Invité
est en ligne
Invité
Ce genre de paysage avaient toujours un effet apaisant sur Joyce. Ici, le temps se décrochait, les sourires s'épanouissaient, les cauchemars restaient cloîtrés dans leur nuit noire. Cependant, son corps lui ne ressent pas la même chose et se met à grogner, indiquant qu'il est l'heure d'entamer le pique-nique préparé un peu auparavant dans la petite cuisine du bateau. Rapidement, les deux jeunes se retrouvent près de la glacière et elle profite d'avoir son sac près d'elle et d'être à plat pour sortir sa crème solaire et s'en enduire. Joyce en a vu, des marins à la peau noircie par le soleil, burinée par la double exposition entre l'astre et son reflet sur l'océan. Ses effets sont dévastateurs en plus d'être dangereux et elle ne tarit jamais de protection pour sa peau – et puis les coups de soleil, ça fait mal.
Incapable de se contorsionner assez pour bien la répartir dans son dos, elle quémande de l'aide auprès de son compagnon de découvertes, lui tombant un tube qu'il accepte. Frisson le long de sa colonne vertébrale alors que le liquide jaillit, frais sur sa peau brûlante. Sensation qui cependant passe vite lorsque les paumes de Jay passent sur son dos, caresses le long de ses muscles, répartissant l'entêtante odeur de la crème sur ses vertèbres. Sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi – ou plutôt si, les hormones, le manque, la chaleur – lorsque ses doigts descendent dans le bas de son dos, pas si loin de ses fesses, l'image matinale surprise au niveau de l'entrejambe masculine, lui remonte en mémoire. Image qu'elle tâche d'effacer lorsque les mains remontent au niveau de ses épaules.
– Je ne sais pas… sûrement. Je ne vais pas tellement avoir le temps de chercher autre chose cet été de toute manière.
Même si les événements de la dernière fête organisée l'avaient fait douter ; elle trouvait ça inacceptable que quelqu'un ait pu ainsi se permettre d'agresser une membre et que personne n'ait réagi. Ni pendant, ni après, et ça avait allumé en elle un feu qu'elle connaissait bien : le même qui la submergeait lorsqu'elle voyait des déchets flotter à la surface des vagues qu'elle aimait tant. Alors, forcément, elle avait un moment songé à tout quitter, sans même avoir réfléchi à un plan B pour se loger. Mais il fallait parfois déconstruire de l'intérieur pour mieux reconstruire derrière, et elle avait voulu donner une chance de plus à la Dudley en y restant une année de plus – sans être cependant certaine de rester toute l'année à la résidence, mais pour d'autres raisons cette fois-ci ; maintenant qu'elle commençait un doctorat, il était temps de commencer à tourner la page étudiante, au moins un minimum.
– Oh tu sais les bizutages sont désormais interdits ! se fourvoient-elle en récupérant la crème solaire qu'il lui tend. Merci pour ça.
Elle range le tube dans ses affaires avant de relever le regard vers Jay en entendant sa confidence. L'argent était souvent un sujet complexe pour beaucoup, étudiants y compris. Les petits jobs prennaient du temps et ne payaient pas si bien, il était souvent délicat de concilier les deux, même avec une bourse.
– C'est l'avantage de la Dudley. Les anciens membres se cotisent chaque année pour la maison, alors les loyers sont beaucoup plus bas que ceux qu'on peut trouver en ville.
C'était une des raisons qui l'avaient poussée à postuler – ça et la perspective de rencontrer de nouvelles personnes par ce biais. Même si ses parents payaient ses études avec l'héritage laissé par sa grand-mère, et auraient eu les moyens également de lui offrir le logement, il était important pour elle de pouvoir se débrouiller sans eux sur ce point grâce à son salaire de l'aquarium. Et, sans la Dudley, ça n'aurait probablement pas été possible.
Suivant le mouvement proposé par Jay, elle repousse tous ces questionnements de logements et d'emploi étudiants dans un coin de sa tête avant d'ouvrir la grande glaciaire et de déposer leur différentes préparations sur les linges, s'asseyant en tailleur sur un bout du tissu encore disponible. Rapidement, elle attrape une bruschetta, désireuse de tester leurs compétences mises ensemble ; c'était plutôt bon pour un met improvisé avec les moyens du bord – littéralement.
Puis elle goûte le plat rapporté dans un tupperware et sourit à l'inquiétude de celui qui les a amenés.
– Non, c'est très bon !
Le soleil est bien descendu dans l'horizon lorsqu'ils décident de rassembler leurs affaires pour retourner au bateau. L'après-midi avait été joyeux, entre quelques baignades bien moins frileuses que celle vécue le matin-même, la découverte d'un banc de poissons et d'une grotte dans laquelle ils avaient réussi à se glisser – sans pour autant y découvrir le moindre trésor. Mais l'après-midi touchait à sa fin et Joyce finit de remplir la glacière désormais tiède plus que froide, des divers bols et récipients qui avaient contenu leurs affaires, avant de laisser Jay la porter jusqu'à la plus petite embarcation qui devait les porter à la grande. Ça lui laisse le temps de défaire les nœuds et bien vite ils filent sur les vagues pour retrouver leur toit pour la nuit.
Incapable de se contorsionner assez pour bien la répartir dans son dos, elle quémande de l'aide auprès de son compagnon de découvertes, lui tombant un tube qu'il accepte. Frisson le long de sa colonne vertébrale alors que le liquide jaillit, frais sur sa peau brûlante. Sensation qui cependant passe vite lorsque les paumes de Jay passent sur son dos, caresses le long de ses muscles, répartissant l'entêtante odeur de la crème sur ses vertèbres. Sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi – ou plutôt si, les hormones, le manque, la chaleur – lorsque ses doigts descendent dans le bas de son dos, pas si loin de ses fesses, l'image matinale surprise au niveau de l'entrejambe masculine, lui remonte en mémoire. Image qu'elle tâche d'effacer lorsque les mains remontent au niveau de ses épaules.
– Je ne sais pas… sûrement. Je ne vais pas tellement avoir le temps de chercher autre chose cet été de toute manière.
Même si les événements de la dernière fête organisée l'avaient fait douter ; elle trouvait ça inacceptable que quelqu'un ait pu ainsi se permettre d'agresser une membre et que personne n'ait réagi. Ni pendant, ni après, et ça avait allumé en elle un feu qu'elle connaissait bien : le même qui la submergeait lorsqu'elle voyait des déchets flotter à la surface des vagues qu'elle aimait tant. Alors, forcément, elle avait un moment songé à tout quitter, sans même avoir réfléchi à un plan B pour se loger. Mais il fallait parfois déconstruire de l'intérieur pour mieux reconstruire derrière, et elle avait voulu donner une chance de plus à la Dudley en y restant une année de plus – sans être cependant certaine de rester toute l'année à la résidence, mais pour d'autres raisons cette fois-ci ; maintenant qu'elle commençait un doctorat, il était temps de commencer à tourner la page étudiante, au moins un minimum.
– Oh tu sais les bizutages sont désormais interdits ! se fourvoient-elle en récupérant la crème solaire qu'il lui tend. Merci pour ça.
Elle range le tube dans ses affaires avant de relever le regard vers Jay en entendant sa confidence. L'argent était souvent un sujet complexe pour beaucoup, étudiants y compris. Les petits jobs prennaient du temps et ne payaient pas si bien, il était souvent délicat de concilier les deux, même avec une bourse.
– C'est l'avantage de la Dudley. Les anciens membres se cotisent chaque année pour la maison, alors les loyers sont beaucoup plus bas que ceux qu'on peut trouver en ville.
C'était une des raisons qui l'avaient poussée à postuler – ça et la perspective de rencontrer de nouvelles personnes par ce biais. Même si ses parents payaient ses études avec l'héritage laissé par sa grand-mère, et auraient eu les moyens également de lui offrir le logement, il était important pour elle de pouvoir se débrouiller sans eux sur ce point grâce à son salaire de l'aquarium. Et, sans la Dudley, ça n'aurait probablement pas été possible.
Suivant le mouvement proposé par Jay, elle repousse tous ces questionnements de logements et d'emploi étudiants dans un coin de sa tête avant d'ouvrir la grande glaciaire et de déposer leur différentes préparations sur les linges, s'asseyant en tailleur sur un bout du tissu encore disponible. Rapidement, elle attrape une bruschetta, désireuse de tester leurs compétences mises ensemble ; c'était plutôt bon pour un met improvisé avec les moyens du bord – littéralement.
Puis elle goûte le plat rapporté dans un tupperware et sourit à l'inquiétude de celui qui les a amenés.
– Non, c'est très bon !
* * *
Le soleil est bien descendu dans l'horizon lorsqu'ils décident de rassembler leurs affaires pour retourner au bateau. L'après-midi avait été joyeux, entre quelques baignades bien moins frileuses que celle vécue le matin-même, la découverte d'un banc de poissons et d'une grotte dans laquelle ils avaient réussi à se glisser – sans pour autant y découvrir le moindre trésor. Mais l'après-midi touchait à sa fin et Joyce finit de remplir la glacière désormais tiède plus que froide, des divers bols et récipients qui avaient contenu leurs affaires, avant de laisser Jay la porter jusqu'à la plus petite embarcation qui devait les porter à la grande. Ça lui laisse le temps de défaire les nœuds et bien vite ils filent sur les vagues pour retrouver leur toit pour la nuit.
(Invité)