image qu'elle tâche d'effacer lorsque les mains remontent au niveau de ses épaules.

– Je ne sais pas… sûrement. Je ne vais pas tellement avoir le temps de chercher autre chose cet été de toute manière.

Même si les événements de la dernière fête organisée l'avaient fait douter ; elle trouvait ça inacceptable que quelqu'un ait pu ainsi se permettre d'agresser une membre et que personne n'ait réagi. Ni pendant, ni après, et ça avait allumé en elle un feu qu'elle connaissait bien : le même qui la submergeait lorsqu'elle voyait des déchets flotter à la surface des vagues qu'elle aimait tant. Alors, forcément, elle avait un moment songé à tout quitter, sans même avoir réfléchi à un plan B pour se loger. Mais il fallait parfois déconstruire de l'intérieur pour mieux reconstruire derrière, et elle avait voulu donner une chance de plus à la Dudley en y restant une année de plus – sans être cependant certaine de rester toute l'année à la résidence, mais pour d'autres raisons cette fois-ci ; maintenant qu'elle commençait un doctorat, il était temps de commencer à tourner la page étudiante, au moins un minimum.

– Oh tu sais les bizutages sont désormais interdits ! se fourvoient-elle en récupérant la crème solaire qu'il lui tend. Merci pour ça.

Elle range le tube dans ses affaires avant de relever le regard vers Jay en entendant sa confidence. L'argent était souvent un sujet complexe pour beaucoup, étudiants y compris. Les petits jobs prennaient du temps et ne payaient pas si bien, il était souvent délicat de concilier les deux, même avec une bourse.

– C'est l'avantage de la Dudley. Les anciens membres se cotisent chaque année pour la maison, alors les loyers sont beaucoup plus bas que ceux qu'on peut trouver en ville.

C'était une des raisons qui l'avaient poussée à postuler – ça et la perspective de rencontrer de nouvelles personnes par ce biais. Même si ses parents payaient ses études avec l'héritage laissé par sa grand-mère, et auraient eu les moyens également de lui offrir le logement, il était important pour elle de pouvoir se débrouiller sans eux sur ce point grâce à son salaire de l'aquarium. Et, sans la Dudley, ça n'aurait probablement pas été possible.

Suivant le mouvement proposé par Jay, elle repousse tous ces questionnements de logements et d'emploi étudiants dans un coin de sa tête avant d'ouvrir la grande glaciaire et de déposer leur différentes préparations sur les linges, s'asseyant en tailleur sur un bout du tissu encore disponible. Rapidement, elle attrape une bruschetta, désireuse de tester leurs compétences mises ensemble ; c'était plutôt bon pour un met improvisé avec les moyens du bord – littéralement.
Puis elle goûte le plat rapporté dans un tupperware et sourit à l'inquiétude de celui qui les a amenés.

– Non, c'est très bon !

* * *

Le soleil est bien descendu dans l'horizon lorsqu'ils décident de rassembler leurs affaires pour retourner au bateau. L'après-midi avait été joyeux, entre quelques baignades bien moins frileuses que celle vécue le matin-même, la découverte d'un banc de poissons et d'une grotte dans laquelle ils avaient réussi à se glisser – sans pour autant y découvrir le moindre trésor. Mais l'après-midi touchait à sa fin et Joyce finit de remplir la glacière désormais tiède plus que froide, des divers bols et récipients qui avaient contenu leurs affaires, avant de laisser Jay la porter jusqu'à la plus petite embarcation qui devait les porter à la grande. Ça lui laisse le temps de défaire les nœuds et bien vite ils filent sur les vagues pour retrouver leur toit pour la nuit.
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Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
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Faceclaim : Lee Jong-seok
Crédits : meteoraa (avatar) onlyjongsuk (gif)
Multicomptes : Soo-min Woo (Yoo-jeong Kim)
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Description (2) :
Awards:

Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
RPS : 932
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Ji-hun Hwang
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Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t146845-ji-hun-hwang-lee-jong-suk#6299836Répertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t171640-ji-hun-hwang-x-repertoire-rps#8363822Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t155646-ji-hun-hwang-fiche-de-liensProfil meetsachussets : https://www.i-love-harvard.com/t146952-meetsachussets-jhoComplément de personnage : https://www.i-love-harvard.com/t157483-ji-hun-hwang-complement-de-personnage#7065050
Journée presque achevée, ils étaient retournés vers le petit bateau. Restes de victuailles posés au pied des assises, ils dirent au revoir aux hauteurs rocheuses qu’ils avaient visitées, et au sable fin sur lequel ils s’étaient baladés. Ils s’éloignèrent de la plage, empruntant l’océan dans lequel ils s’étaient joyeusement baignés. Ji-hun posa ses bras sur ses jambes et tourna la tête vers l’horizon. Son regard se perdit dans les couleurs déjà changeantes du ciel, retrouva quelques similitudes avec ces cieux qui l’avaient accompagné dans son long périple, mais jamais il n’en avait trouvé d’identiques. Il resta silencieux, confia le trajet à Joyce en toute confiance, et se laissa tenter par l’observation de l’eau. Il essaya de deviner les profondeurs marines, ce qu’elles pouvaient bien y cacher. Trop loin pour pouvoir apercevoir quoi que ce soit, il se rappela de ce jeu qui avait occupé ses longues journées de navigation, à dessiner un monde aquatique. Un monde pour chaque jour, un monde pour chaque émotion. Aujourd’hui il était heureux, l’univers sous-marin dans sa tête était alors rempli de couleurs.

Deux paires de bras suffirent à remettre l’embarcation en sécurité pour la nuit, et le nord-coréen ne fut pas peu fier d’avoir appris à faire un nœud. Simple, mais assez efficace pour ne pas entendre glisser la barque d’exploration une fois le ciel devenu noir. Joyce, elle, s’attaqua plus facilement et rapidement au cordage, le laissant admiratif sur le pont. Il avait eu le temps de sécher, ne pouvait donc laisser de trace humide suivre ses mouvements lorsqu’il se rendit à l’intérieur de l’habitat. Le soleil avait tapé fort, et les nombreuses activités de l’après-midi avaient donné envie au brun de se doucher. Il prévint Joyce de sa disparition pour la salle d’eau, lui assura qu’il s’occupera des bières et de ce qu’on appelait plus communément « de l’apéritif » une fois propre. La jeune femme n’avait plus qu’à ranger la glacière avant de se prélasser sous les derniers rayons chauds qu’offrait la sphère. Il passa rapidement dans la chambre pour prendre de quoi se changer, puis il s’enferma dans l’une des pièces voisines. Il ne prit que quelques minutes sous les jets avant de sortir de la cabine.

Il se changea en ce qu’il qualifiait de « vêtement de nuit ». T-shirt large au logo d’un vieux groupe de rock des années 70, et short de sport, il réapparut dans la cuisine où il s’affaira à sortir quelques croustillantes gourmandises à l’américaine. Pringles aux cornichons, bretzel à la moutarde et au miel, des cheetos au fromage, goldfish au cheddar, et chips à l’oignon. Rien de bien nutritif, mais c’était bon. Et pour être allé à quelques fêtes, il les avait remarqués à chaque table, à côté des bières. D’ailleurs, il en sortit deux pour l’occasion qu’il décapsula. Il s'assit cinq minutes et sortit son portable pour faire défiler les images qu'il avait capturées, et se promit de les lui envoyer. Serveur à la Luna Caffe depuis un petit moment maintenant, il réussit à porter les boissons et les paquets jusqu’à Joyce ; avait-elle eu le temps de se réchauffer sous le pommeau, pendant qu'il était resté à admirer les photos ? Il lui sourit naturellement et lui demanda : la couverture d’hier, l’utiliser on pourrait à nouveau ? S’installer confortablement pour picorer quelques biscuits salés, et faire le point sur la magnifique journée qu’ils avaient passé ensemble.

Demain allait sonner le retour à la réalité. À peine rentré que Ji-hun devra se préparer à retourner travailler. Il déposa les sachets non-ouverts à terre et s’assit sur le tissu fraîchement étalé avant de tendre la bouteille de 33cl à sa comparse scientifique. À la fin de ce super séjour , commença-t-il, en rapprochant sa bière de la sienne pour les faire sonner, et à notre prochaine rencontre. Il lâcha l’envie évidente de la revoir. Après tout ce qu’ils avaient partagé sur ce bateau, il ne pouvait se résoudre à la laisser filer sans espérer vraiment et véritablement la retrouver. Une révélation ça a été, ce weekend, que, dans mes alliés, je te veux, Joyce. Par message, ils en avaient parlé. Un peu sur le ton de l’humour au départ, c’était devenu un brin plus sérieux, mais pas autant qu’aujourd’hui. Durant leur doctorat, puis chaque année à la période de Chilseok, il souhaiterait faire partie de sa route, être l’un de ceux vers lesquels elle pourra se tourner quand la solitude à laquelle elle aspirait pourtant lui paraîtra trop fade. Pas forcément être un ami à qui l’on confie tout, mais une connaissance qu’ils développeraient sans se poser trop de questions.

Il lui offrit une esquisse – toujours, puis porta le goulot à sa bouche pour se désaltérer d’une gorgée. Les bulles fruitées éclatèrent contre son palais, avant de finir leur course dans son œsophage qu’elles piquèrent en douceur. Il tourna ensuite son visage vers les nuages et demanda : ce soir, les étoiles, on observe encore ? Parce que, même s’il savait que le corps de Joyce reposera contre lui cette nuit, il voulait faire durer le moment en sa compagnie. Mais pas assez égoïste encore, il pensa avant tout au repos dont elle pourrait avoir besoin. Après l’aveu de sommeils souvent agités, il ne pouvait la contraindre de rester éveillée, pouvait aussi accepter de l’apaiser et la laisser couler dans un endormissement plus serein entre ses bras, si tel était ce qu’elle désirait ; ce qu’il lui fallait.


@Joyce Millett
(Ji-hun Hwang)
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Joyce est impressionnée par la dextérité de Jay sur les nœuds marins ; elle se rappelle avoir eu des gens sans pieds marins ni talent aucun pour entrelacer les cordes, mélangeant sans cesse, incapable de retenir les gestes. Là, elle n'a rien à lui expliquer qu'un cabestan retient fièrement la barque de toute dérive. C'est toujours appréciable d'avoir quelqu'un d'assez fiable sur une embarcation ; on ne sait jamais vers quoi les intempéries peuvent bien nous mener alors autant rassurer ses arrières. La confiance est primordiale sur l'eau, tout comme dans une relation, peut-être même plus encore ; dans un couple elle se rompt sur des mensonges et des tromperies, d'autres amours qui viennent ronger les sentiments ; sur l'eau ce sont des rochers qui viennent la découper et le naufrage peut-être bien plus mortel. Elle est plus simple à accorder cependant, parce que moins tentatrice. Qui irait aimer le mauvais nœud au moment de l'amarrage ?
Mais elle n'est pas ici pour penser à Denzel et refoule la comparaison idiote qui l'a submergée de son esprit. Elle a d'autres chats à fouetter, ou plutôt, une autre glacière à ranger. Alors, pendant que son moussaillon pour un weekend disparaît sous la douche, elle range les affaires avant de trouver refuge sur le pont. Là, son maillot de bain simplement couvert d'un short sur le bain, mais qui laisse encore se profiler toute la longueur de sa colonne vertébrale, elle profite des derniers rayons de soleil en attendant l'apéritif qu'on lui a promis. Le ciel est superbe en cette fin d'après-midi, orange coupé par la dentelle des nuages qui s'accroche à l'azur et déroulent leurs étranges dessins. Elle imagine un monde suspendu au-dessus de leur tête, fait d'êtres cotonneux de toutes les formes ; lézard presque figé sous les vents calmes, tête d'éléphant qui aurait perdu une oreille et pizza dont on aurait mangé une tranche. La toile dans la voûte qui la surplombe est une étendue infinie pour l'aquarelle de son imagination.

Ses rêveries sont cependant interrompues par le retour de Jay, les mains pleines de victuailles et de deux bières, le tout tenant dans un équilibre presque magique. Elle réalise qu'elle n'a pas pris le temps de se doucher à son tour avant d'attaquer la soirée et leur apéro, mais ne ressent pas l'envie de le faire tout de suite, la peau encore mangée par le sel océanique. L'eau l'attire encore et toujours, la tire dans sa direction, et elle n'est pas certaine de ne pas avoir envie de piquer une tête encore avant la tombée de la nuit – ou après. Tant pis pour ses cheveux presque secs, s'il y a bien un endroit où elle s'accorde à avoir les cheveux mouillés, c'est sur l'océan. Et puis ils sont encore noués en deux tresses qui retiennent des nœuds bien plus compliqués à défaire que ceux des cordages, de s'y attacher.

– Bien sûr !

Elle sort ladite couverture qu'elle étale sur le ponton avant de l'aider à disposer les diverses victuailles ramenées dessus. Les bouteilles trinquent à ce weekend, sur un fond de promesse, celle de se revoir bientôt. Joyce sourit en entendant ses mots ; elle aussi avait envie de l'avoir dans sa vie, et pas simplement parce qu'il avait été capable de lui faire retrouver le sourire. Elle n'oublierait pas qu'il avait essayé de sauver Loki, même si cela n'avait pas marché, si ça avait pris trop de temps, il avait essayé et ça la touchait énormément. Qu'il ait ainsi donné son temps à une parfaite inconnue, pendant que tant d'autres ne comprenaient pas l'importance que pouvait avoir l'animal marin à ses yeux. Et puis leur entente paraissait évidente sur ces flots, sous les étoiles qu'elle avait nommé à sa demande, dans cette couchette qu'ils avaient partagé, dans ces gestes qui s'entendaient si bien, y compris sur l'eau.

– Moi aussi, Jay. J'ai vraiment apprécié passer ce weekend en ta compagnie.

Idée presque impromptue quand on y songeait ; ils se connaissaient à peine avant qu'elle ne l'invite deux jours entiers sur un bateau au milieu de nulle part ; et lui avait accepté ! À croire que, parfois, il fallait faire confiance à son instinct et suivre les idées que lui tendait la vie. Bien sûr, la sortie aurait pu tourner au vinaigre de tant de manière possible… mais ça n'avait pas été le cas alors pourquoi y penser ? Finalement, la prudence empêchait certaines expériences, et elle était heureuse que celle-ci n'ait pas pointé le bout de son nez au moment de l'invitation.

– Mais ce n'est pas encore terminé ! dit-elle en croquant dans une chips – elle détestait les avaler d'un coup, préférait nettement les manger petit bout par petit bout. Qui sait quelles aventures nous réserve encore l'océan ?

Quelques plongeons peut-être, de l'iode sur les lèvres et un coucher de soleil. Et des étoiles ? demande-t-il dans ses mots ? Des étoiles, peut-être, des constellations et des histoires dans l'obscurité de la nuit.

– Je pense que ça dépend plus des nuages que de moi.

Elle désigne du menton les formes un peu plus grises, un peu plus épaisses qui apparaissent dans l'horizon, prêtes à défier les légères volutes qui parent le ciel au-dessus de leur tête. Si les nuages décidaient de cacher les étoiles, ils ne pourraient rien faire d'autre que de l'accepter. Mais ce n'était pas bien grave dans le fond, ils trouveraient forcément quelque chose à faire ici. Loin de la technologie et de toutes ces choses si rassurantes qui comblent habituellement notre peur de l'ennui, il était pourtant impossible de se trouver désœuvré en pleine mer. Lieu un peu magique qui inventait ses propres rêveries, on trouvait toujours un jeu de cartes sous un meuble, des idées de blagues en regardant les vagues, un monde imaginaire en se laissant border par les mouvements.

– Pas trop fatigué ? s'inquiète-t-elle.

Après tout, elle avait l'habitude du balancement incessant du bateau, du sel qui piquait les yeux et du soleil qui tapait, mais savait que ce n'était pas le cas de tout le monde. Et puis Jay bossait le lendemain quand elle devrait simplement rendre le bateau à ses parents et manger avec elle, avec quelques heures devant elle pour faire une sieste avant cela.
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Ji-hun Hwang

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Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
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Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t146845-ji-hun-hwang-lee-jong-suk#6299836Répertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t171640-ji-hun-hwang-x-repertoire-rps#8363822Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t155646-ji-hun-hwang-fiche-de-liensProfil meetsachussets : https://www.i-love-harvard.com/t146952-meetsachussets-jhoComplément de personnage : https://www.i-love-harvard.com/t157483-ji-hun-hwang-complement-de-personnage#7065050
Pensées partagées qui se voulaient révélatrices d'une suite à leur histoire. La navigation n’allait pas s’arrêter aux portes du port de Boston, et qui savait ce qu’ils allaient pouvoir explorer encore tous les deux – ensemble. Le sourire de Ji-hun se voulut rassuré, autant qu’il put se montrer rassurant, et ses paupières se plissèrent d’une façon aussi amicale que joyeuse, le rendant un peu plus bridé que d’habitude. Et elle avait raison : l’aventure était loin d’être terminée, le séjour ne toucherait à sa fin que demain au milieu de la matinée. Quelques heures leur restaient encore pour profiter de l’environnement marin, à commencer par l’apéritif étalé sur la couverture. Le nord-coréen piocha un gâteau salé dans l’un des paquets, ouverts et mis à disposition, et le balança dans sa bouche pour l’apprécier. Ça croustilla sous ses dents avant de fondre sur sa langue. Et même si ce n’était que gourmandises, il n’eut aucun mal à avouer en raffoler, et à en enfourner un deuxième.

Se désaltérer et déguster avant de profiter d’une autre activité, l’une de celles que l’on ne pouvait faire que sur l’océan, au bon milieu de nulle part. Regarder les étoiles était impossible sur Boston. Les lumières artificielles étaient bien trop nombreuses en ville pour permettre d’apercevoir quoi que ce soit. Il avait apprécié le moment qu’ils avaient partagé la veille sur le pont, à moitié allongés, le regard tourné vers le ciel étoilé. Chilseok avait été le sujet de conversation principal, avant que les constellations ne prennent le pas, discussion sans doute poussée par les contes et légendes qui en découlaient. Grâce à ça, il avait appris qu’elle était Lion, et il lui avait confié en retour être Poisson. L’ambiance avait été légère, et un peu romantique – il fallait bien l’avouer. Et Ji-hun adorait se reposer sur ce genre d’atmosphère, avoir l’impression d’être posé sur un nuage, aérien. Comme une plume planant dans les airs, après s’être décrochée d’un oiseau en quête de liberté.

Mais elle avait raison, Joyce : le ciel ne semblait pas être clément avec eux. Des boules de coton semblaient résister, et se montraient bien décidés à venir stagner au-dessus du bateau. Ceux-ci les obligeraient à avoir un autre plan, peut-être même une option C. C’était probablement ce qui était le plus appréciable ici : rien ne pouvait être prévu et fixé à l’avance, énormément d’éléments devaient être pris en compte, et ça changeait du quotidien organisé dans lequel le biochimiste devait œuvrer à longueur de journée. Pas trop fatigué ? La question sortit le scientifique de sa rêverie et il tourna sa tête vers la jeune femme avant de répliquer : pas vraiment. Même s’ils n’avaient fait que bouger aujourd’hui, il était encore en forme. Moins fatiguant que se casser la tête, je trouve, confia-t-il être bien plus épuisé lorsqu’il révisait les listes infinies de vocabulaires, jusque tard le soir les mots j’apprends. Être encore debout, de problème ça ne me pose pas.

Il se laissait aller aussi à quelques conversations avec des inconnus sur des sites en ligne. Il était abonné aux applications réservées aux immigrés, et plus particulièrement celles qui aidaient les coréens à se retrouver, et à se rencontrer. Il y avait aussi des échanges avec des personnes du monde entier sur quelques adresses internet, et il veillait parfois jusque trop tard sans s’en rendre vraiment compte, captivé par le nombre de possibilités qui s’offraient à lui, et qui l'aidaient à découvrir le monde. Et qu’avant toi je m’endorme, je n’y compte pas, répliqua t’il, bien motivé à obtenir la faveur de dormir avec elle ce soir – il avait gagné ça. Une esquisse généreuse fut offerte à la biologiste avant qu’il n’attrape à la volée la main de Joyce. Munie d’une chips déjà entamée entre ses doigts, il porta ces derniers jusqu’à sa bouche de façon à la lui voler, toute entière. Il n’avait plus tellement l’âge pour qu’on lui donne la becquée, mais il continuait toutefois de trouver ça fort amusant.

Il relâcha le poignet de sa dame de l’eau, et se plut à mâcher le croquant de la patate ondulée en plongeant ses agates dans les pierres brunes de sa voisine d'assise ; il lui trouva d’ailleurs meilleur goût. Était-ce à cause de la saveur de l’océan qui avait imprégné la peau de la piratesse, ou le tête-à-tête qu’ils vivaient, installés tout près, l’un de l’autre ? Il ne saurait dire. Mais par précaution, il préféra dévier son regard sur autre chose que le sien, et se redressa pour chercher ses cigarettes. Habitué à draguer chacune des femmes qu’il trouvait jolies, il s’était promis de ne pas flirter avec l’employée de l’aquarium, surtout depuis qu’elle lui avait avoué avoir le cœur brisé et meurtri par sa séparation – encore moins depuis qu’il en avait appris un peu plus sur leur histoire. Il sortit alors son paquet de clopes, ouvrit la boîte et chopa l’un des tubes. Prêt à le refermer, il demanda tout de même : une, t’en voudrais ? Parfois, il fallait savoir se laisser aller, pas vrai ?

@Joyce Millett
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C'était la loi de la nature et des éléments : si les étoiles décidaient de se cacher ce soir, elles le feraient sans hésitation sous les lourdes jupes de nuages qui couvraient le ciel. Pour les voir, il faudrait les surplomber et monter en direction de l'espace, mais le navire de Joyce, tout aussi extraordinaire qu'il puisse être, n'a pas encore d'ailes pour l'y porter. Ils devront se contenter des flots et des timides apparitions lumineuses qui apparaîtront peut-être entre deux ombres cotonneuses. Ou alors, de les rêver ces étoiles. Elle ignore si leur journée à fatiguer son compagnon de voyage, sait que tout le monde n'est pas habitué à respirer l'air de la mer sur les langueurs océanes – elle, ça la revigore toute cette liberté, ce bonheur simple qui fait battre son cœur, elle se sent renaître à chaque fois. La capitaine du weekend n'a pas envie de le voir sombrer dans une semi somnolence ou de lui imposer des horaires de coucher trop tardif, heureusement il la rassure, lui expliquant veiller jusque tard sur ses vocabulaires.

– Tant mieux ! Parce que je ne suis pas fatiguée du tout !

L'esprit encore bien vif, Morphée ne s'est pas imposé dans le paysage de ce soleil qui tombe en pleine mer. Encore pleine d'énergie, elle se sent capable de virevolter sur le bateau et dans des conversations qui prennent part au cœur de la nuit, ce genre de discussions qui marque pour toujours, comme si la Lune était capable de tirer des humains quelque chose de différent, plus réel, plus palpable. Quelque chose qu'ils cachent habituellement lorsque la lumière prend trop de place, comme si les véritables âmes ne pouvaient être entièrement révélées que dans l'obscurité – au cas où quelqu'un de mal, ou de trop bien, intentionné le verrait. Et la nuit promet d'être longue si Jay assure ne pas s'endormir avant elle.

– C'est ce qu'on verra…

Pourra-t-elle pousser le vice jusqu'à la rendre blanche ? Peut-être ; elle est habituée à peu de sommeil après un semestre intense et la veille a pu bien se reposer entre ses bras alors s'il insiste, elle se sent capable de garder les yeux ouverts toute la nuit, suivre le mouvement des pupilles de Jay dans le noir à chuchoter comme des enfants combien même seules les vagues et les oiseaux un peu aventureux du large pourraient les entendre. Ou peut-être finira-t-elle par se perdre dans le sommeil, glissée entre ses bras – puis qu'elle a accepté une fois de plus de dormir avec lui et que la largeur de sa couchette ne laisse pas vraiment d'autre choix que la proximité entre les corps.
Piochant une chips dans l'un des paquets, elle en croque un bout presque précieusement, et s'apprête à la terminer lorsqu'une main s'enroule autour de son poignet l'en empêche pour l'attirer vers d'autres lèvres que les siennes. Joyce perd le pétale croustillant quand la pulpe de ses doigts se perd contre l'esquisse d'un innocent baiser. Bientôt elle ne se retrouve plus qu'avec quelques cristaux de sel attachés à l'épiderme et un étrange trouble dans le regard, qu'elle met quelques secondes à chasser, le temps que le regard de Jay se détourne du sien. L'impression étrange d'être en apnée à la surface, et elle se sent stupide d'imaginer des choses qui ne devraient pas être là – et qui pourtant, ne paraissent pas complètement insensée non plus ; elle existe bien cette alchimie entre eux et elle refuse de penser qu'elle est la seule à la ressentir.
Mais quand l'instant se rompt, elle revient à la terre ferme – ou plutôt, au bois du bateau sur l'océan. Jay lui offre des sourires, un virgule de soulagement dans la souffrance de ces derniers mois, mais elle sait que le chapitre Denzel n'est pas vraiment clos – elle l'espère en tout cas, car le marin n'a probablement pas le même avis sur la question, lui qui en aime une autre a peut-être cessé de penser à elle depuis de longs mois déjà alors que, sottement, elle espérait qu'il puisse lui pardonner son écart. Joyce ne peut pas se perdre dans autre chose, n'a pas envie de profiter de quiconque pour éponger un chagrin qui s'ancre encore trop profondément dans son être.

Le vent se relève sur le pont et elle sent un frisson suinter le long de son échine. Son pull, heureusement, est posé non loin de là et elle tend un bras pour le cueillir et repousser le froid qui dresse sa chair de poule, dissimulant le reste de son maillot de bain ; elle devra sans doute accepter de ne pas retourner à l'eau ce soir. Le soleil est tombé trop bas et n'a pas assez chauffé pour que l'air l'accueille avec assez de chaleur pour la tenter dans un bain de minuit sous les étoiles – et puis de toute manière, quelles étoiles ?
Le temps qu'elle se rhabille, Jay a sorti une cigarette et lui en propose une en tendant un paquet qu'elle décline du bout des doigts. S'il lui arrive parfois de sombrer dans ce goudron, c'est surtout lorsqu'elle est un peu plus alcoolisée et dans l'ambiance de la fête. Elle reste humaine après tout, et la cigarette a cet aspect social qu'elle a très vite saisi à son retour sur terre : elle réunit les gens en petit groupe distinct qui peuvent s'entendre parler à l'écart de la musique d'une boîte ou d'un bar. Souvent, les rencontres se font ainsi et elle-même à user de ce prétexte plus superficiel qu'autre chose dans son cas, pour se rapprocher de certaines personnes. Ici, cependant, ils ne sont que deux et aucune autre musique que le bruit des vagues qui s'écrasent contre la coque du bateau ne vient troubler leur ouïe. Même si…

– Juste une taf, demande-t-elle.

Ses doigts viennent saisir le bâtonnet rougeoyant aux lèvres de Jay et le porter à ses propres lèvres, laissant la fumée s'infiltrer dans ses poumons et ressortir par ses narines. Juste une taf dans laquelle elle se demande si elle ressentira de nouveau ce qui l'a troublée un peu plus tôt, parce que c'est terriblement tentant de voir où sont les limites.
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Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
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Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Ji-hun ne sut quelle folie l’eût pris d’attraper à la volée le poignet de la jeune femme entre ses doigts, encore moins pour porter la chips déjà croquée jusqu’à ses lèvres. Empreintes des chairs qui se calquèrent sur le bout des doigts de la piratesse, le temps que les dents  se serrent sur la pomme de terre salée et croustillante. Deux doigts enveloppés entre ses lippes qui regagnèrent bien vite leur liberté mais… Ce qui devait être amusant devint enivrant. Il relâcha peut-être son emprise sur la main de Joyce, mais ne put se défaire de l’échange que leurs yeux finirent par partager. Les mâchoires s’activèrent pour réduire en miette la patate ondulée, et les regards se cherchèrent un instant, navigant dans les différentes nuances de marron qui rendaient leurs pupilles respectives uniques en leur genre. Et il eut le temps de se rappeler de cette main qu’elle lui avait piquée la veille, à la montre sur le bateau, de cette nuit qu’ils avaient passé enlacés, collés serrés, et de cette matinée charmeuse et joueuse durant laquelle les « et si… » et les « un jour, peut-être… » s’étaient avoués à demi-mots.

Il l’observa sans se sentir réellement gêné de l’attention visuelle qu’il lui porta, dévia tout juste ses agates au moment où il se sentit sur le point de la dévorer de ses pierres. Si les images avaient surplombé tout le reste durant quelques secondes, le nord-coréen n’était pas sans oublier que la jeune femme était en deuil d’une relation à laquelle elle avait tenue très fort. Et il devinait qu’elle espérait encore que les morceaux éparpillés de-ci de-là puissent se recoller – quitte à accepter de faire encore ces mêmes cauchemars qui la tenaient éveillée, par amour. Amour qu’il ne comprenait pas encore pour ne l’avoir jamais expérimenté. Il ne s’était jamais vraiment attaché, et c’était bien mieux ainsi. Alors, à défaut de pouvoir se laisser porter vers la biologiste, ce fut vers une cigarette qu’il se dirigea, pour occuper sa bouche qui aurait pu avoir l’idée stupide de sortir un « vraiment jolie je te trouve, là », un « par toi, soudainement, je suis attiré », ou un « embrasse-moi. » Il se le permettait de temps en temps, goûtant à l’international et aux mélanges de cultures, mais c’était impossible ce soir.

À ce moment-ci, tout ce qu’il pouvait partager avec elle était un tube de nicotine. Une cigarette, et les motifs cotonneux qui envahissaient doucement le ciel, face auquel ils s’étaient installés. Alors il lui proposa une clope, politesse qu’il espérait voir mettre un terme à ce qui s’était jouée entre eux plus tôt. On ne pouvait pas réellement parler de tension sexuelle, mais on n’en était pas loin, pas vrai ? Intellectuellement et physiquement, ils se plaisaient plutôt bien, en tout cas. Elle déclina l’invitation à en fumer une, pas toute entière, préféra piquer celle déjà allumée coincée entre les lèvres du brun. Il sentit le filtre se décoller de sa bouche, et la quitter pour en rejoindre une autre. Il suivit le mouvement, ne rata pas une seule frame de la scène, et il trouva ça plutôt émoustillant de savoir la jeune femme emprunter le même mégot, et se délecter du même tabac. Il porta le goulot de sa bière jusqu’à ses charnues pour se désaltérer, prit une longue gorgée dans l’espoir que ça puisse refroidir le mécanisme qui s’était enclenché, imagination débordante en éveil.

Fumée complètement rejetée par Joyce, dans l’air frais de cette fin de journée, il récupéra son bien et se l’appropria à nouveau ; baiser indirect volé à sa voisine d’assise. De te voir fumer, bizarre ça fait , avoua-t-il. Peut-être même qu’il préférait lorsqu’elle se contentait de patienter, d’être simple spectatrice d’un corps qui s’empoisonnait volontairement. Les habitudes avaient la vie dure, tant et si bien qu’il ne pourrait dire exactement de quand datait sa première cigarette. Il n’avait pas vraiment l’intention d’arrêter, alors qu’importait au fond ? Il n’y avait que ceux qui avaient réussi à s’en séparer qui étaient fiers de dire qu’après tant d’années écoulées, ils avaient vaincu l’addiction. Le biochimiste se félicitait déjà de ne pas être devenu accro à la drogue, car la Corée du Nord était connue pour être consommatrice d’opium et de méthamphétamine. Utilisée pour soulager les douleurs dorsales des paysans et travailleurs d’usine, ou bien pour stimuler les soldats de l’armée, la « glace » avait été détournée pour l’euphorie, la hausse de la vigilance et la diminution du besoin de sommeil qu’elle procurait.

Il posa la bouteille d’alcool près de lui, et s’installa, dos complètement allongé sur la couverture et il regarda la forme des masses de particules d’eau qui s’étaient déplacées au-dessus de leur tête Et si, ce que tu vois, tu me disais, proposa-t-il de jouer avec le ciel, à défaut de pouvoir donner un nom aux groupes d’étoiles qui auraient dû accompagner leur nuit. Ce qui était génial, c’était que tous les enfants du monde y avaient déjà joué au moins une fois. Alors ils abattaient ainsi les différences, et les nombreuses frontières qui les séparaient. Et pour se lier davantage, l’Asiatique n’hésita pas à glisser sa main droite jusqu’à la gauche de sa nouvelle alliée. Son index toucha doucement la peau légère du revers de sa palme, pour tester sa réactivité, et lui offrir l’opportunité de reculer si le contact ne l’enchantait pas. Il ne sut si ce fut parce qu’elle ne sentit pas la phalange lui caresser l’épiderme ou si elle exprimait ainsi son consentement, mais il put s’en approcher davantage, jusqu’à mener ses doigts longilignes à rencontrer ceux tout aussi fins mais plus courts de la Lionne.

Ils passèrent une partie de la soirée à créer et à imaginer des objets, des animaux, des véhicules. Ils leur inventèrent une histoire à défaut de pouvoir conter celle des constellations que portait l’univers. Cela laissa le temps aux nuages de s’avancer, et de laisser la place à d’autres, tout aussi sources d’inspiration que les précédents. Ils purent être autant bluffés par la culture générale de l’autre qu’amusés par les extravagantes créations qui passèrent leurs lèvres. Amusement qui dura assez longtemps pour vider deux autres bières chacun – les dernières restantes avant les au-revoirs du lendemain, et finir les paquets de gâteaux apéritifs.

* * *

À faire froid, il commence, nota-t-il en sentant le vent glacer ses bras découverts. Quelques gouttes étaient à prévoir, et il était préférable de rentrer avant de subir la future averse qui avait déjà assombri le plafond de la Terre. Les emballages je prends, se proposa-t-il de s’occuper des déchets, quand elle n’aurait plus qu’à remettre coussins et couverture à leurs places. Il l’attendit avant d’entrer à l’intérieur, enfouis les sachets vides dans la poubelle, et laissa les bouteilles vides sur le plan de travail, afin qu’elle puisse les jeter dans un conteneur spécifique au verre une fois le port regagné. Dans ta chambre on va, l'interrogea-t-il, parce qu’il n’avait pas oublié qu’il avait gagné le droit de dormir avec son corps contre le sien, d’apaiser sa nuit une fois de plus en la serrant dans ses bras. À moins qu’elle avait envie de passer un moment dans la cuisine, sur la banquette qui entourait la table à manger ? S'occuper pour retarder le départ restait une possibilité...


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C'est étrange d'imaginer qu'un geste aussi simple qu'une chips croquée entre deux dents puisse paraître aussi érotique - ou était-elle la seule à le ressentir ? Ça partait pourtant d'un élan quasi enfantin, celui de voler le pétale salé, ce qui lui rappelait son enfance, lors des barbecues entre voisins organisés par ses parents lorsqu'ils vivaient encore à terre, la viande et les légumes qui grillaient pendant que les enfants faisaient royalement une collection de chips au fond de leur assiette en carton et, quand celle-ci était vide, essayaient allégrement de piocher dans celles autour dès que leur propriétaire avait le dos tourné. Mais c'était de la gourmandise et là, son poignet coupé en plein vol fait ressortir tout autre chose. Quoique, ça reste dans le domaine de la gourmandise, mais pas vis à vis de l'amuse gueule, et Joyce se sent un instant déstabilisée, comme si les vagues qu'elle avait dominées toute sa vie la perturbaient soudain dans leur mouvement lent contre le bastingage. La tension est palpable et ce n'est pas possible - non, vraiment ce n'est pas possible - qu'elle soit la seule à la ressentir.
Des semaines plus tard quand elle y repenserait, quand elle raconterait toute cette expédition à Haley pour essayer de lui faire comprendre - et pour comprendre elle-même - ce qu'il pouvait bien y avoir entre Jay et elle, c'est à ce moment-là qu'elle penserait en premier, celui qu'elle identifierait comme les balbutiements de tout ce qui se construirait par la suite. Mais ils n'en sont pas encore là et le moment est rompu lorsqu'il détourne les yeux pour sortir son paquet de cigarette, lui en proposant une au passage. Elle accepte à moitié, refuse à moitié, se contentant de venir chercher, comme lui-même l'a fait un peu plus tôt, le cylindre à ses lèvres charnues. La fumée envahit quelques instants ses poumons avant d'être recrachée dans un nuage informe et gris, puis elle la lui rend et l'observe reproduire le même geste qu'elle, mais avec cette familiarité en plus, rôdé par l'habitude.

– Je suis encore pleine de surprise, sourit-elle.

Même si celle-ci, de son propre aveu, était relativement rare. Pas assez fumeuse pour être addict à la nicotine, que quelques égarement lors de soirée, parfois poussée par l'alcool. Il en était de même pour les joints sur lesquels elle s'était déjà aventurée à tirer à une fête ou une autre, loin d'en faire une habitude cependant. Ça contrecarrait ses plans de toute manière, et elle n'aimait pas ça ; sur un bateau il fallait garder l'esprit libre et lorsqu'on partait en mer pendant de longs mois, il était important d'optimiser toute la place possible. Ne pas fumer revenait à autant de placards libres de cartouche pour y mettre autre chose. Il valait mieux attendre le port pour retrouver ses vices - même si tout le monde n'était pas forcément d'accord avec cette décision. Qu'importe, c'était la sienne.

Son voisin de couverture s'allonge sur celle-ci et elle suit son mouvement, son regard libre de contempler le ciel dans lequel traînasse encore quelques derniers rayons de soleil qui lui donnent sa couleur azur avant que tout ne tombe et vacille. Au-dessus de leur tête, les nuages deviennent des histoires qu'ils se content à tour de rôle, complétant leur imaginaire respectif, s'égarant parfois dans des références communes qui n'ont plus rien d'enfantine lorsqu'ils parlent de molécules ou d'atomes, mais retrouvant aussi des formes plus simples et évidentes en voyant des animaux galoper, aboyer, voler.

* * *

La fraîcheur s'était abattue sur l'embarcation qui frissonnait sur les vagues. Un léger vent s'était levé, se refroidissant au contact de l'eau salée avant de remonter vers eux, s'accrochant aux parcelles de peau disponibles. Ainsi, lorsque Jay se propose implicitement de rentrer, elle acquiesce avant de s'occuper à ranger les quelques affaires qui traînent sur le pont, puis de le suivre dans l'habitacle bien plus chaleureux.

– Je vais aller prendre une douche, annonce-t-elle.

Elle lui sourit avant de se glisser dans la petite salle de bain pour un passage rapide sous l'eau clair qui la débarrasse des cristaux de sel encore pris dans son épiderme. Quelques instants plus tard elle est enroulée dans sa serviette, s'enduisant de crème hydratante avant de défaire la longueur de ses tresses qui, malgré ses baignades, sont presque sèches désormais. Le peigne qu'elle glisse dans ses mèches met un certain temps avant de défaire le nœud – c'est toujours ce qui prend le plus de temps –, mais une fois que c'est fait elle peut retourner dans la cabine de ses parents, la serviette toujours enroulée autour d'elle, afin d'y récupérer des habits puisque c'est là qu'elle y a laissé ses affaires. Dans la petite pièce qui sert essentiellement à dormir aux deux scientifiques, elle enfile rapidement son T-shirt qu'elle utilise pour dormir et une culotte propre, pas vraiment pudique à l'idée de se balader ainsi sur le bateau – et puis le T-shirt tombe jusqu'au niveau de ses cuisses. Prête pour la nuit, ses longues mèches tombant en cascade dans son dos, elle rejoint enfin la petite chambre occupée pendant une grande partie de son enfance et dans laquelle elle retrouvait désormais Jay.

– À quelle heure dois-tu être de retour au port demain ? demande-t-elle en refermant la porte.

L'esprit pragmatique, toujours, afin de ne pas manquer un réveil qui pourrait bousculer la fin du voyage et les mettre en retard. À prévoir maintenant ils pourront mieux tout oublier cette nuit et se reposer sur une sonnerie de téléphone pour les extirper su sommeil afin d'avoir le temps de déjeuner – peut-être avec une nouvelle omelette – puis de retourner jusqu'à Boston.
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Ji-hun Hwang

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Le bateau avait été rangé, comme si une soirée sous le ciel nuageux n’avait jamais eu lieu. La couverture et les coussins avaient rejoint leur cachette secrète, les cadavres de bouteille étaient alignées sur le plan de travail, prêtes à être jetées dans un conteneur spécifique, et les sachets de gâteaux apéritifs avaient disparu dans la poubelle. Un petit coup d’œil à l’intérieur de l’habitacle permit à Ji-hun de conclure qu’il n’y avait plus rien à débarrasser, ni à laver, il proposa alors à la jeune femme de rejoindre la chambre, là où l’énergie thermique pourra leur faire oublier le froid du vent qui s’était baladé sur leur peau. Ça, ou une douche bien chaude. Joyce avait l’intention de passer par la salle de douche avant de se rendre dans la petite pièce, et le nord-coréen hocha la tête. Le temps qu’il te faut, prends-le, acquiesça-t-il, sourire marqué sur les lèvres, je t'attends. Ils se séparèrent dans le fin couloir qui distribuait les pièces, empruntant chacun une porte différente.

Il entra dans l’espace qui avait offert à la biologiste bon nombre de souvenirs d’enfance, et après un maigre rangement de ses affaires éparpillées autour de son sac, il s’assit sur le bord du lit. À mi-chemin entre la tête et les pieds du meuble, il joignit ses coudes à ses cuisses, puis ses paumes l’une contre l’autre. Il profita de cet instant de calme pour revivre entièrement le programme de la journée, du lever jusqu’au dîner. Il n’oublia pas les épisodes mémorables durant lesquels il avait pu découvrir les différents rires de la scientifique, qui avaient fait vibrer les cordes vocales en retour et avaient caressé les tympans. Il avait aimé les instants plus tranquilles et sérieux, là où ils avaient laissé de côté leurs âmes d’enfant pour redevenir des jeunes adultes – pas si jeunes. Ils s’étaient succédés ces moments, à tel point qu’il n’arrivait pas à croire qu’ils se rapprochaient du retour au port, du quotidien qui rythmait leur vie à Boston ; cette parenthèse avait été magique.

Il tournoya des billes ensuite, pour observer la chambre dans laquelle Joyce l’avait installé, et ce fut à nouveau sur les photographies qu’il s’arrêta. Les souvenirs habillaient les parois comme les dessins pouvaient nourrir un livre. Il n’y avait pas besoin de textes dessous pour les décrire, il suffisait simplement de les regarder pour en comprendre le contexte et l’histoire. Comme le plus flemmard des lecteurs, il se créa une scène pour chaque cliché, et ne put s’empêcher de rire parfois, imaginant la grand-mère, en plein milieu du repas de fête, s’exclamer pour soulever un point important : immortaliser l’instant. Il n’avait qu’à fermer les yeux pour tenter d’apercevoir la plus vieille de la famille se lever d’un bond et presser le reste de l’équipage à quitter leurs assises pour se planter devant un décor idyllique. Et peut-être que ça ne se passait jamais comme ça, que Joyce était la première à réclamer, ou qu’il y avait bien moins d’enthousiasme, mais…

La porte légèrement entrebâillée fut poussée, s’ouvrit sur la silhouette de la capitaine du bateau vers laquelle Ji-hun dévia son attention. Et s’il posa son regard brun sur le visage de la jeune femme en premier, il ne put empêcher ce dernier de venir admirer la tenue qui la drapait. Il glissa ses rétines sur le large t-shirt qui cachait ses courbes, estima rapidement la longueur à vue d’œil jusqu’à atterrir sur la peau nue de ses cuisses. Là, il ne s’arrêta pas encore, suivit le muscle, le genou, le mollet et trouva très jolies ses fines chevilles, alors qu’un remue-ménage se jouait déjà dans sa tête, et que ses entrailles se perdaient au point de se tordre ; et c’était étrangement agréable. Dans son pays natal, jamais une femme – en-dehors des situations habituelles – ne se présentait ainsi, avec des vêtements qui ne frôlaient même pas la moitié de la jambe, sauf si elle se voulait prédatrice. Tic de l’aiguille ; ses lèvres se descellèrent, supposition faite qu’ils pourraient… Tac de l’aiguille ; le retour au port demain.

La question lui fit reprendre raison ; aux États-Unis, les codes étaient bien différents – pas de quoi se faire des idées. Il détourna le regard, acta comme s’il ne s’était rien passé et réfléchit à l’interrogation de Joyce, passant d’un état à l’autre aussi vite que les secondes le lui permirent. À treize heures je travaille , lui rappela-t-il qu’il s’était engagé à récupérer ses congés le weekend, onze heures, sur le port, bien ça me semble. Pas après, en tout cas. Alors, si elle voulait rendre le bateau à ses parents plus tôt, l’Asiatique n’y voyait aucun inconvénient. À toi, je me fie aussi, ajouta-t-il. À ses envies, ses obligations et au temps qui leur faudrait pour faire machine arrière jusqu’à la côte. Elle était restée debout face à lui, et il décida de se pousser vers la droite pour lui permettre de s’asseoir,  sans pour autant l’obliger à se coller à lui. Ta sonnerie, c’est quoi , demanda-t-il, en espérant qu’elle soit originale. Loin des « bip, bip » incessants, auquel cas il proposerait d'enclencher son téléphone.  


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Combien de fois a-t-elle franchi cette porte ? Des milliers en huit ans, à vaquer sur le bateau, descendre en courant chercher un stylo ou un papier pour continuer ses devoirs sur le pont, vite aller enfiler son maillot de bain ou un pull épais pour combattre le froid, bouder de devoir aller se coucher alors qu'elle aurait envie de partir à l'aventure encore et encore. Entre ses 8 et ses 16 ans, cette porte, et surtout cette cabine, l'ont connue comme aucun autre lieu. Ici c'est sa maison, celle qui flotte et qui l'a vue grandir. Les fins murs ont connu la plupart de ses dents de lait glissées sous son oreiller, ses premières règles, ses premiers émois et fantasme également alors qu'elle découvrait un corps qui changeait. Bien sûr, Joyce adorait jouer les piratesse des mers, ses longs cheveux portés par le vent et des jumelles à la main, mais se retirer ici, à l'abri du monde comme un refuge, c'était agréable aussi. Et loin de la déranger, elle appréciait partager avec celui dont elle découvrait la personnalité chaque instant un peu mieux, cet endroit si important pour elle.
Lorsqu'elle franchit la porte pour la énième fois de sa vie, le regard masculin s'attarde sur ses jambes nues assez longtemps pour qu'elle se demande si c'est inadéquat. Mais pas assez longtemps néanmoins pour qu'elle ait le temps de lui poser la question et la conversation est bien vite redirigée vers leur heure de départ du lendemain. Selon les estimations de la capitaine du weekend, ils sont à un peu moins de deux heures de navigation de Boston ; il faudra donc ne pas se lever trop tard et lever l'ancre vers 9h, quitte à petit déjeuner devant la barre – après tout, maintenant que Jay maîtrise les œufs brouillés, il n'a plus besoin d'elle pour s'en occuper. Là est tout l'intérêt d'apprendre à quelqu'un à cuisiner et non pas seulement se contenter de lui préparer des bons petits plats.

– Onze heures, c'est très bien.

Ses parents ne revenaient sur Boston que le soir-même, lui laissant le temps de faire quelques courses pour eux et de leur préparer un repas histoire de passer un moment tous les trois avant de repartir sur les routes maritimes. L'été était encore long et chargé pour chacun des trois, des projets plein la tête.
Mais avant de penser aux lendemains, elle retourne dans l'instant présent où Jay l'interroge sur la sonnerie de son réveil. Sans répondre – avec des mots en tout cas – elle dresse un doigt devant elle pour lui demander de patienter, déverrouille le téléphone qu'elle tenait jusqu'alors dans sa main et pianote rapidement avant que les premières notes de Yellow submarine des Beatles prennent l'ascendant sur le silence dans la petite pièce.

– Je ne sais pas pourquoi, avoue-t-elle, mais cette chanson me met toujours de bonne humeur !

Elle suit alors sa proposition silencieuse et prend place sur la couchette à côté de lui, sa cuisse nue frôlant sa jambe sans réellement qu'elle s'en rende compte. Ringo Starr continue à chanter entre eux, sa voix sortant du téléphone pour se répandre en joyeuses éclaboussures, comme une chanson pour enfant. Ça lui rappelle, lorsqu'elle était toute petite encore, avant même qu'elle ne parte vivre sur un bateau, mais avec déjà cet attrait pour l'océan, l'un des voisins de sa grand-mère possédait un shop de vinyles. Elles y allaient souvent ensemble et un jour Joyce avait choisi le disque de ce quatuor britannique si connu. Simplement parce que la couverture l'inspirait. Une fois à la maison, elles avaient glissé le vinyle dans le tourne-disque qui avait aussitôt libéré les premières notes de la chanson, presque une comptine. Ensemble, elles avaient dansé tout l'après-midi.
L'étudiante arrête le morceau avant d'effectuer rapidement quelques manipulations pour ne pas oublier de mettre un réveil à huit heures. La batterie est encore quasiment pleine vu que les portables ont très peu été utilisés de la matinée – bonne détox, facile puisqu'aucun réseau ne passe par là.
Elle repose ensuite l'engin sur la minuscule table de chevet qui borde la couchette avant de revenir à Jay.

– Et toi, alors ?

S'il lui a posé la question, c'est sûrement que la sienne doit être plutôt originale également, et pas seulement une musique ou une sonnerie de base, comme si elle cherchait à imiter les réveils de l'époque. Peut-être que ça marche mieux avec certaines personnes d'ailleurs ; le besoin d'être réveillé par un bruit strident, une alarme qui ne laisse plus aucune place au sommeil et vous extirpe, vous donne envie de vous lever pour balancer votre téléphone par la fenêtre. Joyce elle, aime bien l'idée d'être réveiller en musique, dans les sourires et la joie. Et Jay lui semble être ainsi, aussi, toujours positif. Alors elle ne l'imagine pas se contenter de quelques bips.
Rangeant une mèche teintée derrière son oreille, elle songe soudain à leur matinée ensemble et au pari lancé au-dessus des œufs. Elle ignore pourquoi cette pensée se rappelle à elle à cet instant – peut-être parce qu'ils sont dans sa chambre et qu'elle lui a promis de passer la nuit avec lui –, mais un sourire s'exclame sur ses lèvres.

– J'ai failli oublier ! Ton gage !

Elle ignore si le mot est correct, mais dans tous les cas se doute qu'il comprendra de quoi elle parle.
(Invité)
Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
Icon : We sailed the sea - Page 5 63dcf3a9b9de4d6723a9c5c91e63d0f83fef53f6-gifv
Faceclaim : Lee Jong-seok
Crédits : meteoraa (avatar) onlyjongsuk (gif)
Multicomptes : Soo-min Woo (Yoo-jeong Kim)
Description (1) : We sailed the sea - Page 5 NPSpyu1W_o
Description (2) :
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Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Ji-hun Hwang
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La proposition de se tenir sur le port à onze heures fut vendue. En conséquence, il était certain que la jeune femme fera en sorte de prendre en compte leur position, de calculer le temps de trajet qu'il leur faudra pour retrouver Boston, et donc l’heure à laquelle il fallait prévoir de se réveiller. Ji-hun n’était pas le genre d’hommes à avoir contrôle sur tout et, naïvement peut-être, il mit sa ponctualité légendaire entre les mains de Joyce. Il avait appris à ne faire qu’un avec les autres, et ne voyait pas encore l’utilité de se méfier – de qui que ce soit, pour quoi que ce soit. Une question lui vint tout de même : celle de la sonnerie qui les tirera du sommeil le lendemain. Si le nord-coréen n’était pas du genre à pourrir de mots indécents les genres musicaux qu’il n’écoutait pas et n’appréciait pas, il avait horreur des réveils qui lui hurlaient aux oreilles de se bouger. En Corée du Nord, ça avait été avec un chant patriotique qu’il avait pris l’habitude d’ouvrir les yeux. Et même si elle pouvait paraître aussi épique que glauque aux tympans des étrangers, ça avait été sa mélodie, à lui.

Le doigt se leva pour lui demander de patienter, ce qu’il fit. Il baissa ses yeux sur le déverrouillage rapide du téléphone, puis sur les quelques mouvements qui précédèrent les premières notes de la chanson. Il n’eut pas besoin d’en demander le titre, car il la reconnut aussitôt. Fan de groupes de rock, - slow et jazzy -, des années 60 à 80, les Beatles faisaient forcément partie de sa playlist. Il fut un brin surpris, n’aurait jamais pensé que Joyce puisse s’attacher à ce genre-ci. Une surprise plutôt agréable qui le fit aussitôt sourire. Il n’avait découvert le quatuor qu’après son arrivée sur le continent américain, comme c’était le cas aussi pour tous les autres artistes étrangers à son pays d’origine, puisqu'interdits sous peine de lourdes sanctions. Chez lui, la pop qui résonnait dans les radios illustrait le patriotisme et des sujets légers, et comme tous les jeunes de sa nation, Ji-hun avait été fan du célèbre Moranbong Band. Il garda le silence durant l’écoute, même lorsque la jambe nue de la biologiste frôla son genou découvert du short qu’il portait pour dormir ; elle ne l’avait pas fait exprès, pas vrai ?

Du même genre, répondit-il, alors qu’elle venait de couper la musique ; les mêmes années, la même époque, «  The Monkees, daydream believer. » Un peu moins enjouée lorsqu’on s’attardait sur les paroles qui composaient la chanson, loin de l’ambiance enfantine de « Yellow submarine », mais qu’importait, ça lui ressemblait : les deux pieds dans la réalité, et ça ne faisait pas de mal. Mais celle que tu as choisie, bien elle est, fit-il, approuvant son choix, on garde. Parce qu’il ne risquait pas de se réveiller en sursaut, agressé par des sons stridents à faire saigner les écoutilles. Il allait lui proposer de s’allonger, même s’il s’était voulu très énergique tout au long de la journée, et qu’il avait montré son envie de contempler le ciel, l’adrénaline redescendit bien vite, bercée par l’atmosphère réconfortante de cette chambre qui avait accueilli une enfant, une adolescente et maintenant une femme. Mais Joyce prit les devants, en bonne capitaine de navire, et leur rappela, à tous deux, qu’il y avait encore de quoi discuter ; sérieux sujet qu’était le gage.

Il se mit à rire et hocha la tête : le Nord, tu ne perds pas. Comment le pouvait-elle ? Implacable sur les étoiles, elle n’avait pas besoin de plus pour se repérer. Ça aurait été chouette, que tu oublies, plaisanta-t-il, parce que, de toute évidence, lui n’aurait pas oublié le sien. C’était bien pour cette raison qu’ils se retrouvaient tous deux dans cette chambre, non ? Il frotta ses paumes l’une contre l’autre, se préparant ainsi à recevoir son fardeau. Trop dure, ne le sois pas, grimaça-t-il, les yeux tournés vers sa voisine d’assise, pas complétement rassuré non plus. L’eau avait certainement atteint des degrés intenables, il priait intérieurement pour qu’elle ne lui demande pas de plonger ; le reste... Ses rétines se posèrent dans les siennes, et le silence lui parut long – très long ; réfléchissait-elle encore ? Plus les secondes passaient, plus son regard s’enfonçait dans le sien, et plus il s’enfonçait dans le sien, plus son cerveau se vidait. Et plus son cerveau se vidait plus… Alors, l'interrogea-t-il ; n'avait-elle plus rien à ajouter ?

@Joyce Millett
(Ji-hun Hwang)

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